Il n’est jamais aisé d’imaginer la vie autrement qu’en préjugeant du déterminisme qui agglomère pourtant l’homme dans le sol bétonné de l’insipide (sur)vie.
Croire en son étoile est une lubie d’équilibriste, perché à 700 mètre du sol, sans filet, à tout moment le vide, à tout moment la fin.
La peine d’être vécu ? Qui suis-je pour le dire ?
A l’instar de Nietszche qui offrait au mauvais goût une valeur universelle supérieure ou égale à celle du bon, je ne crois pas qu’il soit juste de condamner celles et ceux qui choisissent de rester dans les clous d’une existence rangée et pourtant dramatiquement pauvre. Le choix, voilà ce à quoi l’homme est tenu d’obéir. Esclave ou pro actif d’une graduation ou d’une stagnation, il n’est jamais exclu de croire en un idéal, même sans aller jusqu’à ce firmament inatteignable.
Funambule tu veux être ? Alors assume et va là où ton cœur te guide.
Tu chutes ? Relèves-toi, même seul contre tous et reprends ta quête, la finitude sera identique mais dès lors que tu as entrepris le chemin vers les méandres de l’incertain tu dois en accepter les conséquences, croire en ton étoile et avancer sans la perspective ni la certitude de ceux qui sont dans leur « concret ». Écarté du chemin le plus large, éloigné des perspectives les plus certaines: Mouton à 5 pattes, cygne noir, paria, tu es l’autre qui n’a pas vocation à être comme le reste du troupeau, dénigré, rejeté, moqué, toi et ton étoile reliés par un fil d’Ariane indéfectible, inaliénable, sans compromis. La lèpre sociale te guette, mais TU ES. Va, vis et deviens, c’est tout ce que je te souhaite.