Amina écrit, compose, produit, réalise ses clips et peu d’artiste possède un univers aussi complet, cohérent, viscéral. Rachid Taha ne s’y trompe pas quand, aux balances de son premier concert parisien il l’interpelle pour lui dire qu’elle est celle qu’il recherche depuis longtemps ; et lui offre de partager ce qui sera son dernier duo, Wahdi sur son ultime album, Je suis africain.

Avec la seconde partie de Naga qui fait suite au premier volume paru en 2019, elle semble avoir trouvé le satori, une certaine sérénité, une paix intérieure. Les sept nouveaux titres, qui font échos aux sept chakras, mêlent puissamment les sons électroniques aux cordes, aux percussions tribales, aux chœurs profonds. Flèche Love avec ce Naga part.2 ample, majestueux et envoûtant se métamorphose en déesse Fremen conquérant Arrakis, en prêtresse chamanique du monde multiverse de demain.

Acherontia Atropos qui ouvre le disque, est une injonction à laquelle on cède bien volontiers, « what are you waiting for to hold me tight » susurre-t-elle avec assurance. Elle nous emporte sur l’autre rive de l’Achéron où Atropos, la divinité du Destin, du Mektoub, nous aide à couper le fil de la vie et où apprendre à aimer, c’est d’abord apprendre à s’aimer.

Flèche Love, sorcière berbère 2.0 : "Acherontia Atropos" | La Potion