Suite à l’excellente diatribe de mon « confrère » (puis-je le nommer ainsi) Emery : « Vive la blogosphère libérée | Causeur », j’aimerai à mon tour donner mon point de vue sur la manière dont je ressens les choses.
Prosaïquement perçus dès l’origine comme une curiosité désirable puis comme une usurpation au journalisme, à la création artistique, voire à l’informatique, les blogueurs ont dû par nécessité s’adapter.
Parfois naïvement auto déclarés experts dans des domaines qui finalement ne concernaient qu’eux, il n’en fallu pas plus pour déclencher l’ire des « pros » qui se sentaient menacer (on ne sait toujours pas de quoi !).
Néanmoins les blogueurs ont su se montrer tenaces sur la durée, afficher leur volonté de (bien) faire et conserver (pour les meilleurs) leur fameuse audience qui a toujours titillée les sacro saints annonceurs, quitte à intégrer les réseaux sociaux.
Nourris au caviar pour certains, au jambon à la coupe pour la majorité par des annonceurs retranchés la plupart du temps derrière des agences de com’ expertes, les blogueurs ont été au fur et à mesure sacrifiés. Les blogueurs pour schématiser, se retrouvent aujourd’hui à 500 avec au menu un seul sandwich sncf à se partager entre eux. Community Mgmt, pilotage en direct sur les réseaux sociaux, retour aux médias traditionnels, les « budgets » ne les concernent plus vraiment sauf en de rares occasions…
C’est là que la souffrance du blogueur s’exprime, passer de la lumière à l’obscurité est un processus inévitable qu’il ne faut pas remettre en question, en revanche ce qui devient inacceptable c’est la manière dont « certains professionnels » tentent s’en vergogne de profiter des blogueurs à moindre frais… Aucune reconnaissance, primes dérisoires, indifférenciation, mépris, mensonges éhontés…
Au quotidien le blogueur reçoit de nombreuses sollicitations, qu’il est libre d’accepter ou de refuser, le problème se pose dès qu’il rentre dans les contreparties. En règle général il obtient quelque chose mais il arrive également qu’il reçoive un silence pas gêné, une fin de non recevoir, des vagues explications sur de prétendues absences de budgets…
Bref, le blogueur a finalement déjà de la chance d’avoir de la matière pour faire gratuitement le même sujet que les honnêtes médias qui appellent ça publi-reportage et sont rémunérés pour l’occasion (chut!!! le lecteur est un con il ne faut pas lui dire) !
En définitive vivre de son Blog me parait aujourd’hui circonscrit à quelques un(e)s qui ont sût avec brio se faufiler entre les mailles du filet. Pour les autres, la persévérance n’étant pas une tare ils peuvent continuer à apporter ce je ne sais quoi que les médias traditionnels n’ont pas réussi à intégrer. Pour le reste…
* Image placée à dessein pur capter l’attention (tous les procédés sont bons c’est bien connu)