Ghost Town est inspiré d’une chanson que j’ai entendue à un concert de Iration Steppas et du fameux titre ‘Ghost Town’ de The Specials, mais aussi et surtout des situations difficiles rencontrées dans notre ville et des conditions dans lesquelles ses habitants doivent vivre. Pas seulement les répercutions physiques de cette misère, mais aussi les effets que ces conditions ont sur nous mentalement et spirituellement aussi. Ma chanson parle du manque de couleur, à la fois littéralement et métaphoriquement. Elle parle du sentiment que provoque le fait de vivre dans une si grande ville et de ne pouvoir y vivre véritablement. Elle dépeint à quel point c’est difficile d’être jeune dans ce pays, de ne pouvoir s’imaginer être propriétaire ni même d’avoir des enfants parce que après tout, pourquoi en aurions-nous ? J’y exprime notre mécontentement face au pouvoir actuellement en place, c’est une sorte de microcosme de tout ce qui se passe partout dans le monde. L’argent et la richesse comme priorités plutôt que les gens eux-mêmes, et les conséquences de tout ça. En fin de compte, c’est une observation de l’échec du gouvernement qui abandonne les jeunes, qui abandonne les vieux, qui abandonne ceux qui travaillent. ‘Ghost Town’ est une ballade que j’ai écrite pour Londres et ses habitants, une ballade que j’ai écrite pour leur rappeler la magie de leur ville.

Greentea Peng – Ghost Town

(DIFFERENT RECORDINGS / [PIAS])