» Courbe la tête, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré.  » Rémi  (vers 437-vers 533), à Clovis, 25 décembre 496.  » Rien n’est permanent, sauf le changement  » Héraclite d’Ephèse, Frida Kahlo  » Rien n’est absolu, tout est changement, tout est mouvement, tout est révolution, tout s’envole et s’en va  » et pourtant malgré ce consensus autour de la fugacité du temps, notre société française semble se complaire dans l’immutabilité de l’avoir avant l’être, du tout tout de suite, de l’hypocrisie, de la fausse générosité, de la bien-pensance, de l’asservissement policé … Des coups de com° en pagaille, des applaudissements nourris, des réclamations, des cris d’orfraie dans le vide social des réseaux. Bref, au moment où les cartes peuvent être rebattues, au moment où nous prenons individuellement et collectivement conscience de notre finitude, au moment où le mot solidarité peut prendre à la fois tout son sens et sa place, tout fonctionne finalement comme si le monde était toujours le même, sauf en surface, les mots sont beaux, les phrases sont pleines d’emphase, les airs sont affables, mais la mécanique reste la même, tout doit s’appliquer aux autres sauf lorsque ça nous concerne, l’oreille est toujours bien tendue pour les prophètes cathodiques, on craint le complot que l’on fomente ou qu’on alimente, on pratique la délation qu’on dénonce. Alors que seront demain nos héros du jour ? ni plus ni moins qu’hier si ça continue comme ça …  A votre bon coeur …

Death NYC – Death God 2019, Sérigraphie signée et numérotée