A l’origine du roman La reine de Saba, et au-delà de cette figure emblématique, il y a une volonté : celle de rendre compte de l’importance et de l’influence qu’a exercé ce personnage historique au fil des siècles en transcendant son amour pour le roi Salomon.

Le mythe de la Reine de Saba est immense et son influence est encore perceptible aujourd’hui. Marek Halter tenait donc également à aborder des thèmes tels que l’histoire, la littérature, l’archéologie, la religion, le mythe ou l’art. L’idée d’une collaboration à trois s’est peu à peu imposée autour de deux invités aux horizons divers mais avec une passion commune… lareinedesaba-lelivre.com ; Le blog La reine de Saba se veut un espace d’échange et de partage ouvert à tous : amateurs des ouvrages de Marek Halter, amoureux des fresques historiques, férus d’archéologie, passionnés de la Reine de Saba ou simples curieux, bienvenue.

Qui n’a jamais entendu parler de la Reine de Saba ? Voilà une figure qui a fait rêver des générations de peintres, de poètes, d’écrivains. Au mois de décembre 1933, André Malraux part à sa recherche. Aujourd’hui, soixante quinze ans après, dans un roman fastueux, Marek Halter lui donne un visage.

S’appuyant sur les dernières recherches archéologiques, il dessine les frontières du royaume de Saba, raconte la vie mouvementée de cette jeune reine, éclaire les guerres qu’elle a menées au Yémen de l’autre côté de la Mer Rouge et son alliance avec le royaume d’Israël du sage Salomon. Elle était noire. Elle était belle. L’Ancien et le Nouveau Testament ainsi que le Coran l’attestent. Grâce à elle, l’homme africain se marie à la mythologie de l’homme blanc. Contrairement aux reines grecques qui mettaient au défi leurs soupirants sur les champs de batailles, la reine de Saba met au défi le roi Salomon sur le champ de l’intelligence. La légende veut que de leurs brèves amours naisse un fils, Ménélik, «fils du roi» en langue guèze. Il fut le premier grand roi africain suivi de Ménélik II, Ménélik III et ainsi de suite.

Des centaines de milliers d’Africains en Éthiopie, au Mali, au Nigeria, au Ghana, au Rwanda, au Zimbabwe, en Ouganda, au Cap Vert et même au Kenya, d’où est originaire le père de Barack Obama (Barack, «béni» en hébreu), s’identifient à ce judaïsme-là mêlé à la tradition africaine. Au mois de mai 2009 leurs délégués se réuniront à San Francisco sous l’égide du Rabbin Capers Funnye, leader de la communauté des «Black Jews of America». ,La reine de Saba à qui Marek Halter redonne tout son éclat et son intérêt historique, est de plus en plus présente dans notre actualité. Sur le terrain, grâce aux dernières fouilles archéologiques à Axum en Éthiopie, dans la nouvelle expression poético-érotique qui prend ses sources dans le Cantique des Cantiques et sur le plan politique dans la plupart des pays d’Afrique où des groupes se réclamant de la lignée de la reine de Saba et du roi Salomon commencent à s’organiser dans des associations et synagogues.