Si son nom reste encore presque inconnu du grand public, le travail de Sean Ellis parle pour lui. Photographe précoce, artiste à facettes, le jeune Britannique se démarque rapidement du reste de la production par une esthétique glacée et un souci perpétuel de capturer la fugacité de la beauté. A la fin des années 1990, sa maîtrise de l’éclairage acquise de son expérience dans la photo de natures mortes fait fureur dans les plus grands magazines internationaux, parmi lesquels Vogue ou Harper’s Bazaar. Qualifié de cinématographique, son style l’oriente tout naturellement vers la réalisation. Avec le même succès. Jean-Paul Gaultier, Land Rover ou EA Games lui confient leurs spots publicitaires, les All Saints le clip de leur ‘Never Ever’. Tout en continuant à sévir dans la photographie, en travaillant notamment avec David Lynch, Kylie Minogue, Richard Ashcroft ou Elton John, Sean Ellis s’essaye au court métrage en 2001 avec l’horrifique ‘Left Turn’. Mais c’est bien ‘Cashback’, en 2004, qui va le révéler. Avec un budget infime, il signe une comédie noire visuellement riche et secoue le microcosme du court en obtenant une nomination aux Oscars. Fort de ce nouveau succès, il ne restait qu’un pas pour se lancer à l’assaut du cinéma. En brodant autour du matériel déjà mis en boîte, il signe en 2006 un long métrage dans lequel le grand public se familiarise avec son univers. ‘Cashback’ séduit et signe l’entrée remarquée de Sean Ellis dans le 7e art.