J’adore le Snapshot Writing. Je m’installe à la terrasse d’un café très fréquenté d’une rue commerçante, je commande une Carlsberg que je bois avec modération, je m’arme de mon stylo Mitsubishi et je commence à griffonner sur mon Moleskine ce que je vois, ce que j’entends, ce que je sens. Parfois la production est à l’égale du spectacle qui m’est offert, « ineptique » et parfois elle est enfiévrée comme lorsque j’ai vu cette So Lovely Lolita aux chevilles fines, aux petits seins fermes et à peine dissimulés,  au sourire ravageur et aux cheveux naturellement beaux. A ce moment là, je me rêvai Octave le talent scout de Beigbeder, osant l’aborder tel un prince charmant moderne, pour lui donner une vie futile et délibérément outrancière, ou encore Pygmalion pour améliorer et rectifier les ultimes imperfections. Elle irradiait tellement au milieu de la faune, entre les minets transparents, les bébé – poufs, les mamans siliconées, les no life, les quidams et les badauds… J’ai figé l’image. Snap.