Mon corps réclame du sommeil mais mon esprit s’acharne à ne pas le satisfaire. À l’extérieur des animaux, des oiseaux que j’imagine grandioses et flamboyants prononcent à n’en plus finir des litanies que jamais je ne déchiffrerai. Plus loin des bruits d’humains ennivrés, sourds à la nature, échappés l’espace de cet état second de leur mal être. Ils hurlent l’abandon contestent la communion. Il serait si bon pourtant de se ré unir, la nature est un Tout, j’en prend conscience. Mon âme apaisée par cette belle idée, annonce au corps qu’il va enfin avoir gain de cause. Suis-je loin de tout ? Jamais plus prêt de mon authenticité il me semble. Il est 5 heures du matin quelque part dans l’univers, quelque part dans mon corps, quelque part dans ma tête, quelque part dans l’oecumenisme. Le processus est enclenché, la vie peut commencer. J’ai choisi d’être ce que je suis, pendant des années je me suis retranché derrière l’idée que l’extérieur et seulement l’extérieur était à l’origine de mes tourments. J’encaisse aujourd’hui ma part de responsabilité, celle de s’être infligé une telle souffrance alors qu’il suffisait d’accepter l’inéluctable. L’autre. Moi. S’aimer pour aimer l’autre, se regarder pour regarder l’autre, s’écouter pour écouter l’autre, donner un sens à mes sens, donner un sens à mon essence. Toi.