Les gens bien comme il faut diront toujours avec certitude et inflexibilité, « un cap est un cap, il faut maintenir le cap ». Les sages de tous horizons,  qui sont des êtres avisés, mais qui se laissent difficilement comprendre au premier degré, diront plutôt : « perds toi, c’est le meilleur moyen de te (re)trouver« .  Dans une société de potentielle sur-information mais dont la plupart des usagers ne se réfèrent qu’à un seul médium (en art et en communication, le mot médium peut être le singulier de média) la télévision, la distinction entre l’avoir et l’être se fait avec de plus en plus de difficulté… Tout ça pour dire que se fixer un cap pour Avoir quelque chose est concevable, se perdre sur le plan philosophique (c’est à dire se remettre en question, lutter contre son égo, ne pas céder à la facilité, découvrir l’autre…) pour Etre est également concevable mais l’inverse semble délicat et pourtant au quotidien nous assistons chez bon nombre d’entre nous à cette confusion des lois naturelles. Loin de donner des leçons je m’inclus dans ce constat ! Libre à vous de contester, amender, vilipender,  dégrader, assiéger, glorifier, béatifier, starifier ce raisonnement qui ne tient aujourd’hui qu’à moi, mais qui a (sans doute) été à des milliards de reprises usé par des types brillants ou pas, qui ne s’en sont jamais vantés… mais après tout si c’était vrai, ça serait déjà passé à la télé, non ?