J’aimerai avoir une pensée pour le mort de la première minute. Vous savez, lorsque le film commence et que « bam » le mec tombe. Tu ne sais pas qui c’est et tu ne le sauras jamais, ce qu’il fait là, pourquoi, ses aspirations, ses rêves, ses envies. Pour le spectateur, ça n’a pas d’importance, c’est juste une présence dans le décor, un élément superficiel. Un sacrifice narratif nécessaire. Vous me direz, quitte à s’intéresser à lui pourquoi ne pas étendre la réflexion à toutes celles et ceux, bons, mauvais, neutres, qui se font shooter dans tous les films depuis la nuit des temps et d’ailleurs pourquoi circonscrire cela au genre cinématographique et uniquement aux humains ? Pourquoi ne pas, l’espace d’un instant entre deux crises d’égo, fixer notre attention sur ce qui compte vraiment et accepter sans distinction l’altérité ? Et si la nature érigeait un monument à la « création », serait-on capable de le voir ou serions-nous limités à la simple esthétique de la scène ?

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Eight hundred sakura trees live in Tokyo on the Meguro River. Takashi Komatsubara (@takashi_komatsubara) captured one in all its glory at night. 🌸 “The Japanese strongly feel the four seasons in their daily lives,” explains Takashi. “Many people love the cherry blossoms in spring.” #TheWeekOnInstagram Photo by @takashi_komatsubara

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