Extrait de l’introduction : IL Y A UNE DIZAINE D’ANNÉES, QUAND VOUS VOULIEZ SORTIR DANS UN RESTAURANT À PARIS, VOUS AVIEZ LE CHOIX ENTRE : Un : le grand restaurant «gastronomique», certes excellent, mais aux additions vertigineuses, pas toujours justifiées il faut l’avouer. Deux : le bistro de «ménage», certes sympa et pas cher, mais à la réalisation trop approximative, voire brouillonne (et puis bon, les harengs pommes à l’huile, la bavette à l’échalote, et la crème caramel, cela reste limité d’un point de vue culinaire). Trois : la brasserie, malheureusement de plus en plus ringarde, majoritairement usine à touristes, et à la carte bien trop flemmarde. Bref, ce n’était pas la joie… Aujourd’hui, le paysage gastronomique de la capitale a bien changé. Grâce à qui ? Grâce à une nouvelle génération de jeunes restaurateurs, formés dans les plus prestigieuses maisons de France, et qui ont préféré la sincérité et l’authenticité à la performance, en s’installant à leur compte dans des endroits au départ plus humbles. Avec leur CV en or massif, ils auraient pourtant pu, eux aussi, se lancer dans l’aventure du «grand» restaurant, avec serveurs en habit, service sous cloche, moquette et addition épaisses. Eh bien, non ! ils ont choisi de tourner le dos à la course aux étoiles et de faire descendre la «grande» cuisine dans leurs bistrots intimistes et conviviaux, tout en pratiquant des prix ultra-démocratiques. Ainsi, il est désormais possible – en payant même moins cher que dans n’importe quel mauvais restaurant de «chaîne» -d’avoir accès à la grande gastronomie, dans ces endroits qui marient la décontraction et les tarifs d’un bistro avec le côté gastronomique de la cuisine. Des lieux vite qualifiés de «bistronomiques», un terme judicieux pour désigner des adresses aussi modestes en apparence qu’ambitieuses dans les assiettes. Auteur(s) : Arthur Deevs Éditeur : Minerva http://www.alapage.com