COLORAMA Street Art Festival (Biarritz)

COLORAMA Street Art Festival (Biarritz)

COLORAMA Street Art Festival du 03.10.20 > 03.01.21
28 ARTISTES NATIONAUX 1 HÔTEL · 4 ÉTAGES

Le Street Art s’expose sous le soleil de Biarritz au COLORAMA Street Art Festival. Après une quatrième édition largement réussie en 2019 avec plus de 15 000 visiteurs, l’association Biarritz Street Art et l’agence Mykka Agency réitèrent l’expérience COLORAMA, en partenariat avec la ville de Biarritz et la Région Nouvelle Aquitaine.

Près de 700m2 sont investis dans le désormais inutilisé Hôtel Bellevue pour immortaliser l’Art Urbain dans toute sa diversité : au total, 28 artistes nationaux rendent hommage à l’environnement de la ville et offrent un panorama visuel et culturel d’une richesse exceptionnelle.

Cette année, la couleur Pantone de l’année Classic Blue domine cet univers en lien avec l’espace urbain public : une charte colorimétrique soignée et une direction artistique pensée et définie pour une exposition des plus fascinantes dans un lieu incroyable voué à la destruction.

LES ARTISTES

MICHAEL EVENO — GREMS, CURATEUR DE L’ÉVÈNEMENT, A REGROUPÉ 28 STREET ARTISTS :

BRUSK · MOMIES · BAULT · POPAY · MOSA · JAIN · IRSUT OBISK· CLARA GUELFI · LANDRY A · DIFUZ · CLÉA LALA · LORCOLORS · BABS CHARLIE PHILIPPON · MADAME HUBERT · CHARLOTTE ESQUERRÉ · JACE · ZETO CLEMENT LAURENTIN · FLORE DELAGE · LORAINE MOTTI · CHARLINE GROËN BOKU · GILBERT · MARIE PRESSMAR · PANDORA DECOSTER · PHIL QUATRE

INFOS PRATIQUES
DU 03 OCTOBRE 2020 AU 03 JANVIER 2021
OUVERT TOUS LES WEEK-END ET VACANCES SCOLAIRES
DE 10H À 12H30 — DE 14H30 À 19H30
HÔTEL COLORAMA — 5 AVENUE EDOUARD VII, 64200 BIARRITZ – FR
TARIFS : ENFANTS : 3€ / ADULTES 5 €

Street Art

Le Street art ou ‘art urbain est un mouvement artistique contemporain. Parfois remplacé par post-graffiti, ce terme regroupe les artistes de rue qui utilisent l’affiche, le sticker, le pochoir, mais aussi la peinture et les installations dans l’espace urbain. Ces artistes ont en commun une activité (illégale ou non) d’interventions urbaines. La principale distinction avec le graffiti « traditionnel » (ou hip-hop, tel qu’il est né aux Etats-Unis) est que les street-artistes n’ont pas systématiquement recours à la lettre (comme c’est le cas dans le writing américain) et à l’outil aérosol. Les buts sont variés : comme celui du graffiteur montrer un nom, ou dans le cas du street art une image, d’autres ont des intentions plus politiques. La plupart veulent simplement que leur art soit vu du public, et pouvoir s’exprimer.

Street Art: Blu @ Buenos Aires

Cachez cette opinion que je ne saurai voir ou entendre, c’est ce que semble vouloir signifier l’artiste italien Blu dans cette fresque murale réalisée en pleine capitale argentine.

Ramzi Adek : Street Art @ NK Galerie

NK Galerie est très heureuse d’accueillir l’exposition personnelle de Ramzi Adek, présentant un ensemble d’œuvres représentatives d’un univers riche, coloré et acerbe. Issu du street art, plus particulièrement du graffiti, Adek a forgé son pseudonyme (abréviation d’ « Adéquat ») ainsi que son style sur les murs de Paris pendant plusieurs années, durant lesquelles sa passion spontanée pour le graff cohabitait avec des activités de DJing et de production musicale.
En 2009, il décide de se consacrer exclusivement à la peinture. Il opte pour une pratique d’atelier et des travaux sur toile lui permettant de déployer en profondeur un vaste imaginaire où se côtoient culture urbaine, icônes pop et références à l’art contemporain, notamment à la cinétique ou au travail de coloriste de Matisse. En faisant appel à une technique mixte (aérosol, acrylique et peinture à l’huile), Adek explore une esthétique à la fois attrayante et profonde où, d’un fond noir, surgissent des couleurs acidulées animant avec intensité les personnages ou les messages qui peuplent ses toiles. Grâce à un procédé spécifique qu’il a lui-même élaboré, ses couleurs s’échappent dans une fluorescence qui varie au gré de l’exposition à la lumière, séduisantes en plein jour, plus intrigantes à mesure que l’obscurité grandit, irradiantes sous un éclairage au néon.
Cette exigence esthétique se développe au service d’un discours critique sur la société : s’infiltrant parmi les grandes figures populaires (superhéros, cartoons, personnages hollywoodiens…) ou les sentences galvaudées, les codes et symboles distillés par Adek visent à interpeler un spectateur d’abord happé par les couleurs vives, les visages familiers, puis livré à un mystère ludique et stimulant. Déjouant les évidences, déconstruisant les mythologies contemporaines, ses œuvres demandent attention et apprivoisement. Au-delà de ce regard aigu porté sur l’actualité ou les travers de l’époque apparaît en filigrane une méditation sur les origines, le parcours et la situation d’un artiste dont le propos n’empiète jamais sur la quête de beauté formelle, mais s’appuie sur elle. 10 Rue Sainte Anastase  75003 Paris  www.nkgalerie.com  Tel: 0628235555  Du Lundi au Samedi de 10H30 à 19H00.

Café Carte Noire donne Carte Blanche à Lujipeka, Salif Gueye et Jace

Café Carte Noire donne Carte Blanche à Lujipeka, Salif Gueye et Jace

Du 13 au 24 juin, le café Carte Noire revient pour sa seconde édition. Après Paris, c’est à Bordeaux, dans le coin des Chartrons, dans un ancien entrepôt, que le concept posera ses valises. Cette année encore, Carte Noire donne Carte Blanche aux artistes émergents avec une nouvelle expérience autour du café et des arts urbains. Ce lieu de vie éphémère offrira une programmation étoffée autour de moments café savoureux mais également des showcases, talks, initiations, performances artistiques et musicales accessibles au grand public et axés sur trois disciplines majeures de l’art urbain : le street art, le hip-hop et le rap. Cette deuxième édition, verra également la création d’une collection limitée de tasses chinées et re-designées par le street-artiste Jace, dont la vente se fera au profit d’Emmaüs Alternatives.

Le café Carte Noire prendra place dans un espace ultra-brut, bétonné, proposant de découvrir un parcours immersif, composé de grandes fresques street art et de scénographies autour des trois disciplines porteuses du concept, représentées par des artistes de renom : le rappeur Lujipeka, le danseur Salif Gueye et l’artiste de street art Jace. Dégustations et ateliers autour du café seront proposés ainsi qu’une offre variée de boissons chaudes et cocktails, à base de café également. La saveur du grain sera également dans l’assiette avec une carte finger food et tapas, préparée à base de produits de saison.

OUVERTURE LE 13 JUIN JUSQU’AU 24 JUIN DE 12H00 À 1H00 FERMÉ LUNDI ET MARDI

Café Carte Noire, 130 Cours Édouard Vaillant, 33300 Bordeaux

Plus d’informations et programmation sur www.cartenoire.fr/cafe-cartenoire-bordeaux 

KING OF THE STREETS par JD SPORTS

KING OF THE STREETS par JD SPORTS

Fidèle à ses racines, JD Sports a réuni une pléiade de stars du monde du sport, de la musique et de la télévision, filmées dans les rues du Grand Manchester, à deux pas de l’endroit où JD Sports a été fondé il y a 40 ans. À travers la vitrine d’un magasin, on peut voir Maya Jama et Michael Dapaah tenir un salon de toilettage pour chiens plutôt douteux (Jama & Dapaah), fréquenté par une foule de célébrités souhaitant que leurs compagnons canins soient au mieux de leur forme pour le jour de Noël. Dans le salon de dégustation de milk-shake local (Jammy Dodgers), on peut apercevoir le petit Simz en train de discuter avec Mme Banks autour d’un gâteau. Pendant ce temps, Aitch de Manchester et Shaybo, la reine autoproclamée du Sud, servent des galettes jamaïcaines dans le restaurant indien à emporter d’à côté (Jerk & Dumplings). Les rappeurs britanniques Central Cee et Russ Millions sont à la recherche de mince pies à l’épicerie (Juicy & Delicious).

''KING OF THE STREETS'' featuring Lamin x Artigeardit - JD SPORTS

Parmi les autres personnalités connues figurent certains des plus grands talents du football anglais : Jude Bellingham (Borussia Dortmund / Angleterre), Trent Alexander-Arnold (Liverpool FC / Angleterre), Ebe Eze (Crystal Palace), Kalvin Phillips (Leeds United / Angleterre), Leah Williamson (Arsenal / Angleterre) et Jadon Sancho (Manchester United / Angleterre). Les sensations YouTube de KSI et Tobi Brown (alias TBJZL), le duo de rap Young T & Bugsey, l’artiste ArrDee de Brighton, la star de Love Island Joanna Chimonides, la présentatrice Joelah Noble, Jay 1 de Coventry et le collectif de cyclistes Bike Stormz, approuvé par Stormzy, sont tous de passage à JD Street.

Dombrance en tournée, rentrée des classes du Party

Dombrance en tournée, rentrée des classes du Party

Dombrance, l’homme qui fait rimer politique et clubbing depuis son passage aux Trans Musicales de Rennes en 2018, poursuit son projet electoralo-musical fou avec son dernier EP Make America Dance Again (janvier 2021). Cet été, il a bouclé son programme « J’irai jouer chez vous » où il a rejoint François, Gabriel, Eva et beaucoup d’autres dans leurs jardins, entre deux festivals debout.

Dombrance - Live à la Salle Wagram

C’est maintenant la rentrée, la campagne du party Dombrance continue et ces prochains mois, on pourra le retrouver sur scène un peu partout en France :

16.09.2021 – Lyon (69) – Street Food Festival
24.09.2021 – Gigondas (84) – Yeah Are Family
25.09.2021 – Morlaix (29) – Festival Panoramas
02.10.2021 – Paris (75) – Nuit Blanche
23.10.2021 – Tulles (19) – Trouble Night #2
30.10.2021 – Brest (29) – Festival Le Grand Bain
12.11.2021 – Angoulême (16) – Festival Bisou
13.11.2021 – Chemillé (49) – Festival Les Z’Eclectiques
27.11.2021 – Guéret (23) – Check In(side) Party
28.11.2021 – Guéret (23) – Check In(side) Party
10.12.2021 – Metz (57) – L’Aérogare

Nigo nommé Directeur Artistique de la Maison KENZO

Nigo nommé Directeur Artistique de la Maison KENZO

Sidney Toledano, Président-directeur général de LVMH Fashion Group et membre du Comité Exécutif de LVMH, a le plaisir d’annoncer la nomination de Nigo au poste de Directeur Artistique de la Maison KENZO, à compter du 20 septembre 2021.

« Je suis très heureux d’accueillir Nigo comme Directeur Artistique de la Maison KENZO. L’arrivée d’un créateur japonais extrêmement talentueux nous permettra d’écrire une nouvelle page de l’histoire de la Maison que Takada Kenzo a fondée. Je suis convaincu que la créativité et l’innovation de Nigo ainsi que son attachement à l’histoire de la Maison permettront d’exprimer pleinement tout le potentiel de KENZO », déclare Sidney Toledano.

« Je suis fier d’avoir été nommé Directeur Artistique de KENZO. Je suis né l’année où Takada Kenzo san a ouvert sa première boutique à Paris. Nous sommes tous les deux diplômés de la même école de mode à Tokyo. En 1993, année où KENZO a rejoint le groupe LVMH, j’ai débuté ma carrière dans la mode. L’approche créative originale de Kenzo san se distinguait à travers sa compréhension de nombreuses cultures. C’est aussi l’essence de ma propre philosophie créative. Faire vivre l’esprit du savoir-faire de Takada Kenzo san pour créer un nouveau KENZO est le plus grand défi de mes 30 ans de carrière, défi que je compte relever avec les équipes KENZO. Enfin, je tiens à remercier Bernard Arnault et Sidney Toledano de m’avoir donné cette merveilleuse opportunité », déclare Nigo.

Pour rappel : Nigo a lancé sa première marque de vêtements à Tokyo en 1993 et a continué à changer le paysage mondial de la street culture. Il a travaillé simultanément dans les mondes de la mode et de la musique, toujours avec une sensibilité aigüe aux détails. Grâce à de fréquentes collaborations avec les entreprises et les créateurs les plus connus au monde, il a continuellement innové et créé de nouvelles représentations de la mode. En 2020, il réalise une magnifique capsule avec Virgil Abloh pour Louis Vuitton.

Common Paris – Morning Light – Collection non genrée & Streetwear

Common Paris – Morning Light – Collection non genrée & Streetwear

La marque COMMON PARIS est née d’un désir de créer des pièces intemporelles, essentielles pour les dressings de tous. Éco-responsable, la collection est créée à partir de coton biologique pour une production durable et consciencieuse, réalisée au Portugal.

Bienveillant et non-genré, tels sont les adjectifs qui qualifient au mieux COMMON PARIS, pour dressing commun : « Much in Common » au caractère urbain et minimaliste. La collection « Morning Light » est composée de 2 ensembles, l’un de couleur Tapioca et l’autre de couleur Noire. La tonalité du beige rappelle des matières brutes et confère une allure épurée. Le noir, à la fois discret et intense, ramène à l’élégance et au chic. Un contraste de couleurs naturellement inspiré par les lueurs d’une vie nocturne à Paris.

Hoodie OG : Sweatshirt à capuche en molleton
Sweatpants OG en molleton, taille mi-haute
T-shirt OG en jersey, Coupe large & col rond
Paire de chaussettes beiges en maille côtelée élastique 80% (17% Polyamide – 3% Elasthane).

www.common-paris.com
www.instagram.com/commonparislabel

L’AVANT COUREUR ouvre ses portes (Concept-store entre mode et Art)

L’AVANT COUREUR ouvre ses portes (Concept-store entre mode et Art)

Plus qu’un concept-store c’est une vision de la mode qu’apporte Mourad Behlouli. Il s’entoure de stylistes afin de dénicher des pièces uniques, de showroom, des vintages, des pièces de défilés … Vous ne trouverez donc jamais deux pièces identiques dans la boutique, ni de tailles puisque chaque pièce n’existe que dans le model qui est présenté avec sa taille et ses spécificités. On y retrouvera des vêtements pour homme et femme ainsi que des sneakers d’exceptions ou recherchées par les sneakers addicts.

Certaines marques rares seront parfois présentées en accès privé durant quelques jours par mois et comptent parmi les suivantes (liste non exhaustive) : Represent, Enfants Riches Déprimés, Fear of God, Palm Angel, Kapital, Travis Scott, Ami, Amiri, Readymade, Supreme, Yeezy, Kanye, Saint Michael, Kith, Gallery department, Human made, CPFM, Welldone, Takeshi, Murakami, Mastermind Japan, Maison Margiela, Marcelo Burlon …

Parmi les aventures et les expériences sensorielles que proposeront L’AVANT- COUREUR toute l’année, Mourad Behlouli s’associe à des Street Artists pour créer et vendre des œuvres exclusives.

L’Avant Coureur
6 Rue Auvry
Atelier 11
93300 Aubervilliers

Street-food : Sâj, la galette libanaise, en livraison ou à emporter

Street-food : Sâj, la galette libanaise, en livraison ou à emporter

Dans le Haut-Marais, Alan Geaam, Chef étoilé franco-libanais, ouvre Sâj : un comptoir street-food de galettes libanaises à manger sur le pouce. Cuites sur une tôle bombée, ces authentiques galettes levantines ultra-populaires au Liban, rendent hommage aux origines du Chef. Croustillantes et parfumées, elles sont confectionnées dans cet ancien atelier du 3e arrondissement à partir de farines de blé et de maïs, 100 % faites maison.

« On ne sait pas ce que l’avenir réserve aux restaurants, alors il faut se bouger et ne surtout pas baisser les bras ! J’avais ce projet en tête depuis un moment. Vu la situation plus qu’incertaine, je me suis dit que c’était le moment de se lancer ! ».

Pour accompagner les galettes, un large choix de mezzés de chez Qasti, le bistrot levantin du Chef situé à deux pas : houmous, labneh, baba ganoush, kebbeh…

Et pour la touche sucrée, les desserts sont signés Julien Noray : « La collection de desserts a été imaginée pour faire le pont entre les origines libanaises du chef Alan Geaam, et ma base de pâtisserie classique française. On retrouve diverses textures et saveurs identitaires du Liban, dans des interprétations modernisées et gourmandes, pour un maximum de plaisir à la dégustation. C’est un vrai plaisir d’avoir travaillé sur cette collaboration, d’avoir revisité ces emblèmes de la pâtisserie libanaise, pour mettre en avant cette culture et ses richesses ! C’était également un challenge d’adapter ce concept à la situation actuelle, en permettant aux clients de continuer à se faire plaisir, malgré la fermeture des restaurants ! »

Sâj : la galette libanaise
51, rue de Montmorency, 75003 Paris
Disponible en livraison ou à emporter

La collection « Soul of » pour une nouvelle approche de l’art du voyage

La collection « Soul of » pour une nouvelle approche de l’art du voyage

La collection « Soul of » propose une nouvelle approche de l’art du voyage, faite de vagabondages, de rencontres fortuites, d’expériences qui se veulent inoubliables. Chaque guide réunit les 30 meilleures expériences d’une ville, les interviews de ceux qui font l’esprit de cette ville, des illustrations saisissant l’âme de la ville. Fondée par Fany Péchiodat (My Little Paris) en collaboration avec l’éditeur Thomas Jonglez, la collection est aujourd’hui composée de 8 éditions : Barcelone, Lisbonne, Los Angeles, Venise ou Tokyo : Un salon de thé planqué dans l’arrière boutique d’un fleuriste, un chef étoilé qui ne fait rien comme tout le monde, un marché de street food tokyoïte, un resto-cachette en plein cœur de Shibuya, passer la nuit dans l’étagère d’une bibliothèque, boire le cocktail de votre vie, trouver le restaurant dont on ne vous dira pas l’adresse, fêter un «faux anniversaire» dans un isakaya, faire du «standing sushi», se faire masser dans un hamac… « Soul of Tokyo » a été écrit par Fany et Amandine Péchiodat.

Art de Rue – Inédits de Kaaris, Ninho, Da Uzi, Soolking, HMZ, Sofiane, Heus..

Art de Rue – Inédits de Kaaris, Ninho, Da Uzi, Soolking, HMZ, Sofiane, Heus..

ART DE RUE est une collection de titres réunissant Ninho, DA Uzi, Sadek et Heuss L’enfoiré ainsi que les promesses incarnées par UZI, joysad, Popey ou encore HMZ, nouvelle pépite de l’écurie Affranchi Music.

Les styles se croisent et se confrontent : certains sont là pour briser des nuques (« ADN », « Paye »), d’autres préfèrent faire se déhancher les foules (« Isabella », « Je suis mauvais ») ou faire vibrer les murs des clubs (« Choupetta », « Un peu comme papa »), mais tous témoignent de la vitalité de la scène rap française. L’art de rue se porte bien.

HMZ - Choupetta feat. Heuss L'Enfoiré & Sofiane - ART DE RUE (Clip Officiel)

BECAUSE URBAIN & URBAN STREET
Sortie le 30 Octobre

COLLECTION CAPSULE FILA x NOOK STREET MARKET SUR ANIMAL CROSSING : NEW HORIZONS

COLLECTION CAPSULE FILA x NOOK STREET MARKET SUR ANIMAL CROSSING : NEW HORIZONS

FILA a annoncé son partenariat avec Nook Street Market, le célèbre compte mode du jeu video Animal Crossing. En collaboration avec l’agence de création DDB Düsseldorf GmbH, ils lanceront trois looks emblématiques de la marque sur Animal Crossing: New Horizons. La mini capsule de cinq pièces se compose d’un sweat à capuche, d’un sweat-shirt, d’un t-shirt et de deux chapeaux arborant le logo signature de FILA en rouge, blanc, bleu et noir.

FILA s’est associée au trio de créateurs new-yorkais Vivian Loh, Fernanda Ly et Michelle Yue, qui gèrent le compte Instagram @Nookstreetmarket, pour recréer certains looks iconiques. Les joueurs pourront télécharger les codes de conception correspondants sur les comptes Instagram officiels de @FILAUSA et @FILA_Korea.

Streets of Rage 4 sur PC, PlayStation 4, Nintendo Switch, et Xbox One

Streets of Rage 4 sur PC, PlayStation 4, Nintendo Switch, et Xbox One

L’éditeur et co-développeur de Streets of Rage 4 Dotemu (éditeur de Wonder Boy: The Dragon’s Trap et Windjammers 1, développeur de Windjammers 2) et ses co-développeurs Lizardcube (Wonder Boy: The Dragon’s Trap) et Guard Crush Games (Streets of Fury) annoncent que Streets of Rage 4 devrait sortir prochainement sur PC, PlayStation 4, Nintendo Switch, et Xbox One.

Streets of Rage 4 - Retro Reveal

La bande-annonce de gameplay illustre l’hommage de Streets of Rage 4 à la trilogie originale, avec notamment des personnages en pixel art que l’on pourra débloquer, chacun disposant de coups spéciaux dignes des meilleurs voyous. Le fameux “appel à la police”, a marqué les cœurs de génération de gamers tout autant que les fameuses glissades latérales ou le sprint des personnages de Streets of Rage 3 capables de foncer dans le décor… www.streets4rage.com

CANDYMAN 2020 réalisé par Nia DaCosta avec Yahya Abdul-Mateen II, Teyonah Parris, Nathan Stewart-Jarrett

CANDYMAN 2020 réalisé par Nia DaCosta avec Yahya Abdul-Mateen II, Teyonah Parris, Nathan Stewart-Jarrett

Candyman pour les anciens tels que moi, c’est un monument incarné par Tony Todd, avec la même puissance que Robert Englund en Freddy, un personnage aussi évocateur d’effrois que les rois du genre, Pinhead (Hellraiser), Michael Myers (Halloween), Jason Voorhees (Jason), The Tall Man (Phantasm), le clown de CA même si en puriste je rechigne à le citer dans ce contexte.

Candyman - Official Trailer [HD]

Ne prononcez pas son nom.

Cet été l’Oscarisé Jordan Peele nous offre une nouvelle version de la légende urbaine qu’on peut entendre dans les pires soirées pyjama : CANDYMAN. Cette version moderne du film éponyme devenu culte en 1992 est cette fois réalisée par Nia DaCosta, la talentueuse réalisatrice de LITTLE WOODS en 2018.

Les habitants de Cabrini Green, une des cités les plus insalubres en plein cœur de Chicago, ont toujours fait circuler une effroyable légende. Celle d’un tueur tout droit sorti de l’enfer, avec un crochet en guise de main, qui pourrait apparemment être convoqué très facilement par qui l’oserait : Il suffit de répéter son nom 5 fois devant un miroir.

10 ans après la destruction de la dernière des tours de Cabrini Green, l’ancienne cité a été complètement nettoyée et reconvertie en résidence réservée à une classe sociale jeune et aisée. C’est là que l’artiste peintre Anthony McCoy (Yaha Abdul-Mateen II, de la série Watchmen sur HBO et US de Jordan Peele en 2019) et sa petite amie Cartwright, directrice de galerie d’art (Teyonah Parris de SI BEALE STREET POUVAIT PARLER de Barry Jenkins en 2018, THE PHOTOGRAPH de Stella Meghie en 2020) emménagent dans un appartement luxueux. Alors que la carrière d’Anthony est au point mort, il rencontre par hasard un ancien habitant de la cité d’avant sa rénovation (Coleman Domingo, de la série Euphoria, ASSASSINATION NATION de Sam Levinson en 2018). Celui-ci lui raconte ce qui se cache réellement derrière la légende du CANDYMAN. Désireux de relancer sa carrière, le jeune artiste commence à se servir des détails de cette macabre histoire comme source d’inspiration pour ses tableaux. Sans s’en rendre compte il va rouvrir la porte d’un passé trouble allant jusqu’à mettre en danger son équilibre mental et déclencher une vague de violence qui le mettra face à son destin.

Universal Pictures et Metro Goldwyn Mayer en association avec BRON Creative et la compagnie de production de Jordan Peele et Win Rosenfeld Monkeypaw présentent CANDYMAN, réalisé par Nia DaCosta et produit par Ian Cooper (US de Jordan Peele en 2019), Win Rosenfeld et Jordan Peele. Le scénario, basé sur le film éponyme de 1992 écrit par Bernard Rose et la nouvelle de Clive Barker The Forbidden, est signé DaCosta, Peele et Rosenfeld, tandis que David Kern, Aaron L.Gilbert et Jason Cloth se partagent la production déléguée du film.

Maurice Renoma Art Tribute (8 au 24 mars 2019)

Maurice Renoma Art Tribute (8 au 24 mars 2019)

Du 8 au 24 mars 2019, la ville de Boulogne-Billancourt donne carte blanche au styliste, designer et photographe Maurice Renoma pour investir l’Espace Bernard Palissy et son prestigieux théâtre avec un événement multimédia, culturel et artistique.

Au programme, une exposition rétrospective du parcours unique et pluridisciplinaire de Maurice Renoma, l’ouverture exceptionnelle d’un mini Renoma Café Gallery ainsi qu’une programmation éclectique au sein de l’ancien Théâtre de l’Ouest Parisien, regroupant spectacles de danse, concerts et cabaret, art numérique…

À travers cet événement pluriel, pensé comme un hommage à l’art et aux multiples formes d’expression artistique de la Contre-Culture, Maurice Renoma invite à s’immerger dans les images iconiques qui ont marqué l’Histoire du style, de la mode, de l’art et de la société.

La scène du théâtre accueillera des artistes en lien avec l’univers de Maurice Renoma à travers une programmation éclectique :
JEUDI 7 MARS : OUVERTURE, 18H30 / PERFORMANCES
Tribute to Street Art : Performance live de Bebar, French, Jace, Mush… Sur invitation.
VENDREDI 8 MARS / CONCERT
Tribute to Jazz : Hugh Coltman. Tarif exceptionnel : 20€ (et – de 25 ans : 12€)
SAMEDI 9 MARS, 21H / CONCERT
Tribute to Serge Gainsbourg : Barbara Carlotti.
DIMANCHE 10 MARS, 11H-19H / CINEMA
Journée de projection permanente de films Nouvelle Vague. Entrée libre.
VENDREDI 15 MARS : VERNISSAGE, 18H30 / SPECTACLES
Performance live d’Alex Augier, suivie d’extraits de Puzzle, spectacle du Jeune Ballet Européen puis d’un cocktail dans l’exposition. Sur invitation.
SAMEDI 16 MARS, 21H / CABARET
Spectacle des créatures travesties de Madame Arthur.
MERCREDI 20 MARS, 15H / SPECTACLE JEUNE PUBLIC
Le Monde Enchanté de Jean De La Fontaine de Jean-Jacques Debout.
JEUDI 21 MARS, 21H / SCÈNE OUVERTE
Concert de la scène émergente boulonnaise et de l’École de Musiques Actuelles.
Groupes : Alice & The Hollow Tree, Bievers Valley, Von Limb, Why Mud. Entrée libre.
VENDREDI 22 MARS : CLÔTURE, 21H / DANSE
Spectacle Puzzle du Jeune Ballet Européen.

Exposition du 8 au 24 mars 2019, du mardi au dimanche, de 11h à 19h. Accès libre et gratuit.
Espace Bernard Palissy — 1, Place Bernard Palissy 92100 Boulogne-Billancourt
Station de métro : Boulogne Jean-Jaurès, ligne 10.
Billetterie : Office de Tourisme de Boulogne-Billancourt.

TEQUILA PATRÓN –  COFFRET LIMITE PAR JOEARTZ BERRELINI

TEQUILA PATRÓN – COFFRET LIMITE PAR JOEARTZ BERRELINI

La tequila PATRÓN lance un écrin en édition limitée pour l’hiver, contenant son emblématique Tequila Silver avec Joeartz Berrelini, artiste mexicain qui associe le streetstyle aux couleurs vives. Ce coffret rend hommage au patrimoine mexicain et met à l’honneur la fabrication de la tequila. On pourra y reconnaitre l’arche des haciendas typiques de ce pays. La présence d’abeilles fait référence à la culture des agaves tandis que l’Aigle, le Loup, le Soleil ou encore les Papillons dessinés sont symboles du Mexique… En découvrir plus: patrontequila.com

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

STREET PHILO : QUI A PEUR DU GRAND MÉCHANT LOUP ?

Contes et fables ont de tous temps porté un message puissant sur le plan philosophique et sociétal. Notre époque désespérément encrée dans le premier degré n’est malheureusement plus en mesure de produire ni même d’apprécier ces formes littéraire qui pourtant donnent à réfléchir dès le plus jeune âge…

Dans la version classique, les trois petits cochons quittent le foyer familial et décident de s’installer. Le premier se construit une maison de paille. Le deuxième se construit une maison de bois. Le troisième, une maison de briques et de ciment. Le grand méchant loup parvient à détruire facilement les maisons des deux premiers petits cochons en soufflant dessus et les dévore. En revanche, il est impuissant contre celle du troisième petit cochon. L’interprétation la plus évidente de ce conte est celle de la capacité d’anticipation et le courage dans l’adversité, symbolisée par le loup. L’individu se contentant de se préparer comme les deux premiers petits cochons se fera détruire par les vicissitudes de la vie. Seule la personne se construisant une base solide peut faire face aux aléas. C’est aussi, selon Bruno Bettelheim dans Psychanalyse des contes de fées, une façon de dire aux enfants qu’on ne peut pas toujours dans la vie agir selon le principe de plaisir, les deux premiers petits cochons ne pensent qu’à s’amuser, mais qu’il faut se soumettre aussi au principe de réalité quand la vie l’impose. C’est également une allégorie rappelant que les enfants devenus grands quittent le foyer familial pour vivre leur vie, et que la vie est faite de choix, qu’il faut assumer.

Rousseau dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, nous dit ceci : « Le premier qui ayant enclos un terrain s’avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : “Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n’est à personne!” Mais il y a grande apparence qu’alors les choses en étaient déjà venues au point de ne plus pouvoir durer comme elles étaient : car cette idée de propriété, dépendant de beaucoup d’idées antérieures qui n’ont pu naître que successivement, ne se forma pas tout d’un coup dans l’esprit humain : il fallut faire bien des progrès, acquérir bien de l’industrie et des lumières, les transmettre et les augmenter d’âge en âge, avant que d’arriver à ce dernier terme de l’état de nature. […] La métallurgie et l’agriculture furent les deux arts dont l’invention produisit cette grande révolution. Pour le poète, c’est l’or et l’argent, mais pour le philosophe ce sont le fer et le blé qui ont civilisé les hommes, et perdu le genre humain. »

Quel rapport avec nos petits cochons ? Dans la version de Disney la plus connue, les Sus scrofa domesticus se réfugient chez leur frère bâtisseur qui les accueille, tout en assénant un message moralisateur censé leur servir de leçon. Pour autant, en unissant leurs forces, ils vainquent le loup qui n’a pas d’autre choix que de battre en retraite, bien qu’il rôde toujours, prêt à jaillir au moindre faux-pas… Que pouvons-nous en déduire ? Même si nous ne pouvons revenir à l’origine du genre humain et vivre tous ensemble affranchis du concept de propriété, nous pouvons créer ensemble les remparts contre la folie destructrice. Donner une deuxième chance à ceux qui commettent un faux pas, ne pas les condamner mais les encourager à donner le meilleur d’eux-mêmes et se servir mutuellement des apports des uns et des autres car au bout du compte, même si la maison du troisième est la plus solide, il n’a pas l’ingéniosité du premier, ni la témérité du deuxième, or ce sont ces qualités misent en commun qui permettent la victoire…

Poème, conte, fable, histoire, roman, essai, haïku, article, film, chanson, peinture, sculpture, discussion, discours, conversation… quelque soit la forme, il y a toujours matière à réfléchir, de multiples sens à découvrir, il ne suffit pas de se contenter d’une seule interprétation, mais au contraire, il faut s’efforcer de dégager des pistes de reflexions. Un contre sens peut apporte plus qu’une adhésion sans borne à un raisonnement aussi bien construit soit-il. Personne ne détient la vérité. Le plus important est de ne pas se priver de penser…

BEAT SPACEK "MODERN STREETS"

Beat Spacek est le dernier projet du vocaliste et producteur anglais Steve Spacek, un homme qui n’a pas besoin d’introduction. L’album « Modern Streets » a été crée en grande partie à l’aide d’applications iPhone et iPad, voici une fois de plus ce que Steve peut faire grâce aux nouvelles technologies. Cet album est un voyage à travers l’évolution de la Grande-Bretagne moderne dans une perspective futuriste.

26 JANVIER NINJA TUNE

Beat Spacek is the latest project from UK vocalist/producer Steve Spacek, a man who should really need no introduction. With boundless abilities, his work transcends genre and style – instead focusing more on swing, melody, vibe and atmosphere. From his legendary output with the band Spacek – Curvatia (2001), Vintage Hi-Tech (2003); solo work on the cult Sound In Color imprint and collaborations with the late, great J.Dilla; to his under-the-radar Black Pocket project for dBridge’s Exit Records and his most recent work with Mark Pritchard as one half of Africa HiTech, his fearless approach to creation has always been progressive and highly original.

Beat Spacek sees him once again take the reigns as a solo artist creating a record that is as much a love letter to the future as it is an ode to the past. Created largely using iPhone and iPad apps, the album once again finds Steve liberated through new technologies, excited by the prospects of “the new” whilst expressing notions of the past. It’s a journey through the evolution of modern Britain from a futurist perspective.

Framed against a particular period in the 1980s when Steve was growing up as a young man in New Cross, South East London, Modern Streets is rooted in the duality of the past and the future. Flim-Flams was the club where he first experienced the clash of sounds and styles that characterised South London’s racial, ethnic and cultural melting pot. A spot where Punks, Soul Heads, New Romantics, Dread Locks and Skinheads all converged brought together through a love of music and new sounds.

From the paranoid, post-punk, sleng teng musings of « I Wanna Know » to the nu wave pop-powered love song « Inflight Wave », Modern Streets is a direct reflection of that experience, envisioned through the mind of a 21st Century Rudeboy. Ghanaian Highlife is re-imagined in digital form on « Tonight »; « Stand Firm » tips its hat to the dancehall with a futuristic rinse; whilst the sub-bass powered anthem « Alone in Da Sun » draws on the finest elements of dubstep’s sonic vocabulary and reworks them into a loose, new age club jam, brimming with soul and charisma.

Eureka Street

L’auteur de Ripley Bogle nous entraîne à Belfast, sa ville natale, pour un roman foisonnant, à la fois tragique et hilarant. Qu’a donc trouvé Chuckie Lurgan, gros protestant picoleur et pauvre, qui à trente ans vit toujours avec sa mère dans une maisonnette d’Eureka Street ? Une célébrité cocasse et quelques astuces légales mais immorales pour devenir riche. Que cherche donc son ami catholique Jake Jackson, orphelin mélancolique, ancien dur et coeur d’artichaut ? Le moyen de survivre et d’aimer dans une ville livrée à la violence terroriste aveugle. Et qu’a donc trouvé Peggy, la mère quinquagénaire de Chuckie ? Le bonheur, tout simplement, grâce à une forme d’amour prohibée, donc scandaleuse dans son quartier protestant. Et, pendant ce temps-là, un inconnu couvre les murs de Belfast d’un mystérieux graffiti : OTG, écrit-il, OTG.

Sergey Stroitelev's Series of Ukrainian Protest Art

References: facebook and vice

The art seen in the series ranges from amateur to professional and features a bevy of mediums like political cartoons, graffiti, stencils, murals and a whole lot of other styles.  Some of the art is shown in street exhibitions in the protest hub of Kiev’s Independence Square and riot hotspot Hrushevskoho Street. trendhunter.com

Bagua "Home Street Homme"

Bagua : une chaussure / chausson inspiré des arts martiaux. Une deuxième collection cette année qui préserve la simplicité, le confort et le style, en rajoutant des lacets sur la même forme. Niveau matières : le seersucker, mesh ou washed canvas sont utilisés à bon escient. baguashoes.com

Artoyz

Les Art toys, dont le véritable nom d’origine est Designer Toys, Urban Vinyl ou vinyl Toys sont des figurines en matière vinyl qui sont apparues vers la fin des années 90 sous l’impulsion d’artistes tels que Michael Lau, Kaws, Futura ou encore James Jarvis. On appelle Art toys les figurines crées par des artistes issus d’univers aussi différents que l’art contemporain, le graffiti, le street art, le webdesign, l’illustration, la bande dessinée, la mode. La matière de prédilection pour ces figurines est le plastique vinyl roto-casté, pour les petites figurines de moins de 8 cm il s’agit de plastique injecté. Une de leur particularité tient dans le fait qu’elles sont parfois vendues soit vierge de tout graphisme, soit peintes par des artistes représentant généralement le monde du graffiti, c’est ce que l’on appelle les Platforms toys comme les Be@rbrick de la société japonaise Medicom, les QEE de la société hongkongaise TOY2R, les MUNNY et les DUNNY de la société américaine KIDROBOT ou encore les TREXI de la société de Singapour PLAY IMAGINATIVE. Lorsqu’ils sont vendues vierges (dit « à customiser » ou « Do It Yourself-DIY », c’est alors à son acquéreur de les peindre par lui-même, à son goût, avec des feutres, des poscas, de la peinture en bombe, de la peinture pour maquette, des autocollants… Les designers toys représentent généralement des personnages loufoques et sont plutôt destinés aux adultes. Leur particularité réside dans le fait qu’ils ne sont en aucun cas des produits dérivés.

Eighteenth Street Lounge

On that night in the summer of 1995 when Eighteenth Street Lounge Music founders Eric Hilton and Rob Garza (better known as Thievery Corporation) met through a mutual friend, they probably had a feeling something great was about to happen to both of them. Eric Hilton had just opened a new bar he co-owned with Dj Farid (among others) called Eighteenth Street Lounge and this is where the two met, discussing the fine art of Brazilian music over drinks at the Lounge’s bar; they were in the right place at the right time. (…) properlychilled.com

Tyrsa x Arteest

Mars 2011, nouveau mois, nouveau designer, nouvelle collection Arteest. Cette fois, c’est Tyrsa qui prend les commandes. Cet artiste talentueux issu de la génération « Street Art » fait l’honneur à Arteest. de signer la septième série, intitulée « The Mc Type ‘s ». En partant du principe que chaque famille typographique provient d’une époque et d’un univers propre à elle même, Tyrsa a su donner vie aux trois premières lettres de l’alphabet, en se référant à toutes les connotations  inconscientes que comportent ces caractères. Le résultat est très réussi comme tout ce qu’a créé jusqu’à présent ce jeune artiste perfectionniste. Espérant assister ainsi à la naissance de tout un abécédaire… À suivre… www.arteest.fr tyrsamisu.com www.aide-et-action.org

Google Art Project

Sur le même système que Street View, Google a développé Google Art Project, une série de visites virtuelles des plus grands musées du monde. Dix-sept établissements, dont le château de Versailles, le Metropolitan Museum de New York et la Tate Britain de Londres, ont été numérisés pour cette promenade virtuelle. googleartproject.com

Maison Martin Margiela "changes of daily life"

Martin Margiela was born in Belgium in 1957, graduating from Antwerp’s Royal Academy of Fine Arts in 1980. He founded Maison Martin Margiela in 1988 showing his first women’s ready to wear collection for spring / summer 1989. His work is closely associated with the deconstructionist fashion movement of the 1980s. Martin Margiela’s work is characterised by a poetic appreciation of imperfection, personality and eccentricity. His Margiela collections have been presented on tube platforms and street corners. He says ‘My main inspiration has always has been the extremities and changes of daily life.’ read more

Adidas London : La fièvre sur Oxford Street

27.11.2010 Adidas participe aux festivités pré Noël de Oxford street, DJ et danseurs inspirés en vitrine. Jeu de la cabine soufflante pour un 15% de réduction en magasin. Le Hip Hop résonne bien dans Londres. Une ville qui décidément vit sereinement son statut de capitale la plus cool d’Europe. Un plaisir pour les adorateurs de la marque aux 3 bandes.

Tape Art

Ne restez pas inactifs, soyez inspirés. Regardez ce qui arrive lorsqu’on invite un collectif d’artistes de rues à créer des oeuvres de Street Art inspirées par la nouvelle collection hiver Converse exclusive à Foot Locker.

Arteest x D.A : Lady Babat et Karl Octopus

Arteest, « 1 month, 1 designer, 1 collection », est heureux de vous présenter la première des douze collections capsules de l’année 2011!  Cette série réalisée par l’artiste David Lanaspa aka D.A, est inspirée de l’univers Comics et représente deux super héros très actuels, Karl Lagerfeld et Lady Gaga.  Cette mini-collection est cette fois composée uniquement de deux tee-shirts. « Deux » comme le bien et le mal! Avec d’un côté Lady Babat (inspirée de Batman), et de l’autre Doc’ Karloctopus (inspiré du Docteur Octopus).  Produits en édition limitée de 100 exemplaires, ces modèles sont désormais destinés à devenir de super collectors! Présentation de l’artiste David Lanaspa aka D.A David LANASPA aka Da est graphiste illustrateur autodidacte depuis 1998.  Après avoir été longtemps directeur Artistique d’une des marques pionnières dans le street-wear français (TRIIAD), il fonde en 2004 avec son ami Jaf la marque CELL DIVISION et en gère toute l’identité visuelle. Aujourd’hui, il créé également les visuels de la marque OTAKU (marque de tee-shirt issue de la culture jeux vidéo). Il baigne dans ce qu’on appelle la «skate culture» : ce mélange de musique, de graphisme et de rencontres avec des gens qui partagent la même passion et réalise des illustrations pour le magazine de skate SOMA. Toujours prêt à saisir l’instant, il réalise beaucoup de croquis sur le vif, lors de ses  différents voyages ou de ses moments libres. On retrouve toujours cette inspiration urbaine et l’on ressent ce grand plaisir de laisser parler les gens qu’il croque, sur ses dessins. Nous vous rappelons que tous nos modèles sont vendus pendant un mois uniquement, au prix de 23 euro. 1 euro par tee-shirt vendu est reversé à l’ONG Aide et Action. www.arteest.fr http://dacoffeetime.illustrateur.org www.aide-et-action.org

GRAFFITI & ART URBAIN « VENTE PRIVÉE » galerie MathGoth

L’art est aujourd’hui une marchandise, un véritable bien de consommation. Alors pourquoi ne pas bousculer les habitudes et le traiter comme tel en organisant des ventes privées ? C’est ce qu’a décidé de faire la galerie MathGoth en cette fin d’année 2010. C’est dans un espace atypique de 450 m2 situé à la frontière des communes de Montreuil et Vincennes, que Mathilde et Gautier Jourdain ont décidé de réaliser cet événement. A cette occasion, les galeristes ont une nouvelle fois réuni une sélection pointue, composée d’une vingtaine d’artistes urbains. Parmi eux, bon nombre de pionniers comme le français Gérard ZLOTYKAMIEN qui peignait déjà à la bombe aérosol dans les rues en 1963, le new-yorkais TAKI 183 considéré comme le père du graffiti ou encore Jean FAUCHEUR qui dès le début des années 80 révolutionnait le street art, s’appropriant les panneaux publicitaires pour offrir ses peintures au plus grand nombre. La jeune garde trouvera largement sa place dans cette exposition avec des artistes en plein devenir comme Tom Tom, Surfil ou Seize HappyWallMaker. Cet événement sera l’occasion d’une première exposition en France pour de jeunes artistes étrangers comme KOMA (Indonésie), Sack (Chine) ou Inti Castro (Chili); dignes représentants de l’art urbain dans leurs pays respectifs. Exposition ouverte au public du 27 novembre au 5 décembre 2010 Horaires : vendredi, samedi et dimanche de 15h00 à 20h00 Lieu : 31, rue Gambetta 93100 Montreuil Vernissage en présence d’artistes : 27 novembre à partir de 16h00 L’exposition aura lieu avec le soutien des Champagnes Laurenti Rue de la Contrescarpe 10 340 Les Riceys + 33 (3) 25 29 32 32 champagnelaurenti.fr contact@champagnelaurenti.fr

From the Street to the Night

Du 1er octobre au 3 novembre, exposition « From the Street to the Night », avec Amy Arbus, Bob Colacello, Hans Eijkelboom, The Sartorialist, Face Hunter, The Cobrasnake, the Misshapes, Alistair Allan, Marco dos Santos, Jeremy Kost, Façade & many blogs  Une exposition collective de la photo street-style à la party-picture. De Paris à New York, de Berlin à Tokyo, de L.A à Shanghai, une immersion dans la photographie reportage à l’ère de la photographie quotidienne des blogs, capsule de l’époque au jour le jour. Dans la rue, en clubs, en soirée privées, sur les défilés de mode, entre amis, face à des célébrités, au milieu d’anonymes, le nouveau portraitiste est partout. Avec « From the Street to the Night », colette rend hommage à ces artistes qui capturent notre temps avec talent, finesse, humour, esprit et surtout, une énergie exceptionnelle.  Tous les jours, retrouvez les photos prises la veille par Scott Schuman – The Sartorialist, Yvan Rodic – Face Hunter et Mark Hunter – The Cobrasnake sur les ecrans Photo-Viewer Parrot chez colette. Et participez à l’exposition en envoyant vos photographies pour le blog www.Fromthestreettothenight.blogspot.com 

L’Atlas par Paul Ardenne et David Rosenberg, Éditions Skira

L’Atlas par Paul Ardenne et David Rosenberg, Éditions Skira

Figure majeure du street art français, Jules Dedet Granel, dit L’Atlas, né en 1978, trouve par ses recherches autour de l’écriture le point de départ de son travail plastique et pictural. Ayant étudié la calligraphie dans plusieurs pays arabes, il crée ses propres typographies originales. Il est particulièrement animé par l’idée de créer un langage pictural universel, qui soit un juste équilibre entre la forme et la lettre, entre l’acte et l’intention. Ses œuvres prennent pour point de départ la signature de l’artiste – L’Atlas, qu’il décline de mille manières. Cette monographie avec les essais de Paul Ardenne et David Rosenberg présente les variations infinies du langage codifié de l’artiste, entre art optique, abstraction, street art, pop art et minimalisme, depuis les années 1990 où il s’est fait connaitre par ses interventions radicales dans l’espace public et les années 2000 depuis lesquelles il développe un travail en atelier et expose ses œuvres dans des galeries d’art urbain contemporain.

Signature à la Galerie Perahia le 15 octobre 2022 de 17h00 à 22h00
24 rue Dauphine 75006 Paris

Auteurs
Paul Ardenne est historien de l’art, commissaire d’exposition et écrivain. Il enseigne l’histoire de l’art contemporain à l’Université d’Amiens.
David Rosenberg est commissaire d’exposition. Il collabore régulièrement avec différents musées, fondations et galeries à travers le monde. Il est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à l’art moderne et contemporain.

Édition bilingue en français et en anglais – Reliée – 23 x 29 cm – 208 pages – 130 illustrations – ISBN 978-2-37074-185-1 – 39 €

Image : Couverture L’Atlas © Éditions Skira 2022 https://www.skira.net/fr/

Urban Week Paris La Défense (14 au 18 septembre 2022)

Urban Week Paris La Défense (14 au 18 septembre 2022)

Le festival street culture Urban Week Paris La Défense va encore faire vibrer le Parvis de La Défense du 14 au 18 septembre 2022

Au programme, cinq jours de festival : street art live, concerts et DJ sets, sports urbains et sports de glisse, marché de créateurs, sans oublier les food trucks.

Parcours artistique en partenariat avec Quai 36. Douze artistes français et internationaux (dont Pichiavo, Pref, Add Fuel, Zepha, Mina Hamada x Zosen) investiront différents espaces du festival. Sculpture, installation aérienne, fresques monumentales.

Programmation musicale riche en DJ sets (Warm Up par le collectif Wave) et artistes live dont un plateau jeunes talents en partenariat avec Pernod Ricard Live Music. Seront présents Carmeline,« Lauréate du Prix Pernod Ricard Live Music » et Nassim. Pour la seconde fois depuis sa création, le pass Culture s’invite à l’Urban Week et présentera sa scène 100% jeunes talents : ils ont 18 ans et proposeront des performances multidisciplinaires. Enfin, BR la B, Pablo et LaRyde de l’association Buzz Booster, en partenariat avec La Place, viendront mettre le feu à la scène principale.

Danse avec une animation Family and Friend’s danse menée par Jimmy Yudat, un cours et démo de Waacking avec Mariana Benege et une battle All Style by Valentine Nagata Ramos !

Playground proposant des animations, challenges, et démonstrations autour du football avec le Fonds de dotation Paris Saint-Germain, du basket avec Nanterre 92, du Double Dutch et grande nouveauté de cette année, du hockey avec la FFH.

Zone de glisse vivra au rythme des riders de renom de Nomadeshop à travers des démonstrations, des contests, et des sessions encadrées : trottinette, skate, roller, BMX et longboard. Inattendu du festival, l’équipe de coachs et performeurs de la première école d’Art Du Déplacement ouverte par les YAMAKASI.

Marché de créateurs regroupera 20 créateurs : la mode (prêt-à-porter, upcycling), des accessoires, un duo de tatoueurs pour des flash tattoos à 4 mains et des loisirs avec un libraire, des objets déco, des jeux…

Sélection de Food Trucks représentant les cuisines du monde et des animations festives avec entre autres une boum pour enfants et une après-midi Blind test & Karaoké.

Banzaï Land IV  du 5 au 11 Juillet 2021 (Bordeaux)

Banzaï Land IV du 5 au 11 Juillet 2021 (Bordeaux)

Retrouvez sur le Parvis des Archives ce qui a fait le succès des précédentes éditions de Banzaï Land : Ambiance à la cool, Lives & DjSets Electro/HipHop/Dub, expo d’arts graphiques et animations…

Archives de Bordeaux Métropole
SUR RESERVATION (lien à venir)

Edition 2019:

Banzaï Land : l'oasis estival au coeur de Bordeaux

RESTAURATION & BUVETTE SUR PLACE

Programmation musicale :

Lundi 5 Juillet : Banzaï Lab Crew DjSet

Mardi 6 Juillet : FELDUB (Live & DjSet) : Producteur à part sur la scène dub hexagonale, Feldub marie sans complexe envolées Steppa et Dub abyssal. Son atout ? Un sens inné des lignes de basse mélodiques, de celles qui s’impriment pour longtemps dans le cortex cérébral.

Feldub - Weapon ( Full Album )

Mercredi 7 Juillet : L.ATIPIK (DjSet) : 1ère championne de France de scratch, en 30 ans d’histoire de la compétition, et 3ème au niveau mondial !

LATipik (France) - IDA 2019 SHOW CATEGORY

Jeudi 8 Juillet : SENBEÏ (DjSet) : Senbeï produit un Hip-Hop singulier teinté de sonorités asiatiques et de textures électroniques. Moitié des duos Smokey Joe & The, Kid, Slumb, il cumule plus de 80 millions de streams sur ses différents projets. Il compose pendant le 1er confinement, un album “Toitsu” (Banzaï Lab – 2020) entièrement en collaboration avec ses fans.

SENBEI - FULL NINGYO KITCHEN LIVE SHOW

+ MISS CHEMAR (DjSet) : Miss Chemar propose des sets exclusivement DJ d’une énergie maladive. Du hip-hop/funk, au breakbeat, en passant par la DnB, elle entretient un côté éclectique agencé autour d’un seul et même fil conducteur: faire bouger votre fessier !

Vendredi 9 Juillet :
EESAH YASUKE (Live) :
Nouvelle venue sur la scène des musiques urbaines et vainqueure du tremplin Buzz Booster, la rappeuse Lilloise entre dans la famille Banzaï Lab et proposera son 1er showcase bordelais lors de Banzaï Land 4.

+ UNDA SWAY (Live) : Le duo offre un Hip-Hop moderne, empreint de racines Blues et Soul. Les productions de Yoüg relèvent d’un univers onirique, où rêves et cauchemars cohabitent. Au milieu de ce climat musical hybride, Thomas Anton vient apposer ses textes forts et sensibles, d’une vérité cinglante.

Samedi 10 Juillet : JEAN DU VOYAGE (Live & DjSet) : Le beatmaker nomade Jean du Voyage offre une vision très singulière de la production Hip-Hop, dans laquelle il n’hésite pas à incorporer des instruments traditionnels de l’autre bout du monde, comme dans son EP « Namaskar » sorti en 2019 sur Banzaï Lab.

Jean du Voyage - Nakshathram (feat. V. Soundara Rajan) [Official Video]

Dimanche 11 Juillet : YOSHI DI ORIGINAL (DjSet) : 4 albums à son actif sortis en totale indépendance. Des dizaines de collaborations avec ce que le Hip-Hop a fait de mieux toutes époques confondues: de Dee Nasty à Nekfeu en passant par Gérard Baste, Specta & Vicelow (Saïan Supa Crew), et même Smokey Joe & The Kid. Textes affutés et Positive Attitude, YOSHI se pose en garant de la culture HipHop.

YOSHI DI ORIGINAL - YOSHI MEETS SOAP (FULL ALBUM - 2015)

Programmation arts visuels : Le photographe Pierre Wetzel et le Street Artist Jonas Laclasse proposeront leur nouveau projet commun : “Les Caravanes Graphiques”. Les Caravanes Graphiques font leur première sortie et débarquent à Banzaï Land. Photographie, graffity, graphisme… des expositions, des installations, des ateliers pour petits et grands, le collectif d’artiste nomade s’installe sur le parvis des archives. Le Wunder studio Pierre Wetzel expo et installation + portraits collodion. Doors of Europe Jonas Laclasse peinture et photographie expo et ateliers + performance collage et peinture

En Partenariat avec La Mairie de Bordeaux, Lillet, Le Type, Un Air de Bordeaux, Quoi Faire Bordeaux, Radio Nova.

Exposition : La Rue, La Rue, La Rue – Galerie Goldshteyn-Saatort (Paris)

Exposition : La Rue, La Rue, La Rue – Galerie Goldshteyn-Saatort (Paris)

La Rue inspire à tout le monde un air de liberté et c’est sur le pavé de La Rue que se jouent nos libertés de demain. Dans La Rue chacun est sur un même pied d’égalité et c’est dans la Rue que le melting pot se fait le mieux, un skateur peut partager la rue avec un businessman ou encore avec un ouvrier se rendant à son travail, le tout dans un équilibre parfait. Dans La Rue, les étrangers d’hier peuvent devenir nos frères et sœurs de demain…

Après le succès de sa toute première exposition « Uncovered », la galerie Goldshteyn-Saatort propose à présent « La Rue, La Rue, La Rue ». Pas moins de 24 artistes issus de 10 pays différents, des références du street art reconnues sur la scène internationale et peu représentées en France. Chacun à leur manière, ils ont fait de la rue leur terrain de jeu, d’expression et de création.

LES ARTISTES : SMOG ONE, COPE2, SINO, BELIN, SCKARO, VINIE GRAFFITI, MARTIN RON, NATALIA FABIA, PURE EVIL, MATHIEU QUESTEL, DIGITAL DOES, AKIROVITCH, ASTRO, RATUR, SLIKS, ALEXEY KONDAKOV, INSANE51, MARAT MORIK, SERGEY AKRAMOV, URI MARTINEZ, ROMAIN BATTAGLIA, SUN7, VLADIMIR ABIKH, GREAT BATES

« La Rue, La Rue, La Rue »
Une exposition collective de la galerie Goldshteyn-Saatort
Vernissage officiel le 5 juin à partir de 16h et jusqu’à 21h
En présence de la légende du graffiti Cope2, venu de New-York spécialement pour l’occasion
7 rue de Verneuil, Paris 75007
Ouverture du mardi au samedi, de 11h à 19h

La galerie sera fermée tout le mois d’août et réouvrira le 1er septembre jusqu’au 30

Illustrations :
Natalia Fabia – Sparkle Party at Black and White – 2012
Smog One – Blue Jay – 2021

Caravan Palace – Supersonics (Out Come The Freaks Edit)

Caravan Palace – Supersonics (Out Come The Freaks Edit)

Et si les murs pouvaient parler ? Dans le nouveau clip de CARAVAN PALACE, une ville s’anime au rythme des graffitis. Happé dans ce nouveau monde animé, notre protagoniste va alors se retrouver placardé au mur en affiche noir et blanc (à la manière de JR).

Guidé par la figure d’un robot graffé, il va rencontrer une myriade de personnages, tous plus hauts en couleurs ! A commencer par les freaks de Caravan Palace, qui vont d’abord le hanter, le poursuivre, puis finalement l’amuser au point de s’éclater avec eux dans une danse déjantée…

Caravan Palace - Supersonics (Out Come The Freaks Edit) (Official Video)

Dans les années 90, Jiwee est une figure incontournable du street art, vit de son talent de graphiste, puis de motion designer et enfin de réalisateur, que ce soit dans la pub, la fiction ou le clip. Il collabore avec Michel Gondry, OrelSan et réalise de nombreux clips (on lui doit l’un des tous premiers clips de Caravan Palace, il y a 10 ans déjà).

Black Tuesday

7h59

Encore une minute. La foule est compacte. Massive. Dense. Je sens la pression, de plus en plus intense, de chaque côté de mon corps. Faire abstraction. Focaliser mon attention sur l’objectif. Respiration contrôlée. Poings serrés. Une goutte de sueur perle sur mon front. L’attente est quasiment terminée, mais rien n’est encore joué. Au contraire, c’est maintenant que tout commence. Face à moi le rideau de fer entame enfin son ascension, comme au ralenti. J’essaie de résister, de faire barrage. Au moins gagner la bataille des premiers mètres. Il faudra 45 secondes pour que la grille soit totalement relevée, puis 15 secondes pour franchir la double porte vitrée avant qu’elle ne se referme. Ensuite ? Il n’est pas nécessaire d’y songer. Je suis prêt. Mon plan est parfaitement clair. Précis. Moins de 15 secondes. Je ferme les yeux. J’ai juste le temps de repenser à la genèse de cette histoire. Et comme bien souvent, tout démarre au bar…

7h59 et 50 secondes

4ème tournée. Max, Léo, Lucas, les deux Mélanie : Mel B. et Mel C. en hommage au Spice Girls, Zaza, Kamel, Mia, Franck, nous étions tous d’accord sur le fait qu’il fallait changer les choses, comme nous étions parfaitement convaincus que rien n’émergerait jamais de ce conciliabule. Notre réflexion collective était consumée aussi promptement que les Mojitos, Spritz, bières, Devilish Don que nous venions d’enchainer, mais cela faisait partie des incontournables sujets de conversation qui permettaient à chacun d’exprimer son point de vue. Il nous restait encore du temps avant la fermeture du bar et hormis quelques apartés sur les événements sportifs, nous ne nous étions pas encore assez épanchés sur la politique, les réseaux sociaux, le climat, l’alimentation, les dangers de toutes sortes, les séries télé, la famille, les amis, les médias. Comme nous avions peu ou prou les mêmes sources d’informations, nous n’apprenions rien de vraiment nouveau, mais quelle importance ? C’était à mon tour de payer et j’espérais secrètement que mes collègues auraient la délicate attention de se contenter d’eau du robinet. Cela me semblait tout de même bien mal engagé.

– Qui veut quoi ?
– La même chose
– Pareil
– Un verre de vin blanc sec
– Gin Tonic
– hummmm, je sais pas
– Irish Coffee
– Irish Coffee ? Non mais quoi d’autre encore ?
– Champagne !

Mel B. me toisait du regard, sûre d’elle, anticipant une remarque cinglante de ma part, la répartie sans doute préparée depuis un bon moment. Je n’étais pas spécialement réputé pour mon calme, mais il fallait l’admettre, le jeu n’en valait pas la chandelle. Il y avait plus de risque de se mettre tout le monde à dos et de passer pour un radin. Si seulement c’était un homme hétéro j’aurai pu m’en donner à coeur joie, mais elle était pansexuelle, féministe et vegan… absolument intouchable, une sorte de vache sacrée des temps présents et pas une vache maigre, plutôt de la bonne limousine.

– Ok champagne…
– Ruinart
– Quoi Ruinart ?
– Du Ruinart, je veux du Ruinart.
Oh putain, elle me cherche. Je reste impassible. Une mer d’huile. Zen. Petit Bambou.
– Alors, une coupe de Ruinart pour Mel B.

Silence. Après quelques secondes d’atermoiement, chacun opte finalement pour un simple renouvellement de sa consommation. Fred, le barman, était installé comme à l’accoutumé derrière son comptoir. J’allais à sa rencontre, slalomant de mon mieux entre les tables très peu espacées. Fred était un mec vraiment adorable qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à Christopher Lee, l’acteur qui avait notamment incarné Dracula, Saroumane dans le Seigneur des Anneaux et le Comte Dooku dans Star Wars. Pour compléter son flippant faciès, il disposait d’une voix gutturale aux accents slaves qu’il modulait à la perfection.

– Bonsoir cher ami Voltaire, que puis-je faire pour toi ?
Non, Voltaire n’était pas un surnom. Oui c’était mon vrai prénom. Voltaire Legland. Mon père, professeur de lettres avait tout de même hésité avec Fiodor pour Dostoïevski. Finalement je ne m’en étais pas si mal tiré… pour quelqu’un dont le nom de famille est Legland.
– Alors, 7 la même chose, 1 Irish Coffee et 1 coupe de Ruinart…
Fred leva une paupière faussement intrigué.
– Mélanie ?
– Oui
Il esquissa un léger sourire, se retourna et prit une bouteille de crémant d’Alsace.
– Un jour je lui ai dit que c’était du Ruinart. Depuis elle en est persuadée.
– T’inquiète pas, je ne risque pas de révéler ce petit secret !

Je retournais à la table de bien meilleure humeur. Et pourtant, une angoisse existentielle me taraudait tandis que je jetais un coup d’œil circulaire sur la faune présente dans le bar. A droite, une table de cinq jeunes d’une vingtaine d’années. J’aurai voulu dire insouciants et libres, mais cela semblait ne pas être le cas. Au contraire, ils étaient ensemble, mais seuls. Leurs yeux totalement rivés sur leurs portables. Une des filles, très concentrée, agençait au mieux les verres et les mitraillait avec son téléphone sans doute pour Instagramer. Son visage grave et sérieux se mua instantanément en une expression souriante, connotée et quelque peu grivoise. Elle demanda à ses deux voisins de se rapprocher d’elle, pour un selfie qui serait probablement légendé afin de faire rager sa communauté. Sitôt la photo terminée, sa figure redevint impassible, neutre, sans affect, vide et ses amis reprirent instantanément leurs positions, sans un mot. Fixés sur leurs smartphones. Un peu perturbé et attristé par ce spectacle qui me laissait un goût amer, je ressentais une vague de nostalgie pour une époque révolue mais pas si lointaine, que nous avions pourtant largement dénigrée, naïvement persuadés que le futur nous comblerait plus que nous ne le méritions. Au lieu de cela, nous étions devenus des zombies 2.1 phagocytés par les réseaux et autres fils à la patte virtuels… Avant, la picole au bar, c’était du sérieux ! on refaisait le monde aussi mais de façon beaucoup plus amusante, enfin, si j’en croyais les quelques bribes de souvenirs encore vivaces qui me restaient.

7h59 et 51 secondes

– Alors Voltaire, tu t’es perdu ?
– Non, je bloquais sur les petits jeunes là, tous sur leurs portables. Ca sert à quoi d’être avec des gens si c’est pour ne pas les regarder et être ailleurs ?
– Vu ta gueule, je préférerais ne pas te regarder et être ailleurs…
C’était Zaza de la compta, une vraie boute en train. Dire que j’avais filé 10 euros pour son cadeau de rémission de cancer. Continue toi aussi à te foutre de ma gueule et je ne participerai pas à la couronne mortuaire le jour venu ! Évidemment, toute la tablée s’en donnait à cœur joie.
– Ahah très drôle Zaza. Mel, ça va le champagne est à ton goût ?
– Un délice, mais bon encore faut-il être connaisseur pour apprécier …
Je me demandais vraiment ce que je faisais ici, parmi ces personnes semi étrangères avec lesquelles je passais l’essentiel de mes journées mais qui au final ne savaient rien de moi. Arc-boutés et dépendants des préjugés qu’ils s’étaient forgés. Léo, lui aussi absorbé par son smartphone, se mit à bouger frénétiquement. Instantanément, toute notre attention se porta sur lui. C’était un garçon taciturne et pas particulièrement énergique de l’informatique, le voir ainsi, nous intriguait au plus au point.
– Il fait une crise d’épilepsie ?
– Ca va Léo ?
– Non mais c’est ouf, il se passe un truc absolument incroyable ! C’est une dinguerie !!
– Mais qu’est-ce qu’il raconte ?
Léo était extatique, comme possédé par la nouvelle qu’il venait d’apprendre. Nous étions suspendu à ses lèvres, curieux et avides de comprendre ce qui valait la peine de se mettre dans un tel état. Kamel, qui faisait partie du même service que lui, essaya avec un peu plus de délicatesse d’en savoir plus.
– Bon, Rain Man, c’est quoi le deal ? T’as eu un an d’abonnement à Pornhub offert par tes parents ?
Le jeune Geek ne cherchait même pas à se défendre. S’il y avait bien quelque chose que nous avions tous en commun, c’était cette incapacité à attendre et là, il nous mettait au supplice.
– Ca vient de tomber sur le Dark Web et c’est remonté sur Reddit, dans même pas 10 minutes vous aurez tous l’info sur vos fils d’actu.
Il prit une longue inspiration avant de poursuivre son explication.
– Neo Famicom, le plus grand fabricant de consoles de jeux vidéo au monde a décidé de mettre en vente 5 exemplaires de la plus exceptionnelle des machines. C’est quasiment la bête ultime, un condensé de technologie qui synthétise tout ce qu’il y a de mieux à l’heure actuelle et bien plus encore. Ils ont signé un accord d’exclusivité avec la chaîne de magasins Highstore et vous savez quoi ? Le shop choisi pour l’occasion c’est celui de Bordeaux Lac !
– 5 dans le monde ? elle va être à 1 milliard d’euros ta console !
– En fait non, au prix de la XT5 actuelle. L’objectif n’est pas là, ils veulent créer une sorte de happening géant, transcender l’expérience videoludique mais dans la réalité, ils sont talonnés par GameCorp qui propose de meilleurs produits à prix plus attractifs, alors quoi de mieux que d’organiser un événement sans précédent pour rallier les masses ? C’est pareil pour l’enseigne et les médias qui vont orchestrer ce Battle Royale hors normes.
– Je comprends rien …
– Séries limitées. Précommandes. Ruptures de stocks programmées. Impensable dans un monde de surproduction et pourtant ? Il faut bien susciter le désir par tout moyen. Ce que propose Neo Famicom est absolument génial, une révolution de l’acte d’achat, un retour aux basiques, aux fondamentaux. Aujourd’hui tout est fait pour endiguer les frustrations, il n’est quasiment plus nécessaire d’attendre pour avoir : Livraisons express, séries, films, tout est mis à notre disposition en un clic. L’instinct primitif s’étiole, sauf dans des cas particuliers comme le Black Friday, regardez ce que nous sommes prêts à faire pour nous emparer d’un bien que nous convoitons. Léo brandit son téléphone pour nous montrer une vidéo montage diffusée sur Youtube d’émeutes en magasins :

Combien d’entre nous autour de cette table seraient prêts à faire la même chose ? Même avec quelques verres dans le nez ? nous sommes suffisamment éduqués pour dire que jamais nous ne nous comporterions ainsi, de même que, j’en suis sûr, nous ne commettons jamais d’incivilités… Nous prétendons être des citoyens modèles, réfléchis, socialement stables… mais qui sommes nous vraiment lorsque nous ne sommes guidés que par notre instinct, l’animal en nous aux commandes ? Neo Famicom va créer une nouvelle génération de joueurs et bouleverser nos habitudes.

– Mais comment il parle le Geek ?

ENTRACTE

Interludes musicaux

Love Is My Destination est une chanson d’Edwin Starr parue en 1968, il s’agit de la face B de Twenty-Five Miles. Edwin Starr est un des plus grands chanteurs et compositeurs de soul d’abord au sein du label Ric-Tic puis de la Motown, son hit le plus populaire est le très engagé War, contre la guerre du Viêt Nam.

We’re Not Gonna Take It est une chanson du groupe américain Twisted Sister tirée de leur album Stay Hungry sorti en 1984. Ce titre emblématique du glam rock a été écrit par le charismatique chanteur du groupe Dee Snider. Le clip pour sa part a été réalisé par Marty Callner. Fait marquant Mark Metcalf reprend son personnage de Douglas C. Niedermeyer du film Animal House de 1978. Symbolisant le conformisme petit bourgeois contre lequel le rock s’érige, il se rend au début de la vidéo dans la chambre de son fils pour lui faire une leçon, finissant par le sempiternel « Que veux-tu faire de ta vie ? », ce à quoi le fils répond « Je veux faire du rock ! « We’re Not Gonna Take It » en gros, on va pas se laisser emmerder !

FIN DE L’ENTRACTE

.7h59 et 52 secondes

Le discours du gamin était très intéressant, même si je n’étais pas particulièrement préoccupé par l’avenir du jeu vidéo, en revanche j’avais bien accroché à son histoire de chasse au trésor. Après tout qu’avais-je à perdre ?
– Ca va se passer comment ? Pour trouver la console ?
– Neo Famicom va faire une conférence de presse spéciale le 15, pour expliquer les modalités de participation.
– En tout cas moi, je suis chaud pour m’inscrire !
– N’importe quoi, encore un truc masculinisé, genré, complètement binaire, pour abrutir les gosses.
– Contrairement à ce que tu dis, c’est très inclusif !
– Ah oui les jeux de guerre, sports, ça s’adresse à qui ?
– C’est toujours le même débat, vous focalisez toujours sur les points de crispation sans prendre en compte tous les éléments.
– Non mais tu vas pas me donner de leçon, t’as quel âge ?
– Donc d’un côté tu prônes l’inclusion et de l’autre tu rejettes mon raisonnement sur la base de mon âge ? C’est pas un peu contradictoire ?
– Moi je suis pour la paix inclusive, exclusive et universelle ! donc la personne qui prend la console, elle passe en caisse comme si c’était une console classique ?
– Je pense que ça va être un peu plus dur que ça…
– Bon, en tout cas ce qui est sûr ce que je vais participer et ramener la console à la maison ! Juste pour avoir une idée, elle se revendrait combien ?
– Beaucoup plus que tu ne peux l’imaginer !
– Compte sur moi pour l’imagination

7h59 et 53 secondes

Quelque part dans Tokyo au siège de Neo Famicom Corp. 59ème étage

He-Man the Masters of the Universe series for @complexcon in @kaikaikikigallery

Le bureau était immense, décoré de tableaux authentiques ou de sculptures de JM Basquiat, Banksy, Obey, JR, Takashi Murakami, Madsaki, Kaws, Maurizio Cattelan, de flippers et de bornes d’arcades de toutes sortes et de toutes génération, 4 écrans 8k formaient une mosaïque High Tech affichant là les cours de la bourse, ici une chaîne d’info continue, l’autre une agrégation de l’ensemble des réseaux sociaux et enfin des lives de jeux vidéos avec le classement en temps réel des meilleurs joueurs. Derrière l’homme aux lunettes fines en argent, de larges fenêtres qui offraient le plus beau des spectacles sur la ville et sur le ciel. Son fauteuil en cuir s’inclina légèrement, il aimait cette position qui selon lui, favorisait sa réflexion. Il jeta un œil sur son ordinateur 32 pouces et constata semi amusé qu’il ne lui restait que 500 mails à traiter. Il esquissa un demi sourire et daigna accorder un peu d’attention à son interlocuteur. Être face à Monsieur Myiagi était pour Kendo une sorte de consécration. Il espérait ne pas se montrer trop nerveux et respira doucement par le nez.

– Kendo, vous êtes, si je ne m’abuse notre directeur communication, en charge des consoles de jeu ?
– Oui Monsieur Myagi !
– Vous êtes dans notre compagnie depuis 15 ans et avez franchi tous les échelons, vous êtes en quelque sorte, vous aussi un produit maison.
– Oui Monsieur Myagi!
– Vous venez aujourd’hui me parler du projet LBOUND ?
– Oui Monsieur Myagi !
– Bien, je vous écoute
– Merci Monsieur Myagi ! Nous travaillons sur le projet LBOUND depuis 1 an maintenant. Nous avons organisé plus de 20000 enquêtes partout dans le monde, pour nous assurer qu’il était non seulement viable, mais espéré par notre public cible. Le projet a pour finalité de créer un nouveau mode de consommation. Nos joueurs se lassent de la facilité avec laquelle ils obtiennent leur matériel, équipements, jeux. Ils trouvent cela trop évident, même les précommandes ne génèrent plus d’excitation. Les plus malins ont créés des algorithmes qui leurs assurent la primeur sans aucune difficulté. Les joueurs veulent se challenger, se confronter pour obtenir ce qu’ils désirent. C’est pourquoi nous avons imaginé une sorte de grande bataille retransmise en direct sur tous nos réseaux ainsi que sur une chaîne télévisée partenaire. Pour participer, les concurrents devront s’inscrire en ligne. Nous en sélectionnerons 100 dans un premier temps, 50 après une première étape, puis 20 seront finalistes. 5 remporteront la victoire finale, à savoir notre modèle le plus iconique et le plus prisé, jamais mis en vente jusqu’à présent, la version Alpha + de La XT5. Nous serons associés à une chaîne de magasins, qui transformera l’une de ses boutiques pour l’occasion. Nous sommes en cours de finalisation des épreuves, mais la dernière sera la plus grandiose. Nous avons déjà concocté une base de profils nécessaires pour faire adhérer tous les publics. Il sera également possible de parier sur son champion.
– Un projet somme toute ambitieux, qui débouchera sur ?
– Dès le lendemain nous commercialiserons la XT5 Alpha+ chez notre partenaire, qui aménagera des stands dans l’esprit du LBOUND et bien sûr nous sortirons dans le même temps, le jeu vidéo LBOUND ONLINE, avec les personnages modélisés. D’après les premières simulations nos recettes dépasseront le milliard de dollars en moins d’une semaine.
Le siège de Yoshi Myagi s’inclina un peu plus.
– Excellent Kendo… ne serait-il pas judicieux, d’après vous, de nous porter acquéreurs de cette chaine de magasins ?
– Monsieur Myagi, l’idée me parait formidable, ainsi nous aurons le contrôle total et bien plus encore.
L’homme d’affaires acquiesça, satisfait.
– Prévenez votre femme et vos maitresses Kendo, vous aurez bientôt de quoi largement de quoi les combler !
– Merci Monsieur Myagi
– Vous pouvez disposer
Kendo Nakata traversa le bureau ni trop vite, ni trop lentement et referma délicatement, sans un regard derrière lui, la lourde porte en bois, reproduction à l’identique du château d’Himeji.

Arrivé au 17ème étage, l’ambiance était bien différente, rap américain en fond sonore, éclats de rire, le service communication, fort de son armée d’une vingtaine de digital natives détonnait dans la respectable maison. Kendo aurait pu manager la comptabilité, ou encore la logistique, il s’en moquait, seul lui importait le résultat. Il se plaça au milieu de l’open space. Ses ouailles coupèrent le son et observèrent le silence.
– Comme vous le savez, j’étais en entretien avec Monsieur Myagi afin de lui présenter LBOUND. Monsieur Myagi est l’un des plus grands patrons au monde et il n’est pas facile à convaincre, il a donc fallu que je lui apporte beaucoup de preuves et que je m’engage personnellement au nom de notre service sur la réussite du projet. Malgré ses réticences, craintes et objections, il a fini par accepter.
Un tonnerre de hourras et d’applaudissements retentit dans le service.
– Le travail commence maintenant ! Si nous voulons que LBOUND obtienne le succès qu’il mérite, il va falloir redoubler d’efforts et s’investir à 400%. Si vous ne vous en sentez pas capable, partez maintenant, il n’y aura ni honte ni déshonneur, cela prouvera simplement que vous n’êtes pas fait pour des projets de cette envergure ou pour travailler au sein d’une compagnie comme Neo Famicom. Alors quelqu’un souhaite renoncer ?
Pas un membre de l’équipe ne bougea, ils étaient tous prêts à relever le défi lancé par Kendo.
– Très bien, il est temps de déclencher le niveau 1 de notre plan. Les community managers, vous m’implantez une charge virale dans le dark web, je veux que l’on croit que c’est une fuite de chez nous, donnez les infos principales sur le projet mais pas trop non plus, juste ce qu’il faut pour alimenter l’imaginaire, emmenez les vers Reddit et alimentez le fil de conversation, là aussi soyez vigilants, faites ce qu’il faut avec les adresses IP etc. le reste suivra… Dès que ce sera lancé on aura 2 ou 3 heures devant nous pour lancer la deuxième phase. Tout le monde est prêt ?
La détermination de l’équipe ne faisait aucun doute, qu’ils arborent une crête d’iroquois, des tatouages sur le visage, des piercings ou autre signe distinctif, ils affichaient tous la même expression : Celle d’un lion en cage affamé, à qui on venait d’ouvrir la grille, avec au menu du jour les visiteurs du zoo.

7H59 et 54 secondes

Réveil gueule de bois, les tournées s’étaient enchaînées jusqu’à la fermeture du bar et j’étais rentré chez moi parfaitement éméché. Personne ne m’attendait. J’étais seul. Le cœur serré. L’alcool était devenu un allié aussi traître que réconfortant. Je me foutais bien de cette histoire de console, mais si je pouvais me rendre fier en accomplissant quelque chose… je chassais cette idée à coup d’anxiolytiques, gobés avec une tasse de café lyophilisé. En à peine trente minutes, j’étais prêt pour me rendre au travail, mon lieu principal de vie sociale. Je pris quelques instants pour me regarder dans le miroir de l’entrée. Je ne voyais rien. J’étais transparent. Il était grand temps de redonner de la consistance à cette enveloppe charnelle et de faire le nécessaire pour que l’âme égarée regagne enfin ses pénates. J’étais galvanisé, même si le comité d’accueil qui m’attendait au bureau avait pourtant de quoi me refroidir… Mes acolytes de soirée excellaient dans l’art de créer des histoires et bien évidemment tout le monde savait que j’étais prêt à m’inscrire au concours organisé par Neo Famicom et Highstore. Comme l’avait prédit Léo, les médias ne parlaient que de ça.

Article tiré de Konbini : Neo Famicom et Highstore s’unissent pour révolutionner l’histoire du jeu vidéo
De mémoire de Gamers, on avait jamais vu ça ! Un hack de haute volée sur le Dark Web dévoilant un document interne de Neo Famicom, partagé sur le réseau Reddit. Loin de démentir, le leader du jeu vidéo a bien confirmé l’opération via un communiqué de presse, mais à promis des poursuites à l’encontre des hackers. Il s’agit d’un projet inédit, digne d’un Charlie et la chocolaterie 2.1 : Le mix ultime entre Battle Royale et la chasse au trésor. 5 exemplaires de la plus convoitée des consoles seraient à acheter dans le nouveau magasin de la chaine Highstore situé à Bordeaux (oui vous avez bien lu) selon un procédé qui reste un mystère. D’après le constructeur qui a boosté ses serveurs pour tenir la charge, ce ne sont pas moins de 800 000 afficionados qui tentent de s’inscrire sur le site toutes 5 minutes. Si malgré tout vous voulez tenter votre chance jusqu’à ce soir 23h59, remplissez le formulaire en ligne disponible sur Neo Famicom et Highstore.

– Alors ça y est, tu t’es inscris, ou tu vas renoncer ?
L’inénarrable Zaza venait telle une hyène repérer sa proie.
– Attends, je suis sur le site de Neo Famicom.
Contrairement à l’idée que je m’étais faite du formulaire, tests QI, psychomoteurs, ou encore un calcul d’imc, il suffisait de connecter les réseaux auxquels on était abonné, donner son gamertag si on était possesseur d’une XT5, ce qui était mon cas et accepter un disclaimer de 10 pages pour satisfaire aux exigences du RGPD. Il y avait probablement des petites lignes intéressantes mais je n’avais pas le temps, il fallait que cette connasse de la compta constate par elle même que j’étais dûment enregistré.
– Voilà c’est fait ! Qui d’autre s’est lancé dans l’aventure ?
– Tous les jeunes, tu es le seul quadra de la boîte à avoir osé … génie ou imbécile, seul l’avenir nous le dira.
– J’ai une chance sur combien ? Quelques millions d’être choisi, ça va j’arriverais à survivre si je ne suis pas sélectionné.
D’ailleurs en toute logique je n’avais aucune chance. Ma vie en ligne était aussi désertique qu’en réalité. Quelques matchs avec des bots sur les sites de rencontre. A peine une centaine de contacts sur les réseaux sociaux … je n’étais pas du tout dans la cible.

Au siège de Neo Famicom Corp. 17ème étage

Kendo exultait, la première étape était un succès absolu avec plus de 300 millions d’inscrits. Les serveurs étaient à bloc et lui aussi. Son dealer lui avait fourni de nouvelles pilules qui lui donnait la sensation d’être totalement irrésistible. Les algorithmes tournaient à plein régime, le tri se faisait à la vitesse de la lumière.

– Alors, hurla-t-il à la cantonade, on en est où ?
Un timide sous fifre se leva et malgré sa peur prit la parole :
– Monsieur Kendo, nous avons déjà éliminé 99% des profils, nos machines se concentrent sur le pourcentage restants, nous aurons une liste de 100 individus dans moins d’une heure !
– C’est trop long, démerdez-vous, je veux que l’annonce des résultats soit diffusée à 12h30, soit 19h30 en France. Bougez-vous le cul ou je vous dégage moi-même !
– Oui Monsieur Kendo, c’est entendu Monsieur Kendo, je m’en occupe !
– Tout le monde est prêt pour la phase 2 ? scanda le manager survolté.
– Oui chef ! répondirent d’une même voix ses employés pourtant exténués. Le directeur des ventes débarqua en trombe dans l’open space.
– Kendo, nos ventes ont augmenté de 1000% et l’action est au plus haut, c’est un record historique !
Le manager n’arrivait plus à contenir sa jubilation. Il était le Napoléon du jeu vidéo et bientôt gouvernerait un peu plus que cette équipe d’empafés.
– Bon, l’américaine, il est temps de nous expliquer en quoi consiste la phase 2 !
Ashley était une ravissante jeune femme de 24 ans, aussi blonde que possible, diplômée entre autre de Stanford, polyglotte : anglais, japonais, français, espagnol, qui était à la genèse du projet LBOUND.
– A partir de ce soir, nos 100 compétiteurs seront prévenus par voie de presse. La surprise sera totale. Nous les contacterons bien entendu dans la foulée, pour leurs fournir les ressources nécessaires en fonction de leur situation. Dans cette phase de binarisation, seront extraits les profils les plus prisés par nos consommateurs, autant ceux qu’ils apprécient, que ceux qu’ils haïssent. Pour cela, les participants seront soumis à une compétition en ligne de deux heures, sur notre simulateur de comportement. Ils seront confrontés à des situations stressantes, comme fuir ou se battre, tricher ou dire la vérité etc., nous n’avons pas pour objectif de choisir entre les passifs, agressifs ou assertifs, mais de laisser le public choisir ceux qu’ils considèrent comme ayant le plus grand potentiel de survie dans un environnement hostile. Bien entendu nous avons déjà identifié 10 persona qui, quoiqu’il arrive seront qualifiés arbitrairement.
– C’est très clair Ashley, je vous laisse poursuivre les opération.
Ashley opina du chef et regagna son poste. Elle essayait de maintenir au mieux les apparences, mais c’était elle qui devrait être aux commandes et non pas ce pitre de Kendo. Aucune allure, aucune envergure, encore un gagne-petit, bénéficiaire des promotions internes, qui s’était retrouvé à une place qui n’était pas la sienne. La jeune femme d’apparence policée soupira et méprisa intérieurement cette mascarade. Elle avait pensé les japonais plus intelligents que cela, ou même ses collègues qui passaient leur temps à récurer les fonds de web pour glaner des bribes d’info. Pourtant cela semblait évident et elle n’avait rien caché. Son nom de famille était Bailey – Hudson, le même que celui de son père William Bailey – Hudson, propriétaire des 2500 magasins Highstore, première chaîne au monde dans le secteur de la  High-tech, présente dans 40 pays. Pour la petite histoire, William Bailey – Hudson avait précocement hérité d’une fortune estimée à plus de 300 millions de dollars, lorsqu’il avait fondé sa propre compagnie. Son meilleur ami, Mike King lui avait dit alors : « Parfois, ce sont les personnes qu’on imagine capables de rien qui font des choses que personne n’aurait imaginé ». Mike King était aujourd’hui président de Gamecorp, le principal adversaire de Neo Famicom. Ashley étira ses bras et craqua ses doigts, il lui restait une énorme charge de travail, officiel et surtout non officiel à abattre. Elle s’autorisa tout de même une pensée vagabonde. Son père avait eu la plus brillante des idées, aidé par Mike, il avait totalement verrouillé sa vie privée. On le croyait ermite et reclus dans une résidence immense sur une île, les quelques photos qui circulaient de lui ne permettaient aucune identification formelle. Il passait la majorité de ses ordres à distance et vivait en définitive, dans l’anonymat le plus absolu. Ashley avait bien entendu elle aussi bénéficié de cette immunité, un véritable privilège qui lui offrait toutes les chances possibles, une en particulier, qu’elle comptait bien saisir. Sa phase 2 à elle, venait aussi de démarrer.

7H59 et 55 Secondes

Nous avions convenu avec la bande et quelques autres, de nous retrouver au bar pour suivre tous ensemble, en direct, l’annonce des résultats. Nous allions enfin connaître le nom des 100 chanceux, ou pas, qui allaient concourir dans cette singulière compétition. On aurait dit que le monde s’était mis entre parenthèses, plus de guerres, plus de faits d’hiver, les médias ne couvraient plus que ce seul sujet et les conjectures allaient bon train, du soir au matin. La principale chaine d’information en continu avait désormais son émission consacrée aux jeux vidéo, avec bien entendu son lot de consultants aussi éloignés du genre que possible. Fred le barman monta le son du téléviseur d’ordinaire utilisé pour les retransmissions sportives. Le générique de l’émission, « Here I Go Again » de Whitesnake emplit la salle. La foule massée devant l’écran, d’ordinaire exubérante et braillarde, respectait un solennel silence de cathédrale.

– Bonjour à toutes et à tous, ravis de vous retrouver pour ce numéro spécial de BFGame consacré aujourd’hui au phénomène Neo Famicom. A mes côtés j’ai le plaisir d’accueillir Jean-Claude Renard, ancien joueur professionnel de babyfoot qui nous accompagnera tout au long de l’émission et bien évidemment les chroniqueurs habituels, Pedro le Geek, Anastasia la princesse de la manette, Cousin Hub l’as du clash et Remy sans famille depuis qu’il a poncé GTA VI. Avant de vous révéler en exclu la liste des 100, telle qu’on l’appelle aujourd’hui, une page de pub.
Fred s’échinait à servir le plus de clients possibles durant cette relative accalmie commerciale. Il tendit, in extremis, une dernière bière à un habitué à moitié juché sur le comptoir au moment de la reprise du programme, qui le remercia du regard, comme s’il s’agissait d’un acte de charité biblique.
– Bonjour à toutes et à tous, si vous nous rejoignez maintenant ! C’est le moment. L’instant de vérité. Nous allons vous révéler le nom des sélectionnés, peut-être pas tous mais au moins les plus intéressants. On commence avec la géniale Akane Hiro, pour le Japon, Championne de e-sport catégorie Moba. Anatoli Droubetskoï, l’infaillible Russe, invaincu à Fifa depuis 2018. Brad Jones le Sniper américain, redoutable aux jeux de combat. Melissa Granger, la spécialiste irlandaise des casses-têtes et des jeux de réflexion. On ne peut pas tous les citer, mais ce sont des pointures parmi les autres ténors des jeux en ligne. Un avis Jean-Claude ?
– La caractéristique commune, c’est le mental, je crois que bon, ils sont très forts et ce seront de sérieux prétendants au titre.
– Euh Jean-Claude, en fait il n’y a pas de titre, c’est une compétition pour s’offrir le graal des joueurs de salon.
– Oui effectivement, l’important c’est la motivation, la concentration et puis être capable de s’adapter.
– Merci Jean-Claude ! Anastasia, est-ce que tu veux annoncer le nom des célébrités qui vont faire partie de l’aventure ?
– Avec plaisir Boss, j’étais en train de suivre les réactions sur les réseaux. La toile est carrément en train de s’embraser : Pour la France, les rappeurs Bul, Douda, Lariss, l’animateur Cyril Taboula, la comédienne de charme Lise Capri, le couple star de la télé-réalité Ben & Jen. Dans les célébrités extravagantes, nous avons le performer transformiste néerlandais Big Fat Joe ainsi que Colin Treatwood 88 ans qui a notamment joué dans les Doyens de la Galaxie… Parmi les sportifs nous avons un champion de Sumo, de MMA, une Skateboardeuse pro, une Street artiste coréenne… C’est très varié ! et les communautés des stars sont déjà à fond derrière leurs championnes et champions !
– OK Anastasia. Quelques stats Rémy ?
– Pour résumer, nous avons en gros 20% de gamers, 20% de sportifs, 20% d’artistes, 20% de personnalités publiques, 20% de chanceux et 18 nationalités différentes, mais un seul, un seul, euh et ce n’est pas une blague, ni un troll je crois. Vous pouvez me confirmer Cousin Hub que c’est bien une vraie personne et pas un prank de Neo Famicom ?
– Aucun doute mec, la preuve en image …
Alors que je pensais reprendre le cours normal de mon existence, arriva ce que je croyais être le pire…
– Il est déguisé en quoi ? demanda Anastasia
– Je crois que c’est un costume de pom pom girl, mais avec la barbe et un casque de viking.. je ne suis pas bien sûr !
– En tout cas un grand bravo à mais non, c’est pas possible … Voltaire Legland, de Bordeaux, qui avait une chance sur plus de 300 millions d’être sélectionné !!!
– J’ai fait les calculs Boss, pour être précis, il avait 5 fois plus de possibilités de gagner le jackpot à l’euromillion que d’être choisi !
– Top Rémy, on va l’inviter dans la prochaine émission et en savoir un peu plus sur lui.
– Il aura son déguisement tu crois ?
Eclats de rire sur le plateau et dans le bar.
– En tout cas ça y est, les épreuves vont enfin pouvoir commencer.
– Jean-Claude, le mot de la fin ?
– Oui, je crois, que bon, c’est super et j’espère que ça va être un bon moment pour tout le monde.
– Merci Jean-Claude, vous revenez quand vous voulez ! quant à nous, on se retrouve demain pour une nouvelle émission, dans laquelle nous allons tout debriefer et vous saurez tout sur les épreuves qui attendent ces gladiateurs des temps modernes !
– J’aurai plutôt dit pom pom vikings
– A demain et bonne soirée !
La photo ne quittait pas l’écran malgré le générique de fin. J’étais tétanisé. Je sentais sur moi les regards lourds de me collègues, même Fred me fixait avec insistance. Des centaines de photos postées sur les réseaux et ils avaient trouvé celle-ci, prise lors d’un nouvel an et ce n’était même pas moi qui l’avait mise en ligne. J’étais juste tagué dessus. Je restais un instant concentré sur mon verre, mon téléphone ne cessait de vibrer. Je n’avais pas la force de regarder. Ma tête commençait à tourner. Léo me tapota doucement sur l’épaule.
– Quoi ?
Il me regardait comme si j’étais une authentique divinité.
– Je crois qu’il va te falloir un coach !
– Et une équipe. Tu vas jamais y arriver tout seul.
C’était Zaza, les autres semblaient tous d’accord.
– Ouais et on va s’appeler la pompom vikteam !
Après avoir découvert les autres participants et surtout cette photo, qui faisait probablement le tour de la planète, je trouvais le terme de victime parfaitement approprié…

Dans le même temps, au sein de Neo Famicom, l’équipe de Kendo redoublait d’efforts, à tel point que Monsieur Myagi en personne, descendit les saluer. Ils se levèrent tous respectueusement, à son passage. Kendo qui n’avait pas été prévenu, les présenta succinctement, faisant de son mieux pour ne pas bafouiller. Le maître des lieux eut un regard et un mot pour chacun. Ses yeux perçants fixèrent un peu plus intensément la jeune fille à l’origine du projet. Il s’en alla d’un pas rapide, Kendo affable, dans son sillon. Ashley sentit une vibration caractéristique dans sa poche, son téléphone portable personnel afficha le nom de l’interlocuteur, elle partit promptement s’enfermer dans une petite salle de visioconférence attenante à son bureau.

– Bonjour Ashley
– Bonjour papa
– Comment se déroulent les opérations ?
– Le plan est parfaitement respecté, aucune ombre au tableau
– Très bien, reste sur tes gardes et garde la tête froide
– Oui papa, je ne me laisse pas distraire
– A très bientôt
– Oui, très bientôt

Elle regagna tranquillement sa place et se remit au travail. Tout était prêt, même le chaos était sous contrôle.

7h59 et 56 secondes

La sortie du bar était mouvementée, passer en un instant de celui qu’on ne regarde pas à celui qu’on dévisage n’est pas aussi évident qu’on se l’imagine, heureusement la team faisait bloc pour m’exfiltrer au mieux. A peine étions nous dehors, qu’un SUV noir pila face à nous.
– Manquerait plus qu’une prise d’otages !
– Tais-toi Max, Léo, filme au cas où.
Zaza assumait pleinement son rôle de leader. Léo dégaina prestement son xiaomi pour capturer la scène. Les deux Mel m’encadraient, Franck et Max plus en retrait se tenaient tout de même prêts à bondir.
Un modèle réduit de femme ouvrit la portière arrière et descendit du véhicule pour s’approcher de nous, son visage était pétillant. Elle se retenait visiblement de rire.
– Voltaire, vous êtes drôlement bien protégé ! Rassurez-vous nous faisons partie des relations presses de Neo Famicom et nous souhaiterions nous entretenir dès maintenant avec vous, le temps presse avant la première épreuve et nous devons valider ensemble plusieurs aspects juridiques, le droit à l’image, diverses formalités administratives mais ça ne devrait pas prendre plus d’une heure ou deux. Si vous voulez bien me suivre ?
Je consultais du regard mes partenaires.
– On pourrait se retrouver chez toi ? Donne-nous tes clés.
Je devais faire une drôle de tête parce que Mel C cru bon d’ajouter avec un air mutin,
– j’ai l’habitude des apparts de célibataires, on fermera les yeux si on tombe sur des trucs chelou.
Je ne sautais pas de joie à l’idée de laisser la bande envahir mon espace vital mais je n’avais clairement pas le choix.
Neo Famicom n’ayant pas d’antenne à Bordeaux, ils avaient loué un château reconverti pour l’occasion en une sorte de airbnb coworking. La jeune femme à la frimousse espiègle, profita du trajet pour se présenter.
– Je suis désolée Voltaire de cette entrée rocambolesque, mais nous ne pouvions pas vous laisser répondre aux sollicitations des médias ou autres avant d’avoir pu échanger avec vous. Je me prénomme Alice, je travaille pour Neo Famicom depuis 2 ans et je dois vous avouer que c’est la première fois que je suis impliquée dans un projet de cette envergure. Je serai en quelque sorte votre nounou pendant toute l’aventure.
Ah merde, Zaza allait faire la gueule.
– Ben, merci beaucoup, je ne sais pas trop ce qu’il m’arrive, j’ai même pas regardé mon portable pour l’instant, j’avoue que je me suis un peu inscrit sans y réfléchir et je ne suis pas non plus un fou furieux des jeux vidéo, bref, maintenant que le train est lancé…
– Ne t’inquiète pas Voltaire, tu permets que je te tutoies ? ce sera plus simple. Mon rôle, c’est de te simplifier la vie. Si tu veux, on regardera ensemble ton téléphone, il y a quelques pièges à éviter. Tu veux une coupe de champagne ?
Le SUV était équipé d’un mini frigo et Alice avait déjà rempli le verre, pourquoi s’opposer ? Après tout c’était mon but, sortir de la routine, de cette vie monotone et austère.
– Avec grand plaisir !
Elle m’offrît un sourire radieux, tout en me tendant le calice. Je commençais presque à oublier cette histoire de photo, de concours et à me laisser bercer par ces inédites attentions à mon égard. Mon intuition essayait de me prévenir que c’était certainement le calme avant la tempête, mais ce n’était pas le moment de se ronger les sangs. La voiture ralentissait, nous étions presque arrivés au QG bordelais de Neo Famicom et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils n’avaient pas lésiné sur les moyens ! Un véritable petit palais se dressait devant nous. Magnifique écrin pour dominants. Malgré moi, j’étais émerveillé. Il eut été plus judicieux de garder le contrôle, mais après une vie d’asservissement et de seconds rôles, le plaisir d’être au centre de l’attention avait pris le pas. Je n’avais jamais rien gagné dans mon existence, tout ce que j’avais obtenu, même les maigres récompenses, s’étaient obtenues d’elles mêmes. Je voulais savourer chaque instant de ce quart d’heure de gloire, même si je n’étais pas dupe, tout ça n’était que de la poudre aux yeux. Le chauffeur nous déposa devant le perron. Alice me précéda pour ouvrir la grande porte ornementée. A l’intérieur, le faste rivalisait avec l’élégance. Alice, généreuse, me laissa quelques instants de contemplation. Mais bon, soyons lucides, à quoi bon brusquer la bête, si on veut en tirer le meilleur lait… Comprenant ma fascination pour l’édifice, la chargée des relations presses joua le rôle d’agent immo et m’entraîna de pièces en pièces, m’expliquant l’histoire et la symbolique des lieux, avant de finir en beauté par l’immense salon totalement anachronisé par les équipes de la puissante firme. Les fils électriques jonchaient le sol de part en part, donnant vie à des ordinateurs dotés d’écrans incurvés et surdimensionnés. La concentration de leurs dix hôtes humanoïdes semblait extrême et j’étais partagé entre admiration et consternation. Alice brisa le relatif silence, sa voix parvenant difficilement à couvrir l’intense bourdonnement provoqué par les équipements digitaux.
– Je ne vous présente pas Voltaire, vous savez déjà pratiquement tout de lui, mais lui en revanche à bien besoin d’en savoir plus sur sa bande de minions ! En gros, Romane, Lena, Théo s’occupent du community management, e-réputation, communication. Steph, Julien, Loïc de stratégie et des statistiques. Mickey, Stella, Chloé, Mounia, image et presse. Pour ma part, je coordonne et je gère l’intendance. Avant toute chose, voici les documents que tu dois signer et parapher.
Alice avait peut-être minoré le temps que prendrait cette opération. Il devait y avoir des centaines de pages !
– Voltaire, pendant que tu t’occupes de la paperasse, est-ce que tu pourrais me confier ton téléphone ? Stella va s’occuper de traiter les demandes et répondre à tes messages.
– C’est pas un peu privé quand même ?
– A partir de maintenant, plus rien n’est privé et je ne vais pas jeter un pavé dans la mare, mais ce n’était déjà pas le cas avant. Avec cette nouvelle notoriété, tu viens de franchir la frontière ultime, celle qui sépare l’ordinaire de l’exceptionnel. Tes amis, proches, même ceux qui t’avaient totalement oublié, vont dorénavant t’envisager comme une personnalité.  Quelqu’un de différent, de privilégié et ce seront les plus critiques à ton égard. Soit humble et ils diront que tu es condescendant, soit fier de toi et ils diront que tu as pris la grosse tête. Tes paroles et tes actes vont être jugés, scannés, passés au crible de leur jalousie. Tu en feras rapidement l’expérience, si tu préfères rentrer chez toi ce soir, avec ta petite bande. Analyse leur attitude, leur manière de s’adresser à toi … Nous t’avons préparé une chambre ici. Tu seras cocooné et cela t’évitera des mauvaises rencontres, celles qui hier te trouvaient quelconque et te rejetaient, qui aujourd’hui rêvent que tu les embrasses en public… Cela va durer un mois au plus si tu te qualifies jusqu’à la finale, mais dans tous les cas il te faudra choisir ensuite entre rester dans cet univers car tu seras sollicité peu importe ton classement, ou repartir dans les limbes. En attendant notre mission c’est de faire de toi un gagnant potentiel.
– Je comprends et j’accepte, cela ne sert à rien de prétendre que ce n’est pas vrai. Alors, autant vivre l’expérience le plus intensément possible. Guy Debord a dit : « Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images ».
– Tu arrives à citer Guy Debord ? Surprenant !
– Il y a quand même quelques facettes de ma personnalité qui m’appartiennent encore un peu et qui ne sont pas en ligne …
Alice était légèrement déstabilisée. Sa peur panique était de gérer une bombe à retardement, malgré toutes les précautions qui avaient été prises. Voltaire ne possédait pas les codes selon elle. C’était juste un être bassement normal extrait de sa caste à la faveur d’un algorithme. Ses pensées contredisaient parfaitement son discours, mais elle préférait se fier à cette rassurante apparence plutôt que de le percevoir autrement. Il fallait en faire un gentil toutou qui retournerait bien sagement à sa vie de merde après la première épreuve. Elle était convaincue qu’il ne s’en sortirait pas.
Voltaire se doutait bien de ce qui se passait dans la tête de l’employée de Neo Famicom malgré les sourires. Elle le prenait clairement pour un con et un faible. Son esprit était configuré ainsi, les riches et puissants d’un côté, la plèbe de l’autre. Elle était persuadée d’avoir raison, de savoir et quoi qu’il fasse ou dise, rien n’aurait pu la convaincre de changer de point de vue. Perdu pour perdu, le mieux était d’essayer de donner le change au maximum.
– Alice, est-ce que tu peux prévenir mes amis que je ne rentrerais pas et aussi m’amener des affaires ?
– Euh oui, pas de soucis, c’est une bonne idée.
– Alors ce téléphone, ça donne quoi ?
– Stella ?
– Pour commencer, j’ai répondu gentiment à une cinquantaine de sms de personnes qui se sont rappelé subitement qu’ils avaient des liens d’amitié avec toi. Il y en a un en revanche, que je trouve vraiment intéressant et qui pourrait nous donner un coup de pouce. Un certain Léo, il a court-circuité Mickey en contactant des associations de pom pom girls offusquées par les moqueries dont elles ont été victimes après la diffusion de ta photo. Résultat, plus aucune occurence. La photo a été supprimée des réseaux et ne sera plus mentionnée nulle part. Sinon, comme prévu la prod de BFGame est au taquet pour l’émission de demain. Skyrock, RMC, NRJ, W9, Brain, Konbini, Jeuxvideo.com, bref la totale. On travaille sur les fiches. Pour les réseaux, tu m’arrêtes si je me trompe Romane, mais on a gagné plus de 250 000 followers en moyenne. On est en train de mettre à jour tous tes profils. Quelques nudes intéressants, certains vrais d’ailleurs. Je te les laisse au cas où. Des menaces de mort, des haters, des soutiens aussi, on va les diffuser massivement.
– Nickel Stella ! Julien on parle stratégie ?
– Alice, nous sommes Day One. Il est 2h00 du matin. La première épreuve est prévue dans cinq jours. Il s’agira d’un affrontement sur un simulateur de comportements. Chaque décision aura son incidence, mais ce sera le public qui sera le seul juge. La bienveillance ne sera pas forcément la meilleure option. Pour l’instant Voltaire est identifié comme un gentil garçon, l’invité surprise. C’est notre plus grande force. L’imprévisibilité.
– C’est clair. Merci. Je propose qu’on aille se coucher. On rattaque demain à 8h00. Prenez des forces.
– Stella, est-ce que je peux récupérer mon téléphone ?
– Oui bien sûr ! Tiens…
– Merci Stella, merci à tous, nous n’avons pas encore eu l’occasion de parler ensemble, j’espère qu’on pourra mieux se connaître. En tout cas je ne pouvais pas être mieux entouré !
Alice et son équipe me jetèrent à peine un regard, je n’étais pas plus qu’un vulgaire produit dont l’obsolescence était programmée. Inutile d’insister. Chacun se retira dans ses appartements. On m’avait donné la meilleure chambre, au deuxième étage. Comme par magie, mes vêtements étaient déjà soigneusement rangés dans l’armoire. Les affaires de toilette dans la salle de bain attenante. Le lit King Size m’appelait comme une promise et je ne résistais pas à ses faveurs. Je m’endormis d’un sommeil profond et réparateur.

7h59 et 57 secondes

Kendo toisait Ashley. Il commençait à s’impatienter et éprouvait de plus en plus de difficultés à masquer son mépris envers l’américaine. Le manager avait, de surcroit, désespérément besoin d’elle. Il était temps qu’elle lui détaille les épreuves. Myagi pouvait à tout moment l’interroger et il ne connaissait que la globalité du projet. L’homme d’affaires comprendrait alors qu’il n’était qu’un passe plat, un lien superflu entre la réflexion et l’action. Cette position le rendait nerveux. Il piocha dans ses dernières réserves pour lui soutirer les informations qu’il jugeait importantes avec tout le tact et la diplomatie dont il pouvait faire preuve. Consciente du rapport de force en sa faveur, elle attendait patiemment que Kendo prenne la parole.
– Alors Ashley, tout à l’air de se passer comme prévu ? Où en sommes-nous précisément ? dit-il d’une voix aux intonations qui se voulaient légères et enjouées.
– Le simulateur de comportements est fin prêt. Les derniers bugs corrigés. Les règles de la première épreuve sont très simples. Il s’agit de matchs en un contre un. Le premier concurrent qui remplit pendant trois minutes consécutives la jauge des suffrages remporte la partie. Tout repose sur l’intuition, l’instinct de survie des joueurs mais surtout sur le choix du public. Nous allons annoncer les oppositions d’ici une heure, les médias du monde entier vont se régaler. L’épreuve est online, donc les participants peuvent choisir librement leur lieu de joute : Depuis chez eux, un espace public, un magasin Highstore… tout est possible et bien sûr, l’algorithme en tiendra compte. Après cet écrémage, la deuxième manche sera beaucoup plus intense, elle va soulever les foules, un affrontement par équipe, en réalité virtuelle. Pour aller en finale, les participants devront se constituer en teams de 10, ils pourront, durant la partie, changer d’équipe. Le terrain sera délimité par 4 zones à atteindre, dès que 5 coéquipiers seront dans l’enclos, celle-ci deviendra inaccessible pour quiconque, sauf si un membre, ou toute l’équipe décide d’éjecter l’un des leurs… à ce moment là, la zone sera de nouveau ouverte… on prévoit de multiples rebondissements jusqu’au coup de siffler final ! Et enfin la dernière épreuve. Les 20 finalistes seront réunis devant le shop partenaire transformé en parcours du combattant pour l’occasion. Nous n’encourageons bien entendu aucune violence mais à la fin, ils ne seront que 5 à repartir avec la console…
Kendo était extatique, ce qu’il venait d’entendre le comblait au plus haut point, le public, les médias, les actionnaires, ils allaient tous lui bouffer dans la main, le reconnaitre enfin à sa juste valeur. Myagi lui même se prosternerait à ses pieds. Perdu dans ses rêves de grandeur, il n’accordait plus aucune importance à Ashley. C’était ce qu’elle voulait. Sa phase 2 était terminée. Le vers parfaitement implanté dans le fruit. Elle comptait maintenant sur la folie des hommes pour parvenir à son but. Mike et son père l’avaient chargée de mettre fin à la suprématie de Neo Famicom. Elle savait que ce concours finirait dans le sang. Les pertes seraient lourdes de conséquences et l’entreprise n’aurait aucune chance de s’en remettre. Tout n’était qu’une question de timing. Les négociations entre Neo Famicom et Highstore étaient quasiment finalisées. L’entreprise japonaise allait acquérir pour quasiment 3 fois sa valeur réelle, la chaîne de magasins. Ils n’avaient absolument pas conscience de ce qui allait se passer. Mike était un fin stratège, son positionnement était clair, faire des jeux pour la famille, entre amis, un peu de frisson, un peu d’action, mais toujours dans la limite du raisonnable. A contrario, les japonais en voulaient toujours plus. Leur mainmise sur le secteur les avaient rendus arrogants et méprisants. L’excès de pouvoir en avait fait des démiurges qui ne se souciaient plus de rien, si ce n’est d’être toujours plus gros, plus imposants. Ils étaient victime du syndrome du dictateur. L’Amérique n’était plus ce qu’elle était aux yeux du monde. Un colosse aux pieds d’argile qui avait perdu son statut de sauveur, de maître à penser des nations. La partie qui se jouait allait bien au delà d’une simple guerre économique, quand tout serait fini, Gamecorp se révèlerait à la planète tel un bon pasteur venu ramener les brebis égarées dans l’enclos et son père pourrait se présenter aux élections présidentielles, dans les meilleures dispositions.

Loin de ces considérations à Bordeaux, Voltaire se réveillait paisiblement. Il prenait son temps, se refusait à quitter aussi facilement ce gigantesque lit en tous points parfait qui lui avait permis de passer une nuit judicieusement réparatrice. Il avait rêvé de C., mais le songe ne lui revenait pas en mémoire. Voltaire profita de ce moment de relative solitude pour examiner son téléphone. Stella avait fait un sacré boulot ! Il n’aurait pas pu mieux répondre aux différentes sollicitations, messages, encouragements etc. reçus en un laps de temps record, d’ailleurs elle en aurait d’autres à traiter aujourd’hui, ça recommençait à s’agiter, manifestement les réseaux ne dormaient jamais. Par acquis de conscience et uniquement dans ce but, il jeta un œil sur les fameuses photos mentionnées par sa conseillère en image. Effectivement, certaines personnes n’avaient ni froid aux yeux ni ailleurs … Voltaire n’était pour l’instant que sélectionné pour la compétition et il n’osait pas imaginer ce qu’ils et elles seraient capables de faire en cas de qualification. Il tenta de décoder les mots de Julien : simulateur de comportement et la bienveillance qui ne serait pas toujours la meilleure option … Il en déduisait qu’il devrait se montrer intuitif et ne choisir que l’option qui lui permettrait de s’en sortir sans trop de dégâts. Après tout, n’était-ce pas déjà ce qu’il était en train de faire ? Il prit sa douche, s’habilla et descendit dans le grand salon. L’équipe était connectée et visiblement très excitée, personne ne remarqua sa présence. Il y avait un buffet derrière eux avec des viennoiseries, du café, du thé, du jus d’orange, Voltaire alla se servir sans se manifester. Un des écrans diffusait la chaine partenaire de Neo Famicom. Le tirage au sort venait de commencer et il n’y eu ni suspens, ni angoisse. Steph tapa dans ses mains.
– Putain, c’est Melissa, on n’est pas dans la merde…
Alice se racla la gorge et fit un signe de la tête pour signifier aux autres, pas de conneries il est là.
– Bonjour Voltaire !
La team daigna enfin se retourner et encore pas tous. Voltaire tenait la moitié d’un croissant dans sa main. Il essayait de garder son self control.
– Salut Alice, salut à tous, alors Steph pourquoi autant d’enthousiasme ?
Steph attendait qu’Alice lui donne un go. Voltaire explosa.
– Bon, je crois qu’on a un léger soucis ici. J’en ai rien à foutre de vous, pour moi vous n’êtes que des petits cons de geeks bobos qui n’arrivent pas à comprendre que si vous êtes ici, c’est parce que je suis là. Alors oui peut-être que je suis nul, ou pas vous n’en n’avez aucune idée pour l’instant. En revanche, votre job c’est de m’accompagner au mieux. C’est ça ? Alors faites-le et arrêtez de me regarder de biais, sinon c’est simple dès que je rencontre les mecs de chez Neo Famicom je leur explique que vous êtes des connards inutiles. Donc maintenant je veux savoir qui est cette Melissa et vous allez aussi faire venir Léo. Stella, prends mon téléphone.
Un silence gênant s’installait. Alice se racla la gorge.
– OK Voltaire, merci, je pense qu’on a compris. Steph, les infos sur Melissa.
– Melissa Granger, e-sportive professionnelle, sa spécialité c’est les jeux de réflexion, puzzles, casse-tête. Elle a mis 20 minutes pour terminer Notpron, le jeu le plus dur au monde. Cependant il y a un autre aspect en notre faveur qu’il ne faut pas sous estimer. Loïc ?
– Elle a plus d’un million de followers, mais une côte de popularité très faible, le public l’assimile à une tête à claque, parfaite, première de la classe… Ils ne voteront pas spontanément pour elle, même si les sites de pari en ligne la donne largement favorite.
Lena leva timidement la main
– Voltaire, tu as rendez-vous dans les locaux de BFGame à 18h00, de cette première interview découlera toutes les autres. On attaque le training à 10h00 si tu es ok et la styliste viendra t’apporter une sélection de vêtements.
– Super, merci !
Léo arriva à ce moment là. Voltaire avait rarement été aussi content de le voir. Une présence amicale n’était pas de trop dans cette maison. Le timide garçon scannait de son regard perçant les lieux et surtout les personnes. Il n’accordait pas beaucoup de crédits aux employés de Neo Famicom et se méfiait d’autant plus d’Alice, trop souriante, trop affable et qui sentait la fourberie à plein nez.
– Bonjour Léo, nous sommes ravis de t’intégrer dans la team, je ne te les présente pas, j’imagine que tu as fait ton travail de recherches et que tu as déjà quelques idées pour préparer au mieux ce premier round ?
Léo ne voulait surtout pas abattre toutes ses cartes, mais il devait quand même apporter la preuve de son utilité.
– Oui effectivement. Ca tombe bien en plus, j’avais quelques jours de congés à solder, je vais pouvoir être présent durant toute la compétition. En ce qui concerne Melissa, elle sera une redoutable adversaire parce qu’elle calcule vite et a l’avantage de faire du e-sport sur tous types de consoles ou d’ordinateurs. Du coup, elle maitrisera le simulateur en un rien de temps. D’un autre côté, sa plus grande faille sera justement son esprit logique et formaté. Elle va raisonner comme si c’était un jeu et choisir systématiquement la solution la plus pragmatique, mais qui ne sera pas forcément la plus humaine. Ca pourrait se retourner contre elle. Au fait Voltaire, avant que j’oublie, C. te souhaite bonne chance !
L’analyse de Léo était très pertinente et l’équipe commençait à le prendre au sérieux. Voltaire pour sa part était passablement troublé, C. était en quelque sorte l’élu de son coeur, il l’avait baptisée C. pour celle dont on ne doit prononcer le nom, parce que dans ses nombreux moments éthyliques il le répétait en boucle comme un mantra. Il devait rester focus sur son objectif, après tout, il était là pour une bonne raison. Il pouvait gagner, sa nouvelle philosophie était « winner takes all » et il comptait bien la mettre en pratique.
Le training de Lena se passait en conditions de plateau télé. Elle lui posait et reposait les mêmes questions et il devait y répondre le plus naturellement possible, sans fioritures, même si au final c’était du par coeur. Les questions allaient de : ton jeu préféré, à quelle sera ta stratégie, est-ce que tu te rends compte de la chance que tu as, qu’est ce que tu ferais si tu faisais partie des vainqueurs… bref, pas de quoi être trop déstabilisé à priori. La styliste pour sa part préconisait un style streetwear sobre. Baskets Veja, pantalon chino Uniqlo, pull gris off white avec inscriptions, no pain – no gain, barbe taillée 2 jours. Là aussi Voltaire pourrais sans problème s’adapter. La journée passa en un clin d’oeil, entre training, coaching, revue de presse…
– Bonsoir à toutes et à tous, ravis de vous retrouver pour BFGame, l’émission entièrement consacrée au gaming. Avec moi, Pedro le Geek, Anastasia, Cousin Hub et Remy. Nous avons le plaisir d’accueillir sur le plateau Voltaire Legland pour sa première apparition à la télé.
– Ca va Voltaire, pas trop stressé ?
– Non, non ça va
– Ok, à part ta passion pour les uniformes de majorettes, tu peux te présenter en quelques mots ?
– Voltaire, 44 ans, je travaille dans le secteur du btp au service support, j’en profite pour saluer mes collègues et maintenant que je fais partie de cette aventure, je compte bien défendre toutes mes chances avec le soutien du public !
– Voltaire, c’est pas banal comme prénom
– Hub c’est pas fréquent non plus, mais ça va t’as l’air de gérer quand même
Voltaire ne comptait se laisser faire, la clé pour augmenter sa côte de popularité était justement de rendre coup pour coup avec un peu de rabe si nécessaire.
– T’as quand même 3% de chances de battre Melissa, ça te fait flipper ?
– Rémy, les statistiques ne sont pas toujours fiables et d’après ce que j’ai pu voir sur les réseaux, Melissa, qui bien sûr est la favorite, déclare partout qu’elle a gagné avant même de m’avoir affronté. Perso, je trouve qu’elle manque un peu d’humilité et puis on est français, l’épreuve finale se passe en France, j’espère qu’on va tous être un peu chauvin et montrer qui on est !
– Ah oui oui, c’est vrai ça, d’ailleurs puisque tu en parles, le président a adressé un message de soutien aux concurrents français sur Linkedin.
– Anastasia, c’est cool de sa part. Je ne fais pas de politique. Les autres sont des stars, super connues, qui vivent pour la plupart à Dubaï ou à Miami, moi je suis juste un gars de la street et je vais me battre pour moi mais aussi pour tous les joueurs, au sud, à l’est, à l’ouest, au nord du pays. On est la grande famille des anonymes.
Léo lui avait soufflé en aparté de se positionner en prolo, en Poulidor, cette fois prêt à faire une échappée victorieuse.
– J’avoue, c’est un beau message pour tous nos spectateurs ! On te souhaite bonne chance Voltaire et crois moi toute l’équipe sera derrière toi Jeudi soir à 21h00 pour la retransmission en direct de la première épreuve !
– Merci à toutes et à tous, merci également à Alice et sa team, Léo pour ses précieux conseils, Zaza et la bande, Fred au bar, et C. que j’embrasse très fort.
– Super Voltaire, c’était top !
Générique de fin.
Sur le plateau, Voltaire sentait que l’ambiance était différente à son égard. Plus respectueuse. Il avait réussit à la fois à s’imposer auprès des médias et à faire passer un message de ralliement. Il commençait enfin à croire en ses chances. De retour au QG, Alice et les autres ne tarissaient pas d’éloges sur sa prestation. Seul Léo faisait le job, lui rappelant constamment que le public était versatile et surtout que rien n’était jamais acquis…

Enfin le grand jour.

Tout était prêt. Il était prêt. Voltaire n’aurait pas de regrets. Il avait choisi de se rendre dans le Highstore du centre-ville. Les caméras de BFGame le suivaient depuis le début de la matinée, de même que Unigame, diffuseur officiel de la compétition et propriété de Neo Famicom. Il en était d’ailleurs de même pour l’enseigne, qui appartenait désormais à la puissante multinationale. Voltaire précédé de Leo et Alice, pénétra les lieux. Une estrade trônait au centre du magasin, surplombée par un écran télé de 80 pouces. Des caméras tout autour.

Faire le vide. Se concentrer et tout donner.

Voltaire s’installa. L’interface BESI pour (Behavior simulator) se chargea en moins de 5 secondes sur la XT5 Alpha +, la manette était vraiment agréable en main. L’environnement ressemblait à GTA, l’écran n’était pas partagé ce qui signifiait qu’il croiserait probablement Melissa au cours du jeu. Son avatar était parfaitement reproduit à la différence qu’il courrait beaucoup plus vite que lui ! Le temps s’écoulait en haut à droite de l’écran. Sa jauge de popularité était pour l’instant à 15%. Il avançait dans une reproduction de la ville de Bordeaux, mais il n’avait aucune idée de ce qu’il devait faire. Voltaire étudiait les lieux, mais continuait d’avancer. Il ouvrit son inventaire pour checker les éventuelles ressources mises à sa disposition. Il y avait notamment une carte créditée de 100 euros, une canette de redbull, un sandwich Subway, une matraque, un pistolet + 50 cartouches, un téléphone portable… Il se saisit du smartphone qui pouvait, selon lui, contenir des informations. La jauge passa à 20%.
3 SMS :
 » Voltaire, j’ai besoin d’aide ! je me suis réfugiée dans le HighStore, une horde de zombies est à l’extérieur et j’ai vidé mon chargeur ! Help.  » Melissa
Tips 1 : Bonjour Voltaire, n’oubliez pas, si vous mourrez, votre jauge de popularité repartira à 0% Bonne chance ! 🙂
Tips 2 : Besoin d’aide ? RDV Place des Quinconces
Les options étaient claires : Soit il laissait Melissa crever, le public ne serait pas forcément hostile mais il passerait pour un lâche. Soit il allait aux Quinconces chercher de l’aide mais dans ce cas, il passerait pour un faible, incapable de se débrouiller seul.
– OK Melissa j’arrive !
Côte de popularité 35%
Voltaire réfléchissait à la meilleure tactique possible. Le magasin était situé dans une rue piétonne et il ne savait pas si enfreindre des règles comme utiliser une voiture dans cette zone n’occasionnerait pas de pénalités. Le mieux était de faire au plus simple. Il posa la carte de crédits sur une borne pour prendre une trottinette électrique. Il voulait d’abord repérer les abords avant de jouer les héros.
Cote de popularité 43%
Melissa avait parlé d’une horde… c’était bien pire que ça ! ils étaient au moins 2500 morts-vivants agglutinés contre la façade du store. Un énorme grognement retentit derrière Voltaire. On aurait dit le chien de Stephen King, Cujo, monstrueux et particulièrement agressif. Voltaire hésitait. Le molosse ne bougeait pas. Sortir son flingue était le meilleur moyen de se mettre à dos les défenseurs des animaux. Le simulateur vocal s’activa, il avait choisit de s’adresser directement à la bête. Elle continuait de grogner et de montrer ses larges crocs. Prête à bondir. Il savait qu’il était risqué de courir ou d’utiliser la trottinette. Il ne fallait surtout pas lui tourner le dos. Il avançait doucement vers elle, essayant d’être le plus calme possible, la main tendue, paume en l’air et il se souvint du sandwich dans l’inventaire. Voltaire le fit apparaître et le tendis délicatement à l’animal qui s’en saisit et se transforma instantanément en un charmant toutou, imposant mais docile. Il avait le sentiment d’avoir réussi une première mission et se sentait un peu plus confiant, mais rien n’était gagné pour l’instant.
Côte de popularité 75%
Voltaire souffla, il réalisait que dans ce jeu, il n’y aurait pas de deuxième chance. Le public n’avait plus de patience ou d’empathie. Il fallait s’adapter. Ne pas agir ni penser comme il le ferait naturellement, mais choisir l’option qui plaira le plus à la majorité, combien même cette majorité serait ignorante et bornée. Il se rappela que dans les films de zombies les animaux étaient épargnés, une question de cerveau. Il connaissait pour sa part bon nombre de chats et de chiens plus intelligents que des humains, mais telle n’était pas la question.
Il arracha une page du carnet de notes présent dans son inventaire et rédigea un message à l’attention de ceux qui étaient censés apporter de l’aide et qui se situaient sur la grande place de la capitale girondine.
– Allez mon chien, vas-y !
Comme espéré, l’animal s’exécuta sans manifester le moindre doute sur ce qu’il devait accomplir.
Côte de popularité 80%
Il ne savait pas où en était Melissa. Peut-être que tout ceci n’était qu’un piège, mais il vivait l’aventure à fond et ne regrettait pas ses décisions, pour l’instant. Son idée était assez simple mais réalisable, escalader les toits pour parvenir jusqu’au magasin. Il avait juste surestimé les capacités physiques de son avatar, supérieures aux siennes mais pas non plus exceptionnelles. Il glissa et manqua de tomber. L’immeuble faisait 3 étages. Il arriva tout de même jusqu’au premier balcon, mais le personnage avait perdu beaucoup de santé. Il n’avait plus à manger. Que pouvait-il faire ? La boisson énergétique ! Il bu jusqu’à la dernière goutte de la canette, qu’il jeta dans la poubelle située en bas de l’immeuble et sur son écran s’afficha en énormes caractères clignotants : Bonus Stamina 50 secondes. Toutes ses forces étaient revenues et bien plus encore ! Il pouvait faire des sauts gigantesques, son personnage était beaucoup plus puissant et rapide. Il fallait tout de même rester prudent. La chute au lieu d’être douloureuse pouvait s’avérer mortelle. Sans réfléchir, le Voltaire digital et boosté reprit son ascension. Il bondissait à travers les immeubles à la vitesse de l’éclair. Plus que quelques mètres encore et 10 secondes de power up. Il y était presque.
Côte de popularité 87%
Il arriva enfin sur le toit du Highstore. Melissa l’attendait, calme, placide, le pistolet dans la main, prête à lui tirer dessus.
– Tu en as mis du temps ! J’en ai profité pour faire quelques quêtes annexes plutôt amusantes.
– Tout va bien ?
– Pour moi oui, mais malheureusement je crois que ton aventure s’achève maintenant.
Elle tira. Il restait une seconde de bonus d’énergie, Voltaire effectua une glissade pour éviter le tir et se cacha derrière une conduite d’évacuation.
– Il me reste 5 balles et tu ne vas pas pouvoir rester caché bien longtemps, allez dépêche-toi, je dois préparer mes interviews et réfléchir à la prochaine épreuve !
Soudain un énorme vacarme se fit entendre. L’aide promise arriva et massacrait les zombies. Ils étaient tous là, les personnages les plus emblématiques du jeu vidéo : le plombier, le hérisson, le karatéka, le smiley jaune et toutes les nouvelles idoles des geeks, surarmées et bien décidés à ne faire aucun prisonniers.
Côte de popularité 100%
Il était à découvert, Melissa tira une nouvelle balle.
5, 4, 3, 2, 1
Son avatar s’effondra. Elle avait tiré dans le ventre, il trouva dans son inventaire une trousse de soin.
Melissa s’approcha du Voltaire pixelisé pour l’achever, à bout portant.
Sa côte de popularité affichait toujours 100%
Il ferma les yeux. Elle pressa la détente. Clic. Clic. Clic. Elle vidait son chargeur mais aucune balle ne s’en échappait, c’était trop tard. La partie était finie. Voltaire avait gagné.
A l’écran on pouvait lire, WINNER : VOLTAIRE LEGLAND
Il lâcha la manette. Ses mains tremblaient encore. Le silence emplit la pièce et très rapidement des salves d’applaudissements et de cris de joie. Il était tellement concentré qu’il n’avait pas vu le magasin se remplir. Il n’avait jamais ressenti une telle sensation. Il l’avait fait. Gagner. Il se laissa submerger par l’émotion.

A la frénésie de l’instant, succédait désormais l’attente de la prochaine épreuve. Tous les favoris, à l’exception de Mélissa s’étaient qualifiés. Voltaire s’efforçait de ne pas succomber aux charmes de la gloriole. L’équipe d’Alice lui accordait dorénavant une attention constante et des regards énamourés. A leurs côtés, Léo faisait figure d’empêcheur de kiffer en rond. Il avait raison. Grâce à ses contacts dans les milieux interlopes de la grande toile, il avait appris que la deuxième épreuve serait, selon toutes vraisemblances, une baston en réalité virtuelle. Il n’y aurait, a priori, pas de votes du public, ce qui l’inquiétait beaucoup plus maintenant qu’il était considéré comme un outsider sérieux. Alice, dans un excès de zèle, s’était procuré le nec plus ultra du matériel de VR. Léo s’était cependant montré intransigeant sur ce sujet, Voltaire devait s’entraîner avec un équipement tout public et une connexion internet médiocre. C’était le meilleur moyen de ne pas être pris au dépourvu en cas de défaillance technique, ce qui d’après ses calculs avait, a minima, 48% de chances d’arriver. Critère d’autant plus critique que Voltaire souffrait du mal des transports équipé du casque VR et qu’il détestait être confiné dans cet ersatz de réalité. Selon les projections des statisticiens maison, Voltaire pourrait tenir 2:00 max avant de faire une syncope, ou moindre mal, d’avoir un voile blanc devant les yeux. Il n’était clairement pas en position favorable…

7h59 et 58 secondes

Pour la plupart de nos protagonistes, le ciel était bleu azur. Kendo auréolé de ses derniers succès ne touchait plus le sol, le comité exécutif de Neo Famicom le conviait lors des réunions stratégiques, il déjeunait avec eux dans le restaurant réservé aux grands dirigeants de l’entreprise. Ashley se satisfaisait de la vente de Highstore, et même si sa mission n’était pas encore achevée, elle contrôlait la situation. Les médias se régalaient et faisaient monter la pression. Le public était aux anges, comme lors d’une coupe du monde de football. Seul Voltaire se désespérait de ne pas maitriser correctement la technologie VR, malgré les encouragements de sa team et même de C. qui se rapprochait de plus en plus. Comme l’avait prédit Alice, il changeait de statut, sa vision de la vie évoluait, des opportunités insoupçonnées jusqu’alors insoupçonnées s’ouvraient à lui, aussi bien professionnelles que personnelles. Il nourrissait de nouvelles ambitions. Léo le tira violemment de sa rêverie. BFGame allait révéler en exclusivité les informations sur la deuxième manche. Voltaire ferma les yeux et récita une prière improvisée dans sa tête. Générique.

Boulevard Paris 13, présenté par Mehdi Ben Cheikh

Boulevard Paris 13, présenté par Mehdi Ben Cheikh

Après Tour Paris 13, un nouveau projet spectaculaire a vu le jour à Paris où la ligne de métro aérien n°6 traverse désormais un « musée à ciel ouvert », le long du boulevard Vincent Auriol : Boulevard Paris 13 et ses 50 fresques monumentales, réalisées par les plus grands artistes internationaux. Les murs de Shepard Fairey, Faile, D*Face, Tristan Eaton, Seth, Roa, Inti, Vhils, C215 ou encore Invader se succèdent ainsi comme dans une galerie géante.

Ce coffret inédit permet de vivre ou de re-vivre cette expérience unique, à travers un ouvrage très largement illustré qui raconte la genèse et le making of du projet, accompagné de 10 planches recto-verso permettant d’accrocher ses murs préférés…chez soi !

Mehdi Ben Cheikh est le fondateur de la Galerie Itinerrance (dans le 13e arrondissement de Paris) spécialisée dans le Street Art.

En librairie le 8 octobre 2020 (Albin Michel)

W Ibiza, une expérience véritablement unique

W Ibiza, une expérience véritablement unique

W Hotels Worldwide, appartenant au groupe Marriott International Inc., vient de dévoiler le très attendu W Ibiza situé sur le front de mer de Santa Eulalia. Ce nouvel hôtel incarne tout le dynamisme de la marque, sa philosophie de service Whatever / Whenever® et une programmation animée aux Baléares, apportant une nouvelle expérience à l’île, marquée par le style signature W.

L’architecture et le design de l’hôtel ont été imaginés par le célèbre studio Baranowitz + Kronenberg (B+K) également concepteur du W Amsterdam. L’hôtel incarne le caractère décontracté et cosmopolite de Santa Eulalia, traduisant une évasion vibrante imprégnée du charme enjoué d’Ibiza. Le mobilier soigneusement sélectionné, les œuvres de Street Art et la luminosité exceptionnelle du lieu, combinés aux références subtiles du passé emblématique de l’île, font de cet hôtel une expérience véritablement unique.

Situé sur la plage de Santa Eulalia, le W Ibiza apporte un nouveau niveau de luxe éclectique à l’île blanche avec ses 162 chambres et suites. Les clients et les habitants de l’île peuvent se retrouver dans ses six lieux de divertissement exclusifs, dont La Llama pour une expérience gastronomique autour des saveurs locales, le Ve Café, qui sert toute la journée des délices végétariens, le Chiringuito Blue, bar de plage, le Glow, un bar sur le toit avec vue sur le coucher de soleil, le Downstairs Club, une boîte de nuit pour apprécier cocktails et sons emblématiques de l’île, et le W Lounge, l’endroit idéal pour voir et être vu. Le WET deck, terrasse signature de la marque, possède un accès direct à la promenade et à la plage de Santa Eulalia. Pour se détoxifier de la veille, les clients peuvent profiter du spa AWAY, qui comprend six cabines de soins privées et de la salle de sport FIT.

En découvrir plus: https://www.marriott.fr/hotels/travel/ibzwh-w-ibiza

DUC WHISKY x INTOX x NOUS PARIS

DUC WHISKY x INTOX x NOUS PARIS

Édition limitée à 150 exemplaires, imaginée par Stepheen McDowell, brand manager D.U.C WHISKY, créé par le street artiste français INTOX, distribué en exclusivité dans le concept store NOUS PARIS Chaque bouteille est réalisée à la main par l’artiste INTOX. Un certificat d’authenticité est remit en mains propres pour chaque achat de cet exemplaire unique et numéroté. Gary INTOX est un graffiti artiste parisien. En 1998, Il fait ses armes sur les murs et supports urbains de la capitale. Artiste reconnu, il revient du ART BASEL MIAMI 2019 pour sublimer chaque flacon D.U.C WHISKY et créer uniquement 150 exemplaires. www.instagram.com/intoxart/

www.ducwhisky.art et chez NOUS PARIS 49, rue Cambon Paris 01

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Boulevard Paris 13 by Galerie Itinerrance

Boulevard Paris 13 by Galerie Itinerrance

« Boulevard Paris 13 », un projet de la Galerie Itinerrance : actuellement 32 fresques visibles sur le Boulevard Vincent Auriol, devenu le support de 26 artistes urbains de 14 nationalités différentes. Un projet d’art urbain hors normes et ouvert gratuitement au grand public.

Boulevard Paris 13 by Galerie Itinerrance (Official Video)

Cette expérience pérenne, gratuite et ouverte à tous est née de la volonté conjointe de Mehdi Ben Cheikh de la Galerie Itinerrance et Jérôme Coumet, Maire du 13e, de faire du 13e arrondissement de Paris le plus grand musée de Street Art à ciel ouvert. Un nouveau concept de musée qui s’enrichit année après année de nouvelles œuvres, profondément ancré dans l’espace urbain, et réunissant sur cet axe du 13e arrondissement parisien les grands noms, français et internationaux, du Street Art : Shepard Fairey, Invader, D*Face, Seth, Conor Harrington, Hush, Daleast, Add Fuel, C215, BTOY, Cryptik, Tristan Eaton, Ethos, Faile, HowNosm, Inti, Jana&JS, David De La Mano, Maye, M-City, Pantonio, Roa, Sainer, ST4, Stew, et Vhils.

Video credit : Milan Poyet / Vigie Production

EXPOSITION «DEUXIÈME DÉSINTÉGRATION» – ADD FUEL – GALERIE ITINERRANCE

EXPOSITION «DEUXIÈME DÉSINTÉGRATION» – ADD FUEL – GALERIE ITINERRANCE

Pour sa première exposition personnelle en France, l’artiste portugais ADD FUEL investira entièrement l’espace de la Galerie Itinerrance.

En parallèle, l’artiste réalisera du 1er au 8 avril une fresque monumentale qui marquera la poursuite du projet Boulevard Paris 13, un parcours de fresques murales issu d’une collaboration entre la mairie du 13ème arrondissement et la Galerie Itinerrance. Dans le cadre de ce projet des artistes de renommée internationale, issus du street art et réalisant des fresques murales monumentales, ont participé à la création d’un musée à ciel ouvert sur le Boulevard Vincent Auriol. L’objectif sous-jacent de ce projet est d’initier le public aux pratiques artistiques actuelles et d’apporter au 13ème arrondissement non seulement un rayonnement international mais aussi une véritable dimension artistique et culturelle, en offrant aux artistes globetrotteurs un support et un lieu d’expression.

GALERIE ITINERRANCE
www.itinerrance.fr

Défilé Cultures & Création – Montfermeil (9.02.19)

Défilé Cultures & Création – Montfermeil (9.02.19)

Samedi 9 février 2019, la ville de Montfermeil, en partenariat avec LVMH, organise la 14ème édition de son Défilé Cultures & Création. Un événement très attendu qui attire chaque année à guichet fermé plus d’un millier de spectateurs. Cette année, le défilé qui se tiendra au Gymnase Colette Besson à Montfermeil aura pour thème : « L’Art et la Mode». Les créateurs, issus d’une vingtaine de nationalités différentes, pourront laisser libre cours à leur imagination et à leur créativité. Un belle leçon d’union et de partage des cultures !

Une édition, un thème. L’art et la mode seront à l’honneur de ce 14ème opus. Tous les participants plancheront sur ce même thème. Le cubisme prône la simplification de la réalité pour ne garder que les formes et abandonne la perspective classique. Le surréalisme rompt avec la conception traditionnelle de l’art comme imitation de la nature. Le pop art puise son inspiration dans la culture populaire et privilégie les couleurs vives et primaires. L’abstraction rejette la représentation du réel tangible et ne cherche pas à exprimer une ressemblance, mais une forme, une idée ou une sensation. Le street art ou l’art développé sous une multitude de formes : graffiti, trompe-l’oeil, peinture, autocollants…

Le défilé Cultures & Création comporte trois catégories :
Catégorie amateurs
Catégorie Jeune Talent, réservée aux créateurs de moins de 26 ans
Catégorie d’honneur, qui rassemble les anciens lauréats du défilé et des professionnels de la mode

À l’issue du défilé, 3 prix sont attribués dans chaque catégorie par un jury composé de professionnels de la mode (travaillant pour les maisons du groupe LVMH).

Samedi 9 février 2018 à 20h30
Gymnase Colette Besson
1, boulevard de l’Europe – 93 370 Montfermeil
Durée: 3h15
Tarif : 5€ (Billetterie unique samedi 26 janvier de 9h30 à 13h au Domaine Formigé – 1, boulevard Hardy)

INTERVIEW DE FIF (BOOSKA-P) : LE RAP EST LA MUSIQUE PRÉFÉRÉE DES FRANÇAIS ?

INTERVIEW DE FIF (BOOSKA-P) : LE RAP EST LA MUSIQUE PRÉFÉRÉE DES FRANÇAIS ?

Le Rap, la musique préférée des français est un livre publié aux éditions Don Quichotte, de Laurent Bouneau. Fif Tobossi, Tonie Behar. Merci à Fif pour cette interview riche et pleine de sens.

FIF, TOUT EST DIT DANS LE TITRE DU LIVRE OU EST-CE UNE REVENDICATION ?
C’est à la fois un constat et une revendication. Le rap est le vilain petit canard du système et en même temps la musique qui cartonne le plus. Pour autant, les choses changent, les jeunes générations s’installent aux plus hautes fonctions dans les médias, la finance etc. ce sont des personnes qui ont grandi et écouté du Rap. Le street art envahit les musées et les collections privées. Les « rockers » hors d’âge sont petit à petit poussés vers la sortie. Insidieusement aujourd’hui, on trouve partout les codes du Rap, c’est un langage commun et pratiqué pratiquement par tous, à part quelques irréductibles réfractaires !

EST-CE QUE LA RAP EST RÉELLEMENT IMPLANTÉ DANS LES MŒURS OU EST-CE TOUJOURS SUBVERSIF ?
Le rap a l’état brut reste toujours l’apanage des puristes, mais si on prend historiquement des artistes comme MC Solaar, Doc Gyneco, I am, NTM, Maitre Gims, Grand corps malade, Stromae, d’une façon ou d’une autre, ils ont été ou sont en haut de l’affiche ! A tort on les déconnecte du rap alors qu’ils sont en réalité en plein dedans. Malheureusement de nombreux médias agitent encore le Rap pour faire peur, pointent du doigt sa frange « violente », génèrent des clivages inutiles. Ils recherchent uniquement le côté subversif et sensationnel, sans s’attacher à l’histoire, aux racines, à la réalité du Rap qui ne se limite pas aux frasques de quelques uns. Laurent (Laurent Bouneau co auteur et directeur général des programmes de Skyrock), à su populariser le rap et toucher tout le monde. Il a encré le rap dans le paysage musical français et notre livre est une sorte de pierre angulaire pour toutes celles et ceux qui voudraient par la suite rendre hommage, au style de musique, mais également a ses représentants, à sa culture. Il y a énormément à raconter sur le Rap français sur le fond et sur la forme. Bobba par exemple est à la fois auteur, compositeur, interprète, il a sa marque de vêtements, c’est un personnage complexe qui mérite d’être étudié au delà des mots crus de ses textes.

NOTRE CONVERSATION AVEC FIF SORT DU CADRE DE L’ITV CLASSIQUE ON ÉVOQUE À DEMI MOT UNE RÉALITÉ : LE RAP EST REJETÉ PAR L’INTELLIGENTSIA À CAUSE PEUT ÊTRE DE SES ORIGINES BANLIEUSARDES POUR NE PAS DIRE PLUS, MAIS EN MÊME TEMPS, ELLE EST LA SEULE MUSIQUE ÉMERGENTE IDENTITAIRE DANS UN PAYS OU DOMINAIT LA VARIÉTÉ.

Des années 50 « opérettes », aux chanteurs engagés et réalistes, les français ont découvert le rock des Beatles et des Stones et les artistes les ont imités dans les codes, l’attitude, les pseudos… Le rap s’est forgé ses propres racines avec un métissage certes culturellement lié aux Etats-Unis mère patrie du style mais en y intégrant ses diversités culturelles fruit du mélange ordinairement reproché à la banlieue. Les enfants des Zemmour, Naulleau, Sarko ont fatalement écouté du rap ou même sont carrément dans l’univers … et pourtant le regard des géniteurs sur cette musique demeure parfois étrangement sans concession…

QUEL EST VOTRE BUT À TRAVERS CE LIVRE ?
Le livre est une montée au créneau, quitte à essuyer les critiques (ndlr je vous laisse suivre l’actualité des clash sur d’autres sites !). Donner envie de faire des livres. Dégoupiller l’hermétisme des carcans bien pensant et petit bourgeois qui refusent l’accès aux grandes tables d’expressions et de débats à la culture Rap. A la fnac par exemple le rayon rap français est minuscule. Il y a matière à travailler et à l’étoffer. Les sujets sont nombreux : Le secteur A, la Mafia k1 frey, par exemple, c’est à la fois de la musique mais c’est aussi des success story dans les affaires, des personnages riches et étonnants comme le décrit si bien Laurent dans notre livre !

LES DIFFICULTÉS POUR PARLER DU RAP À LA TÉLÉVISION
Toujours dans la polémique, jamais positif ? Olivier Cachin seul représentant « officiel » des médias parfois chahuté. Pourquoi pas un Bernard Pivot « street » : Les émissions culturelles télévisées intéressent qui et à quelle heure ? Imaginons une émission littéraire ou culturelle réellement ouverte à la culture des 25 – 45 ans et qui passerait ne passerait pas sur canal ou les chaines du câble mais accessible à tous… prochaine étape ?
-NDLR : Le livre est le produit de la radio et d’internet, aurait-il pu en être autrement (télévision et presse écrite)… La question reste ouverte mais j’ai ma réponse !-

Le rap n’est pas une sous culture ! Mais pour l’affirmer il faut des références, des pros, des spécialistes, des émissions, on va faire un dossier sur les featuring improbables par exemple, vous serez surpris de voir comment le rap est présent partout même dans la variété… alors occupons la place qui nous revient et accordons à cette musique la place qu’elle mérite, au sommet de la pyramide ! Après, il faut aussi savoir prendre des risques, mettre la musique partout… prenons le cinéma, le rap dans la majorité des films français illustre des scènes de violence ou de banlieue… mais cela change, petit à petit, il y a quand même des victoires. Des gens comme Omar Sy, Thomas Thouroude, Mouloud etc. viennent de cet univers au sens large… on entend quelques génériques dans les émissions de foot ou le rap est très présent et amènent au style une certaine légitimité populaire. Mais le chemin est encore long !

UN DISQUE À ÉCOUTER POUR CELUI OU CELLE QUI EST TOTALEMENT RÉFRACTAIRE AU RAP :
C’est vraiment très dur !!!!

– L’école du micro d’argent d’I am

– Hexagone 2001… rien n’a changé, collectif de rappeurs qui reprennent du Renaud, la preuve que l’ouverture est de plus en plus importante, la réunion entre la France et sa musique n’est pas loin, accepter cette réalité, c’est presque politique !

– Tellement qui mériterait d’aller dans leurs oreilles …

L’AVENIR ?
Il faut plus de projets consacrés au Rap, montrer qu’on est là, aux Etats-Unis des textes de krs-one et Tupac sont étudiés à l’université, n’oublions pas que le rap ne se limite pas à quelques artistes subversifs qui provoquent les mêmes courroux que le rock en son temps, scandaliser à toujours fait parti du jeu, en revanche aujourd’hui personne ne conteste aux Bowie, Stones, Beatles, leur génie et de nombreux français ont écrit des livres ou réalisé des reportages sur ces artistes … Les rappeurs français méritent autant de considération surtout au regard du talent… et des ventes, rappelez moi d’où viennent Stromae, Orelsan, Doc Gyneco ? Le phénomène prend de l’ampleur. Notre livre est un message aux futurs générations qui peut être s’en inspireront ou iront chercher des références pour des mémoires, des travaux dans les écoles d’art, de communication et pourquoi pas de commerce…

Après tout pourquoi pas : Le Rap est la musique préférée des français !

En 1996, Skyrock a basculé dans le rap et le R n B, devenant la première radio nationale spécialisée dans la culture urbaine. Voilà dix-sept ans que, avec toute l équipe de Skyrock, nous nous battons pour populariser cette culture et faire découvrir les artistes qui la font vivre. Dix-sept ans ! Quand je pense au nombre de projets, d émissions, de concerts, de rencontres… j ai le vertige ! De IAM à Doc Gynéco, de NTM à Sexion d Assaut, sans oublier Diam’s, Rohff, Booba, La Fouine, Orelsan, Soprano et tant d’autres, ils sont tous passés sur Skyrock et j ai vécu des histoires extraordinaires avec chacun d entre eux…

Au fur et à mesure de l’échange on se prend à réver, à une certaine éducation des esprits reveches, aux origines des samples et de la musique, au sens des paroles, à l’incroyable vecteur qu’est le rap pour fédérer et transporter les âmes des recoins les plus sombres aux plus éthérés.

Un livre hautement recommandé, pas uniquement aux amateurs de rap, à celles et ceux qui croient encore que c’est juste du bruit et des borborygmes, produit d’une sous culture et qui finiront si ce n’est par changer d’avis, au moins de céder la place à d’autres, capables de réunir et d’apprécier la diversité des courants stylistiques nécessaires pour que socialement chacun soit reconnu à sa juste valeur. Quelque soit son origine, sa religion, sa couleur dont nous n’avons fondamentalement pas à nous préoccuper pour harmonieusement vivre et grandir ensemble.

Dix-sept ans plus tard, la culture urbaine a emporté la partie. Ses influences, références, codes, rythmes, sons et attitudes ont infiltré toutes les couches de la société. Le rap s’invite chez les bobos, dans les cités, les médias, au cinéma, dans la rue et les défilés des grands couturiers, dans l’art contemporain et la déco. Il est dans le générique d’une émission, dans la bande-son d’un film, dans les fêtes du samedi soir et dans les stades de foot. Il est dans la gestuelle, le langage. Ce n’est pas une provocation mais un constat : le rap est aujourd’hui la musique préférée des Français !

Laurent Bouneau, directeur général des programmes de Skyrock, est l’homme qui a popularisé le rap et les rappeurs en France. Fif Tobossi, fondateur de Booska-P, le site n° 1 sur le rap en Europe, est un amoureux et un fin connaisseur du rap français. Ils ont tous deux été des témoins de cette success story, dont ils ont eux-mêmes écrit quelques pages. Avec l’auteure Tonie Behar, ils livrent ici une histoire subjective du rap français, truffée d’artistes et d’anecdotes insolites. Aux éditions Don Quichotte

La Tour Paris 13 inédite sur la page Facebook de la Galerie Itinerrance

Conformément au calendrier des travaux de démolition, la Tour Paris 13, la plus grande exposition de Street Art jamais réalisée à Paris, a fermé définitivement ses portes en octobre dernier pour laisser place aux pelleteuses. Mais cette phase de démolition réserve encore bien des surprises, à commencer par les photos inédites prises par la Galerie Itinerrance et visibles sur sa page Facebook, avant la destruction finale et magistrale début avril !

Parmi les photos mises en ligne sur la page Facebook de la Galerie Itinerrance, on retrouve notamment les oeuvres de El Seed, Jimmy C, Inti Castro (1ère colone, de haut en bas), Alone, Stinkfish ou encore Dabro (2e colonne, de haut en bas).

La démolition de la Tour Paris 13 à suivre début avril sur Facebook et Twitter La démolition finale de la Tour se fera en deux temps. Le 31 mars sera détruit l’immeuble adjacent, puis, à partir du lundi 7 avril, une grue s’attaquera aux parois extérieures de la Tour Paris 13 selon le procédé dit de « grignotage », laissant quelques jours durant, étages après étages, à la vue de tous l’intérieur de la Tour et les oeuvres restantes des artistes. L’occasion pour la Galerie Itinerrance de réaliser une dernière expérience artistique sur la plus grande exposition de Street Art jamais réalisée. Une expérience qui sera relayée sur le fil Twitter et la page Facebook de la Galerie Itinerrance. Détails à suivre ! Puis, en cohérence totale avec le mouvement du Street Art, tout disparaitra dans les gravats.

Après la démolition de la Tour Paris 13 L’aventure digitale et transmédia du projet restera accessible sur le site www.tourparis13.fr, sur Twitter et Instagram à travers le #tourparis13, avant la diffusion sur France Ô d’un documentaire de 52’ réalisé par Thomas Lallier à la rentrée 2014. La première phase du projet de renouvellement urbain de l’îlot Fulton , mené par le bailleur ICF Habitat La Sablière en collaboration avec la SEMAPA et en lien avec la Ville de Paris, qui concerne la Tour Paris 13 et l’immeuble adjacent aboutira fin 2016 à 87 nouveaux logements face à la Seine.