La Thune » est une chanson que j’ai écrite il y a quelques mois. Je remarquais à ce moment là, le rapport étrange que l’on peut avoir avec les réseaux sociaux, cette idée de se montrer, de manière superficielle, toujours dans son plus bel élément et toujours seul face à son écran… Le dernier couplet du titre raconte en fait que toute la chanson est une auto-critique un peu exagérée.. Je prend beaucoup de distances avec les réseaux, mais je dois admettre que ça fait entièrement partie de mon métier. D’où l’importance d’en écrire une chanson pour en rappeler les dangers (narcissisme, solitude, comparaison,…)

Quand le réalisateur Aube Perrie, m’a envoyé le premier moodboard du clip, je me le suis figuré tout de suite, l’histoire générale, le visuel, le stylisme, j’aimais cette idée d’en faire un clip cinématographique. Le très grand nombre de références appuie cette idée de faux »

Angèle - La Thune [CLIP OFFICIEL]

« La Thune parle de notre relation aux réseaux sociaux et par extension au monde qui nous entoure. Avec l’humour qui la caractérise si bien, Angèle se met dans le même sac que tout le monde et s’amuse de sa génération. La Thune ce n’est pas une critique vive des réseaux et smartphones, c’est de l’autodérision par rapport à nos comportements. Angèle sait qu’elle est la première à jouer ce jeu. Pour clipper le morceau, je me suis amusé à imaginer et construire le film exactement comme une photo Instagram, comme on fabrique sur les réseaux un miroir de sa vie qui reflète une image biaisée, factice, fantasmée. Pour pousser à fond le concept, je me suis inspiré de ces vidéos de gens qui filment à tout prix devant une situation dangereuse à la recherche de vues. Imaginer qu’on puisse sortir son smartphone pendant un braquage me semble délirant mais m’apparaît probable, possible, aujourd’hui. Jouer avec la réalité d’Angèle qui interprète son vrai-faux propre rôle de fille qu’on reconnaît partout. Inviter dans le film uniquement de vraies followers au top toutes castées via les pages d’Angèle qui sont venues kiffer autant que nous. »