LES CHEMINS DE L’ESSENTIEL DE JACQUES ATTALI

LES CHEMINS DE L’ESSENTIEL DE JACQUES ATTALI

« Une vie bonne, libre, épanouie le sera davantage si on la traverse en ayant la chance de fréquenter aussi souvent que possible les plus grands chefs-d’œuvre de la création humaine. Ils constituent un formidable moyen de découvrir les autres, le monde et soi-même. Aussi m’est-il venu l’idée d’oser dresser une liste des principaux romans, essais, films, œuvres musicales, tableaux, monuments, sculptures et sites de toutes les cultures. J’ai mis plusieurs décennies à établir cet inventaire. C’est une immense joie que de partager cet essentiel humble et subjectif auquel chacun devrait avoir accès. Un essentiel à portée de tous. Un essentiel qui surprendra, quelle que soit sa culture d’origine. Et maintenant, lisez, écoutez, regardez, vivez ! » J. A.

Je ne sais pas si la comparaison plaira à l’auteur de cette oeuvre utile, mais Jacques Attali incarne pour moi aujourd’hui, comme Régis Debray ou Michel Rocard à la fin de sa vie, une nouvelle génération de penseurs « libres » des ors de la République et tournées vers l’universalité. A commencer par sa fondation Positive Planet qui est selon moi une merveilleuse initiative. Dans Les chemins de l’essentiel, Jacques Attali nous offre l’occasion de nous reconnecter au principe Voltairien, « il faut cultiver son jardin ». Les rageux habituels y verront du dogmatisme culturel alors qu’il est question d’ouverture, parfois sur des oeuvres facilement accessibles à tous depuis Internet. Milan Kundera disait “La culture est basée sur l’individu, les médias mènent vers l’uniformité ; la culture éclaire la complexité des choses, les médias les simplifient.” La culture est le meilleur rempart contre l’ignorance, le fanatisme, l’intolérance… Sillonnons ces quelques chemins de l’essentiel, pistes vers soi-même, l’autre, le monde, l’existence, la Vie.

REVIEW 13 REASON WHY SAISON 2 (AVEC SPOILERS)

REVIEW 13 REASON WHY SAISON 2 (AVEC SPOILERS)

Tout d’abord, étions-nous sortis totalement indemnes de la première saison ? L’adaptation télévisée du roman eponyme de Jay Asher (un peu persona non grata et absent de la deuxième saison depuis une accusation de harcèlement sexuel qu’il réfute cependant), diffusée par Netflix et co produite par Selena Gomez ; dont certains épisodes, il faut le signaler, ont été réalisés par Gregg Araki (le cultissime the Doom Generation) et showrunnée par Brian Yorke pour faire court, avait réussi son pari : Faire bouger les consciences et alerter sur le pire des enfers, le suicide des ados. Tout en montrant, parfois sommairement ou très explicitement, le côté obscur d’une réalité le plus souvent occultée ou magnifiée sur la sexualité des jeunes, le harcèlement, les ténèbres de l’éco système « scolaire », les riches, les pauvres, les gays et les idoles sportives hétéros, testostéronées, glorifiées qui se permettent tout et même au delà. Un maelström d’emmerdements qui conduisirent Hannah Baker à faire des cassettes sur chacun de celles et ceux qui contribuèrent selon elle, à l’acculer vers son irréversible décision mortifère. De quoi hanter les nuits du père que je suis, de quoi s’interroger sur son propre comportement durant ses années lycée, de quoi ressentir, même par procuration, l’angoisse de la perte de cette jeune fille, de la douleur de Clay et des autres, de l’injustice etc. Des émotions vraies et intenses incarnées par une distribution quasi parfaite. La première saison était donc l’équivalent d’un uppercut en pleine tronche après une gueule de bois (je vous laisse imaginer l’effet). Et puis vinrent les rumeurs d’une deuxième saison et enfin une date de diffusion.

13 Reasons Why: Season 2 | Official Trailer | Netflix

L’intrigue principale de cette deuxième saison est consacrée aux dommages collatéraux provoqués par le suicide d’Hannah : Le délitement de son foyer parental et le procès intenté par sa mère au lycée, le traumatisme de Clay, l’impunité de Bryce, le projet meurtrier de Tyler, le repentir de Sheri, la culpabilité de Tony etc. bref pas un personnage n’est épargné, c’est un grand pèle mêle des situations les plus inextricables possibles : suicide, drogue, viol, arme à feu, handicap, adultère, grossesse non désirée, bipolarité, homosexualité masculine et féminine, voyeurisme, alcoolisme, brutalité parentale, absentéisme, injustice procédurale, clivage sociaux … 13 épisodes sur le fil tendu du pire des mondes possibles assortis systématiquement d’une incitation à aller sur le site de 13reasonwhy, pour peu que l’on se sente concerné par un des cas de figure évoqué par le programme, sans oublier les avertissements réguliers avant chaque épisode pour nous prévenir qu’il sera question de drogues, de viol et d’armes à feu… En gros une version un tantinet plus hard de Hartley coeurs à vif mais à la sauce ricaine. À force de vouloir nous expliquer ce qu’on est en droit d’interpréter, on perd toute la substance dramatique de la 1ère saison et qui pouvait servir de support de discussion et de prévention. Là c’est malheureusement aussi caricatural que gênant. L’intrigue pseudo policière de la bande des méchants repentis contre le cynique capitaine de l’équipe de foot US et de baseball violeur en série et protégé par le prof de sport, tellement riche qu’il achète aussi la justice est assez mal ficelée et permet juste de penser … à quoi bon ? vu qu’il s’en sort finalement pas si mal… On sent que la série voulait partir dans la direction du tueur en milieu scolaire mais l’actualité étant trop bouillante sur le sujet, il semble que cette piste fut écartée ou quelque peu édulcorée. En revanche le casting reste 5 étoiles et les acteurs sont le plus souvent justes et crédibles. Que penser d’Hannah et de ses secrets ? La richesse de cette saison 2 réside dans cette évocation de la complexe psyché adolescente, dans ces grands écarts insaisissables par les « adultes » qui à force de chercher des coupables ou des explications négligent de se remettre en question… Quoi qu’il en soit 13 reasons why est une série utile, importante, mais faut-il le rappeler américaine avec ses problématiques particulières et un manichéisme exacerbé.

SUBSTANCE MORT (A SCANNER DARKLY) DE PHILIP K. DICK

Tout homme n’aperçoit qu’une parcelle infime de la Vérité, et bien souvent, sinon perpétuellement, il se leurre à dessein sur la nature de ce précieux fragment qu’il détient. Une part de lui-même se retourne contre lui et agit comme un autre sujet. Ainsi l’homme se défait-il de l’intérieur. Un homme à l’intérieur d’un homme, ce qui ne fait point d’homme.

Jerry Fabin est drogué, il croit que son corps est recouvert de parasites. Il imagine qu’il vit en enfer. Jim Barris, petit génie de la chimie, est capable de produire un gramme de cocaïne pour moins d’un dollar. Fred travaille pour la brigade des stups, le corps dissimulé sous un « complet brouillé » jusqu’au jour où il comprend qu’il est son propre suspect. Ces trois-là et bien d’autres freaks vivent dans un monde où règne la Substance Mort, une drogue qui détruit l’identité…

Oeuvre majeure de Philip K. Dick, à l’instar d’Ubik, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? ou le Maitre du Haut Château, Substance mort est accessoirement le roman préféré d’Axl Rose, ce qui tend à prouver que le leader des Guns n’ Roses est un homme de goût ! A lire et à voir mais surtout à comprendre, à méditer, à (re)découvrir sans hésiter.

JÉRUSALEM DE ALAN MOORE, TRADUCTION FRANÇAISE PAR CLARO

JÉRUSALEM DE ALAN MOORE, TRADUCTION FRANÇAISE PAR CLARO

Une oeuvre incomparable, qui mérite tous les superlatifs, Jérusalem a demandé plus de dix ans de travail à son auteur, Alan Moore, l’homme derrière les iconiques comics Watchmen et V for Vendetta. Culte.

« Et si une ville était la somme de toutes les villes qu’elle a été depuis sa fondation, avec en prime, errant parmi ses ruelles, cachés sous les porches de ses églises, ivres morts ou défoncés derrière ses bars, les spectres inquiets ayant pris part à sa chute et son déclin ? Il semblerait que toute une humanité déchue se soit donné rendez-vous dans le monumental roman d’Alan Moore, dont le titre – Jérusalem – devrait suffire à convaincre le lecteur qu’il a pour décor un Northampton plus grand et moins quotidien que celui où vit l’auteur. Partant du principe que chaque vie est une entité immortelle, chaque instant humain, aussi humble soit-il, une partie vitale de l’existence, et chaque communauté une cité éternelle, Alan Moore a conçu un récit-monde où le moindre geste, la moindre pensée, laissent une trace vivante, une empreinte mobile que chacun peut percevoir à mesure que les temps semblent se convulser. Il transforme la ville de Northampton en creuset originel, dans lequel il plonge les brûlants destins de ses nombreux personnages.

Qu’il s’agisse d’une artiste peintre sujette aux visions, de son frère par deux fois mort et ressuscité, d’un peintre de cathédrale qui voit les fresques s’animer et lui délivrer un puissant message, d’une métisse défoncée au crack qui parle à la braise de sa cigarette comme à un démon, d’un moine du IXe siècle chargé d’apporter une relique au » centre du monde « , d’un sans-abri errant dans les limbes de la ville, d’un esclave affranchi en quête de sainteté, d’un poète tari et dipsomane, tous sentent que sous la fine et fragile pellicule des choses, qui déjà se fissure, tremblent et se lèvent des foules d’entités. Des anges ? Des démons ? Roman de la démesure et du cruellement humain, Jérusalem est une expérience chamanique au coeur de nos mémoires et de nos aspirations. Entre la gloire et la boue coule une voix protéiforme, celle du barde Moore, au plus haut de son art. » Claro

Broché: 1200 pages
Editeur : Inculte (30 août 2017)
http://alanmoore-jerusalem.fr/
Collection : INCULTE/DERNIER
Langue : Français

Pennywise est de retour ! Ça de Stephen King version 2017

J’étais en 5ème lorsque j’ai lu pour la première fois Ca de Stephen King. Une mise en abime immédiate, directement par le tome 2 (édition Albin Michel), parce que la grande et super jolie soeur d’une copine de classe chez qui j’étais pour une soirée d’anniversaire me l’avait prêté et qu’elle me fascinait. Avant cela, j’avais psychoté devant la couverture au moment de sa sortie. L’ouvrage était alors en tête de gondole chez les libraires et particulièrement au drugstore des Champs-Elysées. Une sacrée trouille. Equivalente à celle que j’avais ressentie lors de la diffusion par FR3 à l’époque, d’une pub pour Nosferatu (limite traumatisme). A quatorze ans, je me suis procuré l’édition poche, en trois tomes, avec la boite décorée. Pourquoi avais-je autant tardé pour lire la première partie ? J’adorais l’histoire que je m’étais inventée. Depuis, j’ai toujours eu du mal à lire un livre linéairement. Je crois que j’ai un peu le même problème dans la vie, soit dit en passant. C’est probablement le roman que j’ai le plus lu à ce jour et qui ponctue le mieux ma vie. Inévitablement, je me suis jeté sur la cassette vidéo pour découvrir l’adaptation ciné/tv. Grande déception. Personnages fadasses et sans reliefs, dénués de cette mention contenue dans l’avant-récit : « Enfants, la fiction n’est que la vérité que cache le mensonge, et la vérité cachée dans ce récit est suffisamment simple : la magie existe. ». Les plus 25 // moins de 40 n’ont, pour beaucoup, connu que ce film et il leur sert de référentiel. C’est dire si la médiocrité était déjà prégnante à l’époque. Je n’ai pas d’attentes particulières pour ce reboot, remake, j’espère juste qu’il y aura un peu d’émotion et de frisson, un peu de rire et d’amitié, des effets spéciaux et pas spécieux. Un peu de tout CA en fait.

Enfants, dans leur petite ville de Derry, Ben, Eddie, Richie et la petite bande du « Club des ratés », comme ils se désignaient, ont été confrontés à l’horreur absolue ça, cette chose épouvantable, tapie dans les égouts et capable de déchiqueter vif un garçonnet de six ans… Vingt-sept ans plus tard, l’appel de l’un d’entre eux les réunit sur les lieux de leur enfance. Car l’horreur, de nouveau, se déchaîne, comme si elle devait de façon cyclique et régulière frapper la petite cité. Entre le passé et le présent, l’enfance et l’âge adulte, l’oubli des terreurs et leur insoutenable retour, l’auteur de Carrie nous convie à un fascinant voyage vers le Mal, avec une de ses oeuvres les plus amples et les plus fortes.

In Theaters September 8
http://itthemovie.com/
https://www.facebook.com/ITMovie/
https://twitter.com/ITMovieOfficial

New Line Cinema’s horror thriller “IT,” directed by Andrés Muschietti (“Mama”)

“IT” stars Bill Skarsgård (“Allegiant,” TV’s “Hemlock Grove”) as the story’s central villain, Pennywise. An ensemble of young actors also star in the film, including Jaeden Lieberher (“Midnight Special”), Jeremy Ray Taylor (“Alvin and the Chipmunks: The Road Chip”), Sophia Lillis (“37”), Finn Wolfhard (TV’s “Stranger Things”), Wyatt Oleff (“Guardians of the Galaxy”), Chosen Jacobs (upcoming “Cops and Robbers”), Jack Dylan Grazer (“Tales of Halloween”) and Nicholas Hamilton (“Captain Fantastic”).

A presentation of New Line Cinema, “IT” will be released worldwide beginning September 8, 2017, by Warner Bros. Pictures, a Warner Entertainment Company.

STREET PHILO : QUI A PEUR DU GRAND MÉCHANT LOUP ?

Contes et fables ont de tous temps porté un message puissant sur le plan philosophique et sociétal. Notre époque désespérément encrée dans le premier degré n’est malheureusement plus en mesure de produire ni même d’apprécier ces formes littéraire qui pourtant donnent à réfléchir dès le plus jeune âge…

Dans la version classique, les trois petits cochons quittent le foyer familial et décident de s’installer. Le premier se construit une maison de paille. Le deuxième se construit une maison de bois. Le troisième, une maison de briques et de ciment. Le grand méchant loup parvient à détruire facilement les maisons des deux premiers petits cochons en soufflant dessus et les dévore. En revanche, il est impuissant contre celle du troisième petit cochon. L’interprétation la plus évidente de ce conte est celle de la capacité d’anticipation et le courage dans l’adversité, symbolisée par le loup. L’individu se contentant de se préparer comme les deux premiers petits cochons se fera détruire par les vicissitudes de la vie. Seule la personne se construisant une base solide peut faire face aux aléas. C’est aussi, selon Bruno Bettelheim dans Psychanalyse des contes de fées, une façon de dire aux enfants qu’on ne peut pas toujours dans la vie agir selon le principe de plaisir, les deux premiers petits cochons ne pensent qu’à s’amuser, mais qu’il faut se soumettre aussi au principe de réalité quand la vie l’impose. C’est également une allégorie rappelant que les enfants devenus grands quittent le foyer familial pour vivre leur vie, et que la vie est faite de choix, qu’il faut assumer.

Rousseau dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, nous dit ceci : « Le premier qui ayant enclos un terrain s’avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : “Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n’est à personne!” Mais il y a grande apparence qu’alors les choses en étaient déjà venues au point de ne plus pouvoir durer comme elles étaient : car cette idée de propriété, dépendant de beaucoup d’idées antérieures qui n’ont pu naître que successivement, ne se forma pas tout d’un coup dans l’esprit humain : il fallut faire bien des progrès, acquérir bien de l’industrie et des lumières, les transmettre et les augmenter d’âge en âge, avant que d’arriver à ce dernier terme de l’état de nature. […] La métallurgie et l’agriculture furent les deux arts dont l’invention produisit cette grande révolution. Pour le poète, c’est l’or et l’argent, mais pour le philosophe ce sont le fer et le blé qui ont civilisé les hommes, et perdu le genre humain. »

Quel rapport avec nos petits cochons ? Dans la version de Disney la plus connue, les Sus scrofa domesticus se réfugient chez leur frère bâtisseur qui les accueille, tout en assénant un message moralisateur censé leur servir de leçon. Pour autant, en unissant leurs forces, ils vainquent le loup qui n’a pas d’autre choix que de battre en retraite, bien qu’il rôde toujours, prêt à jaillir au moindre faux-pas… Que pouvons-nous en déduire ? Même si nous ne pouvons revenir à l’origine du genre humain et vivre tous ensemble affranchis du concept de propriété, nous pouvons créer ensemble les remparts contre la folie destructrice. Donner une deuxième chance à ceux qui commettent un faux pas, ne pas les condamner mais les encourager à donner le meilleur d’eux-mêmes et se servir mutuellement des apports des uns et des autres car au bout du compte, même si la maison du troisième est la plus solide, il n’a pas l’ingéniosité du premier, ni la témérité du deuxième, or ce sont ces qualités misent en commun qui permettent la victoire…

Poème, conte, fable, histoire, roman, essai, haïku, article, film, chanson, peinture, sculpture, discussion, discours, conversation… quelque soit la forme, il y a toujours matière à réfléchir, de multiples sens à découvrir, il ne suffit pas de se contenter d’une seule interprétation, mais au contraire, il faut s’efforcer de dégager des pistes de reflexions. Un contre sens peut apporte plus qu’une adhésion sans borne à un raisonnement aussi bien construit soit-il. Personne ne détient la vérité. Le plus important est de ne pas se priver de penser…

#Wonderstruck par Todd Haynes avec Julianne Moore, Michelle Williams …

Adapté du roman de Brian Selznick, l’auteur de HUGO CABRET, WONDERSTRUCK suit sur deux époques distinctes les parcours de Ben et Rose. Ces deux enfants souhaitent secrètement que leur vie soit différente ; Ben rêve du père qu’il n’a jamais connu, tandis que Rose, isolée par sa surdité, se passionne pour la carrière d’une mystérieuse actrice (Julianne Moore)…

WonderStruck

Lorsque Ben découvre dans les affaires de sa mère (Michelle Williams) l’indice qui pourrait le conduire à son père et que Rose apprend que son idole sera bientôt sur scène, les deux enfants se lancent dans une quête à la symétrie fascinante qui va les mener à New York.

Avec
OAKES FEGLEY
JULIANNE MOORE
MICHELLE WILLIAMS
MILLICENT SIMMONDS
WonderStruck
AU CINÉMA LE 15 NOVEMBRE 2017

Toute l'âme résumée de Stéphane Mallarmé

Est-il seulement possible de vivre sans poésie ? Quand redécouvrir Mallarmé devient une nécessité…
Toute l’âme résumée
Quand lente nous l’expirons
Dans plusieurs ronds de fumée
Abolis en autres ronds
Atteste quelque cigare
Brûlant savamment pour peu
Que la cendre se sépare
De son clair baiser de feu
Ainsi le chœur des romances
A la lèvre vole-t-il
Exclus-en si tu commences
Le réel parce que vil
Le sens trop précis rature
Ta vague littérature.

INTERVIEW EXCLUSIVE – THE LUMINEERS PAR JETSOCIETY

INTERVIEW EXCLUSIVE – THE LUMINEERS PAR JETSOCIETY

The Lumineers possède un don infaillible de la mélodie intemporelle et des paroles qui vous remuent les tripes. Mélange de rock acoustique, de pop classique et de folk dépouillée. En 2011, la sortie d’un EP éponyme autoproduit est suivie d’une tournée mise sur pied par le groupe. Très vite, The Lumineers attirent des fans dévoués, d’abord dans l’Ouest des Etats-Unis, puis sur leur ancien terrain de chasse sur la côte Est. Leur public, composé de jeunes et de moins jeunes, est attiré par des chansons comme « Ho Hey » et « Stubborn Love », des titres d’Americana qui ont cassé la baraque, parus sur leur premier album éponyme sorti en 2012. The Lumineers sont nés du chagrin. Nourris par la passion. Arrivés à maturité à force de travail. Wesley Schultz, Neyla Pekarek, Jeremiah Fraites ont trouvé leur son à un moment où le monde en a bien besoin.

Cleopatra disponible depuis le 8 avril 2016 est leur deuxième album, à cette occasion, j’ai eu le plaisir de poser quelques questions à Wesley, voici ses réponses :

Pensez-vous comme Platon que La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée ?
Je pense surtout que la musique est un bon moyen de créer une connexion, de toucher le coeur du public et des fans.

Vous êtes en tournée actuellement, comment vous sentez-vous ?
Eh bien, la sensation est incroyable ! Nous sommes aux Etats-Unis en ce moment. Nous avons commencé la tournée en Europe, puis au Royaume-Uni. Lors de notre concert à Paris, tout était flambant neuf. Nous venions de finir l’enregistrement du nouvel album et même si les sensations étaient bonnes, chaque spectacle permet d’exprimer avec plus de fluidité les nouvelles chansons. Nous avons toujours un superbe accueil, le public est fantastique.

Est-ce que c’est dur de composer la setlist d’un concert, au risque de priver le public d’une de leur chanson favorite ?
(Rires) Avec deux albums nous avons la chance de pouvoir pratiquement tout jouer sans frustration pour le public ! Non sincèrement ce n’est pas si dur de composer la setlist de nos concerts !

Pouvez-vous nous raconter une anecdote de tournée ?
Voyons voir… Il y a quelques années nous étions en tourné avec nos amis de Langhorne Slim and The Law d’abord en Europe puis aux États-Unis. Une fois, notre camionnette est tombée en panne. Une vraie galère ! Il a fallu ramasser tout le matériel à la hâte, avec les risques de casse et se dépêcher pour ne pas arriver en retard au festival. Finalement nous avons réussi in extremis, après un sacré périple… mais au final on a tous pu assurer le show !

Le nouvel album Cleopatra est sorti le 8 Avril et c’est à la fois un succès critique et populaire, êtes vous heureux ou rassuré ?
Il faut rappeler que nous avons d’abord joué pendant un certain temps avant de réaliser notre premier album. Réaliser un disque est une expérience très spéciale, très intense. Evidemment, beaucoup de gens nous attendaient au tournant après quatre ans d’attente, mais nous sommes très fiers de Cleopatra. Ce disque correspond vraiment à ce que nous voulions faire et le retour du public est super positif ! On a eu beaucoup de chance de pouvoir prendre notre temps pour faire cet album et le résultat est à la hauteur de nos espérances.

A travers vos interviews on comprend que vos chansons ont une histoire et une construction précise, mais une fois qu’elles sont transmises au public il se les approprient, avez-vous l’impression qu’elles sont toujours à vous ou un peu à eux aussi ?
Je pense que vous avez raison. Le travail de l’artiste est de créer et de provoquer, que ce soit à travers l’écriture, la peinture, le cinéma ou la musique. Il est impossible de dicter la façon dont vous souhaitez que soit perçue votre oeuvre. Le travail est d’interagir avec le public. Parfois vous écrivez une chanson, vous lui donnez un sens et en fait elle est comprise complètement différemment. Ce qui est tout à fait intéressant ! Oh Hey par exemple a pris une autre tournure par rapport à ce que je pensais initialement. C’est une histoire de rupture avec une ville, à propos de quelqu’un de triste qui abandonne ses rêves… j’étais dans un moment de souffrance et pourtant aujourd’hui on l’entend dans les mariages, certains tombent amoureux dessus. C’est beau cette façon de s’approprier la chanson pour qu’elle devienne sienne !

Avez-vous un titre, un film ou un livre fétiche au point de ne jamais vous en séparer ?
J’écoute beaucoup d’albums avec lesquels j’ai grandi (NDLR vous pouvez écouter les inspirations des Lumineers sur Spotify). La perle de John Steinbeck est un roman qui me touche beaucoup maintenant, mais que je détestais lorsque j’étais à l’école car j’étais forcé de le lire. Il y a aussi du même auteur L’hiver de notre mécontentement. Je crois que c’est son dernier livre et il a reçu un accueil plus que mitigé à l’époque, certains ont aimé mais d’autres l’on vraiment détesté et il a reçu pour cela énormément de critiques qui lui ont fait mal. C’est un peu comme lorsque vous sortez un disque, c’est un moment où vous êtes très vulnérable, d’autant plus aujourd’hui avec les réseaux sociaux et la vitesse à laquelle peuvent se propager des critiques, ce qui est très à la mode. Avec le temps j’ai réalisé que Steinbeck était une source d’inspiration pour moi et qu’il est important de pondérer ses critiques.

Propos de l’interview recueillis par téléphone, merci à Virginie, Aurélie, Sophia et Emma pour leur aide et collaboration.

The Lumineers have an infallible gift of timeless melody and lyrics that move your guts, enthusiastic mix of acoustic rock, classic pop and folk stripped. In 2011, the output of a self-produced self-titled EP is followed by a tour set up by the group. Soon, The Lumineers attract devoted fans, first in the western United States, then their old hunting grounds on the East Coast. Their audience of young and old, is attracted to songs like « Ho Hey » and « Stubborn Love » published on their first album « The Lumineers » The Lumineers are born of sorrow, fed by passion, mature by work. Wesley Schultz, Neyla Pekarek, Jeremiah Fraites found their sound at a time when the world really needs. Cleopatra, their second album was released April 8 2016, at this occasion, we had the chance to ask some questions to Wesley, Here the answers :

Do you think like Plato that Music gives a soul to our hearts and wings to the mind ?
I think above all that music is a good way to create a connection, touching the hearts of audience and fans.

You are currently on tour , how do you feel ?
Well, the feeling is incredible! We are in the US right now. We started the tour in Europe and the UK. At our concert in Paris, everything was brand new. We had just finished recording the new album and even if the sensations were good, each show can express more smoothly the new songs. The public is fantastic. (Find the Tour Dates at the end of this interview)

Is it hard to compose the set list for a concert at the risk of depriving the public of their favorite song ?
(Laughs) With two albums we have the chance to play the major part of our songs without frustration for the public ! No honestly it’s not so hard to compose the setlist of our concerts !

Can you tell us a good or funny tour story ?
Well … Some years ago we were on tour with our friends Langhorne Slim & The Law in Europe and after the United States. Once the van broke down… It was terrible ! We had to pick up all the equipment in haste and hurry not to be late for the festival, we finally arrived after a lot of adventures, but everyone was able to make the show !

The new Cleopatra album was released on April 8 and it is both a critical and popular success , are you happy or reassured ?
We were playing for a while before our debut album. If you are lucky to write an album, that’s a very very special thing to do. A lot of people were waiting for us in 4 years but we are really proud of Cleopatra. We were lucky to make an album that matters to us while the world was watching. We are very thankfull for the positive reception.

Through your interviews we understand that your songs have a history and a precise construction, but once they are transmitted to the public it appropriate them, do you feel that the songs ares still yours or for a part their too ?
I think you are right. When you make art, writing, painting, film and music, your job as an artist is to create and provoke, but i think that you can’t dictate how that is interpreted. It’s the job to interact with them.
Sometimes you write a song you think it’s about something completely different from that. It’s quite interesting. It’s really not expected. I mean on our first album, Oh Hey, it’s about a break up basically to a city that we don’t below, and then everybody falling in love and use it for wedding, it was a painfull moment in my life, but everybody enjoy the song ! I think it’s beautiful what people take from your song and make it their !

Do you have a song, a movie or a favorite book to the point of never to part with ?
I listen to a lot of albums with whom i grew up (you can listen to the Lumineers Inspiration on spotify) but i would say John Steinbeck. I remember that when i was at school i didn’t like the Pearl because i was forced to read it, but now Steinbeck is one of my favourite author. The winter and our discontent, i think that’s his last book is really incredible. Some people said it was the worst, some other it was great. The book was heavily criticized when it was released. He was really wounded by that. It’s the same when you release an album, it’s a very vulnerable thing to do. We live in such a critical world, and with the social media it could be very quick to criticize but it can hurt. Steinbeck is really an inspiration to me.

Infos :
thelumineers.com
facebook.com/TheLumineers
twitter.com/thelumineers
instagram.com/thelumineers

Le combat inutile du jour : Patrick Bateman contre Victor Ward

Patrick Bateman (American Psycho) le psycho killer le plus glamour des 80’s contre Victor Ward (Glamorama), mannequin terroriste / agent secret malgré lui de la fin du XX° Siècle. Deux anti héros majeurs de Bret Easton Ellis. Mais qui de Patrick ou de Victor serait capable de survivre, stylistiquement parlant en 2015 ?

Je suis une légende (1964) – Full Movie

Adapté du roman de Richard Matheson « I am Legend » qui donnera « The Omega Man » avec Charlton Heston puis « I am Legend » avec Will Smith

Le docteur Robert Morgan (Vincent Price) est le dernier être humain à avoir échappé à une épidémie qui a transformé les autres hommes et femmes en vampires. Depuis trois ans, toutes ses journées se ressemblent : le jour, les vampires, qui craignent la lumière du soleil, se reposent, pendant que Morgan, armé de pieux de bois, parcourt la ville, repère les refuges des morts-vivants affaiblis comme des zombies, les empale pour ensuite aller brûler leurs corps à la décharge. La nuit, il se réfugie dans sa maison, où sont suspendus miroirs et ail, que les vampires ne supportent pas. De temps en temps, il essaye de communiquer avec un éventuel autre être humain non affecté à l’aide d’une radio, mais toujours sans succès…

SNOB SOCIETY: SEXE, DROGUE ET JET SOCIETY

Chanel, Gloria Swanson, Greta Garbo, Marie-Laure de Noailles, la duchesse de Windsor, Visconti, Ali Khan, Rita Hayworth, Truman Capote, Gianni Agnelli, la princesse Grace, la Callas, Onassis, Jackie Kennedy, Andy Warhol, Jacques Chazot, Elizabeth Taylor… Qui peut se targuer d’un tel générique ? Ce livre n’est pas une étude sociologique sur le snobisme, mais un livre avec des snobs comme personnages. Des snobs qui se croisent. Plus de snobs qu’aucun autre livre n’en a jamais réuni.

Des snobs, des dandys, des noctambules, des esthètes, des égéries, des stars, dès couturiers, des décoratrices, des écrivains, des hommes à femmes et des femmes à hommes (mais aussi des hommes à hommes et des femmes à femmes) réunis par des histoires d’amour, des romances, des coucheries, des coups de foudre, des coups fourrés… Presque une centaine d’acteurs, sans compter les seconds couteaux. Que du beau monde, mais quel monde! Un monde à des années lumière du nôtre.

Un monde qui appartenait encore aux hommes et aux femmes qui se couchaient tard, qui buvaient comme des trous, qui fumaient comme des pompiers et se droguaient à l’occasion. Grâce à une foule d’anecdotes et une écriture qui emprunte au romanesque, Francis Dorléans, ancien chroniqueur pour Vogue, a l’art de convertir la nostalgie d’une époque en un feuilleton acide et coloré dont on ne voudrait rater aucun épisode. De Francis Dorleans (Auteur)

Qui est Sir Walter Scott ?

Contre l’inconvénient de se faire une trop haute idée d’autrui, il n’est pas meilleur antidote que d’avoir, au même moment, une excellente opinion de soi-même. Waverley (1814)

Sir Walter Scott (15 août 1771 à Édimbourg – 21 septembre 1832 à Abbotsford) est un poète et écrivain écossais. L’un des plus célèbres auteurs écossais avec David Hume, Adam Smith, Robert Burns ou Robert Louis Stevenson, il est traditionnellement surnommé le « Magicien du Nord » (Wizard of the North).

Il est également, avec Wordsworth, Coleridge, Byron, Shelley ou Keats, l’une des plus illustres figures du romantisme britannique. Père du roman historique, il a contribué à forger une image romantique de l’Écosse et de son histoire. C’est à lui, notamment, que l’on doit le retour de l’usage du tartan et du kilt, dont le port avait été interdit par acte du Parlement en 1746.

Ivanhoé

Tournois, combats, complots et amours. Avec Ivanhoé, Walter Scott abandonne pour la première fois l’Écosse pour l’Angleterre du xiie siècle, celle de la résistance des Saxons contre les Normands, leurs maîtres depuis la conquête de 1066. Son héros s’y trouve pris dans l’entrelacs et les conflits des fidélités familiales, féodales, amoureuses. Son père veut briser ses amours au nom d’une chimérique restauration de la royauté saxonne. Son roi et son bienfaiteur, Richard Coeur-de-Lion, qu’il a accompagné à la croisade, est à son retour menacé d’être dépossédé du trône par les intrigues de son frère Jean et de ses alliés. Ivanhoé doit défendre son roi, regagner son héritage, sa place dans sa famille et la belle Rowena. Il lui faut combattre sur tous les fronts, y compris celui de l’amour.

BEAT SPACEK "MODERN STREETS"

Beat Spacek est le dernier projet du vocaliste et producteur anglais Steve Spacek, un homme qui n’a pas besoin d’introduction. L’album « Modern Streets » a été crée en grande partie à l’aide d’applications iPhone et iPad, voici une fois de plus ce que Steve peut faire grâce aux nouvelles technologies. Cet album est un voyage à travers l’évolution de la Grande-Bretagne moderne dans une perspective futuriste.

26 JANVIER NINJA TUNE

Beat Spacek is the latest project from UK vocalist/producer Steve Spacek, a man who should really need no introduction. With boundless abilities, his work transcends genre and style – instead focusing more on swing, melody, vibe and atmosphere. From his legendary output with the band Spacek – Curvatia (2001), Vintage Hi-Tech (2003); solo work on the cult Sound In Color imprint and collaborations with the late, great J.Dilla; to his under-the-radar Black Pocket project for dBridge’s Exit Records and his most recent work with Mark Pritchard as one half of Africa HiTech, his fearless approach to creation has always been progressive and highly original.

Beat Spacek sees him once again take the reigns as a solo artist creating a record that is as much a love letter to the future as it is an ode to the past. Created largely using iPhone and iPad apps, the album once again finds Steve liberated through new technologies, excited by the prospects of “the new” whilst expressing notions of the past. It’s a journey through the evolution of modern Britain from a futurist perspective.

Framed against a particular period in the 1980s when Steve was growing up as a young man in New Cross, South East London, Modern Streets is rooted in the duality of the past and the future. Flim-Flams was the club where he first experienced the clash of sounds and styles that characterised South London’s racial, ethnic and cultural melting pot. A spot where Punks, Soul Heads, New Romantics, Dread Locks and Skinheads all converged brought together through a love of music and new sounds.

From the paranoid, post-punk, sleng teng musings of « I Wanna Know » to the nu wave pop-powered love song « Inflight Wave », Modern Streets is a direct reflection of that experience, envisioned through the mind of a 21st Century Rudeboy. Ghanaian Highlife is re-imagined in digital form on « Tonight »; « Stand Firm » tips its hat to the dancehall with a futuristic rinse; whilst the sub-bass powered anthem « Alone in Da Sun » draws on the finest elements of dubstep’s sonic vocabulary and reworks them into a loose, new age club jam, brimming with soul and charisma.

Quatre minutes de culture classique : Francis Scott Fitzgerald

Francis Scott Key Fitzgerald (24 septembre 1896 – 21 décembre 1940) est un écrivain américain, né à Saint Paul (Minnesota). Chef de file de la Génération perdue et émouvant représentant de L’Ère du Jazz, il est aussi celui qui lance la carrière d’Ernest Hemingway. Marié à Zelda Sayre Fitzgerald, qui publia un roman (Accordez-moi cette valse ; Save Me The Waltz), et fut une source d’inspiration constante. Ensemble, ils eurent une fille, Frances, qu’ils surnommèrent « Scottie ».
Naturellement, toute vie est un processus de délabrement progressif, mais les coups qui confèrent sa dimension spectaculaire à ce travail – les coups massifs et brusques qui proviennent, ou semblent provenir, de l’extérieur -, ceux dont on se souvient, sur lesquels on rejette la faute et qu’on confesse, dans les moments de faiblesse, aux amis, ne font pas sentir instantanément leur effet.
Les Heureux et les Damnés : Anthony et Gloria, beaux, jeunes et doués, forment un couple obsédé par l’argent, prêt à tout pour recueillir la fortune considérable de leur grand-père, un milliardaire, ancien «requin» de Wall Street, qui subitement cherche à les déshériter.Dans l’atmosphère insouciante du New York de 1914, dans la frénésie de l’ivresse, la mélancolie des fêtes luxueuses d’un monde éphémère et fragile, l’amour et le mariage de ces deux jeunes «dieux», qui ressemblent étrangement à Fitzgerald et Zelda, se dégradent lentement…

NiN : The pefect drug

I got my head but my head is unraveling
cant keep control can’t keep track of where it’s traveling
I got my heart but my heart’s no good
you’re the only one that’s understood

I come along but I don’t know where you’re taking me
I shouldn’t go but you’re wrenching dragging shaking me
turn off the sun pull the stars from the sky
the more I give to you the more I die

and I want you

you are the perfect drug
the perfect drug
the perfect drug
the perfect drug

you make me hard when i’m all soft inside
I see the truth when i’m all stupid-eyed
the arrow goes straight through my heart
without you everything just falls apart

my blood just wants to say hello to you
my fear is warm to get inside of you
my soul is so afraid to realize
how very little bit is left of me

take me with you
without you everything just falls apart
it’s not as much fun to pick up the pieces

A music video for the single was directed by Mark Romanek and released on January 18, 1997. The theme was inspired by the illustrations of 20th-century artist Edward Gorey, with familiar Gorey elements including oversized urns, topiary plants, and glum, pale characters in full Edwardian costume. The most obvious reference to Gorey is the boy sitting on the cushion in front of the painting. Other references include an unidentified painting resembling Gustav Klimt’s The Kiss (1907–1908) and a « Scanning Machine » designed by Frenchman François Willème in 1860.

The video is widely interpreted as Trent Reznor portraying a man mourning the death of a child and detaching himself from reality through absinthe. Charlie Clouser, Danny Lohner, and Chris Vrenna also appear in the video, most notably playing string instruments at the beginning of the video. The entire video was filmed with a blue tint with the exception of the drum breakdown, which uses flashing green light instead. Joanne Gair’s work with Nine Inch Nails on « The Perfect Drug » won her the makeup portion of the best hair/makeup in a music video at the Music Video Production Awards.

Big Brother

Big Brother (qui signifie Grand Frère) est un personnage de fiction du roman 1984 de George Orwell. L’expression « Big Brother » est désormais utilisée largement pour qualifier toutes les institutions ou pratiques portant atteinte aux libertés fondamentales et à la vie privée des populations ou des individus. Dans 1984, Big Brother est le chef du « Parti », donc de l’État d’ « Océania », et il est aussi le grand surveillant, omniprésent par les affiches et les « télécrans » des domiciles privés, ce que rappelle la maxime officielle Big brother is watching you (Grand Frère vous surveille).

Il est l’objet d’un culte de la personnalité. Il n’apparait jamais en personne. Il est représenté par le visage d’un homme d’environ 45 ans, moustachu, fixant les gens dans les yeux, dans une expression qui se veut à la fois rassurante et sévère. La biographie officielle de Big Brother est incompatible avec une vie humaine normale ; selon cette biographie il est notamment le créateur du parti (alors qu’un homme de 45 ans ne serait même pas né à l’époque), ainsi que le héros d’innombrable exploits révolutionnaires ; il est en outre littéralement sans âge et immortel. Mais dans l’univers du roman, la doctrine du parti inclut la doublepensée, et ce genre de paradoxe n’est pas une incohérence, mais presque une obligation.

Le nom de Big Brother lui même est un paradoxe, tout comme les noms des ministères océaniens. L’Angsoc prône en effet une désintégration du noyau familial, en encourageant les enfants à dénoncer leurs parents, ou en inhibant tout amour au sein d’un couple au profit du devoir de procréer pour le Parti. Il est donc paradoxal que son nom soit « Grand Frère », qui est une image destinée normalement à encourager l’amour au sein d’une famille. Ainsi, le lecteur est amené à douter de la réalité (dans l’univers du roman) de ce personnage central. Plusieurs éléments poussent à considérer que, probablement, Big Brother n’est pas un homme (ou au moins n’est plus, ou encore n’est plus le même homme) : le fait qu’on ne le voie jamais en personne, le fait qu’il existe un livre du monde du roman qui explique la nécessité de personnifier le pouvoir pour générer dans les masses un sentiment d’adhésion et de crainte, et même une scène où un dirigeant explique au héros que Big Brother est en fait un groupe de très hauts dirigeants du parti (sans que cette déclaration soit forcément la vérité…). D’une certaine façon, le doute autour de son existence fait aussi partie du personnage. Quoi qu’il en soit, Big Brother est un personnage de propagande et une allégorie, qu’il soit (ou ait été) un homme ou non. Sous cet aspect, Big Brother est l’incarnation du « Parti », et aussi (cela revient au même) l’incarnation du devoir citoyen à Océania.

Eureka Street

L’auteur de Ripley Bogle nous entraîne à Belfast, sa ville natale, pour un roman foisonnant, à la fois tragique et hilarant. Qu’a donc trouvé Chuckie Lurgan, gros protestant picoleur et pauvre, qui à trente ans vit toujours avec sa mère dans une maisonnette d’Eureka Street ? Une célébrité cocasse et quelques astuces légales mais immorales pour devenir riche. Que cherche donc son ami catholique Jake Jackson, orphelin mélancolique, ancien dur et coeur d’artichaut ? Le moyen de survivre et d’aimer dans une ville livrée à la violence terroriste aveugle. Et qu’a donc trouvé Peggy, la mère quinquagénaire de Chuckie ? Le bonheur, tout simplement, grâce à une forme d’amour prohibée, donc scandaleuse dans son quartier protestant. Et, pendant ce temps-là, un inconnu couvre les murs de Belfast d’un mystérieux graffiti : OTG, écrit-il, OTG.

Un début prometteur

« Tu ne vis que pour le sexe, Henry ». On doit cette réplique lapidaire et clairvoyante à Hortense, copine de collège et « première fois » d’Henry, début prometteur des plaisirs du sexe et de l’amour, ses deux centres d’intérêts. Au cœur d’une famille en miettes, le jeune ado observe des adultes, ombres d’eux-mêmes, retournés comme des gants, qui se débattent entre la banalité crasse du quotidien et l’angoisse d’avoir à se poser les vraies questions. Il peaufine aussi son éducation « sentimentale » grâce aux conseils avisés de Martin, son trentenaire de frère. Ce dernier, « qui montrait ses chemises dans tout Paris » est revenu vivre chez ses parents vidé par la rupture, démoli par l’adultère ; il ressasse sa déchéance amoureuse dans un mobile-home au fond du jardin consommant tout ce qui peut faire oublier.

(suite…)

Candle in the Wind

Le Dandy, créature romantique par excellence et butineur de vie par essence ne se préoccupe de la mort qu’à la lueur d’une bougie True Grace ;

Concerné non pas par l’aspect bassement morbide de la chose mais plutôt par la façon la plus élégante de quitter ses contemporains. Même si il n’imagine sa disparition qu’au terme d’une vie longue et merveilleuse, pleine d’attraits et d’aventures sulfureuses, le Gentleman sait déjà que l’on entendra résonner dans une cathédrale l’Etude in C minor Op. 10.12 – Revolution de Chopin en sa mémoire, qu’il sera habillé d’un costume pourpre en velours sur mesure et de Berluti en crocos, des milliers de fleurs exotiques encercleront son ultime demeure tandis que ses multiples veuves pleureront des effluves de Joy de Jean Patou… Si chic So dead like a Candle in the Wind.

(suite…)

LA CHAMBRE BLEUE un film de Mathieu Amalric

« Une merveille » Gilles Jacob, président du festival de Cannes

D’après le roman « La Chambre Bleue » de Georges SIMENON avec Mathieu Amalric, Léa Drucker, Stéphanie Cléau, Laurent Pointrenaux, Serge Bozon, BLUTCH

Dis- moi Julien, si je devenais libre, tu te rendrais libre aussi ?
– Tu dis ?…
Un homme et une femme s’aiment en secret dans une chambre, se désirent, se veulent, se mordent même. Puis s’échangent quelques mots anodins après l’amour.
Du moins l’homme semble le croire.
Car aujourd’hui arrêté, face aux questions des gendarmes et du juge d’instruction, Julien cherche les mots.
« La vie est différente quand on la vit et quand on l’épluche après-coup. »
Que s’est-il passé, de quoi est-il accusé ?…

France
Durée : 1h16
Distribution : Alfama Films
Produit par Paulo Branco

Antonin Artaud

Antonin Artaud, de son vrai nom Antoine Marie Joseph Artaud, est un écrivain et poète français, né à Marseille le 4 septembre 1896 et mort à Ivry-sur-Seine le 4 mars 1948.

Il est l’auteur de poèmes (L’Ombilic des limbes, 1925) et de textes sur le cinéma et le théâtre (Le Théâtre et son double, 1938), où il fait l’éloge du « théâtre de la cruauté » et qui influenceront plus tard de nombreux metteurs en scène dans le monde entier. Il a également scénarisé La Coquille et le Clergyman et joué dans 25 films en douze ans, notamment dans le Napoléon d’Abel Gance ou La Passion de Jeanne d’Arc de Carl Theodor Dreyer. «  Qui suis-je ? D’où viens-je ? Je suis Antonin Artaud Vous verrez mon corps actuel Voler en éclats Et se ramasser Sous dix mille aspects Notoires Un corps neuf Où vous ne pourrez Plus jamais M’oublier. » « Peut-être était-il en plus grand conflit que nous tous avec la vie. Très beau, comme il était alors, en se déplaçant il entraînait avec lui un paysage de roman noir, tout transpercé d’éclairs. Il était possédé par une sorte de fureur qui n’épargnait pour ainsi dire aucune des institutions humaines, mais qui pouvait, à l’occasion, se résoudre en un rire où tout le défi de la jeunesse passait. N’empêche que cette fureur, par l’étonnante puissance de contagion dont elle disposait, a profondément influencé la démarche surréaliste. Elle nous a enjoints, autant que nous étions, de prendre véritablement tous nos risques, d’attaquer nous-mêmes sans retenue ce que nous ne pouvions souffrir. », André Breton

Un ventre fin. Un ventre de poudre ténue et comme en image.
Au pied du ventre, une grenade éclatée. La grenade déploie une circulation floconneuse qui monte comme des langues de feu, un feu froid.
La circulation prend le ventre et le retourne. Mais le ventre ne tourne pas.
Ce sont des veines de sang vineux, de sang mêlé de safran et de soufre,
mais d’un soufre édulcoré d’eau.
Au-dessus du ventre sont visibles des seins. Et plus haut, et en profondeur,
mais sur un autre plan de l’esprit, un soleil brûle, mais de telle sorte que l’on pense que ce soit le sein qui brûle.
Et au pied de la grenade, un oiseau.
Le soleil a comme un regard. Mais un regard qui regarderait le soleil.
Le regard est un cône qui se renverse sur le soleil.
Et tout l’air est comme une musique figée, mais une vaste, profonde musique, bien maçonnée et secrète, et pleine de ramifications congelées.
Et tout cela, maçonné de colonnes, et d’une espèce de lavis d’architecte
qui rejoint le ventre avec la réalité.
La toile est creuse et stratifiée. La peinture est bien enfermée dans la toile.
Elle est comme un cercle fermé, une sorte d’abîme qui tourne,
et se dédouble par le milieu.
Elle est comme un esprit qui se voit et se creuse, elle est remalaxée et travaillée sans cesse par les mains crispées de l’esprit. Or l’esprit sème son phosphore.
L’esprit est sûr. Il a bien un pied dans le monde. La grenade, le ventre, les seins,
sont comme des preuves attestatoires de la réalité.
Il y a un oiseau mort, il y a des frondaisons de colonnes.
L’air est plein de coups de crayon, des coups de crayon comme des coups de couteau, comme des stries d’ongle magique. L’air est suffisamment retourné.
Et voici qu’il se dispose en cellules où pousse une graine d’irréalité.
Les cellules se casent chacune à sa place, en éventail.
Autour du ventre, en avant du soleil, au delà de l’oiseau, et autour de cette circulation d’eau soufrée.
Mais l’architecture est indifférente aux cellules, elle sustente et ne parle pas.
Chaque cellule porte un œuf où reluit quel germe ? Dans chaque cellule un œuf est né tout à coup. Il y a dans chacune un fourmillement inhumain mais limpide,
les stratifications d’un univers arrêté.
Chaque cellule porte bien son œuf et nous le propose ; mais il importe peu à l’œuf d’être choisi ou repoussé.
Toutes les cellules ne portent pas d’œuf. Dans quelques-unes naît une spire.
Et dans l’air une spire plus grosse pend, mais comme soufrée déjà ou encore de phosphore et enveloppée d’irréalité. Et cette spire a toute l’importance de la plus puissante pensée.
Le ventre évoque la chirurgie et la Morgue, le chantier, la place publique
et la table d’opération.
Le corps du ventre semble fait de granit, ou de marbre, ou de plâtre,
mais d’un plâtre durcifié.
Il y a une case pour une montagne. L’écume du ciel fait à la montagne un cerne translucide et frais. L’air autour de la montagne est sonore, pieux, légendaire, interdit.
L’accès de la montagne est interdit. La montagne a bien sa place dans l’âme.
Elle est l’horizon d’un quelque chose qui recule sans cesse.
Elle donne la sensation de l’horizon éternel.

Pages 64-66 in NRF Poésie / Gallimard 1925

Le retour du Vieux dégueulasse: Charles Bukowski

« Je préfère les chiens aux êtres humains, les chats aux chiens, et moi plus que tous les précédents quand je suis saoul, en sous-vêtements, et debout devant ma fenêtre ».
Charles Bukowski

En 1969, Charles Bukowski, écrivain underground inconnu du grand public, fut projeté sur la scène internationale avec la parution du Journal d’un Vieux dégueulasse. Cette première édition n’avait repris qu’une quarantaine des chroniques qu’il avait écrites durant vingt ans ; certaines allaient ensuite nourrir Contes et Nouveaux contes de la folie ordinaire (1972), Au sud de nulle part (1973), Je t’aime Albert (1983), entre autres.

Le Retour du Vieux dégueulasse réunit en un volume celles qui seraient injustement tombées dans l’oubli. Cet ensemble constitue une espèce de gigantesque « roman à clef » grâce auquel Charles Bukowski a pu laisser vagabonder son imagination. Transgressant tous les tabous, il nous livre ses explorations de toutes les formes de sexualité, toutes les « perversions », toutes les « déviances ». Son humour permet à ses personnages, l’air de rien, « de laisser voir leur véritable nature »

Chela – ZERO

Australian cool kid Chela is back with a new EP « Zero » out on Kitsuné! Check out her previous crazy video « Romanticize »:http://bit.ly/1iF5fNt

Don DeLillo

Enfant du Bronx, fils d’immigrés italiens, Don DeLillo naît à New York en 1936. Après avoir reçu une éducation catholique, il étudie la communication à l’université, puis travaille comme rédacteur dans une célèbre agence de publicité américaine. Il rompt ensuite radicalement avec ce début de carrière pour se lancer dans la littérature, à laquelle il se consacre comme un ascète. Il fuit désormais toute mondanité, refuse toute compromission avec le marché, se donne surtout une ligne de travail et de conduite qui le range parmi les grands résistants de la culture contemporaine. Selon Don DeLillo, l’écrivain doit travailler contre l’air du temps. Dans son cas, c’est surtout l’esprit de l’Amérique, son pays, qu’il combat inlassablement. Dès son premier roman, Americana, il n’a de cesse de décortiquer la réalité américaine et de mettre ses valeurs sous la lampe de l’enquêteur. Depuis l’assassinat du président Kennedy en 1963, Don DeLillo développe une vision du monde selon laquelle la réalité visible du monde contemporain ne montre pas la vérité. Le pouvoir ment, les médias déforment le monde, les décideurs et les puissants mènent la société humaine vers une la déréliction. Fils spirituel de Borgès, Don DeLillo a influencé des romanciers américains majeurs comme Breat Easton Ellis et James Ellroy. Après avoir publié ses six premiers romans dans une relative indifférence, il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands écrivains américains vivants, et comme une figure centrale de la littérature postmoderne. Cousin de Dos Passos et de Kerouac, il façonne une écriture complexe et exigeante qui déjoue les structures conventionnelles. Souvent labyrinthiques, ses quatorze romans sont pleins de golden boys, de terroristes, de sectes, de rockers, de footballeurs. Ils se rangent dans plusieurs genres littéraires : polar, science-fiction, thriller. Principalement connu comme romancier, Don DeLillo a également écrit des pièces de théâtre, dont Valparaiso.

Expo 58 par Jonathan Coe

Londres, 1958. Thomas Foley dispose d’une certaine ancienneté au ministère de l’Information quand on vient lui proposer de participer à un événement historique, l’Exposition universelle, qui doit se tenir cette année-là à Bruxelles. Il devra y superviser la construction du Pavillon britannique et veiller à la bonne tenue d’un pub, Le Britannia, censé incarner la culture de son pays. Le jeune Foley, alors qu’il vient de devenir père, est séduit par cette proposition exotique, et Sylvia, son épouse, ne voit pas son départ d’un très bon œil. Elle fera toutefois bonne figure, et la correspondance qu’ils échangeront viendra entrecouper le récit des nombreuses péripéties qui attendent notre héros au pays du roi Baudouin, où il est très vite rejoint par de savoureux personnages : Chersky, un journaliste russe qui pose des questions à la manière du KGB, Tony, le scientifique anglais responsable d’une machine, la ZETA, qui pourrait faire avancer la technologie du nucléaire, Anneke, enfin, l’hôtesse belge qui va devenir sa garde rapprochée…

Coe embarque le lecteur dans une histoire pleine de rebondissements, sans que jamais la tension ne retombe ou que le ridicule ne l’emporte. Sous la forme d’une parodie de roman d’espionnage, il médite sur le sens de nos existences et dresse le portrait d’un monde disparu, l’Angleterre des années 1950, une société tiraillée entre une certaine attirance pour la liberté que semble offrir la modernité et un attachement viscéral aux convenances et aux traditions en place. Josée Kamoun (Traduction) Amazon

Middlesex

À quarante et un ans, Cal aborde une autre étape de sa vie : intrigué par l’histoire de sa famille, une famille au fort degré de consanguinité, il a décidé de consigner une fois pour toutes l’errance mouvementée à travers le temps de ses lointains parents, et du gène à l’origine de sa « double » nature. Tout a commencé à Smyrne en 1922. Desdémone élève des vers à soie, elle vit avec son frère Lefty qui va les vendre sur le marché. Lorsque les Turcs mettent le feu à la ville, ils fuient et s’embarquent sur un paquebot. C’est l’occasion de « reconstruire » leur vie sur la seule chose finalement qu’ils n’ont pas perdue, leur désir. Durant le long voyage qui les mènera à Detroit, ils se marient, tout en gardant le silence sur la nature incestueuse de leur union. À Detroit, Lefty ouvre un bar. Leur fils, Milton, le reprend dans les années 50, après avoir épousé sa cousine Tessie. Il le fait prospérer au point de rêver à une autre affaire. Les émeutes sociales de Detroit en juillet 1967 précipitent son projet : le bar brûle et Milton investit dans une fabrique de hot dogs. Il fait fortune et peut enfin s’installer dans les beaux quartiers : il achète la maison la plus excentrique de Grosse Pointe, la banlieue résidentielle de Detroit, une maison « moderne », rue Middlesex. Et il envoie sa fille, Calliope, dans une école pour jeunes filles de bonne famille, jusqu’au jour où elle se lie avec l’une d’elles, une « rousse originaire de Grosse Pointe » qu’elle surnomme « L’Objet Obscur »… Ce livre extraordinaire est ce qui se rapproche le plus du “Great American novel” rêvé par tous les écrivains d’outre-Atlantique : c’est un récit épique, une comédie post-moderne, une histoire de la littérature (de L’Odyssée à Lolita), une farce, une élégie. Et un roman irrésistible. Mi-épopée, mi-roman d’apprentissage, ce livre est un hybride. Tout comme son héros/héroïne, qui connaît la joie – et la douleur – d’appartenir aux deux sexes, avant d’opter définitivement pour celui qui lui convient. Des collines d’Asie Mineure aux villas cossues de Grosse Pointe, du fracas des canonnières dans le Bosphore aux explosions des grenades lacrymogènes dans les rues de Detroit, du ragtime au rock’n’roll, un demi-siècle d’Histoire se déroule sous nos yeux. Pour aboutir à ce conte de fées moderne la transformation d’une teenager en un personnage mythologique. Dix ans après Virgin Suicides, Jeffrey Eugenides est de retour avec ce livre qui transcende tous les genres : c’est une idylle, une comédie postmoderne, une histoire de la littérature, un récit érotique, une confession, une élégie. Bref, un roman irrésistible.  De Jeffrey Eugenides Source : www.amazon.fr

La Bibliothèque de Bordeaux rend hommage à Jean Cayrol

Du lundi 6 juin au samedi 25 juin 2011, la Bibliothèque de Bordeaux rend hommage à Jean Cayrol, l’écrivain bordelais aurait eu cent ans le 6 juin 2011. Survivant de l’enfer concentrationnaire et marqué à vie par cette expérience, il a laissé une oeuvre poétique et romanesque arrachée à la souffrance de cette épreuve et à « l’étrange privilège d’être né deux fois » par la grâce des mots, son Miroir de la rédemption.

Éditeur aux éditions du Seuil, Jean Cayrol a été aussi le découvreur de talents devenus de grands noms de la littérature, tels Erik Orsenna, Didier Decoin, Jean-Marc Roberts ou Philippe Sollers. Cinéaste aux côtés d’Alain Resnais, il est l’auteur du bouleversant commentaire de Nuit et Brouillard. La Ville de Bordeaux, en collaboration avec le Département de la Gironde, rend hommage à ce grand auteur, né et décédé à Bordeaux.

Exposition Jean Cayrol… pour que ses mots demeurent Dans une tonalité de clair-obscur, à travers les textes majeurs de Jean Cayrol et un florilège de citations, l’exposition révèle la tension d’une écriture surgie de la nuit pour exprimer le miracle d’être au monde. Le visiteur est accompagné par une restitution de la vie de Jean Cayrol, par la diffusion de deux documentaires : Jean Cayrol réalisé à Bordeaux en 1975 par André Limoges pour FR3 Bordeaux. Aquitaine à livre ouvert, Jean Cayrol réalisé à Pujols sur Dordogne par Jacques Manley en 1985, produit par Jean-Marie Planes pour FR3 Bordeaux. L’épisode marquant de la déportation est illustré par des images du film Nuit et Brouillard.

Conférences et lectures Grand auditorium, rez-de-rue – Bibliothèque Mériadeck Mercredi 8 juin 18h30 : Jean Cayrol à pleine voix. Secret d’un homme, secret d’une oeuvre : Jean Cayrol vu par l’écrivain et critique littéraire bordelais Jean-Marie Planes. Textes de Jean Cayrol lus par André Limoges, réalisateur. Samedi 25 juin 14h30 : Jean Cayrol et le commentaire de Nuit et brouillard. Par Marie-Laure Basuyaux, Université Paris Sorbonne. Conférence suivie de la projection du film. 16h00 : Jean Cayrol éditeur. Par Didier Decoin écrivain, membre de l’Académie Goncourt.

Richard Yates – Tao Lin

Ce roman, même s’il s’intitule Richard Yates, n’a aucun rapport avec l’auteur éponyme… Ce n’est en aucun cas une biographie, le titre fait plutôt appel (même s’il est fait référence à quelques reprises à l’écrivain Richard Yates) à la sensation d’approximation, de «réalité abstraite» qu’on vit lorsqu’on s’aperçoit de la différence entre un contenant et son contenu, ou lorsqu’on compare des éléments aussi paradoxalement éloignés l’un de l’autre que l’Art et la Vie : une situation étrange et pourtant familière, nous laissant dans un doux état de confusion 
Deux jeunes gens, que l’auteur affuble de noms d’acteurs américains, Haley Joël Osment, 21 ans, habitant New York, et Dakota Fanning, 16 ans, habitant dans le New Jersey, font connaissance sur internet et s’éprennent l’un de l’autre. Après une première rencontre réelle au domicile de l’adolescente, ils enchaînent les allers-retours entre New York et le New Jersey. Le couple mange végan, vole dans les magasins et disserte sur la vie et l’ennui, se sent seul, échoue souvent à se comprendre. Lorsqu’ils ne sont pas ensemble, ils discutent en chat, alimentent leur spleen et une relation entre bonheur fulgurant et déprime suicidaire. Lorsque Joël quitte son appartement de New York pour s’installer dans le New Jersey, les deux personnages se dévoilent, laissant apparaître leurs blessures, leurs pulsions, leurs failles. Et Joël découvre alors les mensonges et manipulations de Dakota. Des jeunes ligotés par leurs liens virtuels, des adultes désarticulés par le réel, un récit entre l’hypnose et l’anesthésie. L’écriture minimaliste de Tao Lin et son humour à froid nous plongent dans la dépression générationnelle de ceux que l’on nomme les hipsters. Et, au détour d’une conversation en ligne apparemment anodine, les démons surgissent, avec toujours, en fond sonore, une solitude que l’on embrasse et dont on rit, comme pour l’apprivoiser. 
«Souvent hilarante, l’écriture de Tao Lin évoque les débuts de Douglas Coupland ou Bret Easton Ellis, mais avec quelque chose de particulier, presque beckettien. (…) Il y a chez lui une attitude, une ambiance, un abandon comiquement désespéré de l’ego littéraire.» The Guardian
Tao Lin, né en 1983, est l’une des voix les plus remarquées de la jeune littérature américaine. Il est l’auteur de deux recueils de poèmes (Cognitive-Behavioral Therapy et You are a little bit happier than I am), d’un recueil de nouvelles (Bed), d’une novella (Shoplifting from American Apparel) et de deux romans (Eeeee Eee Eeee et Richard Yates), à paraître au Diable vauvert, et travaille sur des projets cinéma expérimentaux. Il vit à Brooklyn.

SNUFF MOVIE

Le « Snuff movie »… Longtemps considéré comme une légende urbaine, il n’est ni une fiction, ni un reportage. Un meurtre, un viol, un passage à tabac devient prétexte à un tournage sommaire dans lequel la victime est vedette. Ce roman éponyme s’en inspire. Il n’est pas pire car rien ne peut- être pire que la souffrance en spectacle mais il n’est pas meilleur et à ce titre il assume pleinement sa qualité de photographie de l’enfer. Imprégné par la vibration d’un milieu subsocial en rupture de contrôles moraux, il est à ce titre aussi puissant dans le sordide que son thème directeur peut l’être. Mais cette différence que l’horreur est dépeinte ici davantage par la suggestion de sa vibration que par sa peinture à grands traits. Des « Snuffs », Audrey connaît. Son métier – elle est dans la police – l’a familiarisée aux méfaits de la bête lorsqu’elle se déguise en être humain et il n’est pas de jour où elle ne la rencontre sur les lieux de crime. Or, la recherche du père parti depuis vingt ans va la mener au-delà de l’horreur, ou plutôt à l’intérieur de l’horreur par la fréquentation forcée des rouages, des petites mains. Elle découvrira que ce père enfin retrouvé est producteur de snuff movies après une traque où sa personnalité bousculée révélera une nouvelle lecture de ses pulsions sexuelles. Dès lors, prise entre le rejet et l’espoir, elle ira jusqu’au déni d’elle. Elle acceptera l’inimaginable… SNUFF MOVIE de Jean-Michel JARVIS COLLECTION VERTIGES, tendance rouge. Parution : mars 2010 ISBN 978-2-915635-63-8 RELIURE broché, pelliculé mat plus verni réserve FORMAT 11 x 18 cm (format poche) 256 pages LITTÉRATURE POLICIÈRE POUR PUBLIC AVERTI

Bret Easton Ellis

Bret Easton Ellis est avec Stephen King mon écrivain préféré, bien sûr de nombreux autres m’ont fait vibrer mais jamais autant que ces 2 êtres… Bret Easton Ellis  en exclusivité pour AMAZON : « Je voulais rendre le bourdonnement continu de la peur » Les personnages de Moins que zéro, ont vieilli : vingt ans après, on retrouve Clay et les autres dans Suite(s) impériale(s), polar paranoïaque aux relents lynchiens. Ils sont devenus scénaristes, producteurs, actrices et ils sont toujours aussi creux, faux, immatures et seuls. Pour la sortie du livre, Amazon a rencontré Bret Easton Ellis, l’auteur mondialement célèbre de American Psycho qui contrairement à ses personnages, s’est montré tout à fait charmant et n’a tué personne… Amazon.fr : Dans Lunar Park, vous dites, ou plus exactement vous faites dire au personnage qui s’appelle Bret Easton Ellis, qu’il est le plus grand écrivain américain vivant de moins de quarante ans. Un commentaire ? Souhaitez-vous ajouter quelque chose à cela, aujourd’hui ? BEE: Non, c’était une blague ! Je voulais me moquer de moi-même. J’ai fait dire ça à mon personnage, à voix haute, mais je n’ai jamais pensé que j’étais l’un des meilleurs écrivains de ma génération. Il y avait déjà de meilleurs écrivains à l’université : par exemple mon ami Eric, le fameux Eric, il n’a jamais été publié mais c’était le meilleur de nous tous ; il est tombé dans la drogue et s’est égaré en chemin mais c’est lui qui aurait dû être publié. Je n’ai jamais voulu me comparer à mes contemporains, je n’ai jamais eu le sentiment d’être inscrit dans une tradition littéraire ou d’être membre d’une scène littéraire, et je n’ai jamais vraiment accordé d’attention à ces questions de classement, qui est le meilleur écrivain, etc. Par contre, je lis beaucoup d’écrivains contemporains, je me tiens informé de ce que font les romanciers actuels, même si je le fais moins que quand j’étais plus jeune. Amazon.fr : Quel est l’écrivain qui vous impressionne le plus, actuellement ? BEE: Jonathan Franzen Son nouveau roman, Freedom, est le meilleur roman américain que j’ai lu depuis vingt ans. Un immense, immense roman ! Pas seulement immense par le récit, la narration, mais par la démarche, c’est un roman d’une importance énorme, parce qu’il montre la nature de ce que le roman peut être. Il est un peu plus âgé que moi, il a 51 ans, j’en ai 46, mais je le considère comme un écrivain de ma génération.Lire la suite

Un léger passage à vide # Bad Monkeys

Un léger passage à vide « Camarade lecteur, amie lectrice, heureux de te retrouver. Franchement, si on m’avait dit que l’on se retrouverait un jour, toi et moi. Bon, tu sais comment les choses se passent. Je ne vais rien t’apprendre. Entre notre date de naissance et notre date de décès, il y a quelques moments dingues, des mauvaises passes et puis tout le reste. J’ai retiré tout le reste pour ne t’offrir rien que des moments dingues et des mauvaises passes. Et des moments dingues, aussi. Et des mauvaises passes. Et ainsi de suite. Bien à toi. NR » Confession d’un enfant du siècle, c’est le plus personnel, le plus intime des livres de Nicolas Rey qui se raconte ici pour la première fois, avec une sincérité qui émeut, sans aucun fard. On y retrouve les thèmes qui lui sont chers, l’ambiance de ses romans, la vulnérabilité et la lâcheté amoureuse, les textos dans la salle de bain, le foot, Paris, l’amitié fusionnelle…  Mais surtout, on y retrouve cette petite musique, cette grâce concise qui lui est propre, une manière de rendre universelle une sensation fugace, la vie ordinaire.  Entre rire et larmes, un très beau texte, son plus beau texte penseront beaucoup, magnifique moment de lecture émaillé de joyaux, d’images et de phrases à lire et relire comme autant de vitamines pour l’âme. Nicolas Rey  http://www.audiable.com

Bad Monkeys De nos jours dans un monde qui ressemble comme deux gouttes d’eau au nôtre et qui pourtant n’est pas tout à fait le même… Jane Charlotte est arrêtée en flagrant délit, pour un meurtre qu’elle vient de commettre. Au commissariat, elle raconte aux inspecteurs une histoire invraisemblable : elle ferait partie d’une organisation secrète dont la mission serait de se débarrasser des « Bad Monkeys », les êtres malfaisants qui ont échappé à la justice. Son aveu la conduit tout droit à la prison de Las Vegas, dans l’aile psychiatrique, où elle est interrogée par un médecin. Jane Charlotte entame alors le récit de sa vie : son adolescence chahutée, son recrutement par l’organisation, ses premières missions… Impossible de démêler dans ses propos le vrai du faux, le délire de la réalité… jusqu’à l’étonnant coup de théâtre final.  « Ruff a créé un univers qui n’est pas sans rappeler celui de Philip K. Dick. On y croise aussi l’ombre de Jim Thompson et de Thomas Pynchon. »  The New York Times  « BadMonkeys est comme un château de cartes construit par un fou de vitesse : ça va à toute allure et on s’attend à ce que ça s’écroule à tout moment mais ce n’est jamais le cas. Une joie cérébrale d’un bout à l’autre et un final qui vous laissera complètement K.O. »  Publishers Weekly RUFF Matt http://www.10-18.fr

Le Corbusier

Charles-Édouard Jeanneret-Gris, connu sous le pseudonyme de Le Corbusier, est un architecte, urbaniste, décorateur, peintre et homme de lettres suisse romand naturalisé français (né le 6 octobre 1887 à La Chaux-de-Fonds – mort le 27 août 1965 à Roquebrune-Cap-Martin). C’est l’un des principaux représentants du mouvement moderne avec Ludwig Mies van der Rohe, Walter Gropius, Alvar Aalto, Theo van Doesburg et d’autres. Le Corbusier a également œuvré dans les domaines de l’urbanisme et du design. Il est connu pour être l’inventeur de l’Unité d’habitation, sujet sur lequel il a commencé à travailler dans les années 1920, comme une réflexion théorique sur le logement collectif. « L’unité d’habitation de grandeur conforme » (nom donné par Corbu lui-même) sera seulement construite au moment de la reconstruction après la Seconde Guerre mondiale en cinq exemplaires tous différents, à Marseille, Briey-en-Forêt, Rezé-lès-Nantes, Firminy et Berlin. Elle prendra valeur de solution aux problèmes de logements de l’après-guerre. Dans son concept, il intègre tous les équipements collectifs nécessaires à la vie — garderie, laverie, piscine, école, commerces, bibliothèque, lieux de rencontre. Cependant, les architectes qui s’inspireront de lui pour les cités modernes, vont oublier cette partie là, dégradant son généreux concept et ouvrant la voie au pire des urbanismes « la cité de banlieue ».

Et le rire dans tout ça ?

Les riches sont toujours plus riches. Les pauvres toujours plus pauvres et au milieu ça galère comme il faut… Sinistrose quand tu nous tiens ! Alors bien sûr on peut s’accommoder de ces poncifs et ne rien faire, si ce n’est tenter de vivre au mieux dans cet environnement. Sans mépriser les valeurs essentielles. Ce serait déjà un bon début… Ou alors prendre conscience qu’en France l’herbe n’est pas moins verte qu’ailleurs et que les cons sont légions partout dans le monde et pas uniquement chez nous. Ce qui m’interpelle aujourd’hui c’est le sérieux de notre société globalisée. La dérision, l’humour sont réduits au niveau de techniques marketing, pas plus. Le premier degré est devenu roi et gare à celui ou celle qui voudrait contrevenir à cet état de fait… De « 1984 » au « meilleur des mondes » en passant par d’autres romans d’anticipation, on peut constater que la légèreté,  le deuxième degré et tout ce qui permet le rire sont systématiquement absents. On parle toujours de la cruauté de l’homme comme élément différenciant de l’animal mais le rire bon sang, n’est ce pas ça aussi le propre de l’homme ? Justement, il faut distinguer l’humour mécanique, froid, cynique et cruel si en vogue aujourd’hui, du rire simple et sans arrière-pensée de l’innocent…

Marek Halter raconte la reine de Saba

A l’origine du roman La reine de Saba, et au-delà de cette figure emblématique, il y a une volonté : celle de rendre compte de l’importance et de l’influence qu’a exercé ce personnage historique au fil des siècles en transcendant son amour pour le roi Salomon.

Le mythe de la Reine de Saba est immense et son influence est encore perceptible aujourd’hui. Marek Halter tenait donc également à aborder des thèmes tels que l’histoire, la littérature, l’archéologie, la religion, le mythe ou l’art. L’idée d’une collaboration à trois s’est peu à peu imposée autour de deux invités aux horizons divers mais avec une passion commune… lareinedesaba-lelivre.com ; Le blog La reine de Saba se veut un espace d’échange et de partage ouvert à tous : amateurs des ouvrages de Marek Halter, amoureux des fresques historiques, férus d’archéologie, passionnés de la Reine de Saba ou simples curieux, bienvenue.

Qui n’a jamais entendu parler de la Reine de Saba ? Voilà une figure qui a fait rêver des générations de peintres, de poètes, d’écrivains. Au mois de décembre 1933, André Malraux part à sa recherche. Aujourd’hui, soixante quinze ans après, dans un roman fastueux, Marek Halter lui donne un visage.

S’appuyant sur les dernières recherches archéologiques, il dessine les frontières du royaume de Saba, raconte la vie mouvementée de cette jeune reine, éclaire les guerres qu’elle a menées au Yémen de l’autre côté de la Mer Rouge et son alliance avec le royaume d’Israël du sage Salomon. Elle était noire. Elle était belle. L’Ancien et le Nouveau Testament ainsi que le Coran l’attestent. Grâce à elle, l’homme africain se marie à la mythologie de l’homme blanc. Contrairement aux reines grecques qui mettaient au défi leurs soupirants sur les champs de batailles, la reine de Saba met au défi le roi Salomon sur le champ de l’intelligence. La légende veut que de leurs brèves amours naisse un fils, Ménélik, «fils du roi» en langue guèze. Il fut le premier grand roi africain suivi de Ménélik II, Ménélik III et ainsi de suite.

Des centaines de milliers d’Africains en Éthiopie, au Mali, au Nigeria, au Ghana, au Rwanda, au Zimbabwe, en Ouganda, au Cap Vert et même au Kenya, d’où est originaire le père de Barack Obama (Barack, «béni» en hébreu), s’identifient à ce judaïsme-là mêlé à la tradition africaine. Au mois de mai 2009 leurs délégués se réuniront à San Francisco sous l’égide du Rabbin Capers Funnye, leader de la communauté des «Black Jews of America». ,La reine de Saba à qui Marek Halter redonne tout son éclat et son intérêt historique, est de plus en plus présente dans notre actualité. Sur le terrain, grâce aux dernières fouilles archéologiques à Axum en Éthiopie, dans la nouvelle expression poético-érotique qui prend ses sources dans le Cantique des Cantiques et sur le plan politique dans la plupart des pays d’Afrique où des groupes se réclamant de la lignée de la reine de Saba et du roi Salomon commencent à s’organiser dans des associations et synagogues.

Lecture délébile

Comme je ne voulais pas acheter « Un roman français » en me disant « c’est toujours la même chose », du coup j’ai involontairement acquis un deuxième exemplaire de « l’égoïste romantique ». Il m’a fallut atteindre la moitié du journal pour me rendre compte que je l’avais déjà lu… Sans vouloir offenser l’auteur c’est le syndrome « écris comme je le pense sur l’instant ». Pensée éphémère, lecture délébile. J’attaque « Imperial Bedrooms » de Bret easton Ellis sur Ipad, c’est volontaire parce qu’il y a le dictionnaire intégré, ainsi la plupart du temps lorsque je lis un livre en anglais j’en capte l’émotion ou du moins le crois-je, alors qu’avec cet outil je vais savoir plus précisément ce qu’à voulu dire l’auteur. L’avantage d’une bibliothèque informatisée c’est quelle repère les doublons… Espérons qu’elle ne fasse cependant pas d’occurrence, auquel cas certains auteurs seraient fusionnés… Des noms et puis quoi encore, moi aussi je fais dans la critique sans calorie ni saveur… trop peur de ce monde broyeur de paroles.

Le Dandy

L’homme riche, oisif, et qui, même blasé, n’a pas d’autre occupation que de courir à la piste du bonheur; l’homme élevé dans le luxe et accoutumé dès sa jeunesse à l’obéissance des autres hommes, celui enfin qui n’a pas d’autre profession que l’élégance, jouira toujours, dans tous les temps, d’une physionomie distincte, tout à fait à part. Le dandysme est une institution vague, aussi bizarre que le duel; très ancienne, puisque César, Catilina, Alcibiade nous en fournissent des types éclatants; très générale, puisque Chateaubriand l’a trouvée dans le forêts et au bord des lacs du Nouveau-Monde. Le dandysme, qui est une institution en dehors des lois, a des lois rigoureuses auxquelles sont strictement soumis tous ses sujets, quelles que soient d’ailleurs la fougue et l’indépendance de leur caractère. Les romanciers anglais ont, plus que les autres, cultivé le roman de high life, et les Français qui, comme M. de Custine, ont voulu spécialement écrire des romans d’amour, ont d’abord pris soin, et très judicieusement, de doter leurs personnages de fortunes assez vastes pour payer sans hésitation toutes leurs fantaisies; ensuite ils les ont dispensés de toute profession. Ces êtres n’ont pas d’autre état que de cultiver l’idée du beau dans leur personne, de satisfaire leurs passions, de sentir et de penser. Ils possèdent ainsi, à leur gré et dans une vaste mesure, le temps et l’argent, sans lesquels la fantaisie, réduite à l’état de rêverie passagère, ne peut guère se traduire en action. Il est malheureusement bien vrai que, sans le loisir et l’argent, l’amour ne peut être qu’une orgie de roturier ou l’accomplissement d’un devoir conjugal. Au lieu du caprice brûlant ou rêveur, il devient une répugnante utilité. Si je parle de l’amour à propos du dandysme, c’est que l’amour est l’occupation naturelle des oisifs. Mais le dandy ne vise pas à l’amour comme but spécial. Si j’ai parlé d’argent, c’est parce que l’argent est indispensable aux gens qui se font un culte de leurs passions; mais le dandy n’aspire pas à l’argent comme à une chose essentielle; un crédit indéfini pourrait lui suffire; il abandonne cette grossière passion aux mortels vulgaires. Le dandysme n’est même pas, comme beaucoup de personnes peu réfléchies paraissent le croire, un goût immodéré de la toilette et de l’élégance matérielle. Ces choses ne sont pour le parfait dandy qu’un symbole de la supériorité aristocratique de son esprit. Aussi, à ses yeux, épris avant tout de distinction, la perfection de la toilette consiste-t-elle dans la simplicité absolue, qui est en effet la meilleure manière de se distinguer. Qu’est-ce donc que cette passion qui, devenue doctrine, a fait des adeptes dominateurs, cette institution non écrite qui a formé une caste si hautaine? C’est avant tout le besoin ardent de se faire une originalité, contenu dans les limites extérieures des convenances. C’est une espèce de culte de soi-même, qui peut survivre à la recherche du bonheur à trouver dans autrui, dans la femme, par exemple; qui peut survivre même à tout ce qu’on appelle les illusions. C’est le plaisir d’étonner et la satisfaction orgueilleuse de ne jamais être étonné. Un dandy peut être un homme blasé, peut être un homme souffrant; mais, dans ce dernier cas, il sourira comme le Lacédémonien sous la morsure du renard. On voit que, par de certains côtés, le dandysme confine au spiritualisme et au stoïcisme. Mais un dandy ne peut jamais être un homme vulgaire. S’il commettait un crime, il ne serait pas déchu peut-être; mais si ce crime naissait d’une source triviale, le déshonneur serait irréparable. Que le lecteur ne se scandalise pas de cette gravité dans le frivole, et qu’il se souvienne qu’il y a une grandeur dans toutes les folies, une force dans tous les excès. Etrange spiritualisme! Pour ceux qui en sont à la fois les prêtres et les victimes, toutes les conditions matérielles compliquées auxquelles ils se soumettent, depuis la toilette irréprochable à toute heure du jour et de la nuit jusqu’aux tours les plus périlleux du sport, ne sont qu’une gymnastique propre à fortifier la volonté et à discipliner l’âme. En vérité, je n’avais pas tout à fait tort de considérer le dandysme comme une espèce de religion. La règle monastique la plus rigoureuse, l’ordre irrésistible du Vieux de la Montagne, qui commandait le suicide à ses disciples enivrés, n’étaient pas plus despotiques ni plus obéis que cette doctrine de l’élégance et de l’originalité, qui impose, elle aussi, à ses ambitieux et humbles sectaires, hommes souvent pleins de fougue, de passion, de courage, d’énergie contenue, la terrible formule: Perindè ac cadaver! Que ces hommes se fassent nommer raffinés, incroyables, beaux, lions ou dandies, tous sont issus d’une même origine; tous participent du même caractère d’opposition et de révolte; tous sont des représentants de ce qu’il y a de meilleur dans l’orgueil humain, de ce besoin, trop rare chez ceux d’aujourd’hui, de combattre et de détruire la trivialité. De là naît, chez les dandies, cette attitude hautaine de caste provoquante, même dans sa froideur: Le dandysme apparaît surtout aux époques transitoires où la démocratie n’est pas encore toute-puissante, où l’aristocratie n’est que partiellement chancelante et avilie. Dans le trouble de ces époques quelques hommes déclassés, dégoûtés, désoeuvrés, mais tous riches de force native, peuvent concevoir le projet de fonder une espèce nouvelle d’aristocratie, d’autant plus difficile à rompre qu’elle sera basée sur les facultés les plus précieuses, les plus indestructibles, et sur les dons célestes que le travail et l’argent ne peuvent conférer. Le dandysme est le dernier éclat d’héroïsme dans les décadences; et le type du dandy retrouvé par le voyageur dans l’Amérique du Nord n’infirme en aucune façon cette idée: car rien n’empêche de supposer que les tribus que nous nommons sauvages soient les débris de grandes civilisations disparues. Le dandysme est un soleil couchant; comme l’astre qui décline, il est superbe, sans chaleur et plein de mélancolie. Mais, hélas! la marée montante de la démocratie, qui envahit tout et qui nivelle tout, noie jour à jour ces derniers représentants de l’orgueil humain et verse des flots d’oubli sur les traces de ces prodigieux mirmidons. Les dandies se font chez nous de plus en plus rares, tandis que chez nos voisins, en Angleterre, l’état social et la constitution (la vraie constitution, celle qui s’exprime par les moeurs) laisseront longtemps encore une place aux héritiers de Sheridan, de Brummel et de Byron, si toutefois il s’en présente qui en soient dignes. Ce qui a pu paraître au lecteur une digression n’en est pas une, en vérité. Les considérations et les rêveries morales qui surgissent des dessins d’un artiste sont, dans beaucoup de cas, la meilleure traduction que le critique en puisse faire; les suggestions font partie d’une idée mère, et, en les montrant successivement, on peut la faire deviner. Ai-je besoin de dire que M. G., quand il crayonne un de ses dandies sur le papier, lui donne toujours son caractère historique, légendaire même, oserais-je dire, s’il n’était pas question du temps présent et de choses considérées généralement comme folâtres? C’est bien là cette légèreté d’allures, cette certitude de manières, cette simplicité dans l’air de domination, cette façon de porter un habit et de diriger un cheval, ces attitudes toujours calmes mais révélant la force, qui nous font penser, quand notre regard découvre un de ces êtres privilégiés en qui le joli et le redoutable se confondent si mystérieusement: « Voilà peut-être un homme riche, mais plus certainement un Hercule sans emploi. » Le caractère de beauté du dandy consiste surtout dans l’air froid qui vient de l’inébranlable résolution de ne pas être ému; on dirait un feu latent qui se fait deviner, qui pourrait mais qui ne veut pas rayonner. C’est ce qui est, dans ces images,
parfaitement exprimé.

La nouvelle rêvée Arthur Schnitzler

Ce chef-d’œuvre d’érotisme et de fantastique explore les interdits de l’inconscient.  Ce récit fantasmagorique (terminé en 1925, après une genèse de 17 ans) est sans nul doute l’un des plus riches, des plus accomplis et des plus troubles de l’ouvre du romancier et dramaturge autrichien. Un couple, Valentine et Fridolin, heureux et aimants, parents d’une petite fille, va vivre des expériences identiques, l’un en songe, l’autre au cours de débauches nocturnes. Entre les songes pervers de l’épouse et les transgressions « réelles » du mari, la réalité clignote et se trouble, le rêve se charge d’une vénéneuse pesanteur et des abîmes se creusent sous la sublime frivolité des apparences. Ce chef-d’œuvre d’érotisme et de fantastique explore les interdits diaboliques de l’inconscient.

Survivant de Chuck Palahniuk

 » Personnes ne veut voir ses problèmes résolus. Ses égarements, ses histoires réglées, sa vie débarrassée de ses merdes. Sinon, que resterait-il à tout un chacun ? Rien que l’inconnu, ce vaste inconnu qui fiche la trouille.  » Tender Branson est bien placé pour le dire. Il est le dernier survivant d’une secte d’allumés et il navigue seul, après l’avoir détourné, dans un Boeing 747 mis en pilotage automatique à 13 000 mètres d’altitude. Destination l’Australie et le crash assuré. Plus que sept heures de vol à vivre pour raconter à la boîte noire ses incroyables secrets. Quelques litres de kérosène avant de finir éclaté en milliards de petits débris… Un roman imprévisible, inoubliable et un sommet de l’humour sauvage qui confirme Chuck Palahniuk comme l’un des écrivains de fiction les plus originaux du moment. http://www.amazon.fr

Michael Kors @ Paris

La marque américaine de sportswear de luxe, Michael Kors, a ouvert à Paris sa plus grande boutique au monde. Ce magasin, de 650 mètres carrés, est situé au 279, rue Saint-Honoré et est la première boutique de la marque ouverte en France. Michael Kors était déjà installé dans trois villes européennes, Milan, Londres et Munich. Ce flagship parisien propose un large choix de créations issues des collections de Michael Kors et Kors and Michael. Les clients peuvent découvrir le rez-de-chaussée, réservé aux accessoires, avec la maroquinerie, la petite maroquinerie, les chaussures, les lunettes de soleil, les parfums et les montres. Le premier étage étant consacré à la collection de prêt-à-porter femme. A l’occasion de l’ouverture de cette boutique, Michael Kors a expliqué, « je suis ravi d’ouvrir un magasin à Paris après toutes ces années passées comme « un américain à Paris » pendant ma carrière chez Céline. Cela représente pour moi, comme un véritable retour aux sources. Saint-Honoré est la rue parfaite pour mes clients. A la fois glamour, chic, romantique et constamment en mouvement. Je suis enchanté d’être de retour dans la Ville lumière ». www.michaelkors.com

Sponsor

Deux Parisiens, Nina et Alain, débarquent en Serbie pour y terminer le montage d’un documentaire. Alors qu’ils cherchent un coup de main pour leur film, ils rencontrent un gros producteur, ex-pilier du régime Milosevic qui a produit des films de propagande anti-Otan, et désormais capitaliste ultra-libéral. Ce «Big boss» leur propose de financer un long métrage sur Hedy Lamarr, mythique star antinazie des années trente, avec un casting international. Mais Nina et Alain doivent dénicher d’autres sponsors pour boucler le budget. «Nema problema», pas de problème, comme on dit à Belgrade : les voilà en chasse de financiers du troisième type, nouveaux riches, ex-criminels de guerre, trafiquants en tous genres, politiciens douteux, roulant en limousines blindées, et vivant avec leurs bimbos et gardes du corps dans les villas de luxe de Belgrade, ou sur les plages du Monténégro. Un road-movie burlesque et débridé, très cinématographique, où l’on découvre que l’on peut devenir une vedette en trois semaines, et que dans l’ex-Yougoslavie de l’après-Milosevic tout a changé, sans que rien ne change vraiment : folie, démesure et chaos. Géraldine Beigbeder, d’origine serbe par sa mère, est scénariste. Elle a collaboré avec Luc Besson et Fabien Onteniente. ‘Sponsors’ est son premier roman. Source : www.passiondulivre.com, http://buzz.litteraire.free.fr A lire également sur passiondulivre.com les premières lignes…

Bordeaux fête le vin : Pavillon de la Ville

Bienvenue sur le Pavillon de la Ville, pour aimer Bordeaux de A à Z ! Du jeudi 28 juin au dimanche 1er juillet 2012 sur les quais face à la place des Quinconces, la mairie invite les visiteurs sur son pavillon très ouvert, imaginé pour Bordeaux Fête le Vin et doté d’un espace détente et d’un patio paysager : une véritable invitation à faire une pause dans une ambiance reposante. Décliné sous la forme d’une exposition interactive et d’un quiz ludique, le thème proposé cette année est l’amour de la ville, de ses places, ses lieux insolites, ses projets.  L’abécédaire amoureux de Bordeaux En images et en sons diffusés sur le pavillon, l’alphabet amoureux de Bordeaux permettra à chacun de réapprendre la ville de A à Z en présentant ses cultures, son nouvel art de vivre, mais aussi son ouverture internationale ou les quartiers, avec des textes, des photos et des vidéos. L’occasion aussi de donner l’envie à chacun d’imaginer son propre alphabet… le document diffusé sur le pavillon est aussi consultable sur bordeaux.fr.

Et vous, comment aimez vous Bordeaux ? Un questionnaire ludique invitera les Bordelais et tous les visiteurs de la fête à exprimer leur amour de la ville. En quelques questions et quelques clics, chacun apprendra quelle sorte d’amoureux de Bordeaux il est : romantique, bohème, alternatif ou audacieux. De nombreuses places de concert sont à gagner, tirage au sort dimanche soir.

Un espace immersif consacré au Centre Culturel et Touristique du Vin Le pavillon de Bordeaux consacrera un large espace au projet de Centre Culturel et touristique du Vin, futur équipement emblématique dédié à la culture et aux civilisations du vin. A découvrir : la maquette holographique qui vient d’être présentée en avant première à Vinexpo Hong Kong. En terrasse, des jumelles de réalité augmentée offriront une vue imprenable sur le futur site aux Bassins à flot. Ces animations inédites permettront une visite virtuelle du bâtiment, à la fois extérieure pour approcher son architecture audacieuse, mais aussi intérieure, pour ressentir sa scénographie inédite. www.centreculturelduvin.com

LE NID DU LORIOT

Ce roman raconte un voyage sensuel dans l’Amérique des années 1930. Dans un ranch près de Waco, des femmes masquées et un jeune homme, Clay, pris d’amour fou pour l’une d’entre elles, Stella, entrent dans une collision permanente. Grande épopée de l’animalité, cet ouvrage est un conte cruel, flamboyant et baroque, raconté avec une audace sans demimesure, placé juste au point d’intersection de la brutalité charnelle et de la tendresse. Il nous plonge dans un univers où nos désirs sont retournés comme des gants et où tous nos fantasmes sont lâchés, nous emportant dans des aventures menant chacune vers l’inaccessible. Stella sera pour le jeune Clay une exceptionnelle initiatrice à la jouissance et lui fera connaître la nature insondable des plaisirs féminins. VOLKE ARIEL  éditions LA MUSARDINE collection LECTURES AMOURE lamusardine.com

LAURENCE ANYWAYS

Un film de Xavier Dolan avec Melvil Poupaud, Suzanne Clément, Nathalie Baye, Monia Chokri Laurence Anyways, c’est l’histoire d’un amour impossible. Le jour de son trentième anniversaire, Laurence, qui est très amoureux de Fred, révèle à celle-ci, après d’abstruses circonlocutions, son désir de devenir une femme. En salles le 18 juillet 2012. Après les succès cannois de J’ai tué ma mère et Les amours imaginaires, Xavier Dolan, le jeune prodige québécois, signe une grande fresque romanesque qui suit sur une décennie les amours tumultueux d’un jeune couple confronté aux conventions et aux préjugés.

Le Dropping

Ecrivains, paroliers, journalistes, politiques, individus lambda et plus si affinité ont définitivement intégrés marques et logos dans leur vocabulaire pour donner plus de corps, plus de poids à leurs propos souvent vides de sens. Lolita Pille avec son roman « Hell » fait dorénavant figure de « précurseuse ». Morceau choisi : « J’enfile un jean Chloé délavé, des Nike argentées, un pull en maille blanc Paule Ka et mes lunettes Gucci, je prends mon cabas Vuitton monogrammé dans lequel je glisse des médocs, « Voici », du maquillage et mon étui à lunettes (…) Vivre d’amour ; d’Evian et de Marlboro Light. ». Qui prendra le relais ?

After Party

Cannes… Pour celles et ceux qui ont le privilège d’en être, il est encore temps de faire une offrande à Notre Dame de la Bocca (si tant est qu’elle existe) et de prier tres fort pour, peut etre, obtenir auprès du microcosme de précieuses invits, non pas pour les sempiternelles et surannées soirées pseudo caritatives de la croisette, mais pour ces fameuses After Killer Parties, fréquentées par la crème de la crème, événements supra mondains vecteurs d’image, flatteurs d’ego, flamboyante démonstration d’une capacité à masteriser le truc. Comme le dit si bien qui tu sais, « Même Roman s’est fait tricard de sa propre after sur son yacht, c’est dire ! »

Joris-Karl Huysmans

Joris-Karl Huysmans est un écrivain français, critique d’art, né à Paris le 5 février 1848 et mort dans la même ville le 12 mai 1907. Joris-Karl Huysmans descend d’une longue lignée d’artistes peintres flamands. Il est inscrit à l’état civil sous la forme francisée de son nom : Georges-Charles Huysmans. La plupart de ses œuvres ont été éditées — et continuent de l’être — sous la forme abrégée de J-K. Huysmans. Après une « jeunesse d’humiliation et de panne » (le remariage de sa mère avec l’homme d’affaires protestant Jules Og ; son père étant mort le 24 juin 1856), il poursuit une carrière de fonctionnaire pendant trente ans. Il publie à compte d’auteur en 1874 un recueil de poèmes intitulé Le Drageoir à épices qui est réédité et rebaptisé l’année suivante Le drageoir aux épices. Un article sur L’Assommoir et un roman, Les Sœurs Vatard (1879), lui valent l’amitié d’Émile Zola et l’amènent à participer à la publication en 1880 d’un recueil collectif intitulé Les Soirées de Médan, véritable manifeste en acte du naturalisme, où il insère Sac au dos. Ses œuvres peignent alors des existences ternes et une vie quotidienne fade dans En Ménage (1881) et À vau-l’eau (publié à part en 1882). Déjà apparaissent son pessimisme et son dégoût pour un monde moderne composé « de sacripants et d’imbéciles ». À rebours (1884) rompt nettement avec l’esthétique naturaliste ; les « tendances vers l’artifice » du héros, Des Esseintes, sont, « au fond, des élans vers un idéal ». Un autre personnage, Durtal (Là-bas, 1891), exprime aussi l’évolution que connaît Huysmans ; cette étape satanique, où se mêlent occultisme et sensualité, précède sa conversion à la foi chrétienne (La Cathédrale, 1898 et L’Oblat, 1903) à laquelle l’ont amené des préoccupations esthétiques : l’écrivain, en effet, en vient au catholicisme, attiré par l’art qu’il avait fondé, comme il avait été séduit par le talent des impressionnistes (Degas, Monet, Pissarro, Odilon Redon) dont il se fait le défenseur dans L’Art moderne (1883). Au terme d’une difficile évolution, Huysmans cherche à « atteindre les en deçà et les après », à faire un « naturalisme spiritualiste » tout en gardant son goût du détail cru, des termes rares et de la brutalité véhémente du style, « la langue étoffée et nerveuse du réalisme ». Il se retire chez les bénédictines à Paris. On lui découvre un cancer de la machoire en 1905. Conformément à ses convictions religieuses, il décide d’accepter la douleur et de ne rien faire pour la soulager. Il meurt deux ans plus tard, le 12 mai 1907 dans des conditions de douleurs physiques atroces. Il est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris. Son exécuteur testamentaire fut son ami Lucien Descaves.

L'hôtel Jules&Jim installe son cinéma éphémère

Après avoir lancé les « apéros-cachés » l’été dernier et fêté l’inauguration de l’hôtel en février, Antoine Brault et Geoffroy Sciard proposent cet été, un cinéma éphémère dans les murs de l’hôtel… Une salle de cinéma secrète qui offrira des conditions de visionnage aussi agréable qu’exclusive. A partir du 6 juin 2012, Les projections accueilleront chaque mercredi, une programmation originale, retraçant 60 ans de cinéma. Ce rendez-vous sera également l’opportunité de découvrir de nouveaux talents. Avant chaque séance, un jeune réalisateur viendra présenter son court-métrage aux spectateurs présents en quelques minutes. Pour ouvrir ce festival « estival et cinématographique », Antoine Brault & Geoffroy Sciard rendent hommage à « Jules et Jim », adaptation du célèbre roman de Henri- Pierre Roché. À l’occasion de son cinquantième anniversaire, le chef d’œuvre de François Truffaut de 1962 sera projeté en séance d’ouverture le mercredi 6 juin 2012 à 20h45. La programmation du festival commence en 1962, date de la sortie de « Jules et Jim» pour se terminer en 2012, date de l’ouverture de l’hôtel. Chaque décennie (1962, 1972, 1982, 1992, 2002 et enfin 2012) sera représentée et incarnée par un film emblématique.

Chaque semaine, la salle sera ouverte à 20 spectateurs. Les réservations seront ouvertes sur la page facebook de l’hôtel : www.facebook.com/hoteljulesetjim le jeudi matin pour le mercredi suivant. Avant de récupérer leur ticket auprès de l’ouvreuse, sésame pour accéder à la salle secrète, les 20 spectateurs pourront se restaurer au bar et pourquoi pas y déguster une des créations de Ricardo le barman !
Cinéma éphémère Jules&Jim

À partir du Mercredi 6 juin 2012 Inscriptions & programmation sur Facebook : www.facebook.com/hoteljulesetjim Séance gratuite. Bar ouvert de 17h00 à 23h00 (Assiette jambon et fromage fermier à 17 € – Vin au verre à partir de 8€ – Coupe de champagne Moët Brut Imperial 12€).

Hôtel Jules & Jim 11, rue des Gravilliers 75003 Paris www.hoteljulesetjim.com

Friedrich Hölderlin

Friedrich Hölderlin (1770-1843) est un très grand poète et penseur de la haute période classico-romantique en Allemagne, époque que la tradition culturelle occidentale fait encore rayonner autour de la figure emblématique de Goethe. Cet acmé de la littérature allemande créatrice plus tardive de son premier grand « classicisme » en Europe, précédé d’un « pré-classicisme » (Lessing…), peut comprendre l’ensemble du courant qui va du Sturm und Drang aux deux grands Classiques allemands Goethe et Schiller à Weimar, pour engendrer les « Modernes » Romantiques (Tieck, Novalis…). L’énorme élaboration philosophique allemande d’alors, sécularisatrice de la religion [en France, c’est 1789], par le protestantisme culturel, est partie prenante de cette époque : Le grand nom, c’est Kant, que Hölderlin appellera le « Moïse de la nation allemande ». Par le « titan » Fichte (selon Hölderlin, son discutant à Iéna en 1794-1795), lequel Fichte trouve « la révolution copernicienne » de Kant « inachevée », on aboutit à l’idéalisme allemand (« trèfle » Hölderlin, Hegel, Schelling, étudiants en théologie ensemble au Stift, le Grand Séminaire protestant de Tübingen), auquel Hölderlin, néanmoins oppose une objection fondamentale : l’être ne peut se confondre avec l’identité. Hölderlin excède cette époque. Il l’excède de loin, en deçà et au-delà, pour commencer de nous arriver plus véritablement au vingtième siècle : parce qu’il l’excède en profondeur, par sa traduction de la Grèce en Hespérie (le retournement catégorique occidental). Il est considéré comme le plus grand poète lyrique de langue allemande. La Grèce de Hölderlin est une traduction (cf. Remarques sur les traductions de Sophocle): Le Christ y représente le dernier « dieu » de l’Antiquité, dieu néanmoins charnière, car spécifique, ineffaçable de l’histoire de notre civilisation (Poèmes: Patmos, L’Unique). Le roman Hypérion (1797-99) demeure au coeur de l’oeuvre, le centre « excentrique » du mythe (au sens hölderlinien du terme) de l’autre Grèce de Hölderlin. Cette « autre Grèce » est aussi celle du retour hölderlinien au « natal » ( ou « patriotique »): On y retrouve une étrange Grèce souabe profondément, c’est à dire poétiquement « habitée » de ses propres « dieux », la Nature du mythe hölderlinien.

Rudyard Kipling

Ses ouvrages pour la jeunesse ont connu dès leur parution un succès qui ne s’est jamais démenti, notamment Le Livre de la jungle (1894), Le Second Livre de la jungle (1895), Histoires comme ça (1902), Puck, lutin de la colline (1906) ; il est également l’auteur du roman Kim (1901), de poèmes, Mandalay (1890), Gunga Din (1890), et If- (1895) sont parmi les plus célèbres) et de nouvelles, dont L’Homme qui voulait être Roi (1888) et le recueil Simples Contes des collines (1888). Il a été considéré comme un « innovateur dans l’art de la nouvelle »[1] et l’un des plus grands auteurs de la littérature de jeunesse ; son œuvre manifeste un talent pour la narration qui s’est exprimé dans des formes variées. De la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, Kipling est resté l’un des auteurs les plus populaires de la langue anglaise. L’écrivain Henry James écrit à son sujet : « Kipling me touche personnellement, comme l’homme de génie le plus complet que j’ai jamais connu ». En 1907, il est le premier auteur de langue anglaise à recevoir le Prix Nobel de littérature, et le plus jeune à l’avoir reçu. Par la suite, il a refusé d’être annobli. Cependant, Kipling a été souvent considéré comme un « prophète de l’impérialisme britannique », selon l’expression de George Orwell. La controverse au sujet des préjugés et du militarisme qui seraient présents dans son œuvre a parcouru tout le XXe siècle. Selon le critique littéraire Douglas Kerr : « Il reste un auteur qui inspire des réactions de rejet passionnées, et sa place dans l’histoire littéraire et culturelle est loin d’être solidement établie. Cependant, à l’heure où les empires européens sont en repli, il est reconnu comme un interprète incomparable, sinon controversé, de la manière dont l’empire était vécu. Cela, ajouté à son extraordinaire génie narratif, lui donne une force qu’on ne peut que reconnaître. »