Las des gesticulations quotidiennes des médias ? Fatigués des rageux motivés par les articles putaclic des publications sans valeur ajoutée, commentateurs de tweets et spoileurs de séries télé, capables de s’ériger contre le sexisme tout en générant des revenus publicitaires grâce aux photos dénudées de starlettes en mal de célébrité ? Il y a peut être une raison à cela …. le Larousse définit la sociopathie comme un trouble de la personnalité caractérisé par le mépris des normes sociales, une difficulté à ressentir des émotions, un manque d’empathie et une grande impulsivité. On pourrait croire à une énumération des caractéristiques publiques de Donald Trump, mais malheureusement il n’est pas le seul dans ce cas, loin s’en faut…

La majorité des acteurs médiatiques excellent dans l’art de l’image et du contrôle, excités par un besoin exacerbé de surenchère et de sensationnalisme, retransmis et martelés en mondovision 24h sur 24, dotés d’armes puissantes de diffusion massive comme Twitter ou Instagram dédiés à leur propre gloire, magnifiés par des armées de conseillers et de professionnels, des logiciels de retouche, ils exercent en toute impunité, un véritable bondage émotionnel sur des êtres authentiquement naïfs, abonnés, suiveurs, fanatiques, embrigadés et endoctrinés. Ils ne sont plus lucides et ne remplissent plus aucun rôle sociétal, attribué ou confié. Ils se bornent à pousser leurs fameux cris d’orfraie: à chaque nouvelle catastrophe, affaire rocambolesque ou simple évènement du quotidien ou de la vie… mais point d’actes. Simples adeptes du commentaire et de la petite phrase, dénués de tous scrupules…

Passer au crible les déclarations publiques des « personnalités » politiques, sportifs, artistes, intellectuels, journalistes, animateurs, présentateurs, comiques, spectateurs, candidats à la célébrité virtuelle ou télévisée, permet de réaliser l’extraordinaire trou noir intellectuel dans lequel nous sommes plongés de force, la portée est éphémère, le but est navrant, monopoliser l’attention sur l’instant, véhiculer en pleine conscience la désastreuse idée que la perfection est un objectif « minimum » et accessible, ériger le premier degré en loi et pire que singulariser, condamner l’anti conformisme en le banalisant ou en amoindrissant sa finalité.

Bret Easton Ellis en visionnaire a produit avec American Psycho, une oeuvre d’une grande acuité. Hormis le passage à l’acte, Patrick Bateman est un parangon de l’époque. Much ado about nothing, beaucoup trop de bruit pour rien, seule recommandation ? Affranchissez-vous !

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