Ephraïm Chambers, né à Kendal, Westmorland, en 1680 et mort dans la banlieue de Londres, à Islington en 1740, est un éditeur et encyclopédiste anglais. Franc-Maçon, la traduction de sa Cyclopaedia or Universal Dictionary of Arts and Sciences est la base de l’Encyclopédie de Diderot.

D’origine modeste, il accomplit ses études à Kendal puis entre comme apprenti chez un cartographe. Il publia la Cyclopaedia or Universal Dictionary of Arts and Sciences à Londres en 1728, par souscription (2 vol. in-f°). L’ouvrage récolta un franc succès et le fit admettre à la Société royale de Londres.

Pour la seconde édition de Cyclopædia, Chambers écrivit un texte intitulé Considération, aujourd’hui perdu, qui donnait un aperçu de ses travaux. Il prévoyait un remaniement de l’encyclopédie, qui ne fut jamais effectué. En revanche, cinq éditions parurent en dix-huit ans, dont une des plus estimées au XIXe siècle est selon le Dictionaire Bouillet celle de Abraham Rees, 1788-1791, Londres, 5 vol. in-fol.

Dans son Discours de 1736, Andrew Michael Ramsay, haut dignitaire de la nouvelle Grande Loge de France, annonçait la publication d’un dictionnaire universel des arts libéraux et des sciences utiles, commencé à Londres.

C’est André-François Le Breton, vénérable d’une des premières loges françaises, qui proposa la traduction de la Cyclopædia à Denis Diderot et se fera par la suite l’éditeur de l’Encyclopédie. Éphraïm Chambers fonda aussi un magazine littéraire et traduisit du français l’Usage de la perspective de Jean Dubreuil. En tant que membre de la Royal Society, il est inhumé dans l’abbaye de Westminster, à Londres.