Enfant du Bronx, fils d’immigrés italiens, Don DeLillo naît à New York en 1936. Après avoir reçu une éducation catholique, il étudie la communication à l’université, puis travaille comme rédacteur dans une célèbre agence de publicité américaine. Il rompt ensuite radicalement avec ce début de carrière pour se lancer dans la littérature, à laquelle il se consacre comme un ascète. Il fuit désormais toute mondanité, refuse toute compromission avec le marché, se donne surtout une ligne de travail et de conduite qui le range parmi les grands résistants de la culture contemporaine. Selon Don DeLillo, l’écrivain doit travailler contre l’air du temps. Dans son cas, c’est surtout l’esprit de l’Amérique, son pays, qu’il combat inlassablement. Dès son premier roman, Americana, il n’a de cesse de décortiquer la réalité américaine et de mettre ses valeurs sous la lampe de l’enquêteur. Depuis l’assassinat du président Kennedy en 1963, Don DeLillo développe une vision du monde selon laquelle la réalité visible du monde contemporain ne montre pas la vérité. Le pouvoir ment, les médias déforment le monde, les décideurs et les puissants mènent la société humaine vers une la déréliction. Fils spirituel de Borgès, Don DeLillo a influencé des romanciers américains majeurs comme Breat Easton Ellis et James Ellroy. Après avoir publié ses six premiers romans dans une relative indifférence, il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands écrivains américains vivants, et comme une figure centrale de la littérature postmoderne. Cousin de Dos Passos et de Kerouac, il façonne une écriture complexe et exigeante qui déjoue les structures conventionnelles. Souvent labyrinthiques, ses quatorze romans sont pleins de golden boys, de terroristes, de sectes, de rockers, de footballeurs. Ils se rangent dans plusieurs genres littéraires : polar, science-fiction, thriller. Principalement connu comme romancier, Don DeLillo a également écrit des pièces de théâtre, dont Valparaiso.