Extrait de la Lettre à Ménécée : Prends l’habitude de penser que la mort n’est rien pour nous. Car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilité. Par conséquent, la connaissance de cette vérité que la mort n’est rien pour nous, nous rend capables de jouir de cette vie mortelle, non pas en y ajoutant la perspective d’une durée infinie, mais en nous enlevant le désir de l’immortalité. Car il ne reste plus rien à redouter dans la vie, pour qui a vraiment compris que hors de la vie il n’y a rien de redoutable. On prononce donc de vaines paroles quand on soutient que la mort est à craindre non pas parce qu’elle sera douloureuse étant réalisée, mais parce qu’il est douloureux de l’attendre. Ce serait en effet une crainte vaine et sans objet que celle qui serait produite par l’attente d’une chose qui ne cause aucun trouble par sa présence. Ainsi celui de tous les maux qui nous donne le plus d’horreur, la mort, n’est rien pour nous, puisque, tant que nous existons nous-mêmes, la mort n’est pas, et que, quand la mort existe, nous ne sommes plus. Donc la mort n’existe ni pour les vivants ni pour les morts, puisqu’elle n’a rien à faire avec les premiers, et que les seconds ne sont plus. Mais la multitude tantôt fuit la mort comme le pire des maux, tantôt l’appelle comme le terme des maux de la vie. Le sage, au contraire, ne fait pas fi de la vie et il n’a pas peur non plus de ne plus vivre : car la vie ne lui est pas à charge, et il n’estime pas non plus qu’il y ait le moindre mal à ne plus vivre. Epicure

La fortune ne devrait être possédée que par les gens d’esprit : autrement, elle représente un danger public. Nietzche La vanité d’autrui n’offense notre goût que lorsqu’elle choque notre propre vanité Nietzche Hâte-toi de bien vivre et songe que chaque jour est à lui seul une vie. Sénèque Fais chacun de tes actes comme si c’était le dernier de ta vie. Marc Aurèle Il n’y a rien à redouter dans le fait de vivre, pour qui a authentiquement compris qu’il n’y a rien à redouter dans le fait de ne pas vivre. Epicure “Personne, voyant le mal, ne le choisit, mais attiré par l’appât d’un bien par un mal plus grand que celui-ci, l’on est pris au piège.” Epicure

Des nombreuses personnes que j’ai rencontré jusqu’à présent et qui m’ont raconté leur parcours, il me semble n’avoir jamais entendu autre chose que des récits de résistants et de victimes. Jamais lâches, jamais oppresseurs. N’ayant pas l’intention d’accabler l’autre et de m’accorder le beau rôle, je suis de ceux qui se prévalent le plus souvent d’être une victime et lorsque je bombe un peu le torse, je suis le premier des résistants. Pour Philip K. Dick, La réalité n’est qu’un point de vue et Obi-Wan enseignait à Luke que beaucoup de vérités auxquelles nous tenons dépendent avant tout de notre propre point de vue… De la Lettre à Ménécée en préambule, à chacune des citations, tout n’est question que de point de vue et de perception. De réalité et d’illusion. Et puis il y a des mots qui raisonnent, qui accompagnent, des musiques qui véhiculent, des émotions qui guident, l’intuition, le discernement, le devoir, le travail, l’abandon dans l’idéal pour se rapprocher de sa destination, accepter cette idée tirée d’Into the wild de Jon Krakauer : Il y a tant de gens qui ne sont pas heureux et qui, pourtant, ne prendront pas l’initiative de changer leur situation parce qu’ils sont conditionnés à vivre dans la sécurité, le conformisme, toutes choses qui semblent apporter la paix de l’esprit, mais rien n’est plus nuisible à l’esprit aventureux d’un homme qu’un avenir assuré. Le noyau central de l’esprit vivant d’un homme, c’est sa passion pour l’aventure. La joie de vivre vient de nos expériences nouvelles et donc il n’y a pas de plus grande joie qu’un soleil chaque jour, nouveau et différent. Si tu veux obtenir plus de la vie, il faut perdre ton inclinaison à la sécurité monotone et adopter un mode de vie qui te paraitra dans un premier temps insensé. Mais une fois que tu seras habitué à une telle vie, tu verras sa véritable signification et son incroyable beauté.

Faire de chaque jour, le premier du reste de ta vie ? Un matin comme tous les autres Un nouveau Paris Rechercher un peu de magie Dans cette inertie morose Clopin clopan sous la pluie Jouer le rôle de sa vie Puis un soir le rideau tombe C´est pareil pour tout l´monde Rester debout mais à quel prix Sacrifier son instinct et ses envies Les plus essentielles Mais tout peut changer aujourd’hui Et le premier jour du reste de ta vie Plus confidentiel Pourquoi vouloir toujours plus beau Plus loin plus haut Et vouloir décrocher la lune Quand on a les étoiles Quand les certitudes s´effondrent En quelques secondes Sache que du berceau à la tombe C´est dur pour tout l´monde Rester debout mais à quel prix Sacrifier son instinct et ses envies Les plus confidentielles