Botaniets, le seul gin distillé sans alcool

Botaniets, le seul gin distillé sans alcool

Créé par la jeune entreprise Niets, référence dans le sans alcool, fondée début 2020 en Belgique par Alexandre Hauben, Botaniets est un gin O.O% sans alcool, distillé de manière authentique et mis en bouteille en Belgique. Il a déjà remporté 2 awards à New York et à Londres ! Le gin Botaniets s’inscrit dans la mouvance du bien-boire au même titre que du bien-manger et du bien bouger. L’idée derrière la création de Botaniets était alors d’offrir une alternative au cocktail alcoolisé, mais en gardant la notion de plaisir… Les codes restent les codes d’un vrai gin.

« Safer Drinking Scenes » @ Bordeaux Prévention alcool : Bordeaux engagée dans le projet « Safer Drinking Scenes »

Depuis plusieurs années, la Ville de Bordeaux se mobilise contre la consommation excessive d’alcool, notamment chez les jeunes. De nombreuses actions de sensibilisation sont menées toute l’année sur les lieux festifs avec un objectif ambitieux : responsabiliser chacun quant à sa consommation et son comportement, pour que la fête à Bordeaux rime avec modération, convivialité et respect des autres.

La Ville a participé à la fondation en 1992 du Forum Français pour la Sécurité Urbaine qui regroupe aujourd’hui 130 collectivités. Bordeaux a décidé dans ce cadre, avec 9 autres villes françaises et européennes, de participer au projet Safer Drinking Scenes, co-financé par la Commission européenne. Les 10 villes se reçoivent à tour de rôle pour échanger leurs expériences et élaborer des préconisations politiques sur ce thème sensible. Bordeaux accueille la dernière visite d’étude jeudi 24 et vendredi 25 mai.

«code de conduite» de la publicité pour l'alcool sur Internet

De grands producteurs mondiaux de vins et spiritueux, parmi lesquels Pernod Ricard, Moët Hennessy, Cointreau ou encore Bacardi, réunis au sein des lobbies Discus et European Forum for Responsible Drinking (EFRD), ont fait entrer en vigueur le 30 septembre un «code de conduite» de la publicité pour l’alcool sur Internet dans l’Union européenne et aux Etats-Unis. Ils s’engagent à n’être présents que sur des sites où au moins 71,6% des visiteurs sont en âge de consommer de l’alcool, ce qui selon Nielsen inclut Twitter (86,9%), Facebook (82,2%) et You Tube (81,0%). Une autre opération, menée en France par l’association de producteurs Entreprise & Prévention (avec Ninth Pole Media et Interaction Healthcare), met en garde les jeunes contre la consommation excessive d’alcool, à travers le jeu en ligne Ce soir, il conclut. Source: Le 13h de la Com

Double 20

Double 20

PROLOGUE
C U When U Get There (Coolio feat. 40 Thevz)
« Le temps est la substance dont je suis fait. » – Jorge Luis Borges

La personnalité d’une demeure reflète l’essence de celui qui l’habite.
Au seuil de ce domaine s’étend un jardin, vaste, soigné, qui déploie ses charmes sous le ciel clair d’un après-midi de printemps. Le long des allées sinueuses bordées de fleurs aux couleurs vives, une espèce particulière attire notre œil, l’héliotrope, dont les têtes pourpres se tournent doucement pour suivre le soleil tout au long de la journée, symbole organique du mouvement perpétuel du temps. Telles des sentinelles du cycle diurne, elles nous guident vers une fastueuse demeure, dont les pierres, bercées par les éons, témoignent doucement des confidences de leurs occupants. Les hauts pignons et les fenêtres ogivales de l’habitation se dressent fièrement, encadrés par une porte d’entrée richement décorée, transition palpable entre le chaos du monde et l’ordre intérieur qui semble retenir son souffle, susurrant une invitation à franchir son seuil avec déférence.

Au-delà de l’entrée, chaque pas qui mène du hall au vaste bureau, où le maître des lieux ainsi que son invitée ont déjà pris place, résonne sur le parquet ancien. Ces pas sont parfois étouffés par de larges tapis turcs, aux motifs complexes et aux couleurs profondes, teintées de rouge, ocre et beige, créant un contraste avec le bois sombre du sol.

Les étagères, chargées de livres reliés de cuir, et les murs tapissés de portraits austères, surveillent silencieusement la pièce. Une grande fenêtre ouverte sur le jardin laisse s’infiltrer une lumière douce qui danse sur un somptueux bureau Empire du XIXème siècle, situé en son centre. Derrière ledit bureau, le vieil homme patiente, rassemble ses forces. Siégeant dans son fauteuil de cuir patiné par des années d’utilisation quasi continue, il émerge comme le dernier élément d’un tableau de l’école hollandaise minutieusement composé. Son regard, fixe et profond, semble absorber plus de lumière qu’il n’en réfléchit. Penché en avant avec effort, ses mains tremblantes sont légèrement posées sur ses genoux usés par le temps, fixant l’objet posé devant lui avec autant d’intensité qu’un orfèvre en train de tailler sa plus belle pièce. Son visage émacié arbore des rides sculptées par une vie de décisions cruciales et parfois douloureuses, témoignent de son inébranlable probité. De ses tempes dégarnies à son costume sur mesure, chaque détail reflète une présence imposante et réfléchie. Une autorité tranquille émane de lui, homme habitué à influencer le destin des autres. Gardien de vérités longtemps dissimulées. Ses lèvres fines sont désormais prêtes à révéler une confession unique, située aux interstices de la réalité.

« Mademoiselle, pensez-vous que votre « enregistreur » numérique soit vraiment en mesure de capturer les échos du passé ? », l’interroge-t-il, la voix teintée de l’importance du discours qu’il s’apprête à tenir. Les sourcils froncés, il reprend : « Nous devons vous prévenir d’un point essentiel : l’histoire que nous sommes sur le point de révéler transcende les limites du concevable et de la raison. Un récit tissé dans les ombres du temps, si extraordinaire et abyssal, que seule une oreille avertie et prête à remettre en question la réalité peut en comprendre la quintessence. Nous sommes sur le point de partager une vérité, une vérité qui, si vous l’écoutez attentivement, pourrait ébranler les fondements de tout ce que vous pensiez savoir. »

Véra, dont le charme et la jeunesse contrastent avec l’emphase de son interlocuteur, soutient son regard avec une patience mesurée. Ses yeux bleus, légèrement distraits, parcourent rapidement la pièce, s’imprègnent de l’ambiance surannée qui l’entoure. Elle ajuste machinalement son chignon et son attention glisse vers un gramophone discrètement placé à gauche du bureau, dont la surface impeccable luit sous la lumière filtrée, puis elle tourne légèrement la tête à droite, pour admirer une grande horloge au mécanisme complexe, parfaitement disposée entre deux bibliothèques, qui marque le temps avec une précision étonnamment silencieuse. Une petite fortune en salle des ventes, se dit-elle, impressionnée par la majesté de l’objet. Elle n’est pas là pour ça. Ne pas perdre de vue le rôle qui lui a été confié. Sa rédactrice en chef lui a intimé l’ordre de réaliser cet entretien. Un mail laconique, avec l’heure, le lieu et l’objet, sans plus de précisions. Malgré de multiples recherches, Véra n’a pas réussi à dénicher suffisamment d’informations sur son hôte pour préparer en amont l’interview. « Il va peut-être m’avouer que c’est lui qui a tué Kennedy, ou mieux encore, il a hébergé Dupont de Ligonnès. » Un fou rire monte dangereusement en elle. Elle sait qu’il a fait une carrière notable dans les affaires puis en politique, sans toutefois devenir une grande figure publique. Néanmoins, elle espère, sans trop y croire, que ce sujet sera son ticket pour s’échapper des chiens écrasés ou des brèves people qu’on lui refourgue habituellement. Peu importe en réalité, dans tous les cas, elle est payée et d’avance en plus ! C’est déjà ça. « Oui monsieur, tout fonctionne. Assurez-vous simplement de parler distinctement et à un rythme modéré. Elle ajuste délicatement le micro connecté à son MacBook dernière génération. Préférez-vous que je vous guide à travers vos souvenirs, ou souhaitez-vous plonger directement dans le vif du sujet ? »

Le vieil homme émet un rire rauque, interrompu par une série de quintes de toux qui semblent secouer son corps entier. « Oh, il y a bien plus à révéler que ce que vous ne pouvez encore imaginer mademoiselle, » dit-il avec un sourire malicieux. « Mais rassurez-vous, nous n’allons pas censurer notre propos, si c’est ce qui vous inquiète. Cependant, pour vraiment apprécier le récit, nous vous recommandons d’être attentive aux détails, d’écouter avec votre cœur plutôt qu’avec votre raison, et surtout, de ne pas commettre l’erreur de juger trop hâtivement. Demandez-vous toujours ce que vous auriez fait si vous aviez été à notre place. »

Tout en ajustant sa position dans le fauteuil aux motifs floraux hors d’âge dans lequel elle est assise, Véra prépare son bloc-notes, une manière élégante de remettre le discours sur les bons rails si le besoin s’en fait sentir. Un stickers à moitié effacé « It’s like rain on your wedding day » sur la couverture. Une relique personnelle qu’elle chérit et qui lui semble, dans le cas présent, plus adapté qu’un vulgaire clavier numérique.

Avec la permission de son hôte, qui a préalablement fait disposer, par son personnel de maison, sur le bureau divers rafraîchissements ainsi qu’une théière fumante, Véra se sert une tasse de thé au jasmin. La chaleur et l’arôme délicat du breuvage lui offrent le regain d’attention dont elle a besoin. Après un long soupir, le vieil homme ferme les yeux et canalise ses pensées, tel un maître yogi. Lorsqu’il commence à parler, sa voix est d’abord fragile, mais gagne peu à peu en force et en assurance à mesure que les souvenirs affluent. Bientôt, une autre voix semble prendre le relais, celle d’un homme qui a vécu mille vies, un conteur dont la véritable essence ne l’a jamais vraiment quitté. La bobine tourne, et le film commence.
« Bon voyage… » murmure-t-il, prêt à enfin se délester d’un secret trop longtemps enfoui.

CHAPITRE 1
« Yesterdays » (Guns n’ Roses)
“Le passé n’est jamais mort. Il n’est même pas passé.” – William Faulkner

La soirée du 3 avril 2024 s’étire paresseusement sur Bordeaux, enveloppant la ville d’une douce lumière crépusculaire. À ce moment de la journée, elle semble suspendue entre le jour et la nuit, promettant la fraîcheur du printemps et les soirées en terrasse. Dans un petit appartement du quartier historique, les murs en pierre de taille évoquent un héritage vivant, imprégné de l’esprit et du rythme d’une ville en constante évolution. Matthieu se tient debout, silhouette solitaire contre le cadre de la fenêtre, un verre de rosé bien frais à la main. Un air de Alanis Morissette, « You Learn », s’échappe de sa chaîne stéréo, tandis que l’écran de télévision diffuse silencieusement le résumé des matchs de foot de la semaine, mais la musique rock, habituellement si apaisante, peine à calmer ses pensées agitées.

De taille moyenne, tempes légèrement grisonnantes, ses yeux brillent par moments d’un éclat trompeur, surtout quand il se laisse aller comme maintenant à la mélancolie. Ce soir-là justement, la douleur lancinante de son genou, rappel constant d’un accident de ski, semble raviver les regrets tapis dans les recoins cachés de sa mémoire.

Matthieu a trouvé en Bordeaux son refuge, loin de l’éclat et du tumulte de la capitale depuis presque vingt ans déjà. Après son troisième burn out, il s’est mis à son compte dans le conseil. Jamais avare pour en donner, un peu plus pour en recevoir aurait pu être son crédo. L’avantage principal de son métier est de pouvoir composer son temps comme il l’entend, le revers de la médaille, un gros déficit en interactions sociales. Les applications de rencontre le découragent et il s’est dit après, quelques rendez-vous parfois chaotiques, que ce n’était définitivement pas pour lui. Au cours de sa vie, Matt a aimé beaucoup, énormément, à la folie. Mais ça se conjugue désormais au passé.

Julien, quant à lui, est un esprit libre. Un de ces rares adultes pour qui le temps ne semble pas imposer ses marques. Banquier de son état, il déborde, malgré la pression toujours plus forte, d’énergie et de vitalité, se déplace avec autant d’assurance que d’aisance, ce qui attire naturellement l’attention de la gent féminine, peut-être un petit peu moins aujourd’hui, il vieillit. Ses cheveux noirs, coupés court, encadrent un visage au teint hâlé, signe de ses nombreuses escapades en plein air. Ils se sont rencontrés des années auparavant. Des collègues du même âge, quarante-sept ans, qui ont franchi le cap de l’amitié. Unis par une passion commune, nostalgiques d’une époque révolue et des plaisirs de la vie, qui se raréfient sournoisement, sacrifiés à l’autel de la modernité factice.

Le match de ce soir, entre le Paris Saint Germain et le Stade Rennais, n’est pas qu’une simple distraction. Pour eux, c’est un rappel de leur jeunesse, époque bénie où chaque match est un événement, où les victoires et les défaites se vivent avec une intensité propre à la rareté. Lorsque Julien fait son entrée, son énergie contagieuse semble illuminer la pièce. Au même moment Deborah Dyer de Skunk Anansie scande avec ferveur son « Just because you feel good » comme une incantation, Matthieu demande à Alexa de se mettre en sourdine, la Playlist Spotify n’émet plus qu’une mélopée discrète. Vêtu d’un survêtement vintage Nike et de Jordan 3, il évoque l’image parfaite d’un fan des Bulls de Chicago de la grande époque de Michael Jordan. Qui se rappelle de George Eddy ?

Enhardi par son état de douce ébriété et poussé par une conviction propre à ceux qui pensent que la magie existe et que les frontières entre la fiction et la réalité sont plus minces qu’on ne le croit, il se tourne vers Julien, comme possédé « Imagine. Imagine que ce soit possible, qu’on remonte le fil du temps. Je sais, on n’est pas dans Retour vers le Futur mais admettons que nous ayons de nouveau 20 ans. On serait en quelle année, 1997 ? Mais on ne serait pas simplement jeunes… avec notre esprit d’aujourd’hui, notre savoir, nos connaissances, notre expérience. On aurait tous les choix et toutes les opportunités. Pas juste pour refaire les mêmes conneries, tu vois ? Mais… pour, je ne sais pas, faire mieux, vivre plus pleinement. » Il ne s’adresse plus à Julien. Ses mots sont destinés à l’univers lui-même, un vœu lancé dans l’obscurité.

Julien, séduit par l’idée, sourit, l’esprit déjà en train de vagabonder vers cette possibilité, il fanfaronne en citant des conquêtes ou des tentatives échouées « Valérie, Jennyfer, Clara » mais s’appesantit un peu plus au quatrième prénom « Marie », il reprend avec plus d’aplomb, « elles n’auraient aucune chance contre mon charme vieilli au fût de chêne ! » et pour preuve, il vide son verre cul-sec. Son rire brise le moment, plein de légèreté. « À nos 20 ans, alors ! Avec un peu de sagesse en bonus. » Ils trinquent, et ce geste simple scelle leur pacte silencieux.

Mais au-delà des rires, un désir plus profond les habite. Matthieu, livrant au ciel ses volutes de fumée empoisonnée, contemplant le crépuscule qui embrase le ciel, murmure presque pour lui-même et aux étoiles invisibles au-dessus de sa tête, son besoin d’une vie différente, riche de sens et d’aventures inédites, de réparation de préjudices jamais cicatrisés. Ils tiennent entre leurs mains, sans le savoir, leur billet pour une loterie bien particulière, un voyage à travers le temps.

Ils terminent de manger en silence. Le match de foot, pourtant à enjeu, n’intéresse plus. Un excellent repas italien, composé d’antipasti, de focaccia, d’arancini et d’un rosé de Provence en bonne quantité les a comblés d’aise. Chacun, le nez vissé sur son portable, navigue solitaire, au gré des applications aussi superficielles que nécessaires. Fil à la patte intergénérationnel. Quelque part entre les « pour toi » et les « suivis » de Matthieu, un TikTok, promettant une incantation pour exaucer les vœux retient son attention. D’abord effaré à l’idée d’une telle coïncidence, « je te jure, il n’y a pas de hasard, on est sur écoute », il est cependant intrigué. « et si cette fois c’était vrai ? » dit-il, un léger sourire moqueur aux lèvres. Julien s’efforce de retrouver le titre de films ou séries de leur jeunesse qui avaient traité du sujet : « The Ring » non, « Wishmaster » j’ai un doute, « Dangereuse Alliance » « Big », « Retour vers le futur » « Code Quantum » « C’était demain », la liste est longue avec des résultats parfois mitigés sur le plan artistique et scénaristique. « Non mais, les mecs nous prennent parfois pour des lapins de six semaines. C’est pas crédible ! »

Sous l’impulsion du vin et animés par un esprit de défi, Matthieu et Julien décident de tenter l’expérience de l’incantation. L’image de fond de la publication est un ensemble de symboles et de couleurs censées représenter la courbe du temps. Aucun like, aucun commentaire. En bas, à gauche un simple avertissement sibyllin : « Sort extrêmement puissant. Ne s’adresse qu’à ceux qui sont sûrs de s’engager dans la voie du temps. Fréquence basée sur la Résonance Quantique Temporelle. » … mais bien sûr !

Ensemble, ils prononcent les mots. La consigne est précise : répéter trois fois distinctement à voix haute : ‘ya, ikh viln es ya, ikh viln es ya, ikh viln es.’ Ils activent via Alexa la fréquence sonore préconisée par le mystérieux TikTok. Ils entendent une cacophonie de fréquences et de vibrations qui semble défier la réalité, créant une dissonance presque tangible dans l’air autour d’eux. À mesure qu’ils récitent l’incantation, les vibrations s’intensifient, transformant l’espace autour d’eux. Le son gronde, monte en crescendo, remplissant la pièce d’une énergie palpable, presque visuelle. Des ondes électromagnétiques pulsées tournoyent autour du smartphone, projetant des éclairs lumineux et des reflets spectraux qui dansent sur les murs. C’est comme si les barrières entre les époques commencent à s’estomper, laissant entrevoir un lien direct entre le présent et le passé.

Le silence qui suit est profond et total, un calme presque assourdissant après la tempête de sons et de lumières. Un instant suspendu, où tout semble possible, où la frontière entre l’imaginaire et le réel devient floue. Matthieu et Julien restent figés, le smartphone entre eux, vibrant d’une énergie résiduelle. Les anomalies visuelles sur l’écran s’intensifient, suggérant que quelque chose d’extraordinaire s’est produit.

Pourtant, malgré l’étrangeté de l’événement, ils haussent les épaules, mettant cela sur le compte d’une défaillance technique ou d’une mise à jour logicielle hasardeuse.

« Foutue technologie, » dit Julien, alors que Matthieu tente d’éteindre son téléphone chaud comme une poêle en plein service.

Le match de football, avec un score décevant de 1-0 pour Paris, se termine dans l’indifférence générale. ‘Match de merde,’ concluent-ils en chœur, inconscients que l’histoire se souviendra de cette soirée pour tout autre chose que le football.

Julien emprunte le chemin du retour, l’esprit noyé dans un brouillard alcoolisé, teinté d’une torpeur insidieuse qui le détache de la réalité. Il croit voir passer une DeLorean filant à toute allure. « Non mais n’importe quoi ! » Pendant ce temps, Matthieu, après avoir brièvement remis de l’ordre dans le salon, se prépare à affronter la nuit, le cœur serré à l’idée d’un lendemain sans surprises. La playlist Spotify réactivée automatiquement par Alexa, commence à jouer « Time » de Pink Floyd. « Alexa arrête ! » l’assistant vocal d’Amazon s’exécute sans broncher.

Ils succombent presque en même temps au sommeil. Rien, ni rêves ni cauchemars, n’aurait pu les préparer à la suite. Et pourtant, cette soirée en apparence anodine marque la fin de leur vie telle qu’ils l’ont toujours connue jusqu’alors. Le seuil d’un changement radical dont ils ont osé rêver sans pour autant y croire.

CHAPITRE 2 –
Time (Hootie & the Blowfish)
“Nous ne nous souvenons pas des jours, nous nous souvenons des instants.” – Cesare Pavese

Matthieu émerge des profondeurs de son sommeil dans un état de confusion profonde. Son lit, au matelas normalement adapté à la fragilité de ses lombaires, lui semble étrangement étriqué, beaucoup trop dur, comme si quelqu’un l’avait changé pendant la nuit. Tout en se retournant pour chercher sa meilleure position, il se débarrasse de cette pensée absurde, aussi rapidement qu’elle est venue. « Trop de rosé. » Autour de lui, la chambre baigne dans la quasi-pénombre, chaque objet lui apparaît comme altéré, presque méconnaissable. Une mélodie nostalgique s’élève doucement du radio-réveil Aïwa sur la table basse, appareil dont il s’est débarrassé dès l’avènement du smartphone au XXe siècle. Version radio, grésillante en mono, de « I’ll Be Missing You » de Puff Daddy, le haut-parleur a toujours été naze, se dit-il, ce qui n’a aucun sens, sauf dans un rêve particulièrement réaliste. Matthieu se tourne encore une fois et cette fois tombe nez à nez avec l’heure rougeoyante de l’affichage digital qui indique 8h20. « Putain de merde, c’est pas possible ! » Il se redresse d’un bond, comme frappé par la foudre ou piqué par des mouches noires hyper agressives, il s’agit d’une urgence vitale pour la pérennité de son entreprise. « Merde, merde, merde, j’ai rendez-vous à 9h00 avec les RH de Eco-Transcom ! » Il s’exprime à voix haute, plus pour lui-même que pour les murs qui ne répondent pas. Se lève avec précipitation, heurte maladroitement la table de nuit, jure contre ce mobilier soudainement intrusif. Tâtonnant à la recherche d’un interrupteur, la chambre est soudainement inondée d’une lumière crue qui le fait cligner des yeux. Face à lui, un miroir en pied, collé derrière la porte, lui renvoie une image, son image improbable et folle : Matthieu jeune, beaucoup plus jeune, comme si les années s’étaient évaporées pendant la nuit. Il écarquille démesurément les yeux, la bouche ouverte, en proie à un vertige émotionnel, comme un équilibriste unijambiste et sans filet à 30 mètres du sol. « Je suis mort ? C’est pas possible ! Un AVC ? Un prank, c’est juste un putain de prank » un coup monté par Julien après leur conversation d’hier. Il pivote sur lui-même « Non mais c’est sûr, se dit-il pour se rassurer, ils sont tous là, cachés avec leurs caméras à me filmer et je vais finir en pâture sur les réseaux. Bande d’enfoirés ! Ok les mecs, elle est bonne la blague, c’est bon, on arrête, j’espère que c’est bien payé ! » dit-il fébrilement avec une voix qui trahit la panique et qu’il a du mal à reconnaître. Le silence. Aucun bruit autre que celui de la tuyauterie et du réfrigérateur dans le salon cuisine ouverte de l’appartement qu’il a occupé de ses dix-neuf à vingt-cinq ans, à Puteaux (92), en région parisienne. Nu comme un ver, il court fébrilement à travers le salon en quête d’une preuve, d’un élément tangible capable de justifier ce qu’il se passe. Sur la table basse, parmi des cadavres de bouteilles de bière, cendriers remplis jusqu’à la gueule, papiers divers et variés, un exemplaire du journal « Le Monde » plié, fraîchement daté du 1er avril 1997. Ça ne s’invente pas.

En face de lui, encastrée dans une bibliothèque Billy d’Ikea, se trouve son ancienne télé Samsung, un monolithe de plastique et de verre qui fait plier l’étagère sous son poids. Elle est raccordée à un ampli stéréo et à un multi-lecteur CD Sony, entourée d’une PlayStation 1 et d’une Nintendo 64. Il n’y a plus de doute possible : Matthieu se sent comme dans un épisode de « Rick et Morty », propulsé de manière inexplicable dans son propre passé. À cette pensée surréaliste, inacceptable, il est saisi de peur, de solitude, de frissons, sans repères ni direction, à la merci d’un monde qui n’est plus le sien. Un mince filet d’urine chaude coule, en même temps que des larmes d’angoisse, le long de sa jambe. Il a vingt ans. Son rêve d’hier semble s’être réalisé. « Truc de malade », « dinguerie », « ouf peut-être », réel. Il a l’impression d’être victime d’une secousse hypnique mais réveillé.

Perdu, le cerveau et les membres en gelée, Matthieu rassemble le peu de courage qui lui reste, file sous la douche pensant que l’eau chaude lui permettra de réintégrer son époque, ce qui n’est pas le cas et en profite, en se séchant avec une serviette très douce (celles de son futur sont beaucoup plus rêches), pour se scruter, un peu plus attentivement de la tête aux pieds, avec une vue retrouvée : L’embonpoint, fidèle compagnon des dernières années, a laissé place à une silhouette mince et musclée. Là où il s’attend à trouver le témoignage de sa pilosité grisonnante, sa peau affiche une douceur juvénile, juste troublée par l’écho lointain d’une adolescence acnéique. Ses cheveux, aux abonnés absents depuis plus de quinze ans, se dressent sur son crâne avec une vigueur et une densité qu’il a oubliées avec beaucoup d’autres souvenirs de cet âge. Chaque inspiration est une bouffée de fraîcheur, un souffle purifié, libéré de vingt-sept années de nicotine, sensation aussi étrange qu’agréable. Son corps semble avoir été rebooté, remis à zéro. Les années de débauche et d’abandon aux excès en tous genres, effacées. Dans un élan instinctif, il se donne une claque, un mouvement rapide et précis pour mettre à l’épreuve cette réalité bouleversante. La morsure aiguë de la douleur sur sa joue est indéniable. « Aïe ! »

Étrange paradoxe : Ses pensées oscillent entre deux époques. Sa dernière soirée de 2024 « Est-ce que Julien a aussi fait le voyage ? Et comment le savoir si c’est le cas ? » et sa nouvelle présence au siècle dernier. Si ce n’est pas le fruit de son imagination et tout tend à prouver que c’est réel, il a vingt-sept ans d’avance sur l’humanité ! Son esprit d’homme de quarante-sept longues années, éprouvé par le savoir acquis avec le temps et les expériences accumulées, lutte pour s’adapter à cette réalité physique où tout lui semble possible en substance, mais où ses acquis n’existent, pour certains, pas encore. Il touche de nouveau sa peau, lisse, toujours aussi incrédule. « Oh putain !!! » Alanis chante Ironic : « Mr. Play It Safe was afraid to fly. He packed his suitcase and kissed his kids goodbye. He waited his whole damn life to take that flight. And as the plane crashed down he thought. Well isn’t this nice… », « C’est bien le moment ». Le quadra de vingt ans (il va avoir besoin d’un abonnement illimité chez le psychanalyste pour surmonter ce choc), en plus du reste, ne se sent pas totalement à l’aise dans cet appartement qui aurait dû être son sanctuaire. Chez lui et pourtant pas tout à fait. Ses murs renferment son quotidien, sa vie, ses histoires, vécues certes, mais dont les détails se sont estompés avec le temps, sensation à la fois intime et hostile, d’être son propre passager clandestin, un intrus à lui-même en quelque sorte.

La sonnerie stridente d’un téléphone portable Motorola StarTAC (le sien ? A priori oui, il habite seul déjà à l’époque), tranche net le fil de ses pensées, faisant monter en lui une nouvelle vague d’anxiété. « Benoit » Le nom, affiché en caractères noirs sur l’écran monochrome du vénérable appareil vintage, appelle. Avec précaution, il décroche, sa voix étranglée par l’incertitude.
« Oui ? » « Salut Matt, je suis là dans 5 minutes, tu es prêt ? ». Une tempête de merde se profile à l’horizon. Il serre les dents et essaie de se concentrer, vite. « Je faisais quoi en 97, bordel ? La fac de droit ? Malakoff », tout est flou, et on est quel jour ? Probablement jeudi. « Euh, je me dépêche ! » Matthieu aurait vendu un rein pour, dans l’ordre : un café, une clope, une bouteille de vodka, et surtout un iPhone 15 pro. Trop d’informations affluent en même temps. Il est en surchauffe. « Ok, je t’attends dans la voiture » lui répond son ami.

Mais comment s’habiller ? Matthieu ouvre la penderie (il n’y en a qu’une) et essaie d’analyser le contenu de sa garde-robe. Quelqu’un est passé faire le ménage là-dedans, tout est trop bien repassé et rangé. Une pensée atroce le submerge et l’arrête d’un coup, et s’il est victime d’une permutation cérébrale ? Le Matthieu de vingt ans dans son corps de quarante-sept ? Dans ce cas, il ne donne pas cher de ses maigres économies et il va s’en vouloir et se faire la gueule pendant un moment, on est plus proche du XL en 2024 que du S de 1997 niveau fringues…

En tout cas, il ne risque pas de commettre un anachronisme vestimentaire, tout est d’époque et d’actualité. Il ne s’attarde pas sur le costume dans sa housse de pressing, ni sur les chemises (trop long à mettre), enfile à la hâte un caleçon à fleurs, un Jeans noir « Levi’s » 501 taille 31 – 32 (il n’aurait même pas envisagé d’y passer une jambe aujourd’hui), des chaussettes « Burlington », un t-shirt blanc, manches longues, « Fruit of the Loom », un sweat à capuche bleu « Champion ». De toute façon, Matthieu compte s’éclipser rapidement de la fac. Il a besoin de réfléchir calmement et s’il est bien dans sa propre réalité et non pas dans un monde parallèle façon multiverse, ça n’aura aucune incidence désastreuse sur son futur. Son surnom est « l’intermittent du droit », mélange de fierté et de honte qu’il a toujours gardé dans un coin de sa tête. Plus connu pour ses absences que par ses résultats. En réalité, un écran de fumée pour masquer autre chose, mais il ne veut pas y penser maintenant. En revanche, retrouver sa fidèle paire de Nike Cortez qu’il a usée jusqu’à la corde cette année-là, lui apporte un petit shoot de réconfort, tout en regrettant de ne pas les avoir bichonnées. Il en va de même de cet appartement. Il jette un regard de dégout alentour. Quelle idée d’avoir de la moquette ? Avec le temps, il est devenu presque maniaque. 1997, c’était déjà la merde en France, mais pas la même. Se barrer dans le passé juste avant des élections, voilà en tout cas une putain de brillante idée. Il éclate de rire à cette pensée aussi incongrue que sa situation.

Il se ressaisit. Benoît va arriver. Matthieu s’empare instinctivement du sac à dos Eastpak qui doit vraisemblablement contenir ses cours. Abandonné sans ménagement dans l’entrée, preuve de son sérieux scolaire. Enfile un blouson « Carhartt » beige et tout en claquant la porte avec une force qu’il ne soupçonnait plus, n’a pas le temps de se dire, « merde les clés ». Heureusement pour lui, elles sont dans la poche droite de son blouson. Le portable émet une nouvelle vibration. Il l’a machinalement emporté avec lui, découvre au passage une carte bleue à son nom, un billet de 50 francs, des pièces, un paquet de « Winston » souple dans lequel il reste deux cigarettes et un briquet « Bic ».

Ne faisant confiance qu’à son intuition, il longe le couloir, trouve facilement l’ascenseur, au quatrième étage d’un immeuble moderne, aussi récent que propre, fonctionnel, sans aucun charme. Matthieu n’a pas de repères ou de souvenirs particuliers de ce logement, trop de déménagements pour une vie… Il espère néanmoins que des flashs mémoriels surgiront à sa rescousse pour le sauver. D’abord observer, se fondre dans l’environnement. C’est comme le jour où il a sympathisé avec un groupe de Reggae. Les gars adorables. Il a fumé avec eux une substance inconnue (et pourtant il en connaît un rayon) qui lui a causé un black-out de quatre jours. Il espère une issue différente cette fois. Matthieu doit faire semblant. Jouer le rôle de sa propre jeunesse sans se trahir. Tandis qu’il se précipite vers la porte de la résidence, un frisson d’appréhension lui parcourt l’échine. Ce sentiment de déracinement est exacerbé par la perspective d’interagir avec Ben, visage du passé dont il doit se souvenir, agir comme si les années n’ont pas filé, comme si la technologie et les sociétés n’ont pas évolué. Matthieu version double vingt est sur le point de plonger tête première dans une journée qui promet de bouleverser son existence, armé seulement de ses quarante-sept ans d’expérience pour naviguer dans cet espace-temps devenu soudainement son présent.

CHAPITRE 3
Time After Time (Cyndi Lauper)
“La nostalgie est une émotion fondamentale, c’est un peu comme si le passé accrochait le pied du présent.” – Milan Kundera

Cestas, 8h20. Caressée par les premiers souffles d’une douceur printanière, la bourgade s’éveille lentement, au chant des oiseaux et de la nature, enveloppée d’une lumière dorée qui semble embrasser délicatement les 21 degrés du petit matin. « Julien, réveille-toi », la voix de sa mère, douce mais insistante, traverse le voile du sommeil. Certainement un rêve. Il a quitté le domicile familial à vingt-cinq ans, est propriétaire de son appartement à Bordeaux, et habite à moins d’un quart d’heure de chez Matthieu. Il n’y a donc aucune raison valable pour être chez ses parents maintenant. À moins d’une téléportation. Il se retourne, à la recherche de sa position préférentielle. En RTT aujourd’hui, il compte bien commencer par une grasse matinée et ensuite ? il a sa petite idée. Julien sourit intérieurement en y pensant. « Oh Juju, t’écoute ta mère ? ». Là en revanche, ça devient beaucoup plus étrange. La voix bourrue, pleine de masculinité de son père n’aurait jamais peuplé ses songes. Il se redresse, toujours dans les vapes et sent qu’il est nu sous ses draps. Rare de sa part. Il hasarde « Ouais, j’ai entendu » au cas où. La porte se referme doucement. Il se redresse, s’étire, s’arrête net. Impossible. Ce n’est pas son corps. Du moins pas son corps de quarante-sept printemps. Il a beau s’entretenir régulièrement, avoir un excellent métabolisme, il n’est plus du tout dessiné comme cela. Julien ferme les yeux, les rouvre. Pareil. Rien n’a changé. Il se lève, se félicite de la qualité de son rêve, tout en essayant de garder son sang-froid et de se remémorer méthodiquement chaque étape de la soirée précédente. Chez Matthieu. Comme d’habitude, discussions de comptoir, souvenirs d’anciens combattants. Sympa. Très mauvais match du PSG. Décevant. Un peu de vin pour lui, un peu plus pour son pote. Ok. Bonne bouffe italienne. À refaire. Il s’est senti un peu patraque en rentrant, mais rien de bien méchant et s’est couché quasiment instantanément. Ça ne colle absolument pas avec ce réveil à la campagne. Sa chambre n’a pas changé, identique à celle de son jeune âge. Ça aussi, ça ne matche pas. Depuis son départ du domicile familial en 2002, sa mère a reconverti la pièce en buanderie. Cela a été l’objet d’une rare discussion animée avec ses parents. Il aurait voulu la conserver dans son jus, telle qu’elle est maintenant. Conforme à ce souvenir vivant. Alignée. À sa place. Livres, revues de sport, poster de Michael Jordan au mur. Son bureau en bois à tiroirs d’étudiant propre et net. Il se passe la main sur le visage. Plus de barbe. Il n’imagine pas ses géniteurs le raser pendant la nuit, ni le kidnapper pour le ramener dans la maison de Cestas. Absurde. Non, c’est forcément autre chose. Illogique, irrationnel, mais qui devient, de fait, envisageable sous peine de sombrer dans la folie. Son pragmatisme exacerbé reprend inexorablement le dessus. Un trait de caractère extrêmement fort chez lui.

Il plisse les yeux. Les rayons du soleil, audacieux explorateurs, se frayent un chemin à travers les volets entrebâillés, dansant sur les murs et le plafond en d’élégantes arabesques lumineuses accompagnée d’une bande son à jamais liée à cette période de son existence. “Hedonism” de Skunk Anansie (I hope you’re feeling happy now. I see you feel no pain at all, it seems. I wonder what you’re doin’ now…), que sa voisine de maison, Claire vingt-quatre ans, étudiante en Staps, très mignonne et sportive, écoute en boucle chaque matin d’Avril à Juin 1997. Julien s’assoit sur son lit. La lumière joue sur son visage, révélant ses traits rajeunis. Lorsque finalement ses yeux croisent son reflet dans le miroir encastré dans la porte de son armoire, le néo jeune homme ne se montre ni surpris, ni choqué. Il s’y est préparé mentalement. Et pourtant, il s’agit tout de même d’un miroir temporel où son image de vingt-sept ans plus jeune le défie du regard, répliquant chacun de ses gestes avec une précision énigmatique.

Pressé par la demande de sa mère, qu’il prend désormais très au sérieux, il enfile son bas de jogging « Le Coq Sportif », un t-shirt blanc basique, passe en trombe dans la salle de bain, se passe un coup d’eau sur ce visage retrouvé et descend dans la cuisine où l’odeur de pain fraîchement grillé se mêle au café corsé que boit toujours son père, assis en bout de table, tandis que sa mère termine la petite vaisselle. Elle l’accueille avec son sourire habituel, maternel, chaleureux, mais sans rides. Cela le trouble un peu plus. Autant il est presque facile d’accepter son propre rajeunissement mais celui de ses proches ? Il se demande même si ce n’est pas la première fois qu’il les voit tels qu’ils étaient. Pour lui, ce sont ses parents. Une voix. Une présence. Un lien de subordination. Il n’y a rien d’autre à interpréter ou à expliquer.

Son père, sans lever le nez de la table, lit son journal, plongé dans ses pensées. Mais au moment où Julien se sert une tasse de chocolat, faisant grésiller la radio qui diffuse « Time After Time » de Cyndi Lauper, Alejandro lève soudainement les yeux, une lueur d’étonnement passe dans son regard. Il note mentalement ce détail, un frisson d’inquiétude lui parcourt l’échine, mais il garde ses observations pour lui, préférant ne pas perturber le calme matinal de la cuisine familiale. Julien est trop absorbé par sa propre situation pour remarquer quoi que ce soit.

Comment être familièrement décalé ? Julien ne peut l’expliquer mais pourtant c’est ce qu’il ressent. D’un côté, il aurait préféré vivre ce moment à travers le prisme d’un écran, en simple spectateur, plutôt que comme un acteur à part entière mais chaque bouchée de pain et gorgée de son chocolat chaud est un délice. Le goût du vrai, du bon, du foyer. Il réalise que depuis vingt-sept ans, il n’est en quête que de cet instant. Toutes ses expériences, voyages, pour une bouchée de pain du matin de 97. Il aurait pu mourir maintenant, sa vie aurait été parfaite. « Tu rejoins Loïc et les autres chez le père de Stéphane et ensuite vous allez faire quoi ? », « Béa, fiche lui la paix, il est grand maintenant ! », Alejandro, figure paternelle héritée de l’Espagne de ses ancêtres n’aime pas qu’on fouille dans l’intimité de son fils. Il a confiance en lui et n’a pas eu à s’en plaindre jusqu’à présent. De bons résultats scolaires, des amis, solides et sportifs, de jolies jeunes filles à ses basques, aucun souci de discipline. Que demander de plus ? Ne pas avoir raison sur un point qui l’embarrasse depuis ce matin serait un grand réconfort. Il se lève, embrasse sa femme sur le front, une tape amicale sur l’épaule de Julien. Le fils unique du foyer anticipe la suite, Alejandro prend la Volkswagen Jetta lavée de fond en comble un dimanche sur deux, ouvre le portail en faisant attention de ne pas rayer le sol, se rend au siège de l’entreprise où il officie en tant que cadre administratif. Comme Julien ne s’est jamais senti directement concerné par sa situation professionnelle, il n’a aucune idée de son travail précis ni d’où il se trouve. Il sait simplement qu’Alejandro finit à 18h00 précises, du lundi au vendredi, jusqu’au week-end. Pour le déjeuner, il mange un sandwich au jambon ou une gamelle des restes de la veille, dans de très rares cas, un repas d’équipe au restaurant, mais sans vin ni dessert. Une pensée fugace traverse l’esprit de Julien, à peu de chose près, ils ont le même âge.

CHAPITRE 4
« Return of the Mack » (Mark Morrison)
“Les amis sont des compagnons de voyage, qui nous aident à avancer sur le chemin d’une vie plus heureuse.” Pythagore

Guidé plus par l’instinct que par une mémoire encore floue, Matthieu avance vers la Twingo verte, anomalie colorée dans le paysage urbain, clignotants en alerte comme des signaux de détresse amicaux. Au volant, Benoit, dont le sérieux du costume cravate contraste radicalement avec l’allure de Matthieu et sa capuche relevée dans sa hâte vestimentaire. S’engouffrant dans la voiture avec une aisance retrouvée, le jeune passager lance un regard malicieux à son chauffeur du jour, qui pour sa part, fronce les sourcils.
Tout en se frayant un chemin parmi la multitude de voitures coincées dans les embouteillages, le pilote parvient à enclencher son autoradio, façade amovible, lecteur cassettes-CD, le nec plus ultra. Trois notes et Matthieu se dandine comme au bon vieux temps. « Mo Money Mo Problems » de Notorious B.I.G. résonne, emportant Matthieu dans un tourbillon de souvenirs. « Mais ce classique, écoute-moi ça, une tuerie ! Dire que c’est un coup monté de Suge Knight et Puff Daddy », s’exclame-t-il, faisant un signe de gang avec ses doigts. Ben, par essence quelqu’un d’assez taiseux et réfléchi, est souvent sur la corde raide avec Matthieu. Comment lui dire qu’il débloque totalement sans qu’il ne le prenne mal ?
« Tu devrais écrire, tu sais, » suggère Benoit, manière élégante de donner son point de vue tout en sauvegardant sa sécurité. L’ancien quadra hurle de nouveau : « I’ll Be » de Foxy Brown feat. Jay-Z. « Dire que maintenant il est milliardaire, avec sa reine Beyoncé en mode classe et chef d’entreprise alors qu’à l’époque c’était juste un mac » « Mais qu’est-ce que tu racontes ? » Matthieu ferme les yeux, et se maudit intérieurement de ne pas être capable de tenir sa langue. « Non, rien, c’est un rêve que j’ai fait, très chelou d’ailleurs. Ça y est, on est arrivés, cool ! » Ils émergent de la Twingo. Benoit impeccable, devance de quelques pas Matthieu qui se débat avec son sac à dos pour l’ajuster au mieux sur une épaule, le regard en alerte, scrutant le paysage universitaire. Il se sent dans « 21 Jump Street », ces vieux flics qui se font passer pour des étudiants et qui traquent les revendeurs de shit ou truands de la fac. Série avec Johnny Depp, film avec Jonah Hill. Pas mal. Son allure atypique pour le lieu attire quelques regards ; pourtant, loin d’être intimidé, il accueille cette attention avec une pointe d’amusement. « Go », se murmure-t-il, franchissant le seuil de la faculté, prêt à affronter cette journée aux contours encore indistincts.
Dans le flot des étudiants, il se meut avec une assurance retrouvée, bien décidé à embrasser ce retour inopiné dans le temps. Ben est légèrement inquiet, il n’a pas réussi à trouver la bonne formule ni le bon moment pour s’adresser à son ami qui a l’air encore plus déconnecté que d’habitude. Peut-être a-t-il découvert une nouvelle drogue ou abusé de celles qu’il connaît déjà ?
Benoit se signe intérieurement : « Tu te rappelles qu’on a le TD spécial aujourd’hui ? Le contrôle à l’oral ? » Matt ferme les yeux. Comment peut-il donner le change. Il est complètement perdu. « Euh oui, mais je pense que je vais me faire porter pâle, j’ai pas été bien cette nuit. Hyper bizarre. » « Des douleurs, à cause de ton ventre ? ». Il encaisse la question comme un uppercut, elle l’oblige à envisager des événements à venir particulièrement douloureux, qu’il s’est escrimé à fuir pendant de longues années. Le compte à rebours infernal est lancé, il lui reste moins d’un an avant que sa maladie ne se déclare totalement et que ça finisse avec une opération dont il garde encore des séquelles lourdes, enfin plus tard dans son futur présent. Déstabilisé par cette remarque et l’incongruité de la situation, le pré-quinquagénaire a pratiquement les larmes aux yeux. La journée promet d’être extrêmement longue et le risque est décidément partout, comme jonchée de mines anti personnelles à fragmentation. Ce qui l’inquiète le plus, c’est que ses principales qualités peuvent à tout moment se retourner contre lui : une culture trop étendue pour l’époque, l’art de la parole inadapté et surtout un culot hors norme qu’il a savamment cultivé au fil du temps, comme une marque de fabrique. Sans compter une évidence absolue. La faculté de droit, elle, n’a pas du tout changé. Ce qu’il a détesté alors ne lui plaît pas plus aujourd’hui. En vérité, il n’y a jamais vraiment repensé. Les relations qu’il a nouées pendant ses années d’études supérieures et qui ont résisté à l’épreuve du temps sont rares. On n’en reparle jamais. Sujet clos. Encombrant. Oblitéré. Relégué aux oubliettes. C’est comme ça que les souvenirs meurent. Sans photos. Sans anecdotes ou histoires qu’on se répète à longueur de retrouvailles. « T’as pas changé, qu’est-ce que tu deviens ? » On connaît tous la chanson. Sauf que dans ce cas précis, il s’est donné rendez-vous 27 ans avant. La colossale et inesthétique bâtisse abrite des centaines d’étudiants aux objectifs divers. Matthieu ne se rappelle d’ailleurs pas si c’est sa première année ou son redoublement. Info cruciale, parce qu’il n’est pas fâché avec les mêmes personnes et s’est réconcilié avec d’autres. Il pense furtivement à Julien qui doit, pendant ce temps, probablement vivre sa best life, si le sort a fonctionné pour lui aussi.
Au loin, il aperçoit son grand ami Omer avec qui il est encore en contact aujourd’hui, mais à première vue ils sont en froid à ce moment-là. Fichu caractère. Il essaiera de se réconcilier avec lui si d’aventure il reste en 97. Il n’en sait rien, c’est peut-être l’éternel jour de la marmotte, comme dans « Un jour sans fin », ou la mort à répétition de « Happy Birthdead ». Tous les jours le même jour, qui se répète inlassablement, jusqu’à réparation d’un préjudice qu’il est bien en peine de se figurer pour l’instant. Il efface cette pensée inutile pour se concentrer sur son présent. Pourquoi Omer est important ? C’est son ami et il apprécie sa présence, mais surtout il peut servir de boussole mémorielle pour survivre à ce Koh Lanta temporel. Ils se connaissent depuis le lycée, ont fait a minima les 400 coups ensemble. Pour Matthieu, Omer est désormais une cible à prioriser. Pris dans ses pensées, il n’entend pas les commentaires peu élogieux de certains cul-serrés sur son passage. Le seul habillé de cette façon c’est lui. Un peu trop avant-gardiste manifestement pour les futurs avocats. Bande de fachos ! Le TD va commencer. Il s’infiltre dans une grappe d’étudiants, visiblement de son âge, bien sous tous rapports, qui se préparent à l’épreuve en rappelant la manière dont elle va se dérouler. Répartis en groupes de cinq, ils seront soumis à un feu nourri de questions lancées à la cantonade, auxquelles chacun pourra répondre en prenant la parole, quitte à interrompre leurs camarades pour s’imposer par la force de la voix, et à l’instar d’une joute oratoire, il est écrit que seuls les plus éloquents ou les plus érudits se sortiront vivants de ce Battle Royale. Les débats de l’époque sont néanmoins encore emprunts de civilité et même de respect. Matthieu sourit, il pourrait renoncer, se trouver une excuse pour ne pas y participer, comme il l’a initialement prévu, mais le goût du combat est dorénavant ancré en lui. L’heure de la revanche a sonné et mettre tout le monde à genoux l’excite particulièrement. Disparu ce garçon affable qui s’accommodait du système et faisait semblant de s’en foutre pour amuser la galerie, ou par peur de réussir. Il a une nouvelle chance, avec d’excellents atouts en main.

CHAPITRE 5
« Return to Innocence » (Enigma)
“Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux.” – Marcel Proust

Dès que Julien passe le seuil de la porte du domicile familial, un vent matinal le saisit, une fraîcheur revigorante qui l’arrache brusquement au confort du connu. Ses foulées résonnent sur les pavés des allées encore endormies, où chaque coin de rue réveille une réminiscence enfouie. Le monde semble immobile, suspendu dans une attente silencieuse, alors qu’il navigue entre des souvenirs fragmentés, tentant de recomposer l’image d’un passé qui lui échappe encore. Une question le hante, surgissant des brumes de l’aube : est-il encore l’homme qu’il a été, ou quelque chose d’entièrement nouveau ?
Dans ses souvenirs, Julien à vingt ans ne joue pas encore le rôle du séducteur qu’il s’est appliqué à devenir par la suite. Au contraire, on le voit comme un jeune homme posé qui préfère la contemplation de la nature à la conquête charnelle. Entre son cercle d’amis, l’affection rassurante de sa famille, les longues heures passées sur les bancs de la fac, et les évasions vers l’océan, il vit une jeunesse simple et sans prétention. Or, à mesure qu’il retraverse les rives du passé, certaines certitudes se teintent d’ombres et de lumières nouvelles. Introspection déstabilisante, faite de nuances dans son caractère, de traits de jeunesse qu’il a peut-être omis ou enjolivés, et cela le pousse à se questionner non seulement sur la véracité de ses souvenirs mais aussi sur les motivations sous-jacentes qui ont guidé ses choix. Ces réflexions révèlent un fossé croissant entre l’image idéalisée de sa jeunesse et la complexité émotionnelle de l’adulte qu’il est devenu. Cette dualité le tenaille, lui offrant à la fois une mélancolie pour ce qui a été et une curiosité pour redécouvrir qui il est vraiment.
Les façades des maisons individuelles sagement alignées sont baignées par la lumière dorée du soleil. En fond sonore continue, le discret murmure de la nature contribue à cette sensation d’émerveillement. C’est comme si, l’espace d’un instant, le temps s’est suspendu, offrant à Julien l’opportunité de redécouvrir son propre héritage sous un angle nouveau, riche de toutes les expériences acquises depuis vingt-sept ans. Avec une curiosité renouvelée et un cœur léger, Julien poursuit son chemin. Ce retour aux sources, loin d’être une simple régression dans le temps, s’annonce comme une exploration fascinante de ce que signifie vraiment être lui-même. C’est une invitation à redéfinir sa place dans le monde, armé de la sagesse de l’âge et de l’insouciance de la jeunesse. L’achat de L’Équipe à un bar tabac-presse fermé en 2004 faute de clients, achève de confirmer ce qu’il sait déjà : Jeudi 5 avril 1997.
Julien savoure cette opportunité inattendue, un cadeau du destin. Chaque pas qu’il fait, chaque sourire échangé avec les passants, devient une célébration de cette jeunesse retrouvée. Il se délecte de chaque instant, aspirant à revivre pleinement cette période, et peut-être, enfin, réaliser certains rêves laissés en suspens. Il a 20 ans. 20 ans ! Une énergie nouvelle anime ses mouvements, un éclat particulier illumine son regard. Une vieille dame, son cabas de courses à la main et un fichu sur la tête, s’arrête pour le regarder attentivement. Le sourire radieux de Julien est si contagieux qu’il semble illuminer son visage marqué par les années. Elle, qui a vécu huit décennies, ne peut s’empêcher de sourire en retour, comme témoin d’une joie pure qu’elle n’a pas vue depuis longtemps.
À travers le paysage contrasté du bourg, où la modernité effleure le traditionnel, Julien redécouvre son terrain de jeu d’antan. Chaque coin de rue, chaque maison lui raconte une histoire familière, une anecdote oubliée. Ici, à la croisée des chemins où il a grandi, tissant un lien indissoluble avec ce coin de Gironde. Les souvenirs affluent, peignant des tableaux de son adolescence libre et insouciante, d’escapades en forêt et de premiers émois au bord du bassin d’Arcachon. Sans la distraction constante de son smartphone, il redécouvre le plaisir simple de la marche, se réjouissant des paysages familiers défilant plus rapidement grâce à ses jambes retrouvées, il est enfin sur le point de se reconnecter avec lui-même loin du bourdonnement incessant du monde numérique.
Il est désormais temps d’envisager sa stratégie, mettre à profit les quelques minutes restantes avant de retrouver Loïc et les autres. Stéphane, Cyril, JF, Tonio. Il pèse méticuleusement le pour et le contre de sa situation actuelle. La sensation d’avoir été catapulté dans le passé avec une maturité et des expériences de son âge adulte le met face à un dilemme unique : comment utiliser cette connaissance acquise sans dénaturer l’essence même de ce que signifie avoir vingt ans ? C’est un cadeau du ciel de pouvoir faire les choses différemment, de ressaisir les opportunités manquées, mais aussi potentiellement un risque, de s’égarer dans les méandres de “ce qui aurait pu être”.
Alors qu’il approche de la maison de Loïc, un mélange de sentiments l’envahit, l’appréhension de sa réaction en voyant ses amis rajeunis, sans femmes ni enfants, la peur aussi de ne plus retrouver sa place. Ce retour aux sources est aussi un test, celui de pouvoir conjuguer son passé et son présent dans un équilibre précaire, celui de réapprendre à vivre avec une innocence perdue. Julien se sent tout de même à l’étroit chez ses parents. Autonome depuis ses 25 ans, le fait d’envisager de devoir de nouveau se plier aux règles de la maison, tout en jouant son rôle d’enfant, lui procure un sentiment qu’il pense étranger à son caractère. Plus. Il en veut plus, pas de façon démesurée ou incontrôlée mais de quoi se procurer le confort, l’indépendance et quelques objets vintage, notamment ceux qu’il a acquis parfois à grand prix, surtout ces dernières années et qu’il convoite dès maintenant. Dans sa chambre d’étudiant, par exemple, on y trouve que des éléments pratiques, utiles, fonctionnels. Pas de télévision, de console de jeu, de vêtements de marque ou de baskets à la mode. Il lui manque ces quelques petits riens matériels pour le combler. Julien a aussi son rêve américain. Chaque année depuis ses 30 ans, il part pendant quinze jours, un mois, parfois seul, parfois accompagné d’amis à la découverte du nouveau monde. Côte Est, Côte Ouest, contrées plus sauvages, matchs de basket, visite de parcs nationaux ou d’attractions, monuments. Il est totalement fasciné et en adoration pour le pays de la liberté où tout est possible pour n’importe qui. En attendant, il mentalise ses tâches prioritaires :
Liste 1 : Les filles : Celles qui l’intéressaient mais avec qui il n’a pas réussi à concrétiser. Celles qu’il a rencontrées à cette époque, mais connues bibliquement plus tard et surtout celle qui est la plus importante à ses yeux, son véritable amour de 1997 à 2000, Marie. Une sensation désagréable. Tout aurait dû se passer pour le mieux dans cette relation et pourtant ça n’a pas fonctionné, pourquoi ?
Liste 2 : Les copains de toujours : Loïc, Stéphane, JF, Tonio, Alex, va-t-il leur raconter d’où il vient et ce qu’ils sont devenus ?
Liste 3 : Les lieux : Cestas, Bordeaux, Faculté, Océan, Stade. Côte basque. Paris ?
Liste 4 : Moyens de communication : Minitel, téléphone fixe, téléphone portable à forfaits limités, ordinateur au début d’Internet.
Liste 5 : Moyens de locomotion : Voiture, Mobylette rangée dans la grange, vélo tout terrain, train, avion
Liste 6 : Ressources : 6500 Francs sur un livret jeune, petits boulots et cadeaux de la famille.
Objectifs : Trouver Matthieu. À l’évidence, il ne pourra pas rester éternellement dans cette situation sans lui et il est aussi curieux de savoir si ce qu’il a raconté sur son passé est vrai. En plus il est parisien, ce qui pourrait s’avérer utile, sans oublier la partie risque, les distorsions temporelles. En espérant d’ailleurs qu’il n’ait pas déjà provoqué des dégâts… Découvrir pourquoi et comment il est revenu dans le passé et si c’est réversible ou non. Influer le cas échéant sur sa situation. Investir, profiter de ses connaissances du futur pour améliorer sa condition…
Il s’arrête de réfléchir. La maison de Loïc est la même, mais plus blanche, moins marquée par les intempéries et l’usure. Autre point important à ajouter à la liste, il est incollable sur les résultats sportifs. Une petite voix intérieure lui murmure que ça pourrait s’avérer utile à un moment ou un autre… s’il reste en 97. Tout à coup, son sourire se mue en une moue dubitative. Est-ce que le processus est réversible ? Ce soir en se couchant, se réveillera-t-il le lendemain matin dans le futur, enfin dans son présent, à devoir reprendre le cours normal du temps ? Il doit profiter de cette journée à fond, juste au cas où.

CHAPITRE 6
I’m Gonna Be (500 Miles) (The Proclaimers)
“Nous sommes nos choix.” – Jean-Paul Sartre

Matthieu s’acclimate mal à la lumière blafarde des néons de la fac, qui jaunit les murs défraîchis. Il observe presque toutes les personnes présentes aux alentours et se remémore à peine quelques visages sans pouvoir les nommer. Il s’efforce de faire abstraction de leurs discussions sur le dernier épisode de “Buffy contre les vampires”, le peu de chances de la France de gagner la prochaine Coupe du Monde – s’ils savaient – et l’engouement toujours présent pour Nirvana et la musique grunge. Il repère parmi les étudiants les habituelles castes de narcissiques, drogués, angoissés, politisés, studieuses, ou pré-féministes, mais il n’a pas de temps à leur consacrer; il trouve plus utile de scanner les styles vestimentaires, expressions, attitudes en vogue et de perfectionner sa couverture.
Premier constat : il n’y a pas beaucoup de diversité ni de mixité, le langage n’est pas encore imprégné de rap et de street culture. Certains garçons viennent le saluer. Les filles lui font la bise. Il semble assez populaire. En tout cas, il ne passe pas inaperçu, et pas uniquement à cause de son accoutrement de banlieusard. Tout est confus dans ce couloir, alors qu’ils attendent une sorte de mise à mort orchestrée par un chargé de TD arrogant d’à peine la trentaine. Soudain, il se retourne et fait tomber involontairement une pile de livres des mains d’une jeune fille. Il ramasse rapidement les ouvrages tout en bougonnant, et le premier sentiment qu’il éprouve en se relevant est de sentir son cœur s’échapper littéralement de sa cage thoracique : Victoria. Il se souvient vaguement d’avoir eu le béguin pour elle. Non réciproque d’ailleurs, mais il attend un déclic, une vague de souvenirs qui pourrait le remettre dans le contexte. Rien ne vient.
« Tu ne peux pas faire attention ? » dit-elle, le rouge montant à ses joues. « On n’a pas idée de faire des couloirs aussi étroits, bordel ! » répond-il. « Ah d’accord, donc c’est de ma faute. Je dois être trop grosse ? » Manque de pot, Matthieu est passé maître dans l’art des répliques acerbes. « La lumière n’est pas très flatteuse non plus, » lance-t-il. Elle reste interdite quelques instants puis éclate de nouveau de rire. « Tu es vraiment unique. Au fait, » elle le détaille du regard. « Pas mal ton style. Tu avais des poubelles à jeter avant de venir en cours ? » « Je m’adapte à mon environnement. Hors de question de faire des efforts pour des grosses qui n’ont rien d’autre à faire que de promener des piles de livres dans des couloirs moins larges que leurs culs. » « En grande forme aujourd’hui ! On va voir ce que ça va donner au TD ! Nous passons ensemble avec Omer, Benoit et Coralie. » Matthieu ne réagit pas. Mais qui est encore cette Coralie ? Elle comprend sans mot dire qu’il ne sait pas de qui elle parle « Petite brune, lunettes, toujours au premier rang, 19 de moyenne. » « Ahhh oui, Coralie », fait-il, affichant un rictus forcé. Victoria le regarde d’une drôle de façon. « Encore des soucis avec ton ventre ? » Il se renfrogne. À se demander si ses problèmes de santé ne s’étalent pas en une du journal de la fac. À moins que… leur relation est peut-être plus intime qu’il ne l’avait supposé. À creuser. « Non, non ça va, merci. » Une voix impatiente résonne dans le couloir. « Groupe 8, c’est à vous. » « Allez, on y va ! » dit Victoria avec ferveur. Elle pose sa main sur son avant-bras. « Ça va bien se passer, ne t’inquiète pas. » À ce contact, il se sent immédiatement beaucoup plus calme, détendu, un frisson lui parcourt l’échine.
Le petit amphithéâtre est on ne peut plus standard, avec quelques travées, bureau, tableau traditionnel, micro fixe et rétroprojecteur. Coralie, suivie d’Omer, Ben, Victoria et Matthieu qui ferme la marche, s’installent au premier rang. Le chargé de TD, 1m85, costume Cerruti, mocassins Weston, ceinture Hermès, ressemble à n’importe quel homme politique de droite de l’époque, ou pire à un centriste. Fixant sa feuille, il semble prêt à commencer l’appel mais reste figé sur place en apercevant Matthieu. « Monsieur… » commence-t-il, s’adressant évidemment à Matthieu, « Dumas. Monsieur Dumas, » dit-il avec un air hautain et quelque peu maniéré, « je ne saurais tolérer une telle provocation. Votre accoutrement est complètement inapproprié et, si j’en crois les échos qui me sont parvenus, vous êtes non seulement coutumier du fait, mais aussi une source de troubles pour notre établissement. Qu’avez-vous à répondre à cela ? » Matthieu se lève, droit comme la justice, enleva son sweat à capuche, le posant à côté de lui.
« Monsieur, que dis-je, cher Maître, en premier lieu je tiens à présenter mes excuses à mes camarades ici présents. », il se tourne vers eux et incline la tête. « Je n’avais absolument aucune intention de me singulariser de la sorte, ni de porter atteinte à la respectabilité de la faculté. Il se trouve que j’ai été victime hier soir d’un cambriolage particulièrement odieux. Des individus cagoulés se sont introduits chez moi, m’ont ligoté sur une chaise et se sont emparés des maigres ressources et biens dont je dispose. Vous n’êtes pas sans savoir qu’une vague de crimes de ce type se déroule actuellement, » (Matthieu bluffe mais c’est crédible), « vivant en proche banlieue, je suis plus facilement exposé à ces individus sans foi ni loi, qui méprisent la justice des hommes et, pour certains, celle de Dieu qu’ils invoquent si ardemment. » Il lève les yeux au ciel. « Bien que choqué, heurté dans ma chair et mon intimité, j’ai fait le choix, certes contestable, de me présenter à vous ainsi vêtu afin de ne pas hypothéquer mes chances d’avenir, tandis que j’étais la victime de l’ignorance et du laxisme de l’éducation. Je ne minore pas mes actes précédents que vous avez rappelés devant mes camarades, me plongeant ainsi dans la gêne et la honte, mais victime de l’infamie, je me dois désormais de reprendre le cours de ma vie, supportant le poids de mon passé et les actes du présent. Monsieur, si vous le souhaitez, je quitterai à l’instant cette pièce, mais je vous en conjure, jugez mes camarades pour ce qu’ils sont et non pour s’être difficilement d’ailleurs, simplement accommodés de ma présence. » Matthieu reste debout, l’amphi plongé dans un silence circonspect. Le chargé de TD fait les cent pas, réfléchissant à la meilleure manière d’agir.
« Très bien, si ce que vous dites est vrai, ce dont je doute bien évidemment, je vous propose de répondre à cette question de cours, que vous n’aurez pas manqué de travailler malgré les turpitudes auxquelles vous faites allusion. » « Merci monsieur, » répond Matthieu. « Alors, Monsieur Dumas, que pouvez-vous nous dire de la règle de droit qui s’applique nécessairement à tous les citoyens français ? » Matthieu se lance dans un exposé clair, argumenté, nourri par des années de débats télévisés, de séries policières, de conversations et de quelques bribes de cours réactivés par le choc auquel il est soumis. Le chargé de TD s’approche jusqu’au premier rang, inspecte le banc, le bureau, cherche partout une éventuelle preuve de tricherie. Rien. « Monsieur Dumas, je dois admettre que votre réponse était intéressante et m’engage à vous laisser une deuxième chance. Maintenant que vous avez monopolisé l’attention, passons à vos camarades. »
Omer, Benjamin, Victoria, tous se regardent sans rien comprendre à ce qu’il vient de se passer. Matthieu, tête baissée, a le masque. Le sang afflue à sa tempe et ses mains tremblent. Il a quarante-sept ans et ce “petit connard” vient de l’humilier. Il s’en est bien sorti mais ce n’est que le début. Avec de l’argent, plus rien ni personne ne pourrait le traiter de la sorte.
Le chargé de TD lâche son os. Le sujet est encore plus simple que celui qu’il a donné à Matthieu, mais l’objectif est de les obliger à s’entretuer. Coralie, en véritable pitbull, tient le crachoir. Victoria alterne entre phases offensives et défensives, préparant ses répliques pour mieux surprendre son adversaire. Omer et Benjamin comptent les points. Après quelques minutes de bataille acharnée, dans laquelle Matthieu se garde d’intervenir, l’arbitre siffle la fin du match. Ils repartent sans savoir qui l’a emporté, mais pour Victoria cela ne fait aucun doute, c’est elle. Italienne par sa mère, et issue de la noblesse autrichienne par son père, elle n’est pas du genre à se laisser dominer. Blonde, yeux verts, teint d’albâtre, silhouette longiligne, 1m73 en talons. Matthieu a pensé pendant longtemps qu’il a plus de chances de faire un voyage dans le temps que de sortir avec elle. À peine sortis de la salle, elle se jette littéralement dans ses bras. « Mais pourquoi tu ne m’as rien dit ? J’ai eu si peur en t’entendant et alors, quel beau discours, tu as été brillant Matt, je suis tellement fière de toi, » dit-elle en effleurant tendrement sa joue. Omer, à la limite de l’apoplexie, le regarde en mimant de lourds sous-entendus. Benoit ne comprend rien et Coralie le félicite simplement, mais elle veut éclaircir certains points qui la chiffonnent encore « Matthieu bravo, c’était très bien. Je suis désolée de ce qu’il t’est arrivé, mais je n’ai pas bien saisi. Qui sont Saul Goodman, Annalise Keating et ‘Faites entrer l’accusé’ ? C’est bien ça ? » Il pourrait lui dire « Tu le sauras dans quelques années si tu regardes Amazon ou Netflix », mais il se contente de répondre : « J’ai dû mal prendre mes notes. Il me semblait pourtant que c’étaient des références dans le cours. » La laissant dans un état de perplexité avancé, tout en s’éloignant avec Victoria toujours accrochée à son bras. Elle s’arrête net. « Mince ! J’ai oublié mes livres dans la salle d’examen », dit-elle en l’embrassant à nouveau sur la joue. « À tout à l’heure ! » Matthieu n’aime pas trop la sensation qu’il ressent, cela ressemble beaucoup à un cas de conscience. Omer, qui fait une bonne tête de plus que lui, passe son bras de rugbyman par-dessus son épaule. « T’es mon idole. Tu vois il y a encore deux heures, j’aurais craché ou pissé sur ta tombe, mais là, je vais te payer une bière ! » Il est à peine 11h00 du matin.

CHAPITRE 7
Sympathy for the Devil (The Rolling Stones)
“Le temps est un grand maître, il règle bien des choses.” – Pierre Corneille

En temps que sous directeur de la maison départementale de la recherche en radioastronomie, Alejandro était chargé de la gestion et de la coordination d’une équipe pluridisciplinaire. Personne ne lui avait jamais demandé ce que cela signifiait. Sa femme trouvait le salaire décent, les horaires acceptables, de plus il ne se plaignait jamais de son travail, l’étanchéité en sa vie privée et professionnelle était parfaite, si bien que Julien ne l’avait jamais questionné sur ce sujet. Quand on l’interrogeait sur la profession de son père, il répondait cadre ou sous directeur, pour sa mère il disait employée. Cela contentait la majorité des gens ou des administrations. La réalité était quelque peu différente. Alejandro avait été personnellement recruté 24 ans auparavant, par le directeur actuel du service, Timothée Sundial, après ses études d’ingénieur. Le profil particulier recherché par Sundial se résumait à trois qualités : Se taire. Ecouter. Observer. Le reste n’était que de la technique. Depuis ils travaillaient en étroite collaboration. Il collectait et compilait les données pour son patron. Qui l’aurait cru de toute façon, s’il avait raconté que sa tâche principale consistait à relever les traces de résonances temporelles à travers la France ? Même maintenant avec son expérience, il trouvait encore cela bizarre, à défaut d’autre mot. « Le voyage à travers le temps existe », Sundial n’avait pas tergiversé lors de leur premier entretien. Alejandro s’était contenté d’incuber l’information et cela avait suffit pour l’embaucher. A maintes reprises, il avait constaté que ce qui semblait impossible ou fou, au commun des mortels, faisait partie intégrante de son quotidien. Le père de Julien avait identifié et cartographié les localisations de dizaines de voyageurs, rédigé des notes, généré des statistiques, comparé les manifestations sur différentes périodes, fait la jonction avec les agents. Alejandro Carlos Garcia ne pariait pas, mais il avait l’intime conviction que son fils serait son prochain client. Restait à savoir maintenant de quelle époque il venait, combien de temps l’effet durerait et ce que cela impliquerait pour lui et sa famille. Malgré les avancées technologique et les différentes itérations, il n’était pas encore possible de déterminer l’année et l’âge de départ des sujets. Certains séjours duraient quelques minutes, ce qui ne provoquait qu’une simple impression de déjà-vu ou de flashbacks. D’autres en revanche étaient beaucoup plus longs ou marquants. En revanche, ce qu’il pressentait sans en connaître les tenants et aboutissants, c’est que son fils serait au centre de l’attention des Horlogers et des Chrono Libérateurs.
Sundial, d’une grande transparence, lui avait raconté les origines du département. Alejandro avait écouté attentivement, sans préjugés, interruptions ou questions inutiles. Établi depuis deux siècles, l’ordre des Horlogers avait pour mission principale de préserver l’équilibre fragile de l’espace-temps. Empêcher toute action susceptible de déstabiliser le continuum. Sacerdoce à l’origine de la haine que vouait Ariane Morin à l’organisation. Leur némésis. Son grand-père Louis, brillant scientifique avait quitté pendant quinze jours le confort de 1972 pour les affres de 1937. Les horlogers n’avaient pas eu d’autres choix, en application des règles de leur ordre, que de l’empêcher d’atteindre son but, tuer Adolf Hitler. Il s’en était sorti in extremis physiquement et avec l’intégralité de ses souvenirs. Ça l’avait rendu fou au point de renoncer à ses recherches scientifiques, de se couper de ses proches, à part sa petite fille qu’il considérait comme sa légataire, la seule capable de poursuivre son œuvre, il n’avait poursuivi qu’un seul objectif jusqu’à sa mort en 1988, créer un réseau de résistance capable de lutter contre les horloger et modifier le cours de l’histoire en cas de nécessité. Les chrono libérateurs. La motivation dont faisait preuve Ariane était à la fois personnelle et idéologique; Elle croyait comme son grand-père que l’humanité devait réécrire son destin pour éviter les erreurs du passé, quitte à supprimer les opposants.

Le jeu de la résonance temporelle venait à peine de commencer, et chaque joueur, qu’il en soit conscient ou non, avait un rôle crucial à jouer.

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Double 20

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PROLOGUE
C U When U Get There (Coolio feat. 40 Thevz)
« Le temps est la substance dont je suis fait. » – Jorge Luis Borges

La personnalité d’une demeure reflète l’essence de celui qui l’habite.
Au seuil de ce domaine s’étend un jardin, vaste, soigné, qui déploie ses charmes sous le ciel clair d’un après-midi de printemps. Le long des allées sinueuses bordées de fleurs aux couleurs vives, une espèce particulière attire notre œil, l’héliotrope, dont les têtes pourpres se tournent doucement pour suivre le soleil tout au long de la journée, symbole organique du mouvement perpétuel du temps. Telles des sentinelles du cycle diurne, elles nous guident vers une fastueuse demeure, dont les pierres, bercées par les éons, témoignent doucement des confidences de leurs occupants. Les hauts pignons et les fenêtres ogivales de l’habitation se dressent fièrement, encadrés par une porte d’entrée richement décorée, transition palpable entre le chaos du monde et l’ordre intérieur qui semble retenir son souffle, susurrant une invitation à franchir son seuil avec déférence.

Au-delà de l’entrée, chaque pas qui mène du hall au vaste bureau, où le maître des lieux ainsi que son invitée ont déjà pris place, résonne sur le parquet ancien. Ces pas sont parfois étouffés par de larges tapis turcs, aux motifs complexes et aux couleurs profondes, teintées de rouge, ocre et beige, créant un contraste avec le bois sombre du sol.

Les étagères, chargées de livres reliés de cuir, et les murs tapissés de portraits austères, surveillent silencieusement la pièce. Une grande fenêtre ouverte sur le jardin laisse s’infiltrer une lumière douce qui danse sur un somptueux bureau Empire du XIXème siècle, situé en son centre. Derrière ledit bureau, le vieil homme patiente, rassemble ses forces. Siégeant dans son fauteuil de cuir patiné par des années d’utilisation quasi continue, il émerge comme le dernier élément d’un tableau de l’école hollandaise minutieusement composé. Son regard, fixe et profond, semble absorber plus de lumière qu’il n’en réfléchit. Penché en avant avec effort, ses mains tremblantes sont légèrement posées sur ses genoux usés par le temps, fixant l’objet posé devant lui avec autant d’intensité qu’un orfèvre en train de tailler sa plus belle pièce. Son visage émacié arbore des rides sculptées par une vie de décisions cruciales et parfois douloureuses, témoignent de son inébranlable probité. De ses tempes dégarnies à son costume sur mesure, chaque détail reflète une présence imposante et réfléchie. Une autorité tranquille émane de lui, homme habitué à influencer le destin des autres. Gardien de vérités longtemps dissimulées. Ses lèvres fines sont désormais prêtes à révéler une confession unique, située aux interstices de la réalité.

« Mademoiselle, pensez-vous que votre « enregistreur » numérique soit vraiment en mesure de capturer les échos du passé ? », l’interroge-t-il, la voix teintée de l’importance du discours qu’il s’apprête à tenir. Les sourcils froncés, il reprend : « Nous devons vous prévenir d’un point essentiel : l’histoire que nous sommes sur le point de révéler transcende les limites du concevable et de la raison. Un récit tissé dans les ombres du temps, si extraordinaire et abyssal, que seule une oreille avertie et prête à remettre en question la réalité peut en comprendre la quintessence. Nous sommes sur le point de partager une vérité, une vérité qui, si vous l’écoutez attentivement, pourrait ébranler les fondements de tout ce que vous pensiez savoir. »

Véra, dont le charme et la jeunesse contrastent avec l’emphase de son interlocuteur, soutient son regard avec une patience mesurée. Ses yeux bleus, légèrement distraits, parcourent rapidement la pièce, s’imprègnent de l’ambiance surannée qui l’entoure. Elle ajuste machinalement son chignon et son attention glisse vers un gramophone discrètement placé à gauche du bureau, dont la surface impeccable luit sous la lumière filtrée, puis elle tourne légèrement la tête à droite, pour admirer une grande horloge au mécanisme complexe, parfaitement disposée entre deux bibliothèques, qui marque le temps avec une précision étonnamment silencieuse. Une petite fortune en salle des ventes, se dit-elle, impressionnée par la majesté de l’objet. Elle n’est pas là pour ça. Ne pas perdre de vue le rôle qui lui a été confié. Sa rédactrice en chef lui a intimé l’ordre de réaliser cet entretien. Un mail laconique, avec l’heure, le lieu et l’objet, sans plus de précisions. Malgré de multiples recherches, Véra n’a pas réussi à dénicher suffisamment d’informations sur son hôte pour préparer en amont l’interview. « Il va peut-être m’avouer que c’est lui qui a tué Kennedy, ou mieux encore, il a hébergé Dupont de Ligonnès. » Un fou rire monte dangereusement en elle. Elle sait qu’il a fait une carrière notable dans les affaires puis en politique, sans toutefois devenir une grande figure publique. Néanmoins, elle espère, sans trop y croire, que ce sujet sera son ticket pour s’échapper des chiens écrasés ou des brèves people qu’on lui refourgue habituellement. Peu importe en réalité, dans tous les cas, elle est payée et d’avance en plus ! C’est déjà ça. « Oui monsieur, tout fonctionne. Assurez-vous simplement de parler distinctement et à un rythme modéré. Elle ajuste délicatement le micro connecté à son MacBook dernière génération. Préférez-vous que je vous guide à travers vos souvenirs, ou souhaitez-vous plonger directement dans le vif du sujet ? »

Le vieil homme émet un rire rauque, interrompu par une série de quintes de toux qui semblent secouer son corps entier. « Oh, il y a bien plus à révéler que ce que vous ne pouvez encore imaginer mademoiselle, » dit-il avec un sourire malicieux. « Mais rassurez-vous, nous n’allons pas censurer notre propos, si c’est ce qui vous inquiète. Cependant, pour vraiment apprécier le récit, nous vous recommandons d’être attentive aux détails, d’écouter avec votre cœur plutôt qu’avec votre raison, et surtout, de ne pas commettre l’erreur de juger trop hâtivement. Demandez-vous toujours ce que vous auriez fait si vous aviez été à notre place. »

Tout en ajustant sa position dans le fauteuil aux motifs floraux hors d’âge dans lequel elle est assise, Véra prépare son bloc-notes, une manière élégante de remettre le discours sur les bons rails si le besoin s’en fait sentir. Un stickers à moitié effacé « It’s like rain on your wedding day » sur la couverture. Une relique personnelle qu’elle chérit et qui lui semble, dans le cas présent, plus adapté qu’un vulgaire clavier numérique.

Avec la permission de son hôte, qui a préalablement fait disposer, par son personnel de maison, sur le bureau divers rafraîchissements ainsi qu’une théière fumante, Véra se sert une tasse de thé au jasmin. La chaleur et l’arôme délicat du breuvage lui offrent le regain d’attention dont elle a besoin. Après un long soupir, le vieil homme ferme les yeux et canalise ses pensées, tel un maître yogi. Lorsqu’il commence à parler, sa voix est d’abord fragile, mais gagne peu à peu en force et en assurance à mesure que les souvenirs affluent. Bientôt, une autre voix semble prendre le relais, celle d’un homme qui a vécu mille vies, un conteur dont la véritable essence ne l’a jamais vraiment quitté. La bobine tourne, et le film commence.
« Bon voyage… » murmure-t-il, prêt à enfin se délester d’un secret trop longtemps enfoui.

CHAPITRE 1
« Yesterdays » (Guns n’ Roses)
“Le passé n’est jamais mort. Il n’est même pas passé.” – William Faulkner

La soirée du 3 avril 2024 s’étire paresseusement sur Bordeaux, enveloppant la ville d’une douce lumière crépusculaire. À ce moment de la journée, elle semble suspendue entre le jour et la nuit, promettant la fraîcheur du printemps et les soirées en terrasse. Dans un petit appartement du quartier historique, les murs en pierre de taille évoquent un héritage vivant, imprégné de l’esprit et du rythme d’une ville en constante évolution. Matthieu se tient debout, silhouette solitaire contre le cadre de la fenêtre, un verre de rosé bien frais à la main. Un air de Alanis Morissette, « You Learn », s’échappe de sa chaîne stéréo, tandis que l’écran de télévision diffuse silencieusement le résumé des matchs de foot de la semaine, mais la musique rock, habituellement si apaisante, peine à calmer ses pensées agitées.

De taille moyenne, tempes légèrement grisonnantes, ses yeux brillent par moments d’un éclat trompeur, surtout quand il se laisse aller comme maintenant à la mélancolie. Ce soir-là justement, la douleur lancinante de son genou, rappel constant d’un accident de ski, semble raviver les regrets tapis dans les recoins cachés de sa mémoire.

Matthieu a trouvé en Bordeaux son refuge, loin de l’éclat et du tumulte de la capitale depuis presque vingt ans déjà. Après son troisième burn out, il s’est mis à son compte dans le conseil. Jamais avare pour en donner, un peu plus pour en recevoir aurait pu être son crédo. L’avantage principal de son métier est de pouvoir composer son temps comme il l’entend, le revers de la médaille, un gros déficit en interactions sociales. Les applications de rencontre le découragent et il s’est dit après, quelques rendez-vous parfois chaotiques, que ce n’était définitivement pas pour lui. Au cours de sa vie, Matt a aimé beaucoup, énormément, à la folie. Mais ça se conjugue désormais au passé.

Julien, quant à lui, est un esprit libre. Un de ces rares adultes pour qui le temps ne semble pas imposer ses marques. Banquier de son état, il déborde, malgré la pression toujours plus forte, d’énergie et de vitalité, se déplace avec autant d’assurance que d’aisance, ce qui attire naturellement l’attention de la gent féminine, peut-être un petit peu moins aujourd’hui, il vieillit. Ses cheveux noirs, coupés court, encadrent un visage au teint hâlé, signe de ses nombreuses escapades en plein air. Ils se sont rencontrés des années auparavant. Des collègues du même âge, quarante-sept ans, qui ont franchi le cap de l’amitié. Unis par une passion commune, nostalgiques d’une époque révolue et des plaisirs de la vie, qui se raréfient sournoisement, sacrifiés à l’autel de la modernité factice.

Le match de ce soir, entre le Paris Saint Germain et le Stade Rennais, n’est pas qu’une simple distraction. Pour eux, c’est un rappel de leur jeunesse, époque bénie où chaque match est un événement, où les victoires et les défaites se vivent avec une intensité propre à la rareté. Lorsque Julien fait son entrée, son énergie contagieuse semble illuminer la pièce. Au même moment Deborah Dyer de Skunk Anansie scande avec ferveur son « Just because you feel good » comme une incantation, Matthieu demande à Alexa de se mettre en sourdine, la Playlist Spotify n’émet plus qu’une mélopée discrète. Vêtu d’un survêtement vintage Nike et de Jordan 3, il évoque l’image parfaite d’un fan des Bulls de Chicago de la grande époque de Michael Jordan. Qui se rappelle de George Eddy ?

Enhardi par son état de douce ébriété et poussé par une conviction propre à ceux qui pensent que la magie existe et que les frontières entre la fiction et la réalité sont plus minces qu’on ne le croit, il se tourne vers Julien, comme possédé « Imagine. Imagine que ce soit possible, qu’on remonte le fil du temps. Je sais, on n’est pas dans Retour vers le Futur mais admettons que nous ayons de nouveau 20 ans. On serait en quelle année, 1997 ? Mais on ne serait pas simplement jeunes… avec notre esprit d’aujourd’hui, notre savoir, nos connaissances, notre expérience. On aurait tous les choix et toutes les opportunités. Pas juste pour refaire les mêmes conneries, tu vois ? Mais… pour, je ne sais pas, faire mieux, vivre plus pleinement. » Il ne s’adresse plus à Julien. Ses mots sont destinés à l’univers lui-même, un vœu lancé dans l’obscurité.

Julien, séduit par l’idée, sourit, l’esprit déjà en train de vagabonder vers cette possibilité, il fanfaronne en citant des conquêtes ou des tentatives échouées « Valérie, Jennyfer, Clara » mais s’appesantit un peu plus au quatrième prénom « Marie », il reprend avec plus d’aplomb, « elles n’auraient aucune chance contre mon charme vieilli au fût de chêne ! » et pour preuve, il vide son verre cul-sec. Son rire brise le moment, plein de légèreté. « À nos 20 ans, alors ! Avec un peu de sagesse en bonus. » Ils trinquent, et ce geste simple scelle leur pacte silencieux.

Mais au-delà des rires, un désir plus profond les habite. Matthieu, livrant au ciel ses volutes de fumée empoisonnée, contemplant le crépuscule qui embrase le ciel, murmure presque pour lui-même et aux étoiles invisibles au-dessus de sa tête, son besoin d’une vie différente, riche de sens et d’aventures inédites, de réparation de préjudices jamais cicatrisés. Ils tiennent entre leurs mains, sans le savoir, leur billet pour une loterie bien particulière, un voyage à travers le temps.

Ils terminent de manger en silence. Le match de foot, pourtant à enjeu, n’intéresse plus. Un excellent repas italien, composé d’antipasti, de focaccia, d’arancini et d’un rosé de Provence en bonne quantité les a comblés d’aise. Chacun, le nez vissé sur son portable, navigue solitaire, au gré des applications aussi superficielles que nécessaires. Fil à la patte intergénérationnel. Quelque part entre les « pour toi » et les « suivis » de Matthieu, un TikTok, promettant une incantation pour exaucer les vœux retient son attention. D’abord effaré à l’idée d’une telle coïncidence, « je te jure, il n’y a pas de hasard, on est sur écoute », il est cependant intrigué. « et si cette fois c’était vrai ? » dit-il, un léger sourire moqueur aux lèvres. Julien s’efforce de retrouver le titre de films ou séries de leur jeunesse qui avaient traité du sujet : « The Ring » non, « Wishmaster » j’ai un doute, « Dangereuse Alliance » « Big », « Retour vers le futur » « Code Quantum » « C’était demain », la liste est longue avec des résultats parfois mitigés sur le plan artistique et scénaristique. « Non mais, les mecs nous prennent parfois pour des lapins de six semaines. C’est pas crédible ! »

Sous l’impulsion du vin et animés par un esprit de défi, Matthieu et Julien décident de tenter l’expérience de l’incantation. L’image de fond de la publication est un ensemble de symboles et de couleurs censées représenter la courbe du temps. Aucun like, aucun commentaire. En bas, à gauche un simple avertissement sibyllin : « Sort extrêmement puissant. Ne s’adresse qu’à ceux qui sont sûrs de s’engager dans la voie du temps. Fréquence basée sur la Résonance Quantique Temporelle. » … mais bien sûr !

Ensemble, ils prononcent les mots. La consigne est précise : répéter trois fois distinctement à voix haute : ‘ya, ikh viln es ya, ikh viln es ya, ikh viln es.’ Ils activent via Alexa la fréquence sonore préconisée par le mystérieux TikTok. Ils entendent une cacophonie de fréquences et de vibrations qui semble défier la réalité, créant une dissonance presque tangible dans l’air autour d’eux. À mesure qu’ils récitent l’incantation, les vibrations s’intensifient, transformant l’espace autour d’eux. Le son gronde, monte en crescendo, remplissant la pièce d’une énergie palpable, presque visuelle. Des ondes électromagnétiques pulsées tournoyent autour du smartphone, projetant des éclairs lumineux et des reflets spectraux qui dansent sur les murs. C’est comme si les barrières entre les époques commencent à s’estomper, laissant entrevoir un lien direct entre le présent et le passé.

Le silence qui suit est profond et total, un calme presque assourdissant après la tempête de sons et de lumières. Un instant suspendu, où tout semble possible, où la frontière entre l’imaginaire et le réel devient floue. Matthieu et Julien restent figés, le smartphone entre eux, vibrant d’une énergie résiduelle. Les anomalies visuelles sur l’écran s’intensifient, suggérant que quelque chose d’extraordinaire s’est produit.

Pourtant, malgré l’étrangeté de l’événement, ils haussent les épaules, mettant cela sur le compte d’une défaillance technique ou d’une mise à jour logicielle hasardeuse.

« Foutue technologie, » dit Julien, alors que Matthieu tente d’éteindre son téléphone chaud comme une poêle en plein service.

Le match de football, avec un score décevant de 1-0 pour Paris, se termine dans l’indifférence générale. ‘Match de merde,’ concluent-ils en chœur, inconscients que l’histoire se souviendra de cette soirée pour tout autre chose que le football.

Julien emprunte le chemin du retour, l’esprit noyé dans un brouillard alcoolisé, teinté d’une torpeur insidieuse qui le détache de la réalité. Il croit voir passer une DeLorean filant à toute allure. « Non mais n’importe quoi ! » Pendant ce temps, Matthieu, après avoir brièvement remis de l’ordre dans le salon, se prépare à affronter la nuit, le cœur serré à l’idée d’un lendemain sans surprises. La playlist Spotify réactivée automatiquement par Alexa, commence à jouer « Time » de Pink Floyd. « Alexa arrête ! » l’assistant vocal d’Amazon s’exécute sans broncher.

Ils succombent presque en même temps au sommeil. Rien, ni rêves ni cauchemars, n’aurait pu les préparer à la suite. Et pourtant, cette soirée en apparence anodine marque la fin de leur vie telle qu’ils l’ont toujours connue jusqu’alors. Le seuil d’un changement radical dont ils ont osé rêver sans pour autant y croire.

CHAPITRE 2 –
Time (Hootie & the Blowfish)
“Nous ne nous souvenons pas des jours, nous nous souvenons des instants.” – Cesare Pavese

Matthieu émerge des profondeurs de son sommeil dans un état de confusion profonde. Son lit, au matelas normalement adapté à la fragilité de ses lombaires, lui semble étrangement étriqué, beaucoup trop dur, comme si quelqu’un l’avait changé pendant la nuit. Tout en se retournant pour chercher sa meilleure position, il se débarrasse de cette pensée absurde, aussi rapidement qu’elle est venue. « Trop de rosé. » Autour de lui, la chambre baigne dans la quasi-pénombre, chaque objet lui apparaît comme altéré, presque méconnaissable. Une mélodie nostalgique s’élève doucement du radio-réveil Aïwa sur la table basse, appareil dont il s’est débarrassé dès l’avènement du smartphone au XXe siècle. Version radio, grésillante en mono, de « I’ll Be Missing You » de Puff Daddy, le haut-parleur a toujours été naze, se dit-il, ce qui n’a aucun sens, sauf dans un rêve particulièrement réaliste. Matthieu se tourne encore une fois et cette fois tombe nez à nez avec l’heure rougeoyante de l’affichage digital qui indique 8h20. « Putain de merde, c’est pas possible ! » Il se redresse d’un bond, comme frappé par la foudre ou piqué par des mouches noires hyper agressives, il s’agit d’une urgence vitale pour la pérennité de son entreprise. « Merde, merde, merde, j’ai rendez-vous à 9h00 avec les RH de Eco-Transcom ! » Il s’exprime à voix haute, plus pour lui-même que pour les murs qui ne répondent pas. Se lève avec précipitation, heurte maladroitement la table de nuit, jure contre ce mobilier soudainement intrusif. Tâtonnant à la recherche d’un interrupteur, la chambre est soudainement inondée d’une lumière crue qui le fait cligner des yeux. Face à lui, un miroir en pied, collé derrière la porte, lui renvoie une image, son image improbable et folle : Matthieu jeune, beaucoup plus jeune, comme si les années s’étaient évaporées pendant la nuit. Il écarquille démesurément les yeux, la bouche ouverte, en proie à un vertige émotionnel, comme un équilibriste unijambiste et sans filet à 30 mètres du sol. « Je suis mort ? C’est pas possible ! Un AVC ? Un prank, c’est juste un putain de prank » un coup monté par Julien après leur conversation d’hier. Il pivote sur lui-même « Non mais c’est sûr, se dit-il pour se rassurer, ils sont tous là, cachés avec leurs caméras à me filmer et je vais finir en pâture sur les réseaux. Bande d’enfoirés ! Ok les mecs, elle est bonne la blague, c’est bon, on arrête, j’espère que c’est bien payé ! » dit-il fébrilement avec une voix qui trahit la panique et qu’il a du mal à reconnaître. Le silence. Aucun bruit autre que celui de la tuyauterie et du réfrigérateur dans le salon cuisine ouverte de l’appartement qu’il a occupé de ses dix-neuf à vingt-cinq ans, à Puteaux (92), en région parisienne. Nu comme un ver, il court fébrilement à travers le salon en quête d’une preuve, d’un élément tangible capable de justifier ce qu’il se passe. Sur la table basse, parmi des cadavres de bouteilles de bière, cendriers remplis jusqu’à la gueule, papiers divers et variés, un exemplaire du journal « Le Monde » plié, fraîchement daté du 1er avril 1997. Ça ne s’invente pas.

En face de lui, encastrée dans une bibliothèque Billy d’Ikea, se trouve son ancienne télé Samsung, un monolithe de plastique et de verre qui fait plier l’étagère sous son poids. Elle est raccordée à un ampli stéréo et à un multi-lecteur CD Sony, entourée d’une PlayStation 1 et d’une Nintendo 64. Il n’y a plus de doute possible : Matthieu se sent comme dans un épisode de « Rick et Morty », propulsé de manière inexplicable dans son propre passé. À cette pensée surréaliste, inacceptable, il est saisi de peur, de solitude, de frissons, sans repères ni direction, à la merci d’un monde qui n’est plus le sien. Un mince filet d’urine chaude coule, en même temps que des larmes d’angoisse, le long de sa jambe. Il a vingt ans. Son rêve d’hier semble s’être réalisé. « Truc de malade », « dinguerie », « ouf peut-être », réel. Il a l’impression d’être victime d’une secousse hypnique mais réveillé.

Perdu, le cerveau et les membres en gelée, Matthieu rassemble le peu de courage qui lui reste, file sous la douche pensant que l’eau chaude lui permettra de réintégrer son époque, ce qui n’est pas le cas et en profite, en se séchant avec une serviette très douce (celles de son futur sont beaucoup plus rêches), pour se scruter, un peu plus attentivement de la tête aux pieds, avec une vue retrouvée : L’embonpoint, fidèle compagnon des dernières années, a laissé place à une silhouette mince et musclée. Là où il s’attend à trouver le témoignage de sa pilosité grisonnante, sa peau affiche une douceur juvénile, juste troublée par l’écho lointain d’une adolescence acnéique. Ses cheveux, aux abonnés absents depuis plus de quinze ans, se dressent sur son crâne avec une vigueur et une densité qu’il a oubliées avec beaucoup d’autres souvenirs de cet âge. Chaque inspiration est une bouffée de fraîcheur, un souffle purifié, libéré de vingt-sept années de nicotine, sensation aussi étrange qu’agréable. Son corps semble avoir été rebooté, remis à zéro. Les années de débauche et d’abandon aux excès en tous genres, effacées. Dans un élan instinctif, il se donne une claque, un mouvement rapide et précis pour mettre à l’épreuve cette réalité bouleversante. La morsure aiguë de la douleur sur sa joue est indéniable. « Aïe ! »

Étrange paradoxe : Ses pensées oscillent entre deux époques. Sa dernière soirée de 2024 « Est-ce que Julien a aussi fait le voyage ? Et comment le savoir si c’est le cas ? » et sa nouvelle présence au siècle dernier. Si ce n’est pas le fruit de son imagination et tout tend à prouver que c’est réel, il a vingt-sept ans d’avance sur l’humanité ! Son esprit d’homme de quarante-sept longues années, éprouvé par le savoir acquis avec le temps et les expériences accumulées, lutte pour s’adapter à cette réalité physique où tout lui semble possible en substance, mais où ses acquis n’existent, pour certains, pas encore. Il touche de nouveau sa peau, lisse, toujours aussi incrédule. « Oh putain !!! » Alanis chante Ironic : « Mr. Play It Safe was afraid to fly. He packed his suitcase and kissed his kids goodbye. He waited his whole damn life to take that flight. And as the plane crashed down he thought. Well isn’t this nice… », « C’est bien le moment ». Le quadra de vingt ans (il va avoir besoin d’un abonnement illimité chez le psychanalyste pour surmonter ce choc), en plus du reste, ne se sent pas totalement à l’aise dans cet appartement qui aurait dû être son sanctuaire. Chez lui et pourtant pas tout à fait. Ses murs renferment son quotidien, sa vie, ses histoires, vécues certes, mais dont les détails se sont estompés avec le temps, sensation à la fois intime et hostile, d’être son propre passager clandestin, un intrus à lui-même en quelque sorte.

La sonnerie stridente d’un téléphone portable Motorola StarTAC (le sien ? A priori oui, il habite seul déjà à l’époque), tranche net le fil de ses pensées, faisant monter en lui une nouvelle vague d’anxiété. « Benoit » Le nom, affiché en caractères noirs sur l’écran monochrome du vénérable appareil vintage, appelle. Avec précaution, il décroche, sa voix étranglée par l’incertitude.
« Oui ? » « Salut Matt, je suis là dans 5 minutes, tu es prêt ? ». Une tempête de merde se profile à l’horizon. Il serre les dents et essaie de se concentrer, vite. « Je faisais quoi en 97, bordel ? La fac de droit ? Malakoff », tout est flou, et on est quel jour ? Probablement jeudi. « Euh, je me dépêche ! » Matthieu aurait vendu un rein pour, dans l’ordre : un café, une clope, une bouteille de vodka, et surtout un iPhone 15 pro. Trop d’informations affluent en même temps. Il est en surchauffe. « Ok, je t’attends dans la voiture » lui répond son ami.

Mais comment s’habiller ? Matthieu ouvre la penderie (il n’y en a qu’une) et essaie d’analyser le contenu de sa garde-robe. Quelqu’un est passé faire le ménage là-dedans, tout est trop bien repassé et rangé. Une pensée atroce le submerge et l’arrête d’un coup, et s’il est victime d’une permutation cérébrale ? Le Matthieu de vingt ans dans son corps de quarante-sept ? Dans ce cas, il ne donne pas cher de ses maigres économies et il va s’en vouloir et se faire la gueule pendant un moment, on est plus proche du XL en 2024 que du S de 1997 niveau fringues…

En tout cas, il ne risque pas de commettre un anachronisme vestimentaire, tout est d’époque et d’actualité. Il ne s’attarde pas sur le costume dans sa housse de pressing, ni sur les chemises (trop long à mettre), enfile à la hâte un caleçon à fleurs, un Jeans noir « Levi’s » 501 taille 31 – 32 (il n’aurait même pas envisagé d’y passer une jambe aujourd’hui), des chaussettes « Burlington », un t-shirt blanc, manches longues, « Fruit of the Loom », un sweat à capuche bleu « Champion ». De toute façon, Matthieu compte s’éclipser rapidement de la fac. Il a besoin de réfléchir calmement et s’il est bien dans sa propre réalité et non pas dans un monde parallèle façon multiverse, ça n’aura aucune incidence désastreuse sur son futur. Son surnom est « l’intermittent du droit », mélange de fierté et de honte qu’il a toujours gardé dans un coin de sa tête. Plus connu pour ses absences que par ses résultats. En réalité, un écran de fumée pour masquer autre chose, mais il ne veut pas y penser maintenant. En revanche, retrouver sa fidèle paire de Nike Cortez qu’il a usée jusqu’à la corde cette année-là, lui apporte un petit shoot de réconfort, tout en regrettant de ne pas les avoir bichonnées. Il en va de même de cet appartement. Il jette un regard de dégout alentour. Quelle idée d’avoir de la moquette ? Avec le temps, il est devenu presque maniaque. 1997, c’était déjà la merde en France, mais pas la même. Se barrer dans le passé juste avant des élections, voilà en tout cas une putain de brillante idée. Il éclate de rire à cette pensée aussi incongrue que sa situation.

Il se ressaisit. Benoît va arriver. Matthieu s’empare instinctivement du sac à dos Eastpak qui doit vraisemblablement contenir ses cours. Abandonné sans ménagement dans l’entrée, preuve de son sérieux scolaire. Enfile un blouson « Carhartt » beige et tout en claquant la porte avec une force qu’il ne soupçonnait plus, n’a pas le temps de se dire, « merde les clés ». Heureusement pour lui, elles sont dans la poche droite de son blouson. Le portable émet une nouvelle vibration. Il l’a machinalement emporté avec lui, découvre au passage une carte bleue à son nom, un billet de 50 francs, des pièces, un paquet de « Winston » souple dans lequel il reste deux cigarettes et un briquet « Bic ».

Ne faisant confiance qu’à son intuition, il longe le couloir, trouve facilement l’ascenseur, au quatrième étage d’un immeuble moderne, aussi récent que propre, fonctionnel, sans aucun charme. Matthieu n’a pas de repères ou de souvenirs particuliers de ce logement, trop de déménagements pour une vie… Il espère néanmoins que des flashs mémoriels surgiront à sa rescousse pour le sauver. D’abord observer, se fondre dans l’environnement. C’est comme le jour où il a sympathisé avec un groupe de Reggae. Les gars adorables. Il a fumé avec eux une substance inconnue (et pourtant il en connaît un rayon) qui lui a causé un black-out de quatre jours. Il espère une issue différente cette fois. Matthieu doit faire semblant. Jouer le rôle de sa propre jeunesse sans se trahir. Tandis qu’il se précipite vers la porte de la résidence, un frisson d’appréhension lui parcourt l’échine. Ce sentiment de déracinement est exacerbé par la perspective d’interagir avec Ben, visage du passé dont il doit se souvenir, agir comme si les années n’ont pas filé, comme si la technologie et les sociétés n’ont pas évolué. Matthieu version double vingt est sur le point de plonger tête première dans une journée qui promet de bouleverser son existence, armé seulement de ses quarante-sept ans d’expérience pour naviguer dans cet espace-temps devenu soudainement son présent.

CHAPITRE 3
Time After Time (Cyndi Lauper)
“La nostalgie est une émotion fondamentale, c’est un peu comme si le passé accrochait le pied du présent.” – Milan Kundera

Cestas, 8h20. Caressée par les premiers souffles d’une douceur printanière, la bourgade s’éveille lentement, au chant des oiseaux et de la nature, enveloppée d’une lumière dorée qui semble embrasser délicatement les 21 degrés du petit matin. « Julien, réveille-toi », la voix de sa mère, douce mais insistante, traverse le voile du sommeil. Certainement un rêve. Il a quitté le domicile familial à vingt-cinq ans, est propriétaire de son appartement à Bordeaux, et habite à moins d’un quart d’heure de chez Matthieu. Il n’y a donc aucune raison valable pour être chez ses parents maintenant. À moins d’une téléportation. Il se retourne, à la recherche de sa position préférentielle. En RTT aujourd’hui, il compte bien commencer par une grasse matinée et ensuite ? il a sa petite idée. Julien sourit intérieurement en y pensant. « Oh Juju, t’écoute ta mère ? ». Là en revanche, ça devient beaucoup plus étrange. La voix bourrue, pleine de masculinité de son père n’aurait jamais peuplé ses songes. Il se redresse, toujours dans les vapes et sent qu’il est nu sous ses draps. Rare de sa part. Il hasarde « Ouais, j’ai entendu » au cas où. La porte se referme doucement. Il se redresse, s’étire, s’arrête net. Impossible. Ce n’est pas son corps. Du moins pas son corps de quarante-sept printemps. Il a beau s’entretenir régulièrement, avoir un excellent métabolisme, il n’est plus du tout dessiné comme cela. Julien ferme les yeux, les rouvre. Pareil. Rien n’a changé. Il se lève, se félicite de la qualité de son rêve, tout en essayant de garder son sang-froid et de se remémorer méthodiquement chaque étape de la soirée précédente. Chez Matthieu. Comme d’habitude, discussions de comptoir, souvenirs d’anciens combattants. Sympa. Très mauvais match du PSG. Décevant. Un peu de vin pour lui, un peu plus pour son pote. Ok. Bonne bouffe italienne. À refaire. Il s’est senti un peu patraque en rentrant, mais rien de bien méchant et s’est couché quasiment instantanément. Ça ne colle absolument pas avec ce réveil à la campagne. Sa chambre n’a pas changé, identique à celle de son jeune âge. Ça aussi, ça ne matche pas. Depuis son départ du domicile familial en 2002, sa mère a reconverti la pièce en buanderie. Cela a été l’objet d’une rare discussion animée avec ses parents. Il aurait voulu la conserver dans son jus, telle qu’elle est maintenant. Conforme à ce souvenir vivant. Alignée. À sa place. Livres, revues de sport, poster de Michael Jordan au mur. Son bureau en bois à tiroirs d’étudiant propre et net. Il se passe la main sur le visage. Plus de barbe. Il n’imagine pas ses géniteurs le raser pendant la nuit, ni le kidnapper pour le ramener dans la maison de Cestas. Absurde. Non, c’est forcément autre chose. Illogique, irrationnel, mais qui devient, de fait, envisageable sous peine de sombrer dans la folie. Son pragmatisme exacerbé reprend inexorablement le dessus. Un trait de caractère extrêmement fort chez lui.

Il plisse les yeux. Les rayons du soleil, audacieux explorateurs, se frayent un chemin à travers les volets entrebâillés, dansant sur les murs et le plafond en d’élégantes arabesques lumineuses accompagnée d’une bande son à jamais liée à cette période de son existence. “Hedonism” de Skunk Anansie (I hope you’re feeling happy now. I see you feel no pain at all, it seems. I wonder what you’re doin’ now…), que sa voisine de maison, Claire vingt-quatre ans, étudiante en Staps, très mignonne et sportive, écoute en boucle chaque matin d’Avril à Juin 1997. Julien s’assoit sur son lit. La lumière joue sur son visage, révélant ses traits rajeunis. Lorsque finalement ses yeux croisent son reflet dans le miroir encastré dans la porte de son armoire, le néo jeune homme ne se montre ni surpris, ni choqué. Il s’y est préparé mentalement. Et pourtant, il s’agit tout de même d’un miroir temporel où son image de vingt-sept ans plus jeune le défie du regard, répliquant chacun de ses gestes avec une précision énigmatique.

Pressé par la demande de sa mère, qu’il prend désormais très au sérieux, il enfile son bas de jogging « Le Coq Sportif », un t-shirt blanc basique, passe en trombe dans la salle de bain, se passe un coup d’eau sur ce visage retrouvé et descend dans la cuisine où l’odeur de pain fraîchement grillé se mêle au café corsé que boit toujours son père, assis en bout de table, tandis que sa mère termine la petite vaisselle. Elle l’accueille avec son sourire habituel, maternel, chaleureux, mais sans rides. Cela le trouble un peu plus. Autant il est presque facile d’accepter son propre rajeunissement mais celui de ses proches ? Il se demande même si ce n’est pas la première fois qu’il les voit tels qu’ils étaient. Pour lui, ce sont ses parents. Une voix. Une présence. Un lien de subordination. Il n’y a rien d’autre à interpréter ou à expliquer.

Son père, sans lever le nez de la table, lit son journal, plongé dans ses pensées. Mais au moment où Julien se sert une tasse de chocolat, faisant grésiller la radio qui diffuse « Time After Time » de Cyndi Lauper, Alejandro lève soudainement les yeux, une lueur d’étonnement passe dans son regard. Il note mentalement ce détail, un frisson d’inquiétude lui parcourt l’échine, mais il garde ses observations pour lui, préférant ne pas perturber le calme matinal de la cuisine familiale. Julien est trop absorbé par sa propre situation pour remarquer quoi que ce soit.

Comment être familièrement décalé ? Julien ne peut l’expliquer mais pourtant c’est ce qu’il ressent. D’un côté, il aurait préféré vivre ce moment à travers le prisme d’un écran, en simple spectateur, plutôt que comme un acteur à part entière mais chaque bouchée de pain et gorgée de son chocolat chaud est un délice. Le goût du vrai, du bon, du foyer. Il réalise que depuis vingt-sept ans, il n’est en quête que de cet instant. Toutes ses expériences, voyages, pour une bouchée de pain du matin de 97. Il aurait pu mourir maintenant, sa vie aurait été parfaite. « Tu rejoins Loïc et les autres chez le père de Stéphane et ensuite vous allez faire quoi ? », « Béa, fiche lui la paix, il est grand maintenant ! », Alejandro, figure paternelle héritée de l’Espagne de ses ancêtres n’aime pas qu’on fouille dans l’intimité de son fils. Il a confiance en lui et n’a pas eu à s’en plaindre jusqu’à présent. De bons résultats scolaires, des amis, solides et sportifs, de jolies jeunes filles à ses basques, aucun souci de discipline. Que demander de plus ? Ne pas avoir raison sur un point qui l’embarrasse depuis ce matin serait un grand réconfort. Il se lève, embrasse sa femme sur le front, une tape amicale sur l’épaule de Julien. Le fils unique du foyer anticipe la suite, Alejandro prend la Volkswagen Jetta lavée de fond en comble un dimanche sur deux, ouvre le portail en faisant attention de ne pas rayer le sol, se rend au siège de l’entreprise où il officie en tant que cadre administratif. Comme Julien ne s’est jamais senti directement concerné par sa situation professionnelle, il n’a aucune idée de son travail précis ni d’où il se trouve. Il sait simplement qu’Alejandro finit à 18h00 précises, du lundi au vendredi, jusqu’au week-end. Pour le déjeuner, il mange un sandwich au jambon ou une gamelle des restes de la veille, dans de très rares cas, un repas d’équipe au restaurant, mais sans vin ni dessert. Une pensée fugace traverse l’esprit de Julien, à peu de chose près, ils ont le même âge.

CHAPITRE 4
« Return of the Mack » (Mark Morrison)
“Les amis sont des compagnons de voyage, qui nous aident à avancer sur le chemin d’une vie plus heureuse.” Pythagore

Guidé plus par l’instinct que par une mémoire encore floue, Matthieu avance vers la Twingo verte, anomalie colorée dans le paysage urbain, clignotants en alerte comme des signaux de détresse amicaux. Au volant, Benoit, dont le sérieux du costume cravate contraste radicalement avec l’allure de Matthieu et sa capuche relevée dans sa hâte vestimentaire. S’engouffrant dans la voiture avec une aisance retrouvée, le jeune passager lance un regard malicieux à son chauffeur du jour, qui pour sa part, fronce les sourcils.
Tout en se frayant un chemin parmi la multitude de voitures coincées dans les embouteillages, le pilote parvient à enclencher son autoradio, façade amovible, lecteur cassettes-CD, le nec plus ultra. Trois notes et Matthieu se dandine comme au bon vieux temps. « Mo Money Mo Problems » de Notorious B.I.G. résonne, emportant Matthieu dans un tourbillon de souvenirs. « Mais ce classique, écoute-moi ça, une tuerie ! Dire que c’est un coup monté de Suge Knight et Puff Daddy », s’exclame-t-il, faisant un signe de gang avec ses doigts. Ben, par essence quelqu’un d’assez taiseux et réfléchi, est souvent sur la corde raide avec Matthieu. Comment lui dire qu’il débloque totalement sans qu’il ne le prenne mal ?
« Tu devrais écrire, tu sais, » suggère Benoit, manière élégante de donner son point de vue tout en sauvegardant sa sécurité. L’ancien quadra hurle de nouveau : « I’ll Be » de Foxy Brown feat. Jay-Z. « Dire que maintenant il est milliardaire, avec sa reine Beyoncé en mode classe et chef d’entreprise alors qu’à l’époque c’était juste un mac » « Mais qu’est-ce que tu racontes ? » Matthieu ferme les yeux, et se maudit intérieurement de ne pas être capable de tenir sa langue. « Non, rien, c’est un rêve que j’ai fait, très chelou d’ailleurs. Ça y est, on est arrivés, cool ! » Ils émergent de la Twingo. Benoit impeccable, devance de quelques pas Matthieu qui se débat avec son sac à dos pour l’ajuster au mieux sur une épaule, le regard en alerte, scrutant le paysage universitaire. Il se sent dans « 21 Jump Street », ces vieux flics qui se font passer pour des étudiants et qui traquent les revendeurs de shit ou truands de la fac. Série avec Johnny Depp, film avec Jonah Hill. Pas mal. Son allure atypique pour le lieu attire quelques regards ; pourtant, loin d’être intimidé, il accueille cette attention avec une pointe d’amusement. « Go », se murmure-t-il, franchissant le seuil de la faculté, prêt à affronter cette journée aux contours encore indistincts.
Dans le flot des étudiants, il se meut avec une assurance retrouvée, bien décidé à embrasser ce retour inopiné dans le temps. Ben est légèrement inquiet, il n’a pas réussi à trouver la bonne formule ni le bon moment pour s’adresser à son ami qui a l’air encore plus déconnecté que d’habitude. Peut-être a-t-il découvert une nouvelle drogue ou abusé de celles qu’il connaît déjà ?
Benoit se signe intérieurement : « Tu te rappelles qu’on a le TD spécial aujourd’hui ? Le contrôle à l’oral ? » Matt ferme les yeux. Comment peut-il donner le change. Il est complètement perdu. « Euh oui, mais je pense que je vais me faire porter pâle, j’ai pas été bien cette nuit. Hyper bizarre. » « Des douleurs, à cause de ton ventre ? ». Il encaisse la question comme un uppercut, elle l’oblige à envisager des événements à venir particulièrement douloureux, qu’il s’est escrimé à fuir pendant de longues années. Le compte à rebours infernal est lancé, il lui reste moins d’un an avant que sa maladie ne se déclare totalement et que ça finisse avec une opération dont il garde encore des séquelles lourdes, enfin plus tard dans son futur présent. Déstabilisé par cette remarque et l’incongruité de la situation, le pré-quinquagénaire a pratiquement les larmes aux yeux. La journée promet d’être extrêmement longue et le risque est décidément partout, comme jonchée de mines anti personnelles à fragmentation. Ce qui l’inquiète le plus, c’est que ses principales qualités peuvent à tout moment se retourner contre lui : une culture trop étendue pour l’époque, l’art de la parole inadapté et surtout un culot hors norme qu’il a savamment cultivé au fil du temps, comme une marque de fabrique. Sans compter une évidence absolue. La faculté de droit, elle, n’a pas du tout changé. Ce qu’il a détesté alors ne lui plaît pas plus aujourd’hui. En vérité, il n’y a jamais vraiment repensé. Les relations qu’il a nouées pendant ses années d’études supérieures et qui ont résisté à l’épreuve du temps sont rares. On n’en reparle jamais. Sujet clos. Encombrant. Oblitéré. Relégué aux oubliettes. C’est comme ça que les souvenirs meurent. Sans photos. Sans anecdotes ou histoires qu’on se répète à longueur de retrouvailles. « T’as pas changé, qu’est-ce que tu deviens ? » On connaît tous la chanson. Sauf que dans ce cas précis, il s’est donné rendez-vous 27 ans avant. La colossale et inesthétique bâtisse abrite des centaines d’étudiants aux objectifs divers. Matthieu ne se rappelle d’ailleurs pas si c’est sa première année ou son redoublement. Info cruciale, parce qu’il n’est pas fâché avec les mêmes personnes et s’est réconcilié avec d’autres. Il pense furtivement à Julien qui doit, pendant ce temps, probablement vivre sa best life, si le sort a fonctionné pour lui aussi.
Au loin, il aperçoit son grand ami Omer avec qui il est encore en contact aujourd’hui, mais à première vue ils sont en froid à ce moment-là. Fichu caractère. Il essaiera de se réconcilier avec lui si d’aventure il reste en 97. Il n’en sait rien, c’est peut-être l’éternel jour de la marmotte, comme dans « Un jour sans fin », ou la mort à répétition de « Happy Birthdead ». Tous les jours le même jour, qui se répète inlassablement, jusqu’à réparation d’un préjudice qu’il est bien en peine de se figurer pour l’instant. Il efface cette pensée inutile pour se concentrer sur son présent. Pourquoi Omer est important ? C’est son ami et il apprécie sa présence, mais surtout il peut servir de boussole mémorielle pour survivre à ce Koh Lanta temporel. Ils se connaissent depuis le lycée, ont fait a minima les 400 coups ensemble. Pour Matthieu, Omer est désormais une cible à prioriser. Pris dans ses pensées, il n’entend pas les commentaires peu élogieux de certains cul-serrés sur son passage. Le seul habillé de cette façon c’est lui. Un peu trop avant-gardiste manifestement pour les futurs avocats. Bande de fachos ! Le TD va commencer. Il s’infiltre dans une grappe d’étudiants, visiblement de son âge, bien sous tous rapports, qui se préparent à l’épreuve en rappelant la manière dont elle va se dérouler. Répartis en groupes de cinq, ils seront soumis à un feu nourri de questions lancées à la cantonade, auxquelles chacun pourra répondre en prenant la parole, quitte à interrompre leurs camarades pour s’imposer par la force de la voix, et à l’instar d’une joute oratoire, il est écrit que seuls les plus éloquents ou les plus érudits se sortiront vivants de ce Battle Royale. Les débats de l’époque sont néanmoins encore emprunts de civilité et même de respect. Matthieu sourit, il pourrait renoncer, se trouver une excuse pour ne pas y participer, comme il l’a initialement prévu, mais le goût du combat est dorénavant ancré en lui. L’heure de la revanche a sonné et mettre tout le monde à genoux l’excite particulièrement. Disparu ce garçon affable qui s’accommodait du système et faisait semblant de s’en foutre pour amuser la galerie, ou par peur de réussir. Il a une nouvelle chance, avec d’excellents atouts en main.

CHAPITRE 5
« Return to Innocence » (Enigma)
“Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux.” – Marcel Proust

Dès que Julien passe le seuil de la porte du domicile familial, un vent matinal le saisit, une fraîcheur revigorante qui l’arrache brusquement au confort du connu. Ses foulées résonnent sur les pavés des allées encore endormies, où chaque coin de rue réveille une réminiscence enfouie. Le monde semble immobile, suspendu dans une attente silencieuse, alors qu’il navigue entre des souvenirs fragmentés, tentant de recomposer l’image d’un passé qui lui échappe encore. Une question le hante, surgissant des brumes de l’aube : est-il encore l’homme qu’il a été, ou quelque chose d’entièrement nouveau ?
Dans ses souvenirs, Julien à vingt ans ne joue pas encore le rôle du séducteur qu’il s’est appliqué à devenir par la suite. Au contraire, on le voit comme un jeune homme posé qui préfère la contemplation de la nature à la conquête charnelle. Entre son cercle d’amis, l’affection rassurante de sa famille, les longues heures passées sur les bancs de la fac, et les évasions vers l’océan, il vit une jeunesse simple et sans prétention. Or, à mesure qu’il retraverse les rives du passé, certaines certitudes se teintent d’ombres et de lumières nouvelles. Introspection déstabilisante, faite de nuances dans son caractère, de traits de jeunesse qu’il a peut-être omis ou enjolivés, et cela le pousse à se questionner non seulement sur la véracité de ses souvenirs mais aussi sur les motivations sous-jacentes qui ont guidé ses choix. Ces réflexions révèlent un fossé croissant entre l’image idéalisée de sa jeunesse et la complexité émotionnelle de l’adulte qu’il est devenu. Cette dualité le tenaille, lui offrant à la fois une mélancolie pour ce qui a été et une curiosité pour redécouvrir qui il est vraiment.
Les façades des maisons individuelles sagement alignées sont baignées par la lumière dorée du soleil. En fond sonore continue, le discret murmure de la nature contribue à cette sensation d’émerveillement. C’est comme si, l’espace d’un instant, le temps s’est suspendu, offrant à Julien l’opportunité de redécouvrir son propre héritage sous un angle nouveau, riche de toutes les expériences acquises depuis vingt-sept ans. Avec une curiosité renouvelée et un cœur léger, Julien poursuit son chemin. Ce retour aux sources, loin d’être une simple régression dans le temps, s’annonce comme une exploration fascinante de ce que signifie vraiment être lui-même. C’est une invitation à redéfinir sa place dans le monde, armé de la sagesse de l’âge et de l’insouciance de la jeunesse. L’achat de L’Équipe à un bar tabac-presse fermé en 2004 faute de clients, achève de confirmer ce qu’il sait déjà : Jeudi 5 avril 1997.
Julien savoure cette opportunité inattendue, un cadeau du destin. Chaque pas qu’il fait, chaque sourire échangé avec les passants, devient une célébration de cette jeunesse retrouvée. Il se délecte de chaque instant, aspirant à revivre pleinement cette période, et peut-être, enfin, réaliser certains rêves laissés en suspens. Il a 20 ans. 20 ans ! Une énergie nouvelle anime ses mouvements, un éclat particulier illumine son regard. Une vieille dame, son cabas de courses à la main et un fichu sur la tête, s’arrête pour le regarder attentivement. Le sourire radieux de Julien est si contagieux qu’il semble illuminer son visage marqué par les années. Elle, qui a vécu huit décennies, ne peut s’empêcher de sourire en retour, comme témoin d’une joie pure qu’elle n’a pas vue depuis longtemps.
À travers le paysage contrasté du bourg, où la modernité effleure le traditionnel, Julien redécouvre son terrain de jeu d’antan. Chaque coin de rue, chaque maison lui raconte une histoire familière, une anecdote oubliée. Ici, à la croisée des chemins où il a grandi, tissant un lien indissoluble avec ce coin de Gironde. Les souvenirs affluent, peignant des tableaux de son adolescence libre et insouciante, d’escapades en forêt et de premiers émois au bord du bassin d’Arcachon. Sans la distraction constante de son smartphone, il redécouvre le plaisir simple de la marche, se réjouissant des paysages familiers défilant plus rapidement grâce à ses jambes retrouvées, il est enfin sur le point de se reconnecter avec lui-même loin du bourdonnement incessant du monde numérique.
Il est désormais temps d’envisager sa stratégie, mettre à profit les quelques minutes restantes avant de retrouver Loïc et les autres. Stéphane, Cyril, JF, Tonio. Il pèse méticuleusement le pour et le contre de sa situation actuelle. La sensation d’avoir été catapulté dans le passé avec une maturité et des expériences de son âge adulte le met face à un dilemme unique : comment utiliser cette connaissance acquise sans dénaturer l’essence même de ce que signifie avoir vingt ans ? C’est un cadeau du ciel de pouvoir faire les choses différemment, de ressaisir les opportunités manquées, mais aussi potentiellement un risque, de s’égarer dans les méandres de “ce qui aurait pu être”.
Alors qu’il approche de la maison de Loïc, un mélange de sentiments l’envahit, l’appréhension de sa réaction en voyant ses amis rajeunis, sans femmes ni enfants, la peur aussi de ne plus retrouver sa place. Ce retour aux sources est aussi un test, celui de pouvoir conjuguer son passé et son présent dans un équilibre précaire, celui de réapprendre à vivre avec une innocence perdue. Julien se sent tout de même à l’étroit chez ses parents. Autonome depuis ses 25 ans, le fait d’envisager de devoir de nouveau se plier aux règles de la maison, tout en jouant son rôle d’enfant, lui procure un sentiment qu’il pense étranger à son caractère. Plus. Il en veut plus, pas de façon démesurée ou incontrôlée mais de quoi se procurer le confort, l’indépendance et quelques objets vintage, notamment ceux qu’il a acquis parfois à grand prix, surtout ces dernières années et qu’il convoite dès maintenant. Dans sa chambre d’étudiant, par exemple, on y trouve que des éléments pratiques, utiles, fonctionnels. Pas de télévision, de console de jeu, de vêtements de marque ou de baskets à la mode. Il lui manque ces quelques petits riens matériels pour le combler. Julien a aussi son rêve américain. Chaque année depuis ses 30 ans, il part pendant quinze jours, un mois, parfois seul, parfois accompagné d’amis à la découverte du nouveau monde. Côte Est, Côte Ouest, contrées plus sauvages, matchs de basket, visite de parcs nationaux ou d’attractions, monuments. Il est totalement fasciné et en adoration pour le pays de la liberté où tout est possible pour n’importe qui. En attendant, il mentalise ses tâches prioritaires :
Liste 1 : Les filles : Celles qui l’intéressaient mais avec qui il n’a pas réussi à concrétiser. Celles qu’il a rencontrées à cette époque, mais connues bibliquement plus tard et surtout celle qui est la plus importante à ses yeux, son véritable amour de 1997 à 2000, Marie. Une sensation désagréable. Tout aurait dû se passer pour le mieux dans cette relation et pourtant ça n’a pas fonctionné, pourquoi ?
Liste 2 : Les copains de toujours : Loïc, Stéphane, JF, Tonio, Alex, va-t-il leur raconter d’où il vient et ce qu’ils sont devenus ?
Liste 3 : Les lieux : Cestas, Bordeaux, Faculté, Océan, Stade. Côte basque. Paris ?
Liste 4 : Moyens de communication : Minitel, téléphone fixe, téléphone portable à forfaits limités, ordinateur au début d’Internet.
Liste 5 : Moyens de locomotion : Voiture, Mobylette rangée dans la grange, vélo tout terrain, train, avion
Liste 6 : Ressources : 6500 Francs sur un livret jeune, petits boulots et cadeaux de la famille.
Objectifs : Trouver Matthieu. À l’évidence, il ne pourra pas rester éternellement dans cette situation sans lui et il est aussi curieux de savoir si ce qu’il a raconté sur son passé est vrai. En plus il est parisien, ce qui pourrait s’avérer utile, sans oublier la partie risque, les distorsions temporelles. En espérant d’ailleurs qu’il n’ait pas déjà provoqué des dégâts… Découvrir pourquoi et comment il est revenu dans le passé et si c’est réversible ou non. Influer le cas échéant sur sa situation. Investir, profiter de ses connaissances du futur pour améliorer sa condition…
Il s’arrête de réfléchir. La maison de Loïc est la même, mais plus blanche, moins marquée par les intempéries et l’usure. Autre point important à ajouter à la liste, il est incollable sur les résultats sportifs. Une petite voix intérieure lui murmure que ça pourrait s’avérer utile à un moment ou un autre… s’il reste en 97. Tout à coup, son sourire se mue en une moue dubitative. Est-ce que le processus est réversible ? Ce soir en se couchant, se réveillera-t-il le lendemain matin dans le futur, enfin dans son présent, à devoir reprendre le cours normal du temps ? Il doit profiter de cette journée à fond, juste au cas où.

CHAPITRE 6
I’m Gonna Be (500 Miles) (The Proclaimers)
“Nous sommes nos choix.” – Jean-Paul Sartre

Matthieu s’acclimate mal à la lumière blafarde des néons de la fac, qui jaunit les murs défraîchis. Il observe presque toutes les personnes présentes aux alentours et se remémore à peine quelques visages sans pouvoir les nommer. Il s’efforce de faire abstraction de leurs discussions sur le dernier épisode de “Buffy contre les vampires”, le peu de chances de la France de gagner la prochaine Coupe du Monde – s’ils savaient – et l’engouement toujours présent pour Nirvana et la musique grunge. Il repère parmi les étudiants les habituelles castes de narcissiques, drogués, angoissés, politisés, studieuses, ou pré-féministes, mais il n’a pas de temps à leur consacrer; il trouve plus utile de scanner les styles vestimentaires, expressions, attitudes en vogue et de perfectionner sa couverture.
Premier constat : il n’y a pas beaucoup de diversité ni de mixité, le langage n’est pas encore imprégné de rap et de street culture. Certains garçons viennent le saluer. Les filles lui font la bise. Il semble assez populaire. En tout cas, il ne passe pas inaperçu, et pas uniquement à cause de son accoutrement de banlieusard. Tout est confus dans ce couloir, alors qu’ils attendent une sorte de mise à mort orchestrée par un chargé de TD arrogant d’à peine la trentaine. Soudain, il se retourne et fait tomber involontairement une pile de livres des mains d’une jeune fille. Il ramasse rapidement les ouvrages tout en bougonnant, et le premier sentiment qu’il éprouve en se relevant est de sentir son cœur s’échapper littéralement de sa cage thoracique : Victoria. Il se souvient vaguement d’avoir eu le béguin pour elle. Non réciproque d’ailleurs, mais il attend un déclic, une vague de souvenirs qui pourrait le remettre dans le contexte. Rien ne vient.
« Tu ne peux pas faire attention ? » dit-elle, le rouge montant à ses joues. « On n’a pas idée de faire des couloirs aussi étroits, bordel ! » répond-il. « Ah d’accord, donc c’est de ma faute. Je dois être trop grosse ? » Manque de pot, Matthieu est passé maître dans l’art des répliques acerbes. « La lumière n’est pas très flatteuse non plus, » lance-t-il. Elle reste interdite quelques instants puis éclate de nouveau de rire. « Tu es vraiment unique. Au fait, » elle le détaille du regard. « Pas mal ton style. Tu avais des poubelles à jeter avant de venir en cours ? » « Je m’adapte à mon environnement. Hors de question de faire des efforts pour des grosses qui n’ont rien d’autre à faire que de promener des piles de livres dans des couloirs moins larges que leurs culs. » « En grande forme aujourd’hui ! On va voir ce que ça va donner au TD ! Nous passons ensemble avec Omer, Benoit et Coralie. » Matthieu ne réagit pas. Mais qui est encore cette Coralie ? Elle comprend sans mot dire qu’il ne sait pas de qui elle parle « Petite brune, lunettes, toujours au premier rang, 19 de moyenne. » « Ahhh oui, Coralie », fait-il, affichant un rictus forcé. Victoria le regarde d’une drôle de façon. « Encore des soucis avec ton ventre ? » Il se renfrogne. À se demander si ses problèmes de santé ne s’étalent pas en une du journal de la fac. À moins que… leur relation est peut-être plus intime qu’il ne l’avait supposé. À creuser. « Non, non ça va, merci. » Une voix impatiente résonne dans le couloir. « Groupe 8, c’est à vous. » « Allez, on y va ! » dit Victoria avec ferveur. Elle pose sa main sur son avant-bras. « Ça va bien se passer, ne t’inquiète pas. » À ce contact, il se sent immédiatement beaucoup plus calme, détendu, un frisson lui parcourt l’échine.
Le petit amphithéâtre est on ne peut plus standard, avec quelques travées, bureau, tableau traditionnel, micro fixe et rétroprojecteur. Coralie, suivie d’Omer, Ben, Victoria et Matthieu qui ferme la marche, s’installent au premier rang. Le chargé de TD, 1m85, costume Cerruti, mocassins Weston, ceinture Hermès, ressemble à n’importe quel homme politique de droite de l’époque, ou pire à un centriste. Fixant sa feuille, il semble prêt à commencer l’appel mais reste figé sur place en apercevant Matthieu. « Monsieur… » commence-t-il, s’adressant évidemment à Matthieu, « Dumas. Monsieur Dumas, » dit-il avec un air hautain et quelque peu maniéré, « je ne saurais tolérer une telle provocation. Votre accoutrement est complètement inapproprié et, si j’en crois les échos qui me sont parvenus, vous êtes non seulement coutumier du fait, mais aussi une source de troubles pour notre établissement. Qu’avez-vous à répondre à cela ? » Matthieu se lève, droit comme la justice, enleva son sweat à capuche, le posant à côté de lui.
« Monsieur, que dis-je, cher Maître, en premier lieu je tiens à présenter mes excuses à mes camarades ici présents. », il se tourne vers eux et incline la tête. « Je n’avais absolument aucune intention de me singulariser de la sorte, ni de porter atteinte à la respectabilité de la faculté. Il se trouve que j’ai été victime hier soir d’un cambriolage particulièrement odieux. Des individus cagoulés se sont introduits chez moi, m’ont ligoté sur une chaise et se sont emparés des maigres ressources et biens dont je dispose. Vous n’êtes pas sans savoir qu’une vague de crimes de ce type se déroule actuellement, » (Matthieu bluffe mais c’est crédible), « vivant en proche banlieue, je suis plus facilement exposé à ces individus sans foi ni loi, qui méprisent la justice des hommes et, pour certains, celle de Dieu qu’ils invoquent si ardemment. » Il lève les yeux au ciel. « Bien que choqué, heurté dans ma chair et mon intimité, j’ai fait le choix, certes contestable, de me présenter à vous ainsi vêtu afin de ne pas hypothéquer mes chances d’avenir, tandis que j’étais la victime de l’ignorance et du laxisme de l’éducation. Je ne minore pas mes actes précédents que vous avez rappelés devant mes camarades, me plongeant ainsi dans la gêne et la honte, mais victime de l’infamie, je me dois désormais de reprendre le cours de ma vie, supportant le poids de mon passé et les actes du présent. Monsieur, si vous le souhaitez, je quitterai à l’instant cette pièce, mais je vous en conjure, jugez mes camarades pour ce qu’ils sont et non pour s’être difficilement d’ailleurs, simplement accommodés de ma présence. » Matthieu reste debout, l’amphi plongé dans un silence circonspect. Le chargé de TD fait les cent pas, réfléchissant à la meilleure manière d’agir.
« Très bien, si ce que vous dites est vrai, ce dont je doute bien évidemment, je vous propose de répondre à cette question de cours, que vous n’aurez pas manqué de travailler malgré les turpitudes auxquelles vous faites allusion. » « Merci monsieur, » répond Matthieu. « Alors, Monsieur Dumas, que pouvez-vous nous dire de la règle de droit qui s’applique nécessairement à tous les citoyens français ? » Matthieu se lance dans un exposé clair, argumenté, nourri par des années de débats télévisés, de séries policières, de conversations et de quelques bribes de cours réactivés par le choc auquel il est soumis. Le chargé de TD s’approche jusqu’au premier rang, inspecte le banc, le bureau, cherche partout une éventuelle preuve de tricherie. Rien. « Monsieur Dumas, je dois admettre que votre réponse était intéressante et m’engage à vous laisser une deuxième chance. Maintenant que vous avez monopolisé l’attention, passons à vos camarades. »
Omer, Benjamin, Victoria, tous se regardent sans rien comprendre à ce qu’il vient de se passer. Matthieu, tête baissée, a le masque. Le sang afflue à sa tempe et ses mains tremblent. Il a quarante-sept ans et ce “petit connard” vient de l’humilier. Il s’en est bien sorti mais ce n’est que le début. Avec de l’argent, plus rien ni personne ne pourrait le traiter de la sorte.
Le chargé de TD lâche son os. Le sujet est encore plus simple que celui qu’il a donné à Matthieu, mais l’objectif est de les obliger à s’entretuer. Coralie, en véritable pitbull, tient le crachoir. Victoria alterne entre phases offensives et défensives, préparant ses répliques pour mieux surprendre son adversaire. Omer et Benjamin comptent les points. Après quelques minutes de bataille acharnée, dans laquelle Matthieu se garde d’intervenir, l’arbitre siffle la fin du match. Ils repartent sans savoir qui l’a emporté, mais pour Victoria cela ne fait aucun doute, c’est elle. Italienne par sa mère, et issue de la noblesse autrichienne par son père, elle n’est pas du genre à se laisser dominer. Blonde, yeux verts, teint d’albâtre, silhouette longiligne, 1m73 en talons. Matthieu a pensé pendant longtemps qu’il a plus de chances de faire un voyage dans le temps que de sortir avec elle. À peine sortis de la salle, elle se jette littéralement dans ses bras. « Mais pourquoi tu ne m’as rien dit ? J’ai eu si peur en t’entendant et alors, quel beau discours, tu as été brillant Matt, je suis tellement fière de toi, » dit-elle en effleurant tendrement sa joue. Omer, à la limite de l’apoplexie, le regarde en mimant de lourds sous-entendus. Benoit ne comprend rien et Coralie le félicite simplement, mais elle veut éclaircir certains points qui la chiffonnent encore « Matthieu bravo, c’était très bien. Je suis désolée de ce qu’il t’est arrivé, mais je n’ai pas bien saisi. Qui sont Saul Goodman, Annalise Keating et ‘Faites entrer l’accusé’ ? C’est bien ça ? » Il pourrait lui dire « Tu le sauras dans quelques années si tu regardes Amazon ou Netflix », mais il se contente de répondre : « J’ai dû mal prendre mes notes. Il me semblait pourtant que c’étaient des références dans le cours. » La laissant dans un état de perplexité avancé, tout en s’éloignant avec Victoria toujours accrochée à son bras. Elle s’arrête net. « Mince ! J’ai oublié mes livres dans la salle d’examen », dit-elle en l’embrassant à nouveau sur la joue. « À tout à l’heure ! » Matthieu n’aime pas trop la sensation qu’il ressent, cela ressemble beaucoup à un cas de conscience. Omer, qui fait une bonne tête de plus que lui, passe son bras de rugbyman par-dessus son épaule. « T’es mon idole. Tu vois il y a encore deux heures, j’aurais craché ou pissé sur ta tombe, mais là, je vais te payer une bière ! » Il est à peine 11h00 du matin.

CHAPITRE 7
Sympathy for the Devil (The Rolling Stones)
“Le temps est un grand maître, il règle bien des choses.” – Pierre Corneille

En temps que sous directeur de la maison départementale de la recherche en radioastronomie, Alejandro était chargé de la gestion et de la coordination d’une équipe pluridisciplinaire. Personne ne lui avait jamais demandé ce que cela signifiait. Sa femme trouvait le salaire décent, les horaires acceptables, de plus il ne se plaignait jamais de son travail, l’étanchéité en sa vie privée et professionnelle était parfaite, si bien que Julien ne l’avait jamais questionné sur ce sujet. Quand on l’interrogeait sur la profession de son père, il répondait cadre ou sous directeur, pour sa mère il disait employée. Cela contentait la majorité des gens ou des administrations. La réalité était quelque peu différente. Alejandro avait été personnellement recruté 24 ans auparavant, par le directeur actuel du service, Timothée Sundial, après ses études d’ingénieur. Le profil particulier recherché par Sundial se résumait à trois qualités : Se taire. Ecouter. Observer. Le reste n’était que de la technique. Depuis ils travaillaient en étroite collaboration. Il collectait et compilait les données pour son patron. Qui l’aurait cru de toute façon, s’il avait raconté que sa tâche principale consistait à relever les traces de résonances temporelles à travers la France ? Même maintenant avec son expérience, il trouvait encore cela bizarre, à défaut d’autre mot. « Le voyage à travers le temps existe », Sundial n’avait pas tergiversé lors de leur premier entretien. Alejandro s’était contenté d’incuber l’information et cela avait suffit pour l’embaucher. A maintes reprises, il avait constaté que ce qui semblait impossible ou fou, au commun des mortels, faisait partie intégrante de son quotidien. Le père de Julien avait identifié et cartographié les localisations de dizaines de voyageurs, rédigé des notes, généré des statistiques, comparé les manifestations sur différentes périodes, fait la jonction avec les agents. Alejandro Carlos Garcia ne pariait pas, mais il avait l’intime conviction que son fils serait son prochain client. Restait à savoir maintenant de quelle époque il venait, combien de temps l’effet durerait et ce que cela impliquerait pour lui et sa famille. Malgré les avancées technologique et les différentes itérations, il n’était pas encore possible de déterminer l’année et l’âge de départ des sujets. Certains séjours duraient quelques minutes, ce qui ne provoquait qu’une simple impression de déjà-vu ou de flashbacks. D’autres en revanche étaient beaucoup plus longs ou marquants. En revanche, ce qu’il pressentait sans en connaître les tenants et aboutissants, c’est que son fils serait au centre de l’attention des Horlogers et des Chrono Libérateurs.
Sundial, d’une grande transparence, lui avait raconté les origines du département. Alejandro avait écouté attentivement, sans préjugés, interruptions ou questions inutiles. Établi depuis deux siècles, l’ordre des Horlogers avait pour mission principale de préserver l’équilibre fragile de l’espace-temps. Empêcher toute action susceptible de déstabiliser le continuum. Sacerdoce à l’origine de la haine que vouait Ariane Morin à l’organisation. Leur némésis. Son grand-père Louis, brillant scientifique avait quitté pendant quinze jours le confort de 1972 pour les affres de 1937. Les horlogers n’avaient pas eu d’autres choix, en application des règles de leur ordre, que de l’empêcher d’atteindre son but, tuer Adolf Hitler. Il s’en était sorti in extremis physiquement et avec l’intégralité de ses souvenirs. Ça l’avait rendu fou au point de renoncer à ses recherches scientifiques, de se couper de ses proches, à part sa petite fille qu’il considérait comme sa légataire, la seule capable de poursuivre son œuvre, il n’avait poursuivi qu’un seul objectif jusqu’à sa mort en 1988, créer un réseau de résistance capable de lutter contre les horloger et modifier le cours de l’histoire en cas de nécessité. Les chrono libérateurs. La motivation dont faisait preuve Ariane était à la fois personnelle et idéologique; Elle croyait comme son grand-père que l’humanité devait réécrire son destin pour éviter les erreurs du passé, quitte à supprimer les opposants.

Le jeu de la résonance temporelle venait à peine de commencer, et chaque joueur, qu’il en soit conscient ou non, avait un rôle crucial à jouer.

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🇫🇷 🏉 🇮🇹 La Famiglia Focaccia célèbre la coupe du monde de Rugby

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🇫🇷 🏉 🇮🇹 Découvrez à cette occasion le « Dupont » : Magret de canard, confiture de figues, tomates cerises, mâche, parmesan, velours de vinaigre balsamique… à commander au plus vite !

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* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

La Famiglia Focaccia dévoile sa nouvelle carte (Focaccias, Pâtes, Salades)

La Famiglia Focaccia dévoile sa nouvelle carte (Focaccias, Pâtes, Salades)

La Famiglia Focaccia (Bordeaux et alentours, livraison gratuite sur le lieu de travail ou à domicile, midi et soir) élargit son offre en proposant aux amateurs de cuisine transalpine de délicieuses recettes de pâtes, des salades rafraîchissantes ainsi qu’une sélection de vins et de bières en provenance d’Italie. https://famiglia-focaccia.com

Focaccias :
« Mimi » : Deux saveurs différentes en une seule commande, à choisir parmi les Focaccias à la carte
« Maximus » : Jambon cru, Stracciatella, Burrata, Oignons caramélisés + crispy, Roquette,tomates cerises, Pesto rosso
« Tony » : Magret de canard, chèvre frais, oignons caramélisés, mâche
« Loïco Spécial » : Double Jambon cru, Pesto Verde, Roquette, Burrata, Huile d’olive, Sel à la truffe, Salsa Famiglia
« Olivero » (Epicé) : Carpaccio de bœuf, Caviar de tomates à l’arrabiata, Tabasco, Roquette, Tomates cerises, Parmesan, Huile d’olive, Sel à la truffe
Edition limitée « Adriano » : Jambon cru, Burrata, Champignons de Paris, Crème à la truffe
« Romeo » : Crevettes, mayonnaise, crème d’avocat, tabasco, tomates cerises, mozarella, basilic
« Sabrina » : Saumon fumé, Salsa Famiglia, Tomates cerises, Ciboulettes, Limoncello, Echalotes, Mozarella, Mâche
« Emma » : Carpaccio de boeuf, Pesto Verde, Roquette, Parmesan, Huile d’olive
« Valentina » : (Epicée) : Jambon cru, Caviar de tomates à l’arrabiata, Tabasco, Burrata, Huile d’olive, Sel à la truffe, Salsa Famiglia
« Clémentina » : Émincés de poulet, oignons rouges caramélisés, Chutney pommes, Tomates, Sauce Fromage blanc Curry
« Giorgio » (Végétarien) : Avocat, Concombre, Tomates cerises, Mozzarella, Jus de citron, Coriandre
« Chiara » : Jambon cru, Pesto Rosso, Tomates fraiches, Mâche, Burrata, Huile d’olive, Sel à la truffe, Salsa Famiglia
« Michelangelo » : Emincés de Poulet, Pesto Rosso, Tomates cerises confites, Mâche, Mozzarella di Bufala, Velours de vinaigre balsamique de Modène, Huile d’olive, Salsa Famiglia

Pâtes
Rigatoni, sauce crème à la truffe, champignons de Paris, ail, jambon cru, parmesan
Linguine bio aux émincés de poulet, sauce tomate à la truffe blanche d’été et à la Ricotta
Linguine bio, sauce arrabiata, burrata
Coquillettes sans gluten (maïs et riz), crème fraîche citronnée, saumon fumé, basilic

Salades
Salade froide Caprese (Penne, tomates cerises, billes de mozzarella, olives noires, basilic)
Salade Victoria : Mâche, tomates cerises fraiches, Olives vertes, Mozzarella, Basilic, Velours au vinaigre balsamique de Modène, Huile d’olive, sel à la truffe

Boissons (L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)
Prosecco Valmarone
Lambrusco Laura Romagnelli amabile Rosé
Lambrusco Laura Romagnelli amabile Rouge
Peroni nastro azzurro
Eau gazeuse minérale naturelle San Pellegrino
Coca-Cola® Sans Sucres
Eau de source Cristaline

Focaccia Nature
Ingrédient Supplémentaire
Chips

KALIKA et Yelle : Les glaçons

KALIKA et Yelle : Les glaçons

Kalika invite l’iconique Yelle sur son nouveau single hyper-pop et espiègle. Emmené par un refrain imparable, ce nouveau titre marque l’évolution de Kalika vers des sons encore plus pop, à la production léchée. Les glaçons c’est le sommet de la teuf idéalisée, avant la chute du lendemain, quand tout peut déraper : tu fais de la merde, tu finis tous les verres (et donc tu as sucé tous les glaçons…) et tu as un problème avec l’alcool, tu finis avec n’importe qui… Mais il y a aussi une deuxième lecture : c’est un moyen léger de parler de ce ras-le-bol d’être prises pour des enfants, des connes qui doivent écouter et pas trop répondre aux réflexions déplacées des mecs lourds et paternalistes. Ceux-là mêmes qui auraient préféré qu’on chante Les sucettes à l’anis sans comprendre de quoi on parle.

KALIKA ft. Yelle - Les glaçons [Clip Officiel]

« Faire un Feat. avec Yelle est vraiment un événement majeur de mon début de carrière, je suis fan de Yelle depuis que je suis minus, c’est un rêve d’enfant. Pour moi c’est la seule pop star qu’on ait eu en France jusqu’ici. Que Yelle et Grand Marnier aient eu envie de collaborer avec moi me donne beaucoup de force et d’envie d’aller à fond dans le renouvellement de la pop française. » – Kalika

« Après avoir invité Kalika à ouvrir pour la plupart des concerts de notre tournée « L’Ère du Verseau » en France, et constaté à quel point nos forces unies font sens, impossible de refuser une collaboration sur une chanson aussi fraîche que « Les glaçons » ! Kalika c’est la famille ! » – Yelle

Maison Dom Pérignon : Dîner accord mets et vins au Philanthro-Lab, axé sur Dom Pérignon Vintage 2004 – Plénitude 2

Maison Dom Pérignon : Dîner accord mets et vins au Philanthro-Lab, axé sur Dom Pérignon Vintage 2004 – Plénitude 2

La Maison Dom Pérignon se lie une nouvelle fois à la haute gastronomie pour créer une véritable synergie et raconter l’histoire de sa cuvée Plénitude 2. C’est le Chef étoilé du Meurice Alain Ducasse, Amaury Bouhours, que Dom Pérignon a choisi pour révéler ses millésimes à travers un menu gastronomique sur-mesure, à déguster le 2 décembre au Philanthro-Lab dans le 5e arrondissement.

Au cœur du 5e arrondissement de la capitale se niche un lieu aux nombreuses facettes. Cet espace a vécu milles et une histoires au fil du temps, de l’ancienne Boucherie Solidaire, à la Faculté de chirurgie de Paris, en passant par une Maison privée, une Maison des étudiants et enfin un Comité d’Entreprise. Aujourd’hui, le Philanthro-Lab est une adresse dédiée à la Philanthropie.

Le Philanthro-Lab, 13-15 rue de la Bûcherie, 75005 Paris
Le vendredi 2 décembre 2022, de 19h30 à 23h.
Expérience limitée à 28 places.
Menu cinq plats autour de trois champagnes Dom Pérignon – 380€ TTC
https://experience-plenitude2.domperignon.com

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Ruinart ouvre son Bar à Champagne (MAISON 1729) à Paris

Ruinart ouvre son Bar à Champagne (MAISON 1729) à Paris

La Maison Ruinart prend ses quartiers d’automne à Paris du 17 au 27 novembre 2022, et emménage au coeur de la vie parisienne en ouvrant la Maison 1729 au 116 rue de Turenne dans le 3ème arrondissement. Pendant dix jours, sur réservation, le public va pouvoir découvrir un bar à champagne sur plus de 500m2 dont les vignes et les historiques Crayères servent de décor. La Maison 1729 se vit au rythme d’une promenade dans le terroir champenois.

Dans ce lieu spécialement aménagé pour cet évènement inédit, Ruinart réunit tous les éléments composant son univers, à découvrir à travers divers parcours et moments oenologiques et gastronomiques signés par la cheffe Alessandra Montagne, les chefs étoilés Clément Bouvier et Philippe Mille, le fromager Taka et Vermo… L’oeuvre HABITATS du pionner du Land Art NILS-UDO, occupe l’espace central, évoquant les installations singulières qu’il a réalisées dans le vignoble historique Ruinart à Taissy, sur la Montagne de Reims.

EXPÉRIENCES CHAMPENOISES
Sur réservation, plusieurs expériences permettent d’explorer la diversité des champagnes Ruinart.
Découverte Maison 1729 et Bar à Champagne : 15 €
Dégustation découverte : entre 50 € et 100 €
Déjeuners et dîners : entre 95 € et 350€
Brunch de la Maison Ruinart : 75 €

MAISON 1729
116 rue de Turenne
75003 Paris
Du 17 au 27 Novembre
Réservations sur : www.ruinart.com

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Coffret en édition limitée « Les Caves de Taillevent »

Coffret en édition limitée « Les Caves de Taillevent »

Pour célébrer les fêtes de fin d’année, Les Caves de Taillevent dévoilent un coffret en édition limitée, disponible à partir du 1er décembre. Sous le sapin, ces 3 cuvées singulières surprendront et combleront les amateurs comme les néophytes : un Champagne brut signé Charles Heidsieck, un vin rouge du domaine bourguignon David Duband et un vin blanc du domaine sauternais Clos des Lunes.

Champagne brut, Charles Heidsieck
Élu douze fois “Meilleur Chef de Caves des Vins Effervescents de l’année” en l’espace de 20 ans, la Maison Charles Heidsieck réalise des champagnes réputés dans le monde entier et à la hauteur de leur valeur. Cette cuvée, constituée de 40% de vins de réserve, se caractérise par une grande maturité : bulle fine, parfum de fleur blanche et grande opulence en bouche. Ce vin, sec, intense et ouaté est idéal pour accompagner une poêlée de girolles, un œuf mollet tiédi ou un bon saumon mariné à l’aneth, de quoi ravir les papilles pendant les fêtes.

Lune d’Argent 2015, Clos des Lunes
Les 55 hectares dans le Sauternais accueillent les terres du Clos des Lunes, propriété de la famille Bernard du Domaine de Chevalier. Ce vignoble atteste d’une expression moderne sur un terroir légendaire. Dense et raffiné, ce vin blanc sec, Lune d’Argent, témoigne d’arômes de tilleul, de fruits à chair blanche et d’acacia, s’accordant parfaitement à un risotto au citron, aubergines ou à des émincés de volaille aux pommes de terre sautées.

Louis Auguste 2019, David Duband
Bourgogne, Hautes-côtes-de-Nuits. David Duband a repris le domaine familial bourguignon, évoluant sur la densité et la concentration, au début des années 90. Au fil des années, il s’éloigne de cette vision pour se diriger vers la finesse. Tendre et délicat, ce vin est un vrai régal. Son côté gourmand et épicé, s’harmoniserait parfaitement avec des fleurs de courgette garnies d’une farce de veau ou un bœuf en brioche accompagné d’une sauce bourguignonne.

Prix du coffret : 99€ – Disponible chez Les Caves de Taillevent – 228 rue Saint Honoré 75008 Paris

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Cognac LOUIS XIII – THE DROP

Cognac LOUIS XIII – THE DROP

Portée près du corps, THE DROP incarne l’expression la plus spontanée de LOUIS XIII. Chaque bouteille de THE DROP contient une précieuse quantité (1 centilitre) de Cognac LOUIS XIII. THE DROP se décline en cinq couleurs faisant écho à l’esprit spontané de ce format novateur. Des sangles colorées apportent un supplément de personnalisation, accompagnant THE DROP dans ses voyages. THE DROP est disponible à l’unité ou dans un coffret unique de cinq bouteilles. Avec THE DROP, LOUIS XIII dessine audacieusement l’avenir avec un esprit visionnaire. En partageant en un seul instant des siècles de liberté créative et de savoir-faire, il enrichit et fait rayonner l’héritage de LOUIS XIII. https://fr.louisxiii-cognac.com

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Coffret THE BUSKER (Irish whiskey)

Coffret THE BUSKER (Irish whiskey)

Ce Coffret Single Collection, destinés aux amateurs d’Irish whiskey, s’accompagne d’une bouteille de THE BUSKER Triple Cask Smooth et de 2 verres de dégustation. Un assemblage unique composé d’un Single Grain de haute qualité et d’un pourcentage très élevé de Single Malt et de Single Pot Still. Le blend The Busker a été créé dans 3 fûts différents, Bourbon, Xérès et Marsala, ce qui lui confère cette palette aromatique riche et douce à la fois. Des notes tropicales et de vanille composent un bouquet intense, que des parfums de chocolat noir, caramel et cannelle viennent rehausser.

THE BUSKER https://www.thebusker.com
Coffret Single Collection
Une bouteille 70cl – 40 % alc / vol
2 verres

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Coffret musical inédit : Krug Grande Cuvée 170ème Édition

Coffret musical inédit : Krug Grande Cuvée 170ème Édition

À l’occasion des fêtes de fin d’année, la Maison Krug dévoile un coffret musical inédit autour de Krug Grande Cuvée 170ème Édition. Ce coffret, au design noir cerise et aux lignes dorées, en édition limitée, offre aux amateurs l’opportunité de vivre une expérience immersive de dégustation en musique. À l’intérieur de cet écrin en édition limitée un QR code donne accès à une expérience en ligne inédite : 8 minutes en audio 8D, qui permettent aux amateurs de Krug de vivre une dégustation multisensorielle. Des voix, des sons et des compositions inédites reflètent les individualités des vins de caractère sélectionnés parmi des parcelles qui composent ce champagne… https://www.krug.com

Comme un écho, La Maison Krug révèle un lieu discret sous les mythiques fresques du dernier étage du grand magasin parisien La Samaritaine. C’est ici que Krug a décidé de poser ses valises afin d’y ouvrir son tout premier Krug Studio. L’expérience débute dans l’intimité d’une dégustation commentée qui dévoile l’histoire et le savoir-faire unique des cuvées sélectionnées dont Krug Grande Cuvée 170ème édition. Un moment immersif et musical grâce à l’excellence acoustique mise au point par Devialet. Puis l’expérience se poursuit par un déjeuner ou dîner d’exception imaginé pour le Krug Studio. Chaque trimestre, le Chef et sa brigade, propose des accords gastronomiques subtils et créatifs en accord parfait avec les cuvées de la Maison Krug. Une occasion de déguster de prestigieuses cuvées en sollicitant tous ses sens. Sur réservation uniquement : https://www.dfs.com/fr/samaritaine/dining/krug-studio

l’étui Édition limitée Expérience de Dégustation Musicale disponible depuis le 1er Octobre 2022

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Dom Pérignon Rosé Vintage 2008 (Édition Limitée) designée par Lady Gaga

Dom Pérignon Rosé Vintage 2008 (Édition Limitée) designée par Lady Gaga

Pour la fin d’année 2022, Lady Gaga donne sa vision du Dom Pérignon Rosé en créant cette fois-ci un coffret innovation en édition limitée du millésime Dom Pérignon Rosé Vintage 2008. Dom Pérignon Rosé saisit le rouge du pinot noir dans son éclat originel et capture sa puissance dans un assemblage téméraire et assumé. Le bouquet de Dom Pérignon Rosé Vintage 2008 s’ouvre instantanément sur la framboise, des notes de violette se mêlent ensuite au fruit avant que n’apparaissent des nuances plus vertes proches de l’angélique. En bouche, la structure du pinot noir s’enroule dans la trame acide, signature du millésime, et prolonge sa finale dans un parfum de pivoine et de poivre blanc…

380€ TTC – Coffret Dom Pérignon Rosé Vintage 2008 x Lady Gaga 75cL
Disponible sur le site internet Dom Pérignon et à la vente chez les meilleurs cavistes

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Cuvée Gabriel par Château Minuty

Cuvée Gabriel par Château Minuty

Minuty présente son nouveau rouge de grand calibre, une nouvelle cuvée qui vient compléter la gamme Château Minuty : Gabriel. Cette cuvée, porte le nom du grand-père de François et Jean-Etienne Matton : Gabriel Farnet. Ce dernier acquiert la propriété en 1936 et lui donne toute sa splendeur. Véritable trait d’union entre le passé et le futur de Château Minuty, Gabriel rassemble ce que la maison fait de meilleur : un flacon précieux et novateur, une syrah d’exception, un élevage en fûts neufs issus des plus belles forêts de France, tout cela dans le respect des traditions et des terres.

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La Maison Ruinart dévoile ses magnums habillés, en édition limitée, par Claude Viallat

La Maison Ruinart dévoile ses magnums habillés, en édition limitée, par Claude Viallat

La Maison Ruinart révèle une édition limitée de ses cuvées emblématiques signée par l’artiste français Claude Viallat. Le peintre a appliqué ses formes et couleurs sur les étuis seconde peau de magnums de R de Ruinart, Ruinart Rosé, Ruinart Blanc de Blancs et Ruinart Millésimé. Il a puisé son inspiration dans la robe du vin pour imaginer un jeu chromatique singulier. Chaque étui, numéroté et signé, est proposé en 50 exemplaires.

Pour chaque cuvée, l’artiste joue sur des variations chromatiques répondant aux vins et à leurs flacons tout en traduisant l’esprit Ruinart : du rosé pour le rosé, du jaune pour le blanc de blancs, et le vert pour le brut et le millésimé.

Ces éditions limitées sont disponibles en exclusivité :
A la Maison Ruinart, à Reims, à partir du 28 mai 2022
L’abus d’alcool est dangereux, à consommer avec modération.

7 créations cocktails Belvedere signées Hyacinthe Lescoët

7 créations cocktails Belvedere signées Hyacinthe Lescoët

L’arrivée des beaux jours est propice à la création et à l’inspiration pour la vodka Belvedere et tous les amateurs de cocktails. Les soirées printanières, sont le parfait timing pour préparer la saison estivale et apprendre à shaker la plus réputée des vodkas polonaises.

Hyacinthe Lescoët, co-fondateur du Cambridge Public House et personnalité emblématique de la mixologie signe pour Belvedere sept créations inédites aux saveurs fraîches, fruitées ou suaves. Des mixs créatifs, parfumés et dans l’air du temps.

APPLE O’CLOCK

Ingrédients pour un cocktail

30ml Belvedere Pure
30ml Apple Mix
20ml Jus de citron jaune
80ml Ginger Ale

Glace : Cubes
Technique : Built
Garnish : Fleur

Mettre les trois premiers ingrédients dans un verre Highball. Ajouter de la glace et verser le Ginger Ale. Donner un coup de cuillère de haut en bas pour bien mélanger. Compléter avec de la glace si nécessaire. Mettre la garnish et servir.

CHEEKY TREAT

Ingrédients pour un cocktail

50ml Amande mix
30ml Belvedere Pure
20ml Amontillado
1,25ml Mozart Liqueur de chocolat
1 oeuf

Verrerie : Footless Flute
Glace : Straight Up
Technique : Dry Shaken + Shaken
Garnish : Zest d’orange (microplane)

Mettre tous les ingrédients dans un shaker. Shaker sans glace, puis ardument avec glace. Filtrer doublement dans un verre type Footless Flute sans glace. Garnir de quelques zests d’orange au-dessus à l’aide d’une microplane. Servir.

HOLIDAYS RÊVERIE

Ingrédients pour un cocktail

30ml Belvedere Infusion Mûre & Citronnelle
30ml Figue & Eucalyptus S&S
20ml Vermouth Doux
15ml Verjus
Eau Gazeuse

Glace : Cube
Technique : Built
Garnish : Feuille d’eucalyptus

Mettre les quatre premiers ingrédients dans un verre Highball. Ajouter de la glace et compléter d’eau gazeuse. Donner un coup de cuillère de haut en bas pour bien mélanger. Ajouter de la glace si nécessaire. Décorer d’une feuille d’eucalyptus, et servir.

SONIC SMASH

Ingrédients pour un cocktail

40ml Belvedere Pure
10ml Saké
15ml Citron Jaune
15ml Sirop de Miel
1⁄2 Clémentine
4 feuilles de sauge

Verrerie : Rocks / Old Fashioned
Glace : Cube + Cracked ice
Technique : Shaken
Garnish : Feuille de sauge et clémentine

Mettre tous les ingrédients dans un shaker. Shaker très fort avec de la glace. Filtrer doublement dans un verre rocks / old fashioned rempli de glace. Mettre une paille recyclable et craquer de la glacer au-dessus. Garnish et servir.

DEVIL INSIDE

Ingrédients pour un cocktail

50ml Belvedere Pure
15ml Vermouth Sec infusé aux herbes de Provence
5ml Saumure d’olive verte
2d Absinthe

Verrerie : Petite Coupette
Glace : Straight Up
Technique : Stirred
Garnish : Olive

Mettre tous les ingrédients dans un shaker. Mélanger à l’aide d’une cuillère à mélange jusqu’à obtenir la bonne dilution et la bonne température. Filtrer doublement dans une petite coupette refroidie. Déposer une olive à l’intérieur. Servir.

TRAVEL TAPE

Ingrédients pour un cocktail

40ml Belvedere Pure
10ml Liqueur de Yuzu
20ml Aquafaba
25ml Sirop Menthe Sauvage et Capillaire
25ml Riesling

Glace : Straight Up
Technique : Dry Shaken + Shaken
Garnish : Oxalys pourpre

Mettre tous les ingrédients sauf le riesling dans un shaker. Shaker vigoureusement sans glace, puis avec de la glace. Filtrer doublement dans une grande coupette refroidie. Verser le riesling directement dans le verre. Mettre la garnish et servir.

SUIT & TIE

Ingrédients pour un cocktail

40ml Belvedere Heritage
25ml Cordial de cynorrodhon
15ml Manzanilla
10ml Verjus Menthe

Glace : Straight Up
Technique : Stirred
Garnish : Bonbon miel bio

Mettre tous les ingrédients dans une tin en métal. Remplir de glace et mélanger à la cuillère jusqu’à obtenir la bonne dilution et température. Filtrer doublement dans un verre Nick & Nora refroidi. Mettre la garnish et servir.

https://www.belvederevodka.com/fr-fr

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ – À CONSOMMER AVEC MODÉRATION

Recette du Cognac Brunch par Antony Bertin (Journée mondiale du cocktail)

Recette du Cognac Brunch par Antony Bertin (Journée mondiale du cocktail)

La journée mondiale du cocktail, le 13 mai prochain, est l’occasion de découvrir le cocktail « Cognac Brunch ». Cette recette de cocktail au Cognac rappelle des essences de tous les jours : celle du café fraîchement infusé, de la confiture de fraises étalée sur un pain toasté ou encore la saveur des pétales de maïs croustillantes dans un bol de lait froid. Une recette surprenante d’Antony Bertin (chef barman à l’hôtel Castelbrac), un cocktail épuré et précis à la robe orangée et à la finition gourmande qui interpelle et intrigue à la fois.

INGRÉDIENTS
200 ml de lait entier infusé aux pétales de maïs dorées au four
80 ml de liqueur de café
160 ml de Cognac VSOP
250 g de fraises fraîches
80 ml de sirop simple
20 g de beurre demi-sel
100 ml de citron vert frais
Décoration : mini cup cake au café praliné

USTENSILES
2 saladiers
1 passoire à cocktail
1 verre à cocktail type « old fashioned » – verre sans pied

INSTRUCTIONS
Dans un premier cul de poule, incorporez le lait entier puis submergez-le de pétales de maïs.
Placez la préparation au réfrigérateur durant 2 heures.
Dans un second cul de poule, incorporez les fraises coupées en 4, la liqueur de café, le beurre demi-sel fondu, le sirop et le Cognac.
Filtrez ensuite le lait entier pour extraire les pétales de maïs puis versez-le dans la préparation au Cognac.
Ajoutez le jus de citron vert frais.
Filmez et réservez au froid durant 24 heures.
Le citron vert va cailler le lait, et ainsi séparer les particules de la boisson par l’action de l’acidité du citron dans un corps gras, le lait entier.
Procédez ensuite à une clarification en filtrant votre préparation à l’aide d’un filtre à café.
Votre cocktail est prêt à être consommé.

« Mon choix s’est porté sur un Cognac VSOP car ses arômes s’accommodent parfaitement avec la fraise, le café et les notes de céréales et de miel du Corn Flakes. Il y trouve un juste équilibre si les ingrédients sont laissés suffisamment à macérer. Bien que les cuvées XO apportent une complexité avantageuse au cocktail, il m’a semblé que l’approche du petit déjeuner en cocktail se prêtait mieux au VSOP. »

L’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

Dom Pérignon Rosé Vintage 2008

Dom Pérignon Rosé Vintage 2008

Dom Pérignon Rosé Vintage 2008 a été dévoilé au cœur du restaurant éphémère ADMO, et véritable fil rouge de l’expérience. Dom Pérignon Rosé s’aventure dans l’année 2008 en jouant de toutes les nuances du pinot noir pour révéler la radicalité de Dom Pérignon Rosé Vintage 2008. Il a fallu près de 12 ans de garde pour qu’une transformation lente et soigneusement contrôlée tempère cette puissante vitalité et harmonise les forces contraires rassemblées dans le Dom Pérignon Rosé Vintage 2008… Le bouquet s’ouvre instantanément sur la framboise, rapidement rejointe par des notes de violette, si typiques des terroirs d’Hautvillers.

Dom Pérignon - Rosé Vintage 2008

Lorsque le champagne Dom Pérignon se fait rosé, c’est au nom de l’audace : l’audace de s’affranchir des conventions de l’élaboration du champagne, pour repousser sans cesse les limites de la création. Né de cette volonté d’oser, Dom Pérignon Rosé saisit le rouge du pinot noir dans son éclat originel et capture sa complexité dans un assemblage téméraire et assumé. Dom Pérignon Rosé se révèle intense et racé, clair et obscur, magnétique.

400€ TTC – Dom Pérignon Rosé Vintage 2008 75cL

Disponible sur le site internet Dom Pérignon et à la vente chez les meilleurs cavistes.

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Les Cocktails estivaux de GREY GOOSE

Les Cocktails estivaux de GREY GOOSE

A l’approche des beaux jours, la vodka française GREY GOOSE dévoile deux cocktails acidulés et colorés à réaliser chez soi. En bord de mer ou sur une terrasse, ces deux recettes sont à découvrir à l’heure de l’apéritif et même en soirée. L’amertume du pamplemousse ainsi que l’acidité du citron jaune ajoutent une délicate touche fruitée à ces cocktails signature GREY GOOSE…

LE SPRITZ PROVENÇAL PAR GREY GOOSE

INGRÉDIENTS
5 cl de vodka GREY GOOSE L’Original
Martini Ambrato vermouth
12 cl de tonic
Pamplemousse frais
Thym

PRÉPARATION
1. Prendre un verre à vin et le remplir de glaçons
2. Mettre tous les ingrédients dans le verre
et mélanger délicatement
3. Décorer d’une tranche de pamplemousse et d’une branche de thym

LE COCKTAIL FRAICHEUR :

INGRÉDIENTS
3 cl de vodka GREY GOOSE Le Citron
2 cl de jus de citron jaune frais
1 cl de sirop de sauge maison
Eau gazeuse
Tranche de citron et de pastèque

PRÉPARATION
1. Prendre un verre type SODA CAN et le remplir de glaçons
2. Mettre tous les ingrédients dans le verre et mélanger
3. Décorer d’une tranche de citron et pastèque

Un cocktail imaginé par Florian Henry, brand ambassadeur de GREY GOOSE®, à l’occasion de la collaboration avec le Chef Matthias Marc.

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The Stellar Odyssey par Jaeger-LeCoultre x Matthias Giroud

The Stellar Odyssey par Jaeger-LeCoultre x Matthias Giroud

Célébrant l’artisanat sous toutes ses formes d’expression, Jaeger-LeCoultre a le plaisir d’annoncer sa collaboration avec le talentueux Matthias Giroud à l’occasion de The Stellar Odyssey. Reconnu comme l’un des mixologues les plus créatifs et les plus passionnants au monde, Matthias insuffle à la série des collaborations artistiques initiées par La Grande Maison un esprit audacieux teinté d’une irrésistible touche de fantaisie. L’artisan a conçu en exclusivité pour la Maison une carte de cocktails aussi inédits que captivants visuellement…

En hommage aux origines célestes de la mesure du temps, Matthias s’est inspiré des merveilles du ciel nocturne, des complexités de l’horlogerie astronomique et des saveurs naturelles de la Vallée de Joux pour élaborer une carte de cocktails sans alcool que Jaeger-LeCoultre aura le plaisir de proposer à ses invités tout au long de l’année.

À partir de cette première rencontre, Jaeger-LeCoultre a donné carte blanche à l’artiste qui a créé huit cocktails d’exception, aux noms évocateurs tels qu’Élixir lunaire, Infinité solaire, Vallée des Merveilles et Attraction terrestre… Délicieuses, intrigantes, ces élixirs d’une extrême originalité mixent des ingrédients familiers avec certains fruits et herbes qui poussent à l’état sauvage dans la Vallée de Joux. Y sont également associées des saveurs inattendues telles que la reine des prés, la racine de gentiane, les baies de genièvre, les bourgeons de pin et l’aspérule odorante, ainsi que des fleurs de sureau, des canneberges et du miel local…

22 Février 2022 Journée Internationale de la Margarita avec Cointreau

22 Février 2022 Journée Internationale de la Margarita avec Cointreau

Le célèbre cocktail aurait été inventé en 1948 à Acapulco par Margarita Sames, dont le mari, riche homme d’affaires, conviait régulièrement des invités à la maison. D’abord surnommé  » The Drink « , ce n’est qu’après que le mari de Margaret lui a offert un service de flûtes à champagne gravées de son surnom, que le cocktail serait devenu  » La Margarita « . Aujourd’hui, la Margarita se classe au 8ème rang des cocktails les plus consommés dans le monde. Le secret ? L’association justement équilibrée de liqueur Cointreau, de tequila, de jus de citron vert agrémentés d’un givrage au sel qui révèle une intensité aromatique complexe alliant à la fois des saveurs fruitées, florales et acidulées !

Cointreau et la Margarita sont à ce point inséparables que Margaret Sames avait fermement déclaré : Une Margarita sans Cointreau ne mérite pas son sel

La Margarita originale est un classique dont la recette résiste à l’épreuve du temps et ce, depuis plus de 70 ans. Aujourd’hui, la Maison Cointreau propose 52 recettes différentes à découvrir ou redécouvrir à l’occasion de la journée internationale de la Margarita pour des saveurs atypiques et gourmandes ! A la mangue, à la fraise, épicée… chacun pourra trouver la Margarita qui lui convient : cointreau.com

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Champagne Pommery x Maison Lucas Carton (édition limitée Saint Valentin)

Champagne Pommery x Maison Lucas Carton (édition limitée Saint Valentin)

Pour célébrer la Saint Valentin, le Champagne Pommery et la Maison Lucas Carton s’associent pour créer une offre inédite, à emporter et à déguster en amoureux ! Champagne Pommery Brut Rosé associé au cake au caramel moelleux. Lucas Carton est un lieu d’exception qui accueille le tout-Paris depuis 1839. En 2021, cette institution s’est réinventée avec une toute nouvelle équipe dirigée par le Chef Hugo Bourny qui a appris auprès des meilleurs Chefs. Pour cette Saint-Valentin, le Chef pâtissier de la Maison Lucas Carton, Jordan Talbot, qui a évolué aux côtés de Cyril Lignac et Benoît Couvrand, a décidé d’associer son cake moelleux chocolat au lait, caramel et noix de pécan caramélisées au caractère frais et subtil du Champagne Brut Royal Rosé de la Maison Pommery. Pour commander rien de plus simple, il suffit de réserver au 01 42 65 22 90 (uniquement par téléphone) avant le 10 février 2022 et venir chercher son paquet les vendredi 11, samedi 12 et lundi 14 février entre 17h30 et 19h00.

Lucas Carton
9 place de la Madeleine 75008 Paris

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

Dry January au Royal Monceau – Raffles Paris avec le Wild Tea Cup

Dry January au Royal Monceau – Raffles Paris avec le Wild Tea Cup

Ceder’s Wild est un spiritueux sans alcool composé d’ingrédients entrant dans la composition du gin tel que la baie de genièvre, le gingembre associé à des clous de girofle et rooibos. Ceder’s est un mélange aromatique équilibré et complexe élaboré à partir de 18 plantes méticuleusement sélectionnées provenant des montagnes de Cederberg en Afrique du Sud. Les plantes sont distillées puis mélangées avec de l’eau suédoise cristalline pour créer une harmonie parfaite. Déguster Ceder’s allongé avec du tonic pour un savoureux cocktail sans alcool sophistiqué et rafraîchissant. (4 fois moins de calories qu’un gin tonic. Naturellement allégé en sucre, avec seulement 4 calories pour 5 cl.)

La recette :
2cl Ceder’s Wild
2cl Thé Rooibos infusé à froid
0.5cl Jus de Yuzu
10cl Ginger Beer

Royal Monceau – Raffles Paris
37 Av. Hoche, 75008 Paris

Un menu foodpairing Grey Goose x Liquide par Substance pour la Saint-Valentin

Un menu foodpairing Grey Goose x Liquide par Substance pour la Saint-Valentin

Un menu, à quatre mains, réalisé en duo avec Florian Henry, le barman ambassadeur de GREY GOOSE. Ce sont 4 cocktails qui viendront ainsi sublimer et révéler les spécificités gustatives des recettes de Matthias Marc :

AMUSES-BOUCHES
Huîtres, bouillon de dashi, pickles de prune, coriandre cress
Cromesqui de tête de veau, sauce tartare
Terrine de Toto, pickles, condiment graines de moutarde

COCKTAIL : LIQUIDE GREY GOOSE La Vanille, Purée de kiwi, jus de citron jaune frais, sirop de vanille Ce cocktail fruité accompagnera à merveille les amuses-bouches.

ENTRÉES
Saint Jacques, crème de barde aux feuilles de kumbawa, butternut, réduction d’orange

COCKTAIL : JOSÉPHINE BAKER GREY GOOSE L’original, Chartreuse jaune, Sirop de sucre, bitters orange Ce cocktail s’accorde à la perfection à l’entrée iodée.

PLATS
Ris de veau, anchois, artichaut, roquette et jus truffé

COCKTAIL : FRAICHEUR DU JARDIN GREY GOOSE Le Citron, Jus de citron jaune frais, sirop de sauge maison, eau gazeuse, tonic. Ce cocktail frais s’associe au ris de veau.

DESSERT
Chocolat, gingembre et poire

COCKTAIL : BELLE HÉLÈNE GREY GOOSE La Poire, purée de poire, Liqueur de cacao blanche, sirop de vanille, gingembre frais. Pour clôturer ce repas exceptionnel, le cocktail Belle Hélène permet de finir sur une note douce et sucrée.

MIGNARDISES

CETTE EXPÉRIENCE UNIQUE AU PRIX DE 130 € TTC PAR PERSONNE EST À RÉSERVER SUR LE SITE OFFICIEL DE LIQUIDE PAR SUBSTANCE :
https:/www.liquide.paris ou en téléphonant directement au restaurant au 01 42 36 50 05.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

Fever-TREE x JNPR pour Dry January

Fever-TREE x JNPR pour Dry January

Le « Dry January » est LE rendez-vous détox pour bien commencer l’année après les fêtes. Ce challenge s’inscrit dans la tendance du NO/LOW (No et low alcohol) incitant à ne pas consommer d’alcool pendant le mois de janvier. Pour ce tout premier coffret 100% sans alcool, Fever-Tree et JNPR proposent un kit comprenant tous les éléments nécessaires pour faire chez soi de délicieux mocktails revisitant les saveurs de recettes iconiques. Pas besoin de matériel ni d’être un pro, tout ce qu’il faut est compris dans le coffret : 1 bouteille de JNPR n°1, 1 bouteille de Fever-Tree Mediterranean Tonic Water, 1 bouteille de Fever-Tree Premium Ginger Beer, 2 garnishs et 2 verres tumbler.

En savoir plus sur Fever-Tree :

Dans les coulisses de Fever Tree...

Airmail Cocktail lance une recette éphémère spéciale noël et 2 nouveautés permanentes

Airmail Cocktail lance une recette éphémère spéciale noël et 2 nouveautés permanentes

Airmail Cocktail offre une immersion et une expérience de cocktails prêts à boire. L’entreprise a souhaité recréer l’univers d’un bar à cocktail à la maison en apportant une expérience sensorielle à travers 3 sens : Un voyage visuel invite à la détente et l’appréciation du moment avec un design authentique et soigné. Une exploration gustative grâce à des recettes uniques. Ces cocktails sont des pures créations, ils ne sont trouvables nulle part ailleurs. Une immersion auditive ; avec le QR code placé au dos des bouteilles, une playlist musicale à écouter lors de la dégustation

LE COCKTAIL KOMET (spéciale Noël)
Le Komet est un cocktail à base de cognac, tonka,sauvignon blanc, Rooibos rouge.
Enveloppez-vous de cette douce et rassurante recette hivernale et partagez ce cocktail gourmand au coin du feu.

LE COCKTAIL KING’S ROCK
Le King’s Rock est un cocktail à base de cognac, de sirop d’agrumes et d’absinthe, de thé milky oolong et d’apéritif de noix.
Ce cocktail créatif propose des notes fraîches, gourmandes, surprenantes et non-conventionnelles.

LE COCKTAIL JUMPING BALL
Le Jumping Ball est un cocktail à base de rhum, de sirop d’arthémisia, d’infusion lipia dulcis et de pineau des Charentes.
Moelleux et souple en bouche, il se distingue par ses notes herbacées, mentholées et aériennes. Ce cocktail se boit avec légèreté

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Edition limitée Hennessy Very Special par les Twins – Deux cocktails inédits signés Clément Faure

Edition limitée Hennessy Very Special par les Twins – Deux cocktails inédits signés Clément Faure

A l’occasion du lancement de l’édition limitée Hennessy Very Special par les Twins, le mixologue Clément Faure signe deux cocktails inédits. Ces 2 cocktails seront disponibles à la dégustation chez Magniv au 37 bis rue du Sentier Paris 2 du 1er novembre au 30 novembre 2021.

En tant que barman et mixologue autodidacte j’aime créer de nouvelles cartes signatures surprenantes. Je m’inspire des ingrédients de saison pour créer des cocktails différents et innovants. Clément Faure

Cocktail Hennessy V.S Yellow Dot

5 cl cognac Hennessy V.S, 1 cl sirop d’orgeat, 2 cl jus de citron jaune 1/2 blanc d’œuf,  Noix de muscade râpée

Verser tous les liquides dans un shaker et ajouter le blanc d’œuf. Secouer énergiquement sans glace pour que le blanc d’œuf s’émulsionne bien. Râper de la noix de muscade (2 ou 3 coups de râpe) et ajouter des glaçons. Secouer à nouveau vigoureusement. Filtrer et verser dans un verre à cocktail. Décorer en saupoudrant de la noix de muscade râpée.

Cocktail Hennessy V.S Vanilla French

5 cl cognac Hennessy V.S, 1,5 cl sirop de vanille, 2 cl liqueur de fleur de sureau 2,5 cl jus de citron vert, 3 cl ginger beer

Verser tous les liquides dans un shaker (sauf le ginger beer) et secouer. Filtrer et verser dans un tumbler. Ajouter des glaçons. Ajouter le ginger beer. Décorer avec un zeste de citron vert.

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Alain Ducasse, Albert Adrià, Vincent Chaperon, Romain Meder, Jessica Préalpato et la maison Dom Pérignon présentent ADMO : un restaurant éphémère inédit à Paris

Alain Ducasse, Albert Adrià, Vincent Chaperon, Romain Meder, Jessica Préalpato et la maison Dom Pérignon présentent ADMO : un restaurant éphémère inédit à Paris

Le projet de restaurant éphémère ADMO, qui se tiendra aux Ombres à Paris à partir du 9 novembre 2021, inaugure une collaboration expérimentale entre 5 acteurs animés par la même envie de repousser les limites de la création : Albert Adrià, Vincent Chaperon, Alain Ducasse, Romain Meder, Jessica Préalpato. « L’idée, c’est de démontrer que la cuisine dépasse les frontières et de réussir à créer une cuisine européenne » déclare Alain Ducasse. « Il s’agit de mêler les talents des uns et des autres pour passer au-dessus de ce qui a été fait avant. Le pari c’est de renverser la table. Ce casting unique sert à ça : à emmener ce projet au plus haut niveau ».

Essentielle également, la présence du Dom Pérignon Rosé 2008 ajoute un twist à la construction de la collaboration. « Dom Pérignon Rosé, quelle que soit l’année, c’est toujours expérimental, c’est toujours un défi, c’est toujours nouveau, c’est toujours aller plus loin. C’est faire du rouge dans une région viticole qui est la plus septentrionale en Europe. C’est accepter la rareté, la difficulté, l’exigence. C’est être obligé d’aller chercher de nouvelles techniques, de nouvelles idées ? C’est pousser les limites de l’assemblage parce qu’il faut intégrer la puissance et la profondeur du vin rouge dans une idée intégrale d’harmonie qui est celle de Dom Pérignon. C’est enfin prolonger la maturation puisqu’il faut plus de temps à Dom Pérignon rosé pour arriver à cet équilibre ». Vincent Chaperon

Les Ombres au Musée du quai Branly – Jacques Chirac
27 quai Branly, 75007 Paris
ombres.restaurant@musiam-paris.com
www.lesombres-restaurant.com

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Podcast : Roku au rythme des saisons du Japon par la Maison Suntory

Podcast : Roku au rythme des saisons du Japon par la Maison Suntory

Pour la première fois, la Maison Suntory a imaginé un podcast dédié à l’art de vivre à la japonaise et l’importance des saisons qui ont inspiré le Gin Roku, de sa création à sa dégustation. L’occasion d’en apprendre davantage sur l’histoire japonaise, le respect du temps et l’élaboration de Roku, reflet de la culture et de la nature japonaise. Chaque élément évoqué au cours de cet épisode dédié à l’automne est une véritable ode à la beauté nippone. En ville ou à la campagne, durant l’automne, on court dans les allées japonaises pour faire la chasse aux feuilles d’érables. Très présent dans la symbolique du Japon, cet arbre se pare à l’automne de couleurs incroyables : du vert, du rouge, du jaune… Une véritable explosion de teinte. Cette saison offre également à voir certains éléments de la nature à leur apogée tels que la fleur de chrysanthème ou la feuille de Ginko.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Dom Pérignon x Lady Gaga : un pop-up digital avec une exclusivité NFT

Dom Pérignon x Lady Gaga : un pop-up digital avec une exclusivité NFT

Cette année Dom Pérignon s’associe à Lady Gaga. Pour cette collaboration, deux coffrets en édition limitée et une Pièce Exclusive signés. Avec leurs designs innovants, ces créations incarnent le dialogue créatif entre Dom Pérignon et Lady Gaga et témoignent de leur audace et de leur inspiration mutuelle. À cette occasion, Dom Pérignon lancera le 14 octobre 2021 un espace 100% virtuel spécialement conçu pour découvrir la collection, dans lequel cent flacons seront proposés à la vente en avant-première en version NFT.

Chaque coffret vendu en cryptomonnaie (ether) inclura une bouteille réelle livrée à domicile ainsi qu’une version 3D NFT à conserver. Chaque NFT sera numéroté le rendant unique dans l’univers créatif de Dom Pérignon. Un achat innovant et original.

Pour sceller leur collaboration, Dom Pérignon et Lady Gaga ont imaginé une Pièce, dessinée par l’artiste qui enveloppe un jéroboam de Dom Pérignon Rosé Vintage 2005.

Le pop-up store digital, accessible le 14 octobre 2021 : www.nft.domperignon.com

Les bouteilles seront disponibles en avant-première à partir du 14 octobre 2021 sur le pop-up store digital. Puis en vente à partir du 1er novembre chez les cavistes. La Pièce Exclusive, sera quant à elle exposée et mise en vente en exclusivité à la Grande Épicerie de Paris dès le 29 novembre 2021.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération

Les Apprentis Vignerons à Bordeaux dévoilent leurs cuvées

Les Apprentis Vignerons à Bordeaux dévoilent leurs cuvées

Les Apprentis Vignerons à Bordeaux : Adrien Gallo & Bastien Pestourie, Alexia Duchêne & Marie-Pierre Lacoste-Duchêne, Amélie Pichard & Benoit Souliès, Eugénie Degas & Guillaume Gibault signent chacun un vin de Bordeaux emblématique de leur aventure respective et de leurs sensibilités artistiques et culturelles. Blanc liquoreux, rouge, blanc sec, AOC Barsac, Côtes de Bordeaux, Fronsac, Bordeaux… une jolie diversité des vins de Bordeaux et de ses terroirs représentés sur ce millésime 2020.

VIN SUR VIN, avec Benoît Soulies et Amélie Pichard (Château La Brande)

Les Apprentis Vignerons à Bordeaux, c’est avant tout une histoire humaine qui met à l’honneur un patrimoine viticole français préservé et à l’âme contemporaine, celle de personnalités qui deviennent des ambassadeurs ayant à cœur de découvrir les vins de la région bordelaise, leurs spécificités, leur diversité, mais aussi celles et ceux qui les produisent. Pendant plus d’une année, ils se sont rencontrés, ont découvert, partagé, appris, compris, assemblé ou encore dégusté. De Paris à Bordeaux, de l’effervescence de la ville au calme des vignes, Les Apprentis Vignerons à Bordeaux, c’est avant tout une aventure humaine.

Rendez-vous dès le 13 octobre 2021 pour découvrir les 4 cuvées disponibles au verre : BRASSERIE ROSIE 53 rue du Faubourg Saint-Antoine 75011 Paris Du 13 au 31 octobre 2021

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LA FIÈVRE DE PETROV de Kirill Serebrennikov

LA FIÈVRE DE PETROV de Kirill Serebrennikov

Affaibli par une forte fièvre, Petrov est entraîné par son ami Igor dans une longue déambulation alcoolisée, à la lisière entre le rêve et la réalité. Progressivement, les souvenirs d’enfance de Petrov ressurgissent et se confondent avec le présent…

#CANNES2021 La Fièvre de Petrov, de Kirill Serebrennikov (extrait exclu)

En salles le 1er décembre 2021

Le Harry’s Bar Cannes

Le Harry’s Bar Cannes

110 ans après sa création à Paris, et à quelques jours de l’ouverture du Festival de Cinéma, le célèbre Harry’s Bar s’installe sur la Riviera, offrant un nouveau voyage pour les amateurs de cocktails cubains et de cigares au Port Canto de Cannes. Ouvert depuis quelques jours, le Harry’s Bar Cannes accueillera durant toute la saison connaisseurs et amateurs pour déguster les meilleurs cocktails, whiskies et rhums de la Riviera qui font la renommée de l’établissement à travers le monde.

Pour le Harry’s Bar Cannes, David Palanque, Meilleur Ouvrier de France, a travaillé sur une carte pointue et inventive de cocktails sud-américains, baignés par le soleil de la Côte d’Azur. On pourra ainsi siroter une sélection de Daiquiris, de Frozens, de Juleps, et de cocktails iconiques tels que le Hemingway Special, le Cuba Libre, ou le Rosa Paloma. A cela s’ajoutent des créations qui rendent hommage à la Côte d’Azur : l’Amalfi (Gin, limoncello, jus de citron…), le Mistral (Gin, Lillet, Concombre, Fever tree Elderflower Tonic…) ou encore le Coupo Santo (Rhum, liqueur de pêche, sirop d’orgeat, romarin…), clin d’oeil à l’hymne provençal éponyme composé par Frédéric Mistral en 1867. Au total ce sont plus de 500 cocktails que l’équipe du Harry’s Bar peut réaliser à la carte, ou sur-mesure.

L’aventure du Harry’s Bar Paris, le plus vieux bar à cocktails d’Europe, a commencé en 1911 dans le quartier de l’Opéra, lorsqu’un antique bar New-Yorkais de 1860 a été démonté puis remonté pièce par pièce au 5, rue Daunou (75002), à l’aube de 13 années de Prohibition. Année après année, le lieu a su faire des cocktails sa spécialité et sa légende : le Bloody Mary, le White Lady, le Monkey Gland et le Blue Lagoon ont tous été inventés par le Harry’s Bar. Dans les années 1920, le Harry’s Bar devient le lieu de rendez-vous des Américains de Paris et de nombreuses célébrités : Coco Chanel, Ernest Hemingway, Jean-Paul Sartre, Jacques Prévert, Rita Hayworth, Scott et Zelda Fitzgerald ou encore Humpfrey Bogart viennent y déguster des cocktails créées spécialement pour eux. On y trouve aujourd’hui plus de 300 références de whiskies et un choix de 500 cocktails réalisés par des barmen chevronnés dans la plus pure tradition du cocktail New-Yorkais.

C’est également le Harry’s Bar qui a institué le « Straw Vote » en 1924 : un vote factice qui démarre un mois avant le jour officiel du vote aux Etats-Unis, permettant aux Américains à Paris, lors de la période électorale, de voter. Les résultats provisoires sont affichés régulièrement. Ce vote est devenu une véritable institution, plus fiable que tous les instituts de sondage réunis. En effet, le Harry’s ne s’est trompé que deux fois en 92 ans ou 26 élections. La procédure est rigoureuse pour éviter toute tricherie. Une grande soirée est organisée le soir des élections et le Harry’s est ce jour-là encore « the place to be ».

Ouverture Juin 2021, puis ouverture annuelle entre Mars et Octobre
Horaires : Tous les jours, de 16h à 1h du matin
Adresse : Harry’s Bar – Port Canto, Boulevard de la Croisette, 06400 Cannes
Tel. 04 92 59 36 77

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – À consommer avec modération

Découvrez les vins en canettes de Vicky

Découvrez les vins en canettes de Vicky

Avec ses vins en canette, Anne-Victoire Monrozier casse les codes du monde viticole.

Le conditionnement en canettes peut étonner. Il nous pousse à changer notre manière de percevoir et de boire le vin. Beaucoup de personnes ont des a priori, mais le format est si pratique, qu’une fois l’essayer, c’est l’adopter !

La canette ne remplacera jamais la bouteille, mais elle permet d’ouvrir le vin à de nouvelles perspectives. Légère et solide, elle prend peu de place, et est facile à transporter. Sa petite contenance (25CL) en fait la reine des petits espaces et l’amie de tous les sacs. Elle s’ouvre en un geste, sans tire-bouchon. La canette Ô Joie est recyclable à l’infini, c’est une canette engagée ! Oubliez les aller-retours à la benne à verre, en un geste elle tombe dans la corbeille à recycler. Sur le site des vins de Vicky, Anne-Victoire propose une sélection de vins qu’elle a créée ces dix dernières années. On y trouve aussi tous les grands classiques du Château des Moriers, comme le Moulin-à-Vent et le Fleurie La Brirette, mais également une collection de pépites produites par les amis de la vigneronne…

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Cocktails High Ball – Whisky Toki Suntory

Cocktails High Ball – Whisky Toki Suntory

Traditionnellement élaboré selon les techniques artisanales d’assemblage de la Maison Suntory, Toki réunit toutes les caractéristiques d’un blend parfait. Le Maître Blender Shinji Fukuyo a choisi d’assembler le whisky de malt subtilement tourbé Hakushu vieillit en fût de chêne blanc à Chita, un whisky de grain. Cette complémentarité entre le whisky de malt et de grain confère à Toki toute sa singularité. Shinji Fukuyo vient compléter ce mariage unique avec deux malts issus de la distillerie Yamazaki : un malt vieilli en fût de chêne blanc américain et un malt vieilli en fût de chêne espagnol. Ces assemblages audacieux, mixant tradition et modernité donnent naissance à Toki, un blend équilibré et soyeux, aux notes finales sucrées et épicées.

TRADITIONNEL TOKIHIGH BALL
Remplir une chope en verre de glaçons puis remuer à l’aide d’une cuillère à mélange pour rafraichir le verre.
Vider l’excédent d’eau.
Verser ensuite 4cl de TOKI, puis remuer à l’aide d’une cuillère à mélange pour rafraîchir le whisky.
Allonger d’eau gazeuse et remuer délicatement le tout.
Pour prolonger l’expérience et s’immerger dans la culture japonaise, célébrez la fête de Tanabata chez vous en inscrivant sur des petits morceaux de papier un souhait, un voeu puis accrochez-le aux branches d’une plante !

TOKI HIGHBALL SUDACHI WASABI
Remplir un verre tumbler de glaçons cubiques puis remuer à l’aide d’une cuillère à mélange pour rafraichir le verre.
Vider l’excédent d’eau.
Verser ensuite 4cl de Toki, 0,5cl de jus de sudachi puis remuer à l’aide d’une cuillère à mélange pour rafraîchir le whisky.
Allonger d’eau gazeuse.
Remuer délicatement le tout.
Garnir d’une coupelle de glace dans laquelle auront été déposés quelques grains de wasabi.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Le Rosé Vrai de Gremillet

Le Rosé Vrai de Gremillet

J’aimerais le servir seul en apéritif, en décorant la flûte comme pour un cocktail de fruits, mais il acceptera aussi toutes vos fantaisies…

Le « Rosé Vrai » est une cuvée issue de la collection des Uniques, des champagnes incomparables qui ne peuvent éclore que lors des grandes années ou suite à des vinifications particulières. Le rosé de saignée ou de macération est plus rare. Nommé « Rosé Vrai » par la maison, ce nom déposé évoque tant l’authenticité de sa méthode d’élaboration que son dosage très faible qui laisse place à l’expression fruitée du vin. Les pigments naturels contenus dans la peau des grains de raisins noirs colorent les jus pendant que leurs anthocyanes les enrichissent de leurs composants aromatiques. Le chef de cave procède alors à l’extraction lorsqu’il obtient la couleur et les arômes souhaités. Véritable ode à la femme, le « Rosé Vrai » montre une très belle robe rose/rubis soutenue, profonde, ensoleillée, éclatante, lumineuse et limpide. Puissant, généreux et fruité, ce rosé est un baiser parfumé qui donne envie de trinquer à la vie, à la joie et à l’amour…  Tous vos succès méritent un GREMILLET !

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Recette : Dom Berry par Pierre Boueri, Barman-Conseil Maison Massenez

Recette : Dom Berry par Pierre Boueri, Barman-Conseil Maison Massenez

Dom Berry
Dans un shaker, piler une fraise fraîche. Ajouter les glaçons puis verser :
4 cl de Dom Pacello Royal Orange®
2 cl de Vodka Perfect®
0,5 cl de jus de citron pressé
Shaker et filtrer dans un verre à pied. Décorer avec une brochette de Griottines®. Et déguster !

En 2020 Massenez célèbre ses 150 ans et Bernard Baud ses 10 ans de présidence « 2020 marque une grande année pour la Distillerie Massenez. Ce sont 150 ans d’histoire autour des chefs et mixologistes du monde entier. Nous sommes heureux de valoriser ces fidèles partenaires et notre dernière-née, la Liqueur Dom Pacello Royal Orange® est le reflet de ces échanges permanents entre eux et nous » souligne Bernard Baud, Président de la Distillerie Massenez et de la Distillerie Peureux. Pierre Boueri pour sa part, est à l’origine de toutes les cartes cocktails du groupe Peureux et écrit notamment les célèbres recettes cocktails Miss Massenez. Une belle aventure qui s’écrit au fil des jours et des innovations des Distilleries Peureux & Massenez !

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

Terrasse éphémère Belvedere au Mandarin Oriental, Paris

Terrasse éphémère Belvedere au Mandarin Oriental, Paris

Pour sa réouverture, la terrasse du bar 8 au Mandarin Oriental, Paris revêt les couleurs de Belvedere et propose pendant tout l’été une carte de cocktails inédits avec l’iconique marque de vodka. La terrasse du bar 8 est une véritable oasis nichée au cœur du jardin intérieur de l’hôtel.

Cet été, sa décoration éphémère reflète la nouvelle signature Made With Nature de Belvedere : une immersion au cœur de la nature et des éléments qui la composent comme le seigle de Pologne et l’eau purifiée, distillés au feu. Pour l’occasion, Judicaël Noël, chef barman du bar 8 au Mandarin Oriental, Paris, a créé des cocktails exclusifs à base de trois vodkas de la gamme Belvedere, véritables expressions du savoir-faire de ses maitres-distillateurs autour du seigle Belvedere Smogóry Forest, Belvedere Heritage 176, Belvedere Lake Bartezek et Vodka Belvedere.

White lavender
Vodka Belvedere Smogóry Forest, Suze, Lillet, jus de pamplemousse, bitter lavande

Sakura blossom
Belvedere heritage 176, Campari, jus de citron, sirop sakura, eau gazeuse

Envol
Vodka Belvedere Lake Bartezek, verjus, brandy abricot, angostura bitter tonic, bitter orange

Bellavue
Vodka Belvedere, liqueur de framboise Chambord, framboises fraiches, sirop de rose, blancs d’oeuf, bitter cerise

Côté assiette, une carte variée et gourmande de tapas signés du Chef Thierry Marx est proposée en accompagnement comme les croque truffes et les gambas panko.

Cocktails Belvedere au tarif de 27 Euros
Date : jusqu’au 30 septembre 2021
Informations au 01 70 98 78 88
Le bar 8 est ouvert tous les jours à partir de midi jusqu’à l’heure du couvre-feu en vigueur.

251 rue Saint-Honoré, 75001 Paris
+ 33 1 70 98 70 56
mandarinoriental.com

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The Supermen Lovers – Requiem for a Bitch feat. Yann Destal

The Supermen Lovers – Requiem for a Bitch feat. Yann Destal

Après Summer Love ft. Supermusique et son pack estival : spliffs, alcool, plage, sans oublier l’éphémère, Requiem For A Bitch est le deuxième single issu du 4ème album Body Double à venir de The Supermen Lovers, délicieusement accompagné de la voix de Yann Destal (Modjo).  Requiem for a Bitch c’est de la frustration, de la rage, des émotions froides. Des histoires qu’on sait sans avenir mais qu’on tente d’entretenir « What is more dangerous ? To live without love or to love a whore ? ».

The Supermen Lovers - Requiem for a Bitch feat. Yann Destal

Champagne Ruinart Second Skin par Alexandre Benjamin Navet

Champagne Ruinart Second Skin par Alexandre Benjamin Navet

Du 6 juin au 7 juillet prochain, la Maison Ruinart dévoile en exclusivité à La Grande Épicerie de Paris Rive Gauche, une édition limitée de ses cuvées emblématiques : R de Ruinart, R de Ruinart Millésime 2011, Ruinart Blanc de Blancs et Ruinart Rosé.

Pour l’occasion, l’artiste dessinateur Alexandre Benjamin Navet traduit en couleur l’univers aromatique de chacune des cuvées de la Maison, en apposant ses traits de crayons sur la surface vierge de l’étui seconde peau qui enveloppe le flacon.

Les 4 pièces de cette collection seront disponibles successivement, au rythme d’une par semaine, chaque édition étant limitée à 100 pièces.

« Pour Ruinart, j’ai imaginé des décors, comme des scènes de théâtre qui prendraient vie dans les crayères. Des personnages hauts en couleur viennent révéler une partie de l’univers aromatique si riche des vins de la Maison. Comme si chaque touche de couleur venait illustrer ou souligner une note perçue lors de la dégustation. »

La Grande Épicerie de Paris
38, rue de Sèvres – 75008 Paris
www.lagrandeepicerie.com
+33 1 44 39 81 00

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ÉDITION LIMITÉE SIGNÉE STÉPHANE ASHPOOL POUR Havana Club 7 ans

ÉDITION LIMITÉE SIGNÉE STÉPHANE ASHPOOL POUR Havana Club 7 ans

Havana Club 7 ans est le premier rhum cubain âgé au monde, issu d’un processus de vieillissement continu. Elaboré dans les années 1960 par les Maestros del Ron Cubano* (maîtres rhumier cubain). Il est le rhum originel de la gamme Havana Club.

Pour cette collaboration en édition limitée, Havana Club 7 ans se pare d’une bouteille inspirée par La Havane aux couleurs pastel, imaginée par le designer parisien. Un hommage à la Patina, aspect des façades cubaines usées par le sel et le vent, témoins privilégiés de la beauté du temps qui passe. Par ses bâtiments aux teintes variées et élégamment fanées, ses inévitables voitures vintage et son éclatant ciel bleu…

Idée Cocktail :

Ce cocktail a été spécialement conçu pour cette collaboration par l’équipe du Lipstick, Paris, sa couleur rouge faisant écho à l’une des trois couleurs clés de la collection Pigalle (Automne/Hiver 2021-2022) de Stéphane Ashpool, celui-ci a fait de Pigalle bien plus que le nom d’un quartier : une marque de vêtements. Depuis la fin des années 2000, le créateur réinvente le streetwear à travers des collections & des vêtements qui prônent le mélange des couleurs et des matières.

Glacez votre verre jusqu’en haut.
Versez les ingrédients :
Havana club 7 ans 35ml
Lillet rouge 15ml
Infusion de thé 60ml
Remuez à l’aide d’une cuillère
Placer une tranche d’orange déshydratée sur les glaçons

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SUR LA ROUTE DU COGNAC avec les Visites Hennessy – #DestinationHennessy

SUR LA ROUTE DU COGNAC avec les Visites Hennessy – #DestinationHennessy

Pour partir à la découverte des secrets d’un des spiritueux le plus vendu au monde et vivre des expériences multi-sensorielles, rendez-vous aux Visites Hennessy. Dès le mois de juin, ce sera l’occasion de venir découvrir les Visites : Hennessy InitiationHennessy X.O ÉvolutionHennessy Exception et (re)découvrir les Visites : Hennessy Paradis ImpérialHennessy De la Vigne au Cognac

Unique en France, avec des parcours sensoriels qui mettent les sens en éveil, c’est LA destination à prévoir pour un séjour ou une simple escapade. Ce sera également l’occasion de découvrir la dernière création du Maître Assembleur Renaud Fillioux de Gironde dans l’unique Boutique Hennessy au monde.

Focus sur la visite Hennessy Paradis Impérial

Une visite privée dédiée à l’art de la précision. Une découverte des coulisses de Hennessy Paradis Impérial où l’on pousse les portes du Chai du Fondateur. Au fond du Chai, l’œuvre d’art contemporain (The Quest) rend hommage à la quête incessante des plus belles eaux-de-vie et retranscrit l’art de la précision du Maître-Assembleur. Pour terminer la visite, rendez-vous dans un salon privé avec un rituel de dégustation imaginé en deux temps : L’art de la sélection à travers la dégustation de deux eauxde-vie ayant le potentiel pour entrer un jour dans l’assemblage de Hennessy Paradis Impérial. Et l’art de la précision par la dégustation de ce cognac d’exception. Visite privée sur réservation à partir de 2 personnes. Durée : 2h

En découvrir plus : https://lesvisites.hennessy.com/fr-fr
https://www.facebook.com/lesvisiteshennessy

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Absolut dévoile Absolut Juice Strawberry & Absolut Juice Apple aux véritables jus de fruits !

Absolut dévoile Absolut Juice Strawberry & Absolut Juice Apple aux véritables jus de fruits !

Ce printemps, Absolut dévoile une nouvelle collection de boissons spiritueuses : Absolut Juice. Une création déclinée en deux saveurs inédites, Absolut Juice Strawberry (fraise) & Absolut Juice Apple (pomme). Produite à Åhus, Absolut Vodka s’est inspirée de la Suède et de ses saisons pour proposer ses recettes sans saveurs artificielles (arômes naturels et sucre d’origine naturelle), et élaborées avec de véritables jus de fruits. A consommer très frais avec des fruits et du tonic (voir recette ci-après).

Absolut Juice est une boisson spiritueuse premium à base de vodka, plus faiblement dosée en alcool (35%) qu’une vodka classique. En bouche, son goût équilibré dégage une saveur naturelle de fruits. Le nez est également très parfumé et prometteur.

Cocktail Absolut Juice & Tonic : 

1 dose d’Absolut Juice Strawberry ou d’Absolut Juice Apple
2 doses de Tonic
Beaucoup de glaçons
Des tranches de fruits frais

Verser l’Absolut Juice et le Tonic dans un grand verre. Agrémenter d’une cascade de glaçons. Ajouter des tranches de fruits frais. Belle dégustation !

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Snowmelt, La boisson de l’été ?

Snowmelt, La boisson de l’été ?

Snowmelt est un craft hard seltzer, une nouvelle boisson alcoolisée, brassée au grand air du Colorado. Alcoolisée à 5% grâce à la fermentation de sucre de canne à laquelle est ajoutée une subtile combinaison d’arômes naturels de fruits qui nous offre 3 saveurs : citron vert & genévrier, mandarine & houblon, grenade & açaï.

Environ 2 à 3 fois moins calorique que la bière ou le vin, Snowmelt est l’alternative pour ceux qui veulent consommer une boisson alcoolisée avec seulement 28 kcal par 100 ml, sans gluten et sans conservateurs.

La boisson de l’été ?

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Rouquine – Mortel

Rouquine – Mortel

« Ce morceau on l’a voulu comme une fête, la plus belle et la plus dingue, celle où on réunit tous ceux qu’on aime, famille, potos, amants, tous ceux qu’on n’a plus le temps de voir, à qui on n’a pas pu tout dire et tous ceux qui nous mettent en joie. La plus belle donc, parce qu’on sait que ce sera la dernière. Parce qu’une maladie s’est déclarée, qui nous ramène à la base, à l’essentiel. Alors ce soir on va tous se retrouver et on va exister vraiment très fort, fort comme l’alcool qui circule et qu’on se passe autour de la table, fort comme le son qui fait danser nos corps gracieux ou maladroits. Fort comme l’amour qu’on s’avoue et qu’on va faire en plein air. Nique ta mort ! Ça fait du bien de chasser les nuages sans être dupe du temps pourri qu’il fera demain peut-être. D’en profiter parce que vivre, « y a rien de criminel à trouver ça mortel ». Et merci pour l’amour hein »

Charlotte OC – Bad Bitch – Forest – Extraits de l’album Here Comes Trouble

Charlotte OC – Bad Bitch – Forest – Extraits de l’album Here Comes Trouble

L’artiste d’origine malawite et irlandaise, née à Blackburn, captive les cœurs du monde entier avec son coffre de voix fascinant.

Bad Bitch est née de «l’une des rencontres les plus horribles avec un Q&R», se souvient Charlotte. Quittant la réunion avec l’impression d’avoir reçu un coup du lapin, Charlotte est allée dans un bar au bord de la Spree à Berlin et a noyé ses chagrins dans l’alcool. Après avoir pleuré et avoir ri, elle est retournée au Royaume-Uni quelques jours plus tard et a essayé d’expliquer à son producteur où son esprit se trouvait ce jour-là. Lorsqu’elle était sobre, elle se sentait en danger, lorsqu’elle était ivre, elle était trop confiante – aucun terrain d’entente. Les couplets de Bad Bitch sont Charlotte quand elle est sobre, alors que le refrain est Charlotte lorsqu’elle a bu.

Charlotte OC - Bad Bitch (Live Performance)

À propos l’album, Charlotte se souvient: «En l’espace de 2 mois, tout ce qui avait été autrefois n’était plus. Mon cœur avait été brisé d’une manière que je n’aurais jamais pu imaginer. Cela m’a amené à trop faire la fête, à ne pas dormir, à manger à peine et à fumer comme un pompier. Mode autodestruction, activé. Je me sentais totalement perdue dans l’espace et personne ne pouvait me ramener sur terre. Pendant cette période sombre, j’ai été obligé de reconnaître des parties de moi- même, et parfois pas de la manière la plus positive. C’est moi qui me déprécie, c’est moi qui me défends, c’est moi qui tombe follement amoureuse, horriblement triste, en colère, c’est moi en train de prier un dieu auquel je ne crois pas à propos d’une vie que je ne pourrais pas mener, parce que je n’avais plus rien à perdre, je n’aurais pas pu faire cet album sans l’amour et le soutien que j’ai reçus de mon producteur, Couros, et du petit groupe de co-auteurs avec lesquels j’ai collaboré sur certaines de ces chansons. Ils ont choisi à la fois moi et cet album dans les profondeurs de l’obscurité et m’ont aidé à expulser mes démons dans mon travail.”

Forest montre le côté aimant de Charlotte. Elle note que lors du premier confinement «j’ai commencé à regarder After Life de Ricky Gervais et j’ai été incroyablement submergée par la peur d’aimer quelqu’un». Après avoir été incapable de voir son petit ami pendant longtemps – comme beaucoup de gens en ces temps difficiles – elle a écrit la chanson pour lui. Charlotte continue « j’ai eu l’impression de le perdre, alors j’ai écrit ce morceau pour lui rappeler ».

MINUTY, un NOUVEAU MILLÉSIME 2020 qui offre joie et plaisir aux amateurs de Rosés de Provence

MINUTY, un NOUVEAU MILLÉSIME 2020 qui offre joie et plaisir aux amateurs de Rosés de Provence

Malgré le contexte, la nature offre un millésime 2020 d’une qualité extraordinaire, peut-être un des plus beaux de ces 30 dernières années, avec des acidités marquées et une belle fraîcheur caractéristique des Rosés Minuty. Le millésime 2020 est un vin ciselé doté d’une trame fraîche et élancée, tonique en finale, avec des notes savoureuses de fruits exotiques (fruits de la passion), de pamplemousses roses et de pêches blanches. Ce millésime incarne pleinement les plus belles expressions des cépages implantés sur les parcelles des terroirs uniques de Minuty.

Minuty M de Madi - Limited Edition 2021 par Malherbe Paris

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

L’Orbe Vodka x Caviar présente ses cocktails signature…

L’Orbe Vodka x Caviar présente ses cocktails signature…

L’Orbe Vodka x Caviar est née du désir de trouver les meilleures méthodes d’infusion capables de marier des saveurs d’exception. Pour capturer les ingrédients les plus rares et les plus précieux au monde, L’Orbe s’inspire de l’une des dernières technologies mises au point par les grandes maisons de beauté et du luxe, la micro-encapsulation. Encapsulé dans une perle à la membrane naturelle intégralement composée d’eau et d’algues, chaque grain de caviar libère délicatement ses meilleurs arômes au contact de la vodka.

CUMCICOX :

Ingrédients :
50ml L’Orbe Vodka x Caviar
25ml L’Orbe infuse au concombre et au citron
12.5ml Crème de Cacao Blanc
Zest de citron
Concombre

Ustensiles :
Verre à Mélange
Cuillère à cocktails
Verre à vin

Laisser infuser L’Orbe avec du citron et du concombre pendant quelques heures. Mélanger tous les ingrédients dans un verre à mélange, avant de servir dans un verre à vin. Garnir avec un concombre et un zest de citron.

SWEET DREAMS

Ingrédients :
50ml L’Orbe Vodka x Caviar
20ml Lillet Blanc
10ml sirop de chocolat
Eau pétillante

Ustensiles :
Shaker
Passoire
Verre à long drink

Ajouter tous les ingrédients dans un shaker sauf l’eau pétillante et shaker. Filtrer et servir dans un verre à long drink. Compléter avec de l’eau pétillante et garnir avec des pétales de rose.

MOSCOW MULE

Ingrédients :
50ml L’Orbe Vodka x Caviar
7.5ml Yuzu
5ml jus de citron
2.5ml miel
7.5ml sirop de sucre
Ginger Beer

Ustensiles :
Shaker
Passoire
Verre à long drink

Ajouter tous les ingrédients sauf la ginger beer dans un shaker, et shaker vigoureusement. Servir dans un verre à long drink, et compléter avec la ginger beer. Garnir avec un zeste de citron.

A consommer avec modération, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé.