Aphrodite (en grec ancien Aphrodítê) est la déesse grecque de la germination, de l’amour, des plaisirs et de la beauté. Elle a pour équivalent Vénus dans la mythologie romaine et Turan chez les Etrusques. Elle semble dériver de la déesse appelée Inanna chez les Sumériens, Ishtar chez les Akkadiens et Babyloniens, Astarté ou Athtart à Ougarit, Shaushka ou Shaushga chez les Hourrites, et Ashtart en langue punico-phénicienne. On peut distinguer deux conceptions différentes d’Aphrodite : celle du plaisir de la chair, plus « terrienne » en quelque sorte, et celle de l’amour spirituel, pure et chaste dans sa beauté. Le quatrième mois du calendrier grégorien aurait été nommé avril en son honneur par les Romains. Aphrodite est reconnue par les Grecs comme une divinité sémitique, et plus précisément phénicienne. De fait, elle correspond très probablement à la déesse Ishtar-Astarté, avec laquelle elle partage de nombreux traits : ce sont des divinités androgynes ; Astarté est la « reine du ciel » alors qu’Aphrodite est dite « la céleste » (Ourania) ; leur culte comprend l’offrande d’encens et le sacrifice de colombes. Par ailleurs, le nom d’Aphrodite n’a pas été retrouvé sur les tablettes de linéaire B, témoignages écrits de la civilisation mycénienne[26]. Son premier lieu de culte est la cité de Paphos, sur l’île de Chypre, que l’Odyssée mentionne déjà comme son lieu de séjour. Sur l’Acropole de Corinthe, se trouvait un temple dédié à Aphrodite, on y pratiquait la prostitution sacrée.