A l’indicatif, l’imparfait présente une action réelle et la situe dans le temps. Les réseaux sociaux se conjuguent majoritairement au présent. Qui aujourd’hui va rechercher les historiques des murs ou des timelines à part dans le cadre de recherches précises (ce qui est en soi du voyeurisme) ou dévoiler tout son passé (casseroles comprises) ? Les usagers des réseaux sociaux ne partagent usuellement que ce qui leur semble extraordinaire, à valeur ajoutée, le quotidien effectif n’apparait que rarement. Tourné vers le positif ou l’original la vie sur la toile est l’imparfait de l’imparfait une exacte contestation de la vie, contraire à l’art et même au productivisme. A quoi ça sert en définitive ? à patienter… On attend Godot ou autre chose, dans un futur très lointain. où suis-je ? Devant mon ordinateur à faire comme vous, échapper ponctuellement au présent et au réel.