« Il existait jadis en Orient un ordre d’un sectaire redoutable, commandé par un Cheikh qui prenait le titre de vieux de la Montagne… » Les premiers mots donnent d’emblée le diapason d’un album aux confins de l’extase paradigmatique. Et le chœur d’entonner un mot d’ordre hallucinatoire : « Hachich, hachich, hachich… »

À la manœuvre et au micro, une première, Philippe Cohen Solal, fondateur du label Ya Basta qui fut dès le début des années 1990 aux avant-postes de la musique électronique . On l’a connu artiste et producteur aux manettes de nombreux projets, Gotan Project et The Moonshine Sessions notamment. Le voici donc en maître de céans d’une cérémonie aux parfums d’inédit. La bande-son du Club des Hachichins, référence à une société secrète initiée par le docteur Jacques-Joseph Moreau, qui réunit de 1844 à 1849 en son sein Charles Baudelaire, Théophile Gautier, Honoré Daumier, Eugène Delacroix, Gustave Flaubert, Alexandre Dumas, Gérard de Nerval et Honoré de Balzac…

Pour info, le festival Paris Music a offert à Philippe Cohen Solal de Gotan Project une carte blanche de 4 jours à l’Hôtel de Lauzun du 16 au 19 Mars dernier

Lyrics :

As-tu quelquefois respiré
Avec ivresse et lente gourmandise
Cet encens qui remplit une église,
Un sachet de musc invétéré ?

Charme profond, magique, dont nous grise
Le présent le passé restauré !
et l’amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise.

Le parfum, le parfum, le parfum
Le parfum, le parfum, le parfum, le parfum (x 2)

De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet, encensoir de l’alcôve,
Une senteur montait, sauvage et fauve,

Des habits, mousseline ou velours,
Tout imprégnés de sa jeunesse pure,
Se dégageait un parfum, un parfum de fourrure.

Le parfum, le parfum, le parfum
Le parfum, le parfum, le parfum, le parfum (x 2)

Inspiré de Charles Baudelaire « Le Parfum »

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